Question adressée aux femmes cis : avez vous besoin d’être reconnu comme étant une femme ?
- Initiateur de la discussion Margay
- Date de début
Pour ma part, clairement, non.
Dans mon ancien boulot, je me présentais souvent comme un homme (j'étais masseuse bien être, ça me permettait d'éviter une partie des gros lourds qui confondent masseuse et prostituée...). Ca surprenait parfois ma clientèle quand les gens me voyait en vrai pour le rendez vous, mais ça ne me perturbais pas pour ma part.
Sinon, au quotidien, je réponds à certains stéréotypes féminins: je suis maman, je m'habille parfois en talons hauts / robes/jupes/ maquillage, après, je suis aussi très souvent sans make up, en jean et gros sweat, et j'aime autant cuisiner que jouer de la tronçonneuse dans le jardin...
Dans mon ancien boulot, je me présentais souvent comme un homme (j'étais masseuse bien être, ça me permettait d'éviter une partie des gros lourds qui confondent masseuse et prostituée...). Ca surprenait parfois ma clientèle quand les gens me voyait en vrai pour le rendez vous, mais ça ne me perturbais pas pour ma part.
Sinon, au quotidien, je réponds à certains stéréotypes féminins: je suis maman, je m'habille parfois en talons hauts / robes/jupes/ maquillage, après, je suis aussi très souvent sans make up, en jean et gros sweat, et j'aime autant cuisiner que jouer de la tronçonneuse dans le jardin...
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@Efe' je suis comme toi je ne comprends pas du tout le concept de genre.
Mais j'ai beaucoup réfléchi (et lu des trucs) depuis le dernier message que j'ai posté ici et à mon humble avis tant que t'as pas de problèmes avec ton genre tu peux pas comprendre ce que c'est que le genre. Ou tant que tu n'es pas transgenre tu peux pas comprendre ce que ça fait d'être transgenre. Je sais pas comment dire...
J'en ai parlé avec des personnes transgenres sur ce forum et j'ai lu des écrits de personnes transgenres et pour certaines d'entre elles je n'ai pas du tout compris, tandis que pour d'autres j'ai l'impression de vaguement commencer à comprendre ce qu'elles peuvent ressentir - c'est vraiment au feeling en fait.
Je comprends pas (et je comprendrai jamais) ce que ça peut représenter d'avoir l'impression d'être "né.e dans le mauvais corps" mais visiblement c'est quelque chose qui existe, pour beaucoup de monde, car chaque personne transgenre est différente (comme les cisgenres d'ailleurs) et vit sa transidentité différemment, MAIS les personnes transgenres se retrouvent et s’accordent tout de même autour d'un ensemble de ressentis, de souffrances, d'expériences qui, cumulées, font qu'on se dit "bon ben au bout d'un moment si y'a TELLEMENT de personnes qui en parlent c'est qu'il doit bien y avoir quelque chose derrière tout ça..." même si concrètement on arrive pas à mettre le doigt dessus.
J'ai beaucoup cogité grâce à @Mozart Hella et @AprilMayJune et je me demande d'ailleurs si je devrais pas modifier mon "étiquette" de cisgenre. J'ai dit "cisgenre" parce que ça me pose aucun problème d'être identifiée en tant que femme, mais en fait moi-même je m'identifie pas en tant que femme, je m'identifie en tant que rien de particulier, juste en tant qu'être humain. Alors on pourrait peut-être dire "agenre" mais en fait je crois que je suis une nihiliste du genre. Si je dois me choisir une "étiquette".
Je m'explique :
- je pense que la forme de nos organes génitaux internes et externes n'a (ne devrait avoir) d'importance que pour les questions reproductives et médicales
- je pense également que nos taux hormonaux, de même, ne devraient avoir d'importance que pour les questions reproductives et médicales, et, éventuellement, dans la compétition sportive (je suis pas médecin ni rien du tout mais il me semble qu'il est prouvé que la construction du squelette et des muscles dépend beaucoup des hormones et que les femmes et les hommes (distinction biologique) sont pas égaux à ce niveau)
- je pense que pour TOUT LE RESTE dans la vie notre sexe/genre/whatever ne devrait avoir aucun rôle à jouer
On est tou.te.s humain.e.s bordel, il y a assez de choses qui nous séparent déjà. Donc en gros j'aimerais que le genre n'existe pas. Si c'est pas choupi ce genre de souhaits utopistes
Mais j'ai beaucoup réfléchi (et lu des trucs) depuis le dernier message que j'ai posté ici et à mon humble avis tant que t'as pas de problèmes avec ton genre tu peux pas comprendre ce que c'est que le genre. Ou tant que tu n'es pas transgenre tu peux pas comprendre ce que ça fait d'être transgenre. Je sais pas comment dire...
J'en ai parlé avec des personnes transgenres sur ce forum et j'ai lu des écrits de personnes transgenres et pour certaines d'entre elles je n'ai pas du tout compris, tandis que pour d'autres j'ai l'impression de vaguement commencer à comprendre ce qu'elles peuvent ressentir - c'est vraiment au feeling en fait.
Je comprends pas (et je comprendrai jamais) ce que ça peut représenter d'avoir l'impression d'être "né.e dans le mauvais corps" mais visiblement c'est quelque chose qui existe, pour beaucoup de monde, car chaque personne transgenre est différente (comme les cisgenres d'ailleurs) et vit sa transidentité différemment, MAIS les personnes transgenres se retrouvent et s’accordent tout de même autour d'un ensemble de ressentis, de souffrances, d'expériences qui, cumulées, font qu'on se dit "bon ben au bout d'un moment si y'a TELLEMENT de personnes qui en parlent c'est qu'il doit bien y avoir quelque chose derrière tout ça..." même si concrètement on arrive pas à mettre le doigt dessus.
J'ai beaucoup cogité grâce à @Mozart Hella et @AprilMayJune et je me demande d'ailleurs si je devrais pas modifier mon "étiquette" de cisgenre. J'ai dit "cisgenre" parce que ça me pose aucun problème d'être identifiée en tant que femme, mais en fait moi-même je m'identifie pas en tant que femme, je m'identifie en tant que rien de particulier, juste en tant qu'être humain. Alors on pourrait peut-être dire "agenre" mais en fait je crois que je suis une nihiliste du genre. Si je dois me choisir une "étiquette".
Je m'explique :
- je pense que la forme de nos organes génitaux internes et externes n'a (ne devrait avoir) d'importance que pour les questions reproductives et médicales
- je pense également que nos taux hormonaux, de même, ne devraient avoir d'importance que pour les questions reproductives et médicales, et, éventuellement, dans la compétition sportive (je suis pas médecin ni rien du tout mais il me semble qu'il est prouvé que la construction du squelette et des muscles dépend beaucoup des hormones et que les femmes et les hommes (distinction biologique) sont pas égaux à ce niveau)
- je pense que pour TOUT LE RESTE dans la vie notre sexe/genre/whatever ne devrait avoir aucun rôle à jouer
On est tou.te.s humain.e.s bordel, il y a assez de choses qui nous séparent déjà. Donc en gros j'aimerais que le genre n'existe pas. Si c'est pas choupi ce genre de souhaits utopistes
Je vais apporter mon témoignage.
Mais clairement ça joue sur la longueur de mes cheveux et en partie dans le choix de sous-tif rembourrés. Après pour le reste, ça dépend de mes envies et du moment (j'ai l'impression que je varie dans la façon dont j'exprime mon genre*). Y a clairement des moments où je m'en fous de rentrer dans les stéréotypes et quand par contre je rentre dedans c'est en partie par plaisir (je me maquille pour me "faire belle" par exemple) en partie en lien avec mon éducation (mon côté dans le "care").
Après étant féministe, j'ai tendance à trouver les stéréotypes de genre trop restrictives
*Mon expression de genre dépend en partie de mon identité de genre, de ma flemmardise et de mon orientation.
Disons que je n'ai pas un besoin d'être prise pour une femme. Je trouve le terme de besoin trop fort. Mais après, j'ai déjà été mégenré quand j'étais enfant et clairement je n'appréciais pas et je répondais facilement assez sèchement "mais je suis une fille". Et pourquoi je suis une fille/femme? Y a pas de raison, c'est juste un ressenti personnel qui fait parti de mon identité profonde.
Je ne sais pas à quel point mes expériences de mégenrages m'ont influé dans le fait de rentrer ou non dans les stéréotypes
Mais clairement ça joue sur la longueur de mes cheveux et en partie dans le choix de sous-tif rembourrés. Après pour le reste, ça dépend de mes envies et du moment (j'ai l'impression que je varie dans la façon dont j'exprime mon genre*). Y a clairement des moments où je m'en fous de rentrer dans les stéréotypes et quand par contre je rentre dedans c'est en partie par plaisir (je me maquille pour me "faire belle" par exemple) en partie en lien avec mon éducation (mon côté dans le "care").Après étant féministe, j'ai tendance à trouver les stéréotypes de genre trop restrictives
*Mon expression de genre dépend en partie de mon identité de genre, de ma flemmardise et de mon orientation.
Je trouve ce sujet très intéressant, notamment grâce aux échanges sur sur la notion d'identité de genre qui m'aident à comprendre tout ça.
J'aurais juste une question complémentaire pour les femmes cis :
- Qu'est-ce qui vous pose problème / vous énerve / vous est désagréable dans le fait d'être mégenrée de manière ponctuelle ?
(en gros, le fait de se faire appeler monsieur de temps en temps)
J'insiste sur le fait qu'on parle de mégenrage ponctuel, pas systématique.
J'aurais juste une question complémentaire pour les femmes cis :
- Qu'est-ce qui vous pose problème / vous énerve / vous est désagréable dans le fait d'être mégenrée de manière ponctuelle ?
(en gros, le fait de se faire appeler monsieur de temps en temps)
J'insiste sur le fait qu'on parle de mégenrage ponctuel, pas systématique.
@Gabelote bon du coup je suis plus sûre d'être "vraiment" cis mais en tout cas pour ce qui est du fait de "se faire appeler monsieur de temps en temps" comme tu dis, moi perso ça me fait vraiment rien. Mais ça doit être en lien avec le fait que je me sois jamais vraiment "identifiée" comme femme, en fait.
La dernière fois que ça m'est arrivé c'est un jeune mec qui m'a abordée de dos pour me demander un renseignement, je portais un vieux baggy et une veste en cuir. Quand je me suis retournée vers lui je me disais juste "ah bah il s'est trompé" ou alors j'ai dû me faire une réflexion sur les fringues justement et la façon dont l'habillement est perçu, donc j'étais ni énervée ni vexée ni rien, juste en train de cogiter. Après je me suis marrée un peu en voyant sa tête quand il a vu la mienne et qu'il a réalisé que j'étais une femme.
Je précise "jeune" mec, parce que je pense que son âge a joué dans sa réaction (il avait dans la vingtaine et moi j'en avais 30) et qu'il a été encore plus gêné / a eu encore plus peur de m'avoir vexée parce que j'étais plus "vieille" que lui (le respect des anciens, tout ça...)
La dernière fois que ça m'est arrivé c'est un jeune mec qui m'a abordée de dos pour me demander un renseignement, je portais un vieux baggy et une veste en cuir. Quand je me suis retournée vers lui je me disais juste "ah bah il s'est trompé" ou alors j'ai dû me faire une réflexion sur les fringues justement et la façon dont l'habillement est perçu, donc j'étais ni énervée ni vexée ni rien, juste en train de cogiter. Après je me suis marrée un peu en voyant sa tête quand il a vu la mienne et qu'il a réalisé que j'étais une femme.
Je précise "jeune" mec, parce que je pense que son âge a joué dans sa réaction (il avait dans la vingtaine et moi j'en avais 30) et qu'il a été encore plus gêné / a eu encore plus peur de m'avoir vexée parce que j'étais plus "vieille" que lui (le respect des anciens, tout ça...)
@BarbieDroguée merci de ta réponse, je me sens assez proche de ton ressenti (notamment par rapport à tes messages précédents sur la notion de genre). C'est aussi pour ça que je posais la question : vu que ça ne me fais ni chaud ni froid, je me demande comment les femmes cis qui sont dérangées par ce mégenrage l'analysent.
@Gabelote quand je l'ai dit dans mon précédant message, les derniers mégenrages que j'ai vécu date de l'enfance, donc le souvenir remonte à longtemps 
C'est dur à décrire parce que je le vis comme "ce n'est pas moi", "comment on peut se tromper"
(alors qu'à l'époque j'avais une apparence androgyne) et une voix intérieur qui hurle "mais je suis une FILLE". Après ça n'a jamais duré, il suffisait que je dise que j'étais une fille pour ne plus être mégenrée (surtout que c'était essentiellement des inconnu·e·s rencontrer dans la rue)
C'est dur à décrire parce que je le vis comme "ce n'est pas moi", "comment on peut se tromper"
(alors qu'à l'époque j'avais une apparence androgyne) et une voix intérieur qui hurle "mais je suis une FILLE". Après ça n'a jamais duré, il suffisait que je dise que j'étais une fille pour ne plus être mégenrée (surtout que c'était essentiellement des inconnu·e·s rencontrer dans la rue)@shigurette @Luthéa : merci pour vos réponses, ça m'aide à mieux le comprendre. La comparaison avec les gens qui se trompent de prénom me parle plus, je conçois le sentiment d'erreur dans l'identité que ça peut engendrer.
Coucou, je trouve le sujet super intéressant et quelque chose m'est venu en le parcourant et que je ne pense pas avoir lu ici.
Je suis une femme cis (mais je ne me dis jamais femme, plutôt "fille", mais c'est une autre histoire). Et ce qui diffère souvent de ce que je lis/entends, c'est que je n'aimerais vraiment pas être un garçon/homme. Je suis contente d'être de mon genre. Je ne voudrais pas le physique, le statut social d'un homme. Je voudrais avoir la même légitimité qu'eux, mais pas être l'une d'eux. Enfin l'un d'eux du coup
. Les mecs je les vois comme des amis ou des potentiels partenaires, mais je me mets vraiment à part. Pour le coup ça c'est pas conscient. Du coup j'imagine que le genre est important pour moi, mais uniquement pour moi. Je pense pas qu'il devrait être si important dans la société, vu ce que ça entraîne de sexisme et de stéréotypes sur tout le monde. Mais si on me prenait pour un mec, je pense que je le prendrais mal, tout en me disant que je devrais pas. Même chose avec le prénom par exemple. Au collège ou au lycée, quand les profs se trompaient de prénoms, c'était mal pris par plein de monde. Ben je pense que je le vis pareil pour le genre. Alors que c'est différent, d'un côté c'est un oubli, genre "tu n'es pas assez importante pour que je me souvienne de comment tu t'appelles", et de l'autre c'est "tu as un physique qui ne correspond pas à ce que j'attends d'une fille". Ça m'est jamais arrivée mais je crois que oui, je me dirais que du coup on m'associe à un genre dont je ne veux pas faire partie, que je ne ressemble pas à ce à quoi je voudrais ressembler.
Je suis une femme cis (mais je ne me dis jamais femme, plutôt "fille", mais c'est une autre histoire). Et ce qui diffère souvent de ce que je lis/entends, c'est que je n'aimerais vraiment pas être un garçon/homme. Je suis contente d'être de mon genre. Je ne voudrais pas le physique, le statut social d'un homme. Je voudrais avoir la même légitimité qu'eux, mais pas être l'une d'eux. Enfin l'un d'eux du coup
. Les mecs je les vois comme des amis ou des potentiels partenaires, mais je me mets vraiment à part. Pour le coup ça c'est pas conscient. Du coup j'imagine que le genre est important pour moi, mais uniquement pour moi. Je pense pas qu'il devrait être si important dans la société, vu ce que ça entraîne de sexisme et de stéréotypes sur tout le monde. Mais si on me prenait pour un mec, je pense que je le prendrais mal, tout en me disant que je devrais pas. Même chose avec le prénom par exemple. Au collège ou au lycée, quand les profs se trompaient de prénoms, c'était mal pris par plein de monde. Ben je pense que je le vis pareil pour le genre. Alors que c'est différent, d'un côté c'est un oubli, genre "tu n'es pas assez importante pour que je me souvienne de comment tu t'appelles", et de l'autre c'est "tu as un physique qui ne correspond pas à ce que j'attends d'une fille". Ça m'est jamais arrivée mais je crois que oui, je me dirais que du coup on m'associe à un genre dont je ne veux pas faire partie, que je ne ressemble pas à ce à quoi je voudrais ressembler.
Dernière édition :
J'ai envie (et peut-être besoin aussi) d'être reconnue pour mes qualités humaines, et que d'autres H ou F puissent exprimer leur personnalité également sans gêne.
Répondre à des stéréotypes je m'en carre, pour moi, les autres font ce qu'ils veulent tant que ça ne blesse personne. Chercher à y répondre aux stéréotypes en revanche ce n'est pas mon leitmotiv.
Il arrive que je reçoive des critiques mais ce n'est que le résultat de préjugés fantasmes que des gens ont de mon image, même pas de moi: ils s'imaginent que c'est ainsi, que ça fonctionne ainsi selon ce que l'on leur a toujours appris donc tchac ça donne ce résultat. Ca vient d'une réflexion figée, rouillée de leur part, les fameuses cases dans lesquelles on nous met et qui devrait être indéboulonnables ou vérités absolues, permanentes. Sauf que ça ne marche pas ainsi.
Je suis grande, j'ai eu des coupes à la "garçonne", rasée, je suis élancée, "carrée" aussi un peu, pas vraiment cliché féminin, mais je m'en fiche je me sens bien ainsi et mon corps tient parfaitement son rôle de support à me transporter où je le décide. Je me maquille ou pas, c'est selon l'envie.
Je n'envie absolument pas les mecs (déjà physiquement nous sommes mieux foutues et plus attirantes je trouve ^^) car même si nous n'avons pas les mêmes contraintes, les pressions qu'ils subissent et dont je n'ai pas conscience entièrement ne sont pas mieux pas pires que les nôtres, juste s'expriment différemment.
Pour le reste, je pique des fringues à mon chéri, à ma chérie, je leur en prête aussi et franchement on s'en fiche, tant que ce n'est pas rendu abîmé. Je m'étais achetée cet été un short bleu à pois blancs Mango, c'est mon copain qui le squatte et il lui va super bien, limite mieux qu'à moi. Et il sort avec sans souci, parce qu'il est beau, lui plaît et lui va bien.
Je vais jeter un caillou dans une flaque d'eau aussi ici: je me sens plus proche des radicales féministes et de leur courant, que des autres mouvements féministes. Pour moi, le mouvement Transactiviste serait plus efficace s'il était propre à lui-même, parallèle au féminisme et non inclut dedans comme simplement une de ses sous-parties (cf les guéguerres d'ego entre certains différents mouvements), car ses problématiques sont particulières, spécifiques. Je suis qualifiée de transphobe car je ne dis pas amen à toutes les théories "transgenres" sur le net, alors qu'irl et ivl j'accompagne des personnes en transition sans aucun souci d'écoute ou de bienveillance, et ça se passe très bien. Donc ça me fait sourire plutôt et j'avoue que les considérations ivl, m'atteignent peu, surtout lorsque les échanges se limitent à 2-3 postes avec préjugés.
Pour moi il n'y a pas "cis" ou "trans" d'ailleurs, mais des humains avec leurs caractéristiques qui devraient avoir TOUS les mêmes droits.
Donc en résumé, critique qui veut, personne ne vit ma vie ou n'est à ma place au quotidien, je sais pourquoi je fais ce que je fais (mon noyau familial et d'ami-es proches aussi, c'est ce qui m'importe). Et les queutards sexistes qui cherchent à me rabaisser ou autre, en général ils se contredisent tout seuls donc il n'y a pas besoin que j'attache de quelconque importance à leurs propos.
J'essaie de me projeter à la place des autres parfois mais je sais très bien que je ne serai jamais quelqu'un-e d'autre que moi.
Sinon oui, je mange, je bois, je rote, je pète, je vomis, je pleure, je crie, je ris, je chante, je pense, je casse les pieds, je suis pas parfaite... comme un humain lambda, sans particularité de genre. Pour être fréquemment confrontée à la maladie ou à la mort, ces 2 éléments ne font pas de détails ou de considération de genre eux, on finira tou-te-s pareil-les quoi qu'il arrive. Libre à qui veut de s'encombrer avec une pseudo image au lieu de vivre comme elle/il l'entend.
(un mal récurrent de notre époque: la culpabilisation. Débarrassez-vous en dès que possible!)
Répondre à des stéréotypes je m'en carre, pour moi, les autres font ce qu'ils veulent tant que ça ne blesse personne. Chercher à y répondre aux stéréotypes en revanche ce n'est pas mon leitmotiv.
Il arrive que je reçoive des critiques mais ce n'est que le résultat de préjugés fantasmes que des gens ont de mon image, même pas de moi: ils s'imaginent que c'est ainsi, que ça fonctionne ainsi selon ce que l'on leur a toujours appris donc tchac ça donne ce résultat. Ca vient d'une réflexion figée, rouillée de leur part, les fameuses cases dans lesquelles on nous met et qui devrait être indéboulonnables ou vérités absolues, permanentes. Sauf que ça ne marche pas ainsi.
Je suis grande, j'ai eu des coupes à la "garçonne", rasée, je suis élancée, "carrée" aussi un peu, pas vraiment cliché féminin, mais je m'en fiche je me sens bien ainsi et mon corps tient parfaitement son rôle de support à me transporter où je le décide. Je me maquille ou pas, c'est selon l'envie.
Je n'envie absolument pas les mecs (déjà physiquement nous sommes mieux foutues et plus attirantes je trouve ^^) car même si nous n'avons pas les mêmes contraintes, les pressions qu'ils subissent et dont je n'ai pas conscience entièrement ne sont pas mieux pas pires que les nôtres, juste s'expriment différemment.
Pour le reste, je pique des fringues à mon chéri, à ma chérie, je leur en prête aussi et franchement on s'en fiche, tant que ce n'est pas rendu abîmé. Je m'étais achetée cet été un short bleu à pois blancs Mango, c'est mon copain qui le squatte et il lui va super bien, limite mieux qu'à moi. Et il sort avec sans souci, parce qu'il est beau, lui plaît et lui va bien.
Je vais jeter un caillou dans une flaque d'eau aussi ici: je me sens plus proche des radicales féministes et de leur courant, que des autres mouvements féministes. Pour moi, le mouvement Transactiviste serait plus efficace s'il était propre à lui-même, parallèle au féminisme et non inclut dedans comme simplement une de ses sous-parties (cf les guéguerres d'ego entre certains différents mouvements), car ses problématiques sont particulières, spécifiques. Je suis qualifiée de transphobe car je ne dis pas amen à toutes les théories "transgenres" sur le net, alors qu'irl et ivl j'accompagne des personnes en transition sans aucun souci d'écoute ou de bienveillance, et ça se passe très bien. Donc ça me fait sourire plutôt et j'avoue que les considérations ivl, m'atteignent peu, surtout lorsque les échanges se limitent à 2-3 postes avec préjugés.
Pour moi il n'y a pas "cis" ou "trans" d'ailleurs, mais des humains avec leurs caractéristiques qui devraient avoir TOUS les mêmes droits.
Donc en résumé, critique qui veut, personne ne vit ma vie ou n'est à ma place au quotidien, je sais pourquoi je fais ce que je fais (mon noyau familial et d'ami-es proches aussi, c'est ce qui m'importe). Et les queutards sexistes qui cherchent à me rabaisser ou autre, en général ils se contredisent tout seuls donc il n'y a pas besoin que j'attache de quelconque importance à leurs propos.
J'essaie de me projeter à la place des autres parfois mais je sais très bien que je ne serai jamais quelqu'un-e d'autre que moi.
Sinon oui, je mange, je bois, je rote, je pète, je vomis, je pleure, je crie, je ris, je chante, je pense, je casse les pieds, je suis pas parfaite... comme un humain lambda, sans particularité de genre. Pour être fréquemment confrontée à la maladie ou à la mort, ces 2 éléments ne font pas de détails ou de considération de genre eux, on finira tou-te-s pareil-les quoi qu'il arrive. Libre à qui veut de s'encombrer avec une pseudo image au lieu de vivre comme elle/il l'entend.
(un mal récurrent de notre époque: la culpabilisation. Débarrassez-vous en dès que possible!)
C'est typiquement le genre de réaction que j'aimerais comprendre. Dans ma vision des choses, c'est ni mieux ni moins bien d'être un homme ou une femme (intrinsèquement, je ne parle pas des privilèges et oppressions liées au patriarcat). Dans ma vision des choses (qui ne prend pas en compte l'identité de genre, si j'ai bien compris le sens de ce terme), je suis une femme par un hasard biologique, comme j'aurais pu être un homme. Comme la couleur des yeux ou des cheveux. J'ai l'impression qu'aucun éléments définissant mon identité n'est assez important en soi pour que je m'offusque si quelqu'un se trompe à ce sujet.
