Alerte gros pavé. Il faut que je revienne poser mes valises ici.
En ce moment j’ai beaucoup de changements au niveau perso et pro. Je suis un peu paumée et épuisée.
Pro :
Il y a un peu plus d’un an, j’avais demandé ma mutation pour venir travailler où je suis actuellement. Une plus grande ville, c’était la première fois que je me retrouvait à vivre seule dans une ville autre que ma ville natale. Au départ, mon copain travaillait loin, puis il a démissionné et a finalement trouvé du travail dans ma ville d’orgine où il est en CDI désormais. CDI de rêve, boulot de rêve, bref clairement sa vie ne peut pas être plus parfaite en ce moment. Il a appris pour son contrat en début d’année, janvier, février mais ne l’a signé qu’en aout dernier. De mon côté, mon confort du CDI est cool, mais le boulot un peu moins. Même si j’aime beaucoup mon travail et mes missions, les relations avec mes supérieurs et surtout entre mes supérieures sont, je trouve, malsaine. En plus, de nombreux changements hiérarchiques sont en cours. Même si ma responsable me « chouchoute » comparé à ma collègue notamment qui subit une pression de fou, cette ambiance me pèse. En début d’année, j’avais donc cherché du travail ailleurs, dans la ville de mon copain, sans succès. Et j’ai vite laissé tombé, je me sens incapable de travaillé ailleurs, je ne trouve pas avoir les compétences suffisantes, notamment à cause du fait que je sois introvertie et ça ne colle pas du tout avec mon travail. Alors j’ai fait ma demande de mutation inverse à celle que j’avais faite au départ. Ca m’enchante pas vraiment de retourner travailler là bas. Ici, même si la hierarchie ça va pas, on s’entraide entre collègues. Là bas c’est chacun pour soit. Je suis d’ailleurs persuadé que je vais devoir emmenager mes affaires toute seule. C’est dire.
Du coup en ce moment j’ai zéro motivation, je suis incapable de me concentrer plus de 20mn (même le pomodoro j’y arrive pas). Pourtant le boulot me plait, mais j’y arrive pas.
Vie sociale :
Du coup, je déménage dans 3 semaines. Ca va passer extrêmement vite. Je retourne dans une ville où je connais peu de monde hormis mon copain et ses potes. Je vais devoir encore tout recommencer à zéro.
L’autre jour je me suis rappelé ce que je voulais être quand j’étais petite. Je voulais vivre dans une grande ville genre New York (merci les séries télé), sortir tous les soirs, avoir plein de potes, visiter des musées, des galeries d’arts, hyper impliquée dans son travail etc… Bref tout l’opposé de ce que je suis. Je passe mon temps à compter les heures qui me restent avant de rentrer chez moi et à voir le moins de monde possible. En un peu plus d’un an, j’ai réussi à rencontrer des gens dans une ville que je ne connaissais pas. Pour ça, je suis fière de moi. Mais je suis incapable de garder contact avec les gens. Non pas que ça me dérange de pas avoir de vrais « groupe » d’amis, mais dans les moments où ça va pas, je me rend compte à quel point je suis seule.
Love :
Samedi, ça va faire 3 ans qu’on est ensemble. On a surmonté des hauts et des bas, et dans quelques semaines on vivra enfin ensemble. Mais je sais pas pourquoi, en ce moment de mon côté tout est mouais. Pas tant que ça envie de le voir, le moindre truc m’énèrve, et en même temps je me sens super seule mais je suis incapable de mettre des mots sur ce qui va pas pour lui en parler. De son côté tout est absolument parfait, il a vraiment tout ce qu’il veut. Alors que moi, ma vie est une éternelle remise à zéro tout les 6 mois. Deux pas en avant, trois en arrière. Je suis un peu jalouse de la facilité qu’il a dans la vie, tout lui réussi tout le temps.
Loisirs :
J’ai toujours été « Jojo la bricole ». Je fais plein de choses : du tricot, du crochet, de la broderie, maintenant un peu de couture, du dessin etc… Comme dans le reste de ma vie, je m’éparpille beaucoup pour ne rien terminer. Et depuis quelques années, avec la magie des réseaux sociaux et des séries comme énorme bouffe temps, c’est de pire en pire. Il y a quelques jours, j’ai découvert qu’une fille avec qui j’étais au lycée est devenue graphiste. Concretement, elle a moins de diplomes que moi pour exercer cette fonction, et au lycée, c’était moi la fille qui dessinait tout le temps, pas elle. Je trouve que c’est une belle illustration de ma vie, je laisse le temps passé, encore et encore…
Du coup en ce moment j’ai l’impression de rien ressentir, de juste attendre. Attendre quoi ? Aucune idée.
Alors je sens que là je suis partie pour plusieurs jours de déprime totale. Et dans quelques semaines je repartirai encore de zéro, et j’essaierai d’avancer pour de bon cette fois.