frenchcancan;4601533 a dit :
klifer;4601427 a dit :
frenchcancan;4601285 a dit :
Je n'ai pas lu tous les coms désolée ça me blase et m'attriste...
Pour ma part j'ai un mini cran d'arret en porte clés, les clés serrées entre les doigts et/ou le 17 composé sur mon tel que je garde dans ma main au fond de ma poche quand je traverse à pied un endroit qui craint (je le fait même à l'étranger, il y a des habitudes qu'on a pas envie d'oublier), une barre de fer (ou un annuaire roulé) dans la voiture, un laguiole dans une cachette près de ma porte d'entrée ...et je n'aurais pas peur de me servir de tout ça bien que ce ne soit jamais arrivé. Et là tout le monde me prends pour une dingue mouhahahaha!!
Ce qui est triste c'est que c'est justement l'inverse: près de 40ans de vie célib avec un enfant, une dizaine d'années passé à Marseille (je vous passerait tous les détails, ce n'était pas un couteau planqué près de ma porte d'entrée mais une machette, sans blague) ma tranquillité est à ce prix (?!). Les agressions je les voient, je les entends j'y ai gouté sans y laisser trop de plumes. Je touche du bois et je "jauge" beaucoup les inconnus dans leurs potentialité de risques, même au fin fond de la campagne où je vis aujourd'hui des hommes arrivent à me dire avec un sourire en coin "et vous n'avez pas peur toute seule dans votre maison? " (il le faudrait ???) , j'ai même retrouvé un avion en papier dans mon jardin avec un joli message bien salace (ben oui la femme seule ça doit lui manquer hein!). C'est bien plus vivable dans la plupart des autres pays d'Europe, surtout au nord, c'est un très gros problème global d'éducation: des parents, de la société, dans ces cultures catholiques latines archaïques ou l'homme et son engin dominent (je vous conseille la visite du musée de l'inquisition de Sienne, encore très actuel), l'influence protestante du nord est paradoxalement plus "ouverte" et plus respectueuse. Ca fait rêver et ne donne qu'une envie, passer les frontières pour une vie plus paisible. Naïvement je me disait plus jeune que quand on élève un enfant ça doit poser basiquement un minimum de respect. Il n'en est rien, il semblerait même que ça nous rende plus vulnérable, plus faible, potentiellement proie plus facile que juste solo aux yeux des primates dominants. Effet d'optique, ce n'est que depuis que je suis mère que je sais que je pourrais tuer pour nous protéger. Bon courage les filles, si la vie c'est la jungle "Jane" c'est un peu nous
Depuis que je vis aux pays bas pour ma part ce harcèlement de rue a presque dusparu et est devenu extrêmement rare. je rentre seule la nuit et je n'ai presque jms peur ms mon quartier est central. A Paris je rentrerais a piew et ca m'est arrivé souvent de me faire alpaguer ms pas agressé. une fois ds un train je me suis faite emmerdee ms il me l'a dit, je l'avais provoqué. Et personne a rien dit autour. c'est qu'il devait avoir raison.
la raison du plus fort? ou de celui qui n'a pas peur? et qui ne dit mots consent pour les témoins environnants? ça fait peur, ça rappelle l'affaire Kitty Genovese et l'effet spectateur quelle a soulevé (le film "38 témoins" en parle bien) , c'est effrayant, c'est surement comme cela que les allemands en 39 ont réussi à supprimer autant de monde. Mais parfois il suffit qu'un(e) seul(e) refuse à haute voix pour que les gens se réveillent...
Ahahahah surtout que j'ai le même nom de famille a une lettre de fin près. Est ce un signe?
Alors moi ce qui m'attriste c'est que je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable en fait par rapport à cet incident dans ce train.
J'étais toute jeune, de nuit, il avait l'air méga chelou mais lisais un article sur un rappeur je lui ai parlé. J'aurais pas du lui parler. Bon après il ne m'a pas fait de mal (tripotage de fesses quand je dormais, le temps que ca me réveille "c'est que ca devait te plaire sale pute sinon t'aurais réagis avant").
Je me souviens que j'étais en colère. Et que tout le monde dans le train ronflait.
Je trouve que ceux qui ne font rien sont plus responsables que l'agresseur.
A paris j'ai pris une poubelle dans la tronche une fois car j'ai refusé une clope, des réflexions, beaucoup, mais jamais de peur. Et je me suis toujours dit avant que j'étais responsables car c'est vrai très "libre",je cumulais les clichés, jeune (18/20 ans) casse cou, bavarde, je m'habillais très court ou osé, dehors à 3 heures du matin parfois à parler a n'importe qui, parfois (souvent) très très soule car à cette époque là je buvais beaucoup.
Il m'est arrivé de me faire un peu coincer dans la rue mais à ce moment là j'étais tellement soule que j'ai consenti et ça n'a pas été loin (prise de main, ou bisous lors de la rencontre d'un groupe de mec une fois mais il me semble que c'est moi qui en était l'instigatrice et que ça m'a fait beaucoup rigoler), c'est pas arrivé souvent et sur le coup j'étais pétée ça me faisait rire. Plus tard j'ai été dans des situations ou effectivement parceque j'étais soule un mec m'a amené a faire un truc que je voulais pas. Mais c'était un ami, on y revient, les agressions c'est dans la sphère privée en générale, et insidieux, les mecs voient pas l'agression.
De la part des étrangers donc on peut dire que j'ai eu de la "chance". Quels bons Seigneurs ces hommes d'avoir laissé "tranquille" une jeune femme bourrée et habillée court!
Pourtant je ne regrette pas et n'adresse pas de reproches (ni de compliments) au moi de cette époque. J'ai surement joué avec le feu mais ca n'a pas fait de moi quelqu'un de mauvais, ou avec de mauvaises valeurs, j'étais quelqu'un de gentil, de bienveillant et de serieux quand on en venait au domaine du travail, des factures, donc aucune raison de me "critiquer" pour ce que j'étais.
Cela dit aujourd'hui je n'ai pas changé, je m'habille moins bien mais c'est parceque j'ai eu des moments difficiles et j'ai du mal à faire attention a moi (rien a voir avec ces messieurs) je connais aussi mon coté grivois quand je suis soule alors je fais gaffe à pas embrasser les gars "juste pour rire" alors que eux veulent plus. Question de respect pour eux aussi. Ce n'est pas agréable de se faire frustrer.
Bref moi j'avais toujours eu une attitude "à risque" et je l'ai pas trop trop payé à part cette fois dans le train ou j'étais pour le coup "habillée normale" et "sobre". Mais je me suis sentie coupable car c'est moi qui lui avait parlé. Je me souviens que je n'avais pas peur d'ailleurs, j'étais en colère. Adrénaline!
Quelques temps après ça un gars dans la rue m'a collé ma copine et moi et nous a suivit. La il me touche les fesses et j'ai rien vu partir, je lui ai filé une grosse beigne. J'ai pas réfléchi.
Et je réalise que lorsque je me sens "agressée" comme tout le monde j'ai des réactions assez extrèmes ete pourrait aussi être "figée". Mais pour le moment je fait dans l'hystérie.
Une fois un gars m'a montré sa bite en boite "pour rire" et je lui ai tellement hurlé dessus qu'il était totalement traumatisé.
Pour finir ce commentaire décousu je remarque que depuis que je lis ce genre de choses j'ai beaucoup plus peur qu'avant. A 20 ans quand je faisais Paris en long et en large en mini jupe et toute bourrée j'avais jamais jamais peur. Maintenant j'ai peur parfois et ça me fait chier même si je suis totalement déculpabilisé et sait que ce "n'est pas ma faute". C'est un des aspect positif de toute cette information.