Quand les fake news s'invitent jusque sur le plateau de Laurent Ruquier
- Initiateur de la discussion Clemence Bodoc
- Date de début
C'est exactement ce qui m'interroge à chaque article sur NVB paru dans Madmoizelle : chaque fois que des enseignant(e)s ont expliqué quelles étaient les conséquences de la réforme du collège sur le terrain, dans leurs établissements, on a nié ces faits en les ramenant à des "points de vue" ou des "expériences".
Exemple : 100 % des classes bilangues ont été maintenues à Paris, là où elles ont fortement diminué, voire disparu à 95% dans certaines académies de province. Idem pour les établissements de ville ultra réputés, au public privilégié : bizarremment, beaucoup ont conservé leurs heures de latin et de grec ancien.
Démocratisation des enseignements auparavant élitistes, mon cul.
C'est un fait, ça ne se discute pas. Par contre, il aurait été intéressant de se demander pourquoi il y a une telle disparité entre Paris et la province. Faut croire qu'il n'y a qu'en province qu'on trouve des économies à faire sur le dos de l'éducation.
Ben quoi... NVB n'en a pas parlé ? Elle n'a pas crié à la fake news ?
Quant aux réponses de Madmoizelle sur les questions d'éducation, ce ne sont même plus des œillères, là, c'est un refus obstiné d'admettre une réalité indiscutable. Mais pour quelle raison ? Pourquoi mépriser à ce point la parole des enseignants du public ? On n'est pas assez "inspirants"? On ne fait pas rêver, contrairement aux pédagogies "innovantes" (Montessori, Steiner, Céline Alvarez, école à la maison...) ?
Si on se tatoue, qu'on parle pop culture (genre NVB qui joue au Quiddich), tout en sirotant un café Starbucks inspiration licorne, sur fond de Beyoncé, le tout en appliquant la dernière innovation Montessori à la mode, est-ce que le message passera mieux ?
(Pourquoi je suis toujours là, moi? C'est toujours pareil)
Ton message m a fait bien rire
et malheureusement c est tout a fait ça, même les journaux dits cools et indépendants véhiculent des modèles, des moules dont il ne faut pas sortir.J espère que Fab/Clemence/quelqu un va nous sortir une réponse prenant en compte le malaise qu on est quand même nombreus a partager ici.
@LiGie Je ne parlais pas de ton message, non. C'est pourquoi j'ai précisé que pour moi si on parlait de l'erreur de cette journaliste il fallait aussi parler de toutes celles des autres qui passent inaperçues quotidiennement. Pour moi la défense de Vanessa Burggraf est révélatrice mais c'est une imprécision qu'on devrait reprocher à beaucoup de journalistes TV (hélas) 
Tiens tiens, moi aussi je retrouve des néos ici...
Je suis moi aussi choquée de voir l'aveuglement qui règne ici quant aux réalités de la réforme du collège portée par NVB.
Quant à la réforme de l'orthographe, aucune erreur n'a été faite par Burggraf, elle a simplement eu le tort de n'avoir pas assez bossé pour être en mesure d'opposer des arguments factuels, objectifs et indiscutables face à notre ex-ministre (et oui, je suis moi aussi prof de Lettres Classiques, et justement l'auteur de la pétition pour la défense des langues anciennes qui a recueilli plus de 48000 signatures).
La réforme de l'orthographe a été proposée en 1990, le ministère a demandé aux enseignants de simplement l'accepter dans les travaux des élèves en 2008 (c'est-à-dire de ne pas la sanctionner le cas échéant), et l'a imposée comme orthographe de travail et de référence dans les textes réglementaires de la réforme du collège en 2016 (c'est-à-dire que les manuels et les enseignants eux-mêmes devaient l'adopter afin d'y former leurs élèves). La preuve? Les manuels se sont massivement emparés de l'orthographe rénovée pour cette réforme du collège, et pas avant. Ils ont simplement appliqué la demande du ministère et CSP (conseil supérieur des programmes).
Alors oui, NVB n'a pas elle-même réclamé cette réforme. En revanche, elle a signé les textes de mise en application de cette réforme du collège obligeant l'enseignant à enseigner cette réforme de l'orthographe, alors que personne avant elle ne l'avait fait (raison pour laquelle personne ou presque ne l'appliquait, d'ailleurs). Elle est donc bien responsable légalement et très officiellement et indiscutablement du fait que les éditeurs scolaires et les enseignants doivent appliquer cette orthographe.
Bien sûr, comme d'habitude, certains enseignants font de la résistance. Ils sont même nombreux à ne pas prendre comme référence cette orthographe rénovée et à garder comme référence l'orthographe d'avant réforme. C'est sans doute pour cela que certains peuvent dire "Mais non, cette réforme n'est pas vraie, NVB n'a rien fait de mal, ma fille continue à écrire oignon, elle!". J'insiste cependant: ceux dont les enfants continuent à écrire oignon ont simplement la chance d'avoir en face d'eux des enseignants qui ne respectent pas les textes décrétés par le ministère. Malheureusement, cela suffit comme argument à certains pour nier la réalité de ce que le Ministère a imposé aux enseignants, et la réalité de la réforme du collège par ailleurs.
Ainsi, ce n'est pas parce qu'on continue à proposer le latin dans de nombreux établissements qu'on continue à toujours enseigner vraiment le latin, comme une langue.
Ainsi, ce n'est pas parce que le Minsitère a inclus (a posteriori face à la contestation des profs, des parents et des élèves devant la disparition initialement annoncée du latin et du grec) la thématique "Langues et Cultures de l'antiquité" dans les thématiques d'EPI que tous les élèves auront un vernis d'humanité dans leur scolarité et que le latin et le grec sont "démocratisés".
Ainsi, ce n'est pas parce que certains établissements parisiens continuent à proposer les classes bilangues que l'allemand a été "renforcé".
Ainsi, ce n'est pas parce qu'on décrète que l'interdisciplinarité est bénéfique pour "faire sens" que cela fera progresser les élèves en difficulté.
Ainsi, ce n'est pas parce que tout le monde parle et écrit le français dans les cours de toutes les matières que tous les élèves étudient vraiment le français et sont capables de progresser.
Ainsi, ce n'est pas parce qu'on crée l'AP, accompagnement personnalisé, que le travail de soutien de l'élève est vraiment personnalisé et lui permet d'être le mieux encadré pour progresser et surmonter ses difficultés.
La liste des "fake news", que je préfère appeler clairement et simplement "mensonges", est en fait bien plus longue du côté de NVB que du côté des profs, qui malheureusement pour Mme Bodoc, sont non seulement des témoins directs de l'application de cette réforme sur le terrain, mais aussi les seuls, visiblement, à prendre la peine de lire et de connaître et de comprendre les textes réglementaires encadrant leur métier et plus particulièrement cette réforme.
Les intentions, les belles idées de NVB sur l'éducation étaient louables, tout le monde en convient.
Leur mise en oeuvre ne fut qu'enfumage de l'opinion publique et mépris constant de ceux qui sont eux réellement face aux élèves et aux parents, chaque jour, sur le terrain, pour aider à la réussite de tous, à l'ouverture culturelle de tous: les enseignants.
Je ne remercie pas Madmoizelle de participer depuis deux ans à cette campagne d'enfumage systématique, et pire encore avec ce dernier article, à diffuser des mensonges en accusant les seuls qui disent la vérité du point de vue législatif et pratique d'être eux les menteurs.
Ce que vous vous permettez de faire face à la parole et l'expertise des enseignants, jamais vous ne vous vous le permettriez face à des médecins. Nous n'avons peut-être pas la vie de nos élèves entre les mains au sens propre, mais la construction de leur avenir, leur épanouissement intellectuel me semblent aussi précieux et vitaux: cessez de croire que nous ouvrons notre gueule uniquement pour taper sur NVB parce qu'elle est d'origine maghrébine ou parce que nous sommes de vieux croutons réacs insensibles au bien-être et à la réussite des élèves. Jusqu'à preuve du contraire, ceux qui ont fait le choix de consacrer leur vie professionnelle aux élèves, à leur avenir, ce sont les profs et les personnels de l'EN du terrain, et eux seuls, pas les journalistes qui se contentent d'observer de loin la chose sans avoir la moindre idée de ce qu'est vraiment la réalité de l'enseignement face aux élèves aujourd'hui.
Audrey.
Je suis moi aussi choquée de voir l'aveuglement qui règne ici quant aux réalités de la réforme du collège portée par NVB.
Quant à la réforme de l'orthographe, aucune erreur n'a été faite par Burggraf, elle a simplement eu le tort de n'avoir pas assez bossé pour être en mesure d'opposer des arguments factuels, objectifs et indiscutables face à notre ex-ministre (et oui, je suis moi aussi prof de Lettres Classiques, et justement l'auteur de la pétition pour la défense des langues anciennes qui a recueilli plus de 48000 signatures).
La réforme de l'orthographe a été proposée en 1990, le ministère a demandé aux enseignants de simplement l'accepter dans les travaux des élèves en 2008 (c'est-à-dire de ne pas la sanctionner le cas échéant), et l'a imposée comme orthographe de travail et de référence dans les textes réglementaires de la réforme du collège en 2016 (c'est-à-dire que les manuels et les enseignants eux-mêmes devaient l'adopter afin d'y former leurs élèves). La preuve? Les manuels se sont massivement emparés de l'orthographe rénovée pour cette réforme du collège, et pas avant. Ils ont simplement appliqué la demande du ministère et CSP (conseil supérieur des programmes).
Alors oui, NVB n'a pas elle-même réclamé cette réforme. En revanche, elle a signé les textes de mise en application de cette réforme du collège obligeant l'enseignant à enseigner cette réforme de l'orthographe, alors que personne avant elle ne l'avait fait (raison pour laquelle personne ou presque ne l'appliquait, d'ailleurs). Elle est donc bien responsable légalement et très officiellement et indiscutablement du fait que les éditeurs scolaires et les enseignants doivent appliquer cette orthographe.
Bien sûr, comme d'habitude, certains enseignants font de la résistance. Ils sont même nombreux à ne pas prendre comme référence cette orthographe rénovée et à garder comme référence l'orthographe d'avant réforme. C'est sans doute pour cela que certains peuvent dire "Mais non, cette réforme n'est pas vraie, NVB n'a rien fait de mal, ma fille continue à écrire oignon, elle!". J'insiste cependant: ceux dont les enfants continuent à écrire oignon ont simplement la chance d'avoir en face d'eux des enseignants qui ne respectent pas les textes décrétés par le ministère. Malheureusement, cela suffit comme argument à certains pour nier la réalité de ce que le Ministère a imposé aux enseignants, et la réalité de la réforme du collège par ailleurs.
Ainsi, ce n'est pas parce qu'on continue à proposer le latin dans de nombreux établissements qu'on continue à toujours enseigner vraiment le latin, comme une langue.
Ainsi, ce n'est pas parce que le Minsitère a inclus (a posteriori face à la contestation des profs, des parents et des élèves devant la disparition initialement annoncée du latin et du grec) la thématique "Langues et Cultures de l'antiquité" dans les thématiques d'EPI que tous les élèves auront un vernis d'humanité dans leur scolarité et que le latin et le grec sont "démocratisés".
Ainsi, ce n'est pas parce que certains établissements parisiens continuent à proposer les classes bilangues que l'allemand a été "renforcé".
Ainsi, ce n'est pas parce qu'on décrète que l'interdisciplinarité est bénéfique pour "faire sens" que cela fera progresser les élèves en difficulté.
Ainsi, ce n'est pas parce que tout le monde parle et écrit le français dans les cours de toutes les matières que tous les élèves étudient vraiment le français et sont capables de progresser.
Ainsi, ce n'est pas parce qu'on crée l'AP, accompagnement personnalisé, que le travail de soutien de l'élève est vraiment personnalisé et lui permet d'être le mieux encadré pour progresser et surmonter ses difficultés.
La liste des "fake news", que je préfère appeler clairement et simplement "mensonges", est en fait bien plus longue du côté de NVB que du côté des profs, qui malheureusement pour Mme Bodoc, sont non seulement des témoins directs de l'application de cette réforme sur le terrain, mais aussi les seuls, visiblement, à prendre la peine de lire et de connaître et de comprendre les textes réglementaires encadrant leur métier et plus particulièrement cette réforme.
Les intentions, les belles idées de NVB sur l'éducation étaient louables, tout le monde en convient.
Leur mise en oeuvre ne fut qu'enfumage de l'opinion publique et mépris constant de ceux qui sont eux réellement face aux élèves et aux parents, chaque jour, sur le terrain, pour aider à la réussite de tous, à l'ouverture culturelle de tous: les enseignants.
Je ne remercie pas Madmoizelle de participer depuis deux ans à cette campagne d'enfumage systématique, et pire encore avec ce dernier article, à diffuser des mensonges en accusant les seuls qui disent la vérité du point de vue législatif et pratique d'être eux les menteurs.
Ce que vous vous permettez de faire face à la parole et l'expertise des enseignants, jamais vous ne vous vous le permettriez face à des médecins. Nous n'avons peut-être pas la vie de nos élèves entre les mains au sens propre, mais la construction de leur avenir, leur épanouissement intellectuel me semblent aussi précieux et vitaux: cessez de croire que nous ouvrons notre gueule uniquement pour taper sur NVB parce qu'elle est d'origine maghrébine ou parce que nous sommes de vieux croutons réacs insensibles au bien-être et à la réussite des élèves. Jusqu'à preuve du contraire, ceux qui ont fait le choix de consacrer leur vie professionnelle aux élèves, à leur avenir, ce sont les profs et les personnels de l'EN du terrain, et eux seuls, pas les journalistes qui se contentent d'observer de loin la chose sans avoir la moindre idée de ce qu'est vraiment la réalité de l'enseignement face aux élèves aujourd'hui.
Audrey.
@Odryse 
@GingerBraid Il me semble qu'on nous avait assuré qu'on reviendrait sur les positions défendues si la réforme s'avérait désastreuse. Visiblement, le fait que les bilangues et le latin soient maintenus ni vu ni connu dans les lycées de centre ville fréquentés par des enfants de CSP+(+++) et pas en REP, ça fait partie des réussites, donc on n'y revient pas.
@GingerBraid Il me semble qu'on nous avait assuré qu'on reviendrait sur les positions défendues si la réforme s'avérait désastreuse. Visiblement, le fait que les bilangues et le latin soient maintenus ni vu ni connu dans les lycées de centre ville fréquentés par des enfants de CSP+(+++) et pas en REP, ça fait partie des réussites, donc on n'y revient pas.
S
Sadala
Guest
Je réagis sur ça, mais sérieux, ce délire.. La proportion que ça prend cette histoire d'ognon et autres nénufars. C'est d'un ridicule...
Moi, j'ai appris à écrire avec la réforme. Bien avant NVB donc. Et alors ? Il s'agir d'une harmonisation LOGIQUE de la langue, initiée par l'Académie française, par ailleurs haut lieu de conservatisme. Reprocher au ministère de l'avoir fait appliquer, c'est du grand n'importe quoi. Et je parie que ceux qui hurlent à la déstructuration de l’orthographe, du français... n'en ont rien à foutre des raisons historico-linguistique qui ont poussé l'Académie à initier cette réforme. Je comprends tout à fait qu'on continue à écrire les anciennes orthographes par habitude, mais alors décréter que la nouvelle est mauvaise comme ça, sans se renseigner... ça me sidère. Un peu de curiosité, merde !
Dernière modification par un modérateur :
Oh, @Odryse , toi ici ? 
J'ai l'impression qu'il ne reste plus que des Néo ici :-P
J'attends effectivement de voir, comme @GingerBraid , si la rédac de Madmoizelle s'exprime pour nous dire qu'ils ont compris notre position, qui va au-delà du simple "Najat elle est méchante" et qui décrit une réalité qui, si elle n'est pas agréable à entendre n'en est pas moins véridique...
J'ai l'impression qu'il ne reste plus que des Néo ici :-P
J'attends effectivement de voir, comme @GingerBraid , si la rédac de Madmoizelle s'exprime pour nous dire qu'ils ont compris notre position, qui va au-delà du simple "Najat elle est méchante" et qui décrit une réalité qui, si elle n'est pas agréable à entendre n'en est pas moins véridique...
Je suis désolée, mais tant pis si je passe pour une méchante. Il y a un moment où il faudrait apprendre à LIRE vraiment ce qu'on dit : ce qu'on dénonce avant tout, ce n'est pas la réforme en elle-même (ça, ça relève de l'opinion personnelle, et non, ça n'est pas parce que "l'Académie l'a dit" que tous ceux qui préfèrent l'ortho traditionnelle sont des co***), ce qu'on dénonce c'est le MENSONGE qui consiste à dire que NVB (ou son ministère) n'a rien à voir avec son imposition systématique.
S
Sadala
Guest
Mais ce procès est malhonnête, justement. L'éducation nationale n'est pas apte à statufier sur la langue, et ce n'est pas son but d'ailleurs. Le ministère n'a fait qu'appliquer logiquement la réforme de l'Acédémie Française. C'est donc de la pure mauvaise foi d'attaquer NVB sur ce point.
En gros : on accuse cette ancienne ministre de "niveller le niveau par le bas" (c'était la formule à la mode lors de la réforme), de "déstructurer la langue", alors que ce sont les vieux conservateurs de l'Académie française qui ont, pour des raisons étymologiques, historiques et linguistes, décidés d'effectuer ces modifications. C'est tout de même cocasse, non ?
Désolée de briser ta belle envolée lyrique (hum), mais le bien-fondé de la réforme de l'orthographe n'est le sujet de notre débat. Notre échange porte simplement sur la manipulation médiatique effectuée par l'ancienne ministre sur et par les médias, rien de plus. Qu'on soit pour ou contre la réforme de l'ortho, son historique est celui que j'ai présenté plus haut, et voir des journalistes ou prétendus tels ne pas être capables de mettre de côté leurs sentiments personnels ni de creuser leur dossier nous pousse à simplement réagir en rétablissant la vérité.
Non, NVB n'a pas été une fois de plus victime d'une méssante zournaliste. Elle a fui le débat sur son bilan en brandissant le si pratique bouclier de la "fake news", et en se présentant comme la victime permanente de calomnies et de propos racistes. Elle a parfaitement manipulé son petit monde, et tous ceux qui, comme la rédaction de madmoizelle visiblement, la mettent sur un piédestal parce qu'elle a œuvré pour la cause de l'égalité homme/femme et qu'elle a été la cible d'odieuses attaques sur ses origines, aveuglés et incapables qu'ils sont de porter un regard critique sur son action ministérielle et son mépris des enseignants.
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