S'excuser 20 ans après un harcèlement scolaire : mieux vaut tard que jamais ?
- Initiateur de la discussion Naya Ali
- Date de début
Comme dit dans plusieurs commentaires, je trouve qu'il vaut "mieux tard que jamais" même si ça n'efface pas les douleurs vécues. J'ai vécu une seule année de harcèlement et d'isolement, et quand je croise une fille qui ressemble à "elle" mon coeur s'arrête. Je suis assez rancunière et pour l'instant je n'arrive pas à pardonner à cette fille, surtout parce qu'elle ne s'est jamais excusée. Je pense (j'espère!) que si un jour cette fille vient me présenter des excuses j'arriverai à les accepter.
Belle attitude de l'ancien harceleur !
J'apprécie de lire qu'il réalise le mal qu'il a fait, qu'il a conscience que ses actes et ses paroles ont fait beaucoup de mal.
Je me demande toujours si les personnes qui m'ont harcelée par le passé s'en souviennent, et ont conscience que ça
a complétement et irrémédiablement bouleversé ma vie, et a fait de moi une personne manquant de confiance en elle et
surtout, envers les autres...
Mais non, il n'est jamais trop tard pour des excuses, et ça pourrait aider à passer à autre chose !
J'apprécie de lire qu'il réalise le mal qu'il a fait, qu'il a conscience que ses actes et ses paroles ont fait beaucoup de mal.
Je me demande toujours si les personnes qui m'ont harcelée par le passé s'en souviennent, et ont conscience que ça
a complétement et irrémédiablement bouleversé ma vie, et a fait de moi une personne manquant de confiance en elle et
surtout, envers les autres...
Mais non, il n'est jamais trop tard pour des excuses, et ça pourrait aider à passer à autre chose !
Cet homme est très courageux. Pas celui qui s'est excusé. L'autre, la victime.
J'ai moi même été victime de harcèlement quand j'étais collégienne. Je ne hais pas ceux qui m'ont fait ça. Mais je ne pourrais jamais les pardonner, même si ils s'excusaient. Je ressent parfois encore les séquelles de leurs brimades qui m'ont rendues incapable de m'accepter telle que je suis. Alors les pardonner... même 15 ans après les faits c'est au dessus de mes forces.
J'ai moi même été victime de harcèlement quand j'étais collégienne. Je ne hais pas ceux qui m'ont fait ça. Mais je ne pourrais jamais les pardonner, même si ils s'excusaient. Je ressent parfois encore les séquelles de leurs brimades qui m'ont rendues incapable de m'accepter telle que je suis. Alors les pardonner... même 15 ans après les faits c'est au dessus de mes forces.
Ce qui me touche aussi dans cette histoire, c'est que le harceleur ne se trouve pas d'excuse pour minimiser son geste. Il a été méchant. Il s'en excuse. Point à la ligne (en tous cas dans l'extrait publié par Madmoizelle). Si j'avais été à leur place, je pense que j'aurais été soulagée que mes souffrances soient reconnues sans concession, sans "oui, mais..." ou autre demi-mesure à base de "ah, mais quand on est ado!".
Surtout, c'est très courageux de pardonner
Surtout, c'est très courageux de pardonner
Rien que l'idée de pardonner me donne envie de gerber. Les gens qui m'ont harcelé, même pas je leur pisse dessus s'ils sont en feu. Ou si, a la limite, mais vraiment si le voisinage risque de bruler aussi, faudrait pas provoquer des dégats à des gens innocents.
Ouais, c'est honorable de s'excuser. Et peut etre que je respecterais un chouia plus les gens qui m'ont harcelé, peut etre que je leur donnerais un bon point d'humanité. Mais soulager leur foutu culpabilité apres ce que j'ai subis et dont je souffre encore, 15 ans plus tard et dont je doute de me libérer un jour? Ha! La bonne blague. Putain.
Ma réalité, c'est des années de dépression, d'angoisse et de grosses difficultés sociales. Quand bien meme les mots pourraient passer mes levres, ils seraient de toutes facons pourris et vide de sens. Je les hais et c'est de leur faute.
(EDIT: je ne juge aucunement les madz qui sont allé au dela de cette haine et qui ont la force de pardonner, hein? Ce n'est que mon ressentit perso, jugement-free)
Ouais, c'est honorable de s'excuser. Et peut etre que je respecterais un chouia plus les gens qui m'ont harcelé, peut etre que je leur donnerais un bon point d'humanité. Mais soulager leur foutu culpabilité apres ce que j'ai subis et dont je souffre encore, 15 ans plus tard et dont je doute de me libérer un jour? Ha! La bonne blague. Putain.
Ma réalité, c'est des années de dépression, d'angoisse et de grosses difficultés sociales. Quand bien meme les mots pourraient passer mes levres, ils seraient de toutes facons pourris et vide de sens. Je les hais et c'est de leur faute.
(EDIT: je ne juge aucunement les madz qui sont allé au dela de cette haine et qui ont la force de pardonner, hein? Ce n'est que mon ressentit perso, jugement-free)
Tout cela est tellement bien dit!! Je ressens exactement la même chose... Le pardon pour moi relève encore de ma science-fiction alors que ça fait 10 ans , vous imaginez??!!! J'y repenserai peut être toujours quand j'aurais 50 ans et le harcèlement a marqué ma vie et changé mon caractère pour toujours . Je suis tellement rancunière pour ça, et légère et désinvolte pour les 90% autres de ma vie que ç'en est risible, mais le harcèlement scolaire couplé, parfois, au fait d'être pervers narcissique pour beaucoup de harceleurs.euses, doit-il être rangé dans les "bêtises gratuites et méchantes propres au jeune âge" alors que les personnes faisaient preuve d'une maturité dans le vice, d'un cynisme, d'une froideur et d'un calcul? Je ne sais pas.
Il y a 2 ans environ, il y a un garçon qui me harcelait au collège qui m'a contacté. 3 ans après avoir quitté cet enfers. Il s'est pas a proprement excusé, mais il m'a demandé de mes nouvelles, s'est intéressé a ce que je fais, et j'ai eu l'impression qu'il cherchait en quelque sorte a me faire savoir qu'il avait changé.
Ca m'a fait bizarre, j'ai le sentiment qu'il cherchait a me faire savoir qu'il me reconnaissait comme humain, et plus comme simple jouet qu'on peut martyriser a souhait...
Sur le coup, j'avais encore beaucoup de ressentiment, j'ai songé a tout ce qu'il m'avait fait, a toutes les conséquences de ses gestes, celles directes (Un moi avec le genoux en vrac avec les béquilles et tout le tintouin, les blessures, les pleurs), et aussi celles qui m'ont pourrie la vie des années, et que je peine encore a faire partir (manque de confiance en moi, difficulté a faire confiance en l'autre, peur permanente du jugement, etc), et j'ai juste eu envie qu'il sache a quel point il m'avait fait du mal, j'ai voulu savoir s'il avait conscience du fait qu'il a pourri toute mon adolescence.
A cette époque, c'est sur que je ne lui aurait pas pardonné, d'ailleurs j'ai coupé court a la conversation. Mais maintenant que j'ai réussi a me détacher de mon passé, s'il cherche a me recontacter, je pense que je lui pardonnerais.
Bien sur, je n'oublierais pas, ça m'est inconcevable, mais je peux... Lui laisser une chance. Juste, arriver a concevoir qu'il est devenu un type bien, que ce n'est plus l'abrutis qu'il a été. D'ailleurs il est devenu pompier, c'est bien que maintenant il doit avoir à cœur d'aider les gens, normalement.
Bref, je souhaite bon courage a celles et ceux qui sont ou ont été harcelés. Il y en a besoin!
Bisous
Ca m'a fait bizarre, j'ai le sentiment qu'il cherchait a me faire savoir qu'il me reconnaissait comme humain, et plus comme simple jouet qu'on peut martyriser a souhait...
Sur le coup, j'avais encore beaucoup de ressentiment, j'ai songé a tout ce qu'il m'avait fait, a toutes les conséquences de ses gestes, celles directes (Un moi avec le genoux en vrac avec les béquilles et tout le tintouin, les blessures, les pleurs), et aussi celles qui m'ont pourrie la vie des années, et que je peine encore a faire partir (manque de confiance en moi, difficulté a faire confiance en l'autre, peur permanente du jugement, etc), et j'ai juste eu envie qu'il sache a quel point il m'avait fait du mal, j'ai voulu savoir s'il avait conscience du fait qu'il a pourri toute mon adolescence.
A cette époque, c'est sur que je ne lui aurait pas pardonné, d'ailleurs j'ai coupé court a la conversation. Mais maintenant que j'ai réussi a me détacher de mon passé, s'il cherche a me recontacter, je pense que je lui pardonnerais.
Bien sur, je n'oublierais pas, ça m'est inconcevable, mais je peux... Lui laisser une chance. Juste, arriver a concevoir qu'il est devenu un type bien, que ce n'est plus l'abrutis qu'il a été. D'ailleurs il est devenu pompier, c'est bien que maintenant il doit avoir à cœur d'aider les gens, normalement.
Bref, je souhaite bon courage a celles et ceux qui sont ou ont été harcelés. Il y en a besoin!
Bisous
Je ne pense pas que j'accepterai le pardon. J'ai été harcelé au collège et au lycée (à cause de mon port de lunettes et de mes bonnes notes ET du fait que j'étais moche sûrement). Et quand j'y repense ou quand j'en reparle, je suis toujours autant énervée. Et le pardon n'excuserait en rien ce qu'ils ont pu me faire subir. Mais voilà. C'est toujours présent, enfoui au fond de moi même après 10 ans. J'espère un jour que justice sera rendue. Je ne sais pas ce qu'ils (elles) sont devenu(e)s... Mais sérieux, même si nous étions "jeunes", je comprendrais toujours pas comment on peut s'en prendre aux autres comme ça.
Bref étant en plus très rancunière, jamais au grand jamais je ne pardonnerai cela.
Bref étant en plus très rancunière, jamais au grand jamais je ne pardonnerai cela.
C'est bien mignon mais moi non plus j'irais pas accepter ce genre d'excuses. 3 ans de souffrances à l'école primaire, j'irais plutôt leur cracher à la gueule, 'voyez.
Personne n'a d'excuse pour être cruel, personne. Moi ça fait presque 20 ans que j'essaye de les écraser comme des punaises, concrètement je me démerde pas trop mal. Je leur souhaite toujours tout le mal du monde. S'apercevoir après autant d'années qu'on a fait du mal à quelqu'un c'est inexcusable, alors tant mieux si ce monsieur a réussi à lui pardonner, moi je préfèrerai que les miens soient rongés par la culpabilité jusqu'à la fin de leur vie.
Personne n'a d'excuse pour être cruel, personne. Moi ça fait presque 20 ans que j'essaye de les écraser comme des punaises, concrètement je me démerde pas trop mal. Je leur souhaite toujours tout le mal du monde. S'apercevoir après autant d'années qu'on a fait du mal à quelqu'un c'est inexcusable, alors tant mieux si ce monsieur a réussi à lui pardonner, moi je préfèrerai que les miens soient rongés par la culpabilité jusqu'à la fin de leur vie.
Je ne sais pas si c'est vrai ni en quelles proportions,je l'espère en tout cas mais lors de la formation que j'ai suivie,il était dit que le harcèlement avait également des conséquences chez les harceleurs,beaucoup étaient en échec scolaire et avaient du mal à s'intégrer professionnellement. Je ne suis pas fan du karma et autres conneries du même genre mais si c'est vrai,je trouve ça réconfortant quelque part.
J'ai été harcelée aussi, mais pas à l'école par des petits cons...non, j'ai été harcelée par ma supérieure hiérarchique. Moi 25 ans et naïve comme un bisounours, pas prête à affronter le monde, elle 50 ans, sous antidépresseurs, ancienne alcoolique, larguée par son mari qqs années avant, et qui s'est vengée sur moi (et d'autres avant moi, d'ailleurs). Hystérique, lunatique, capable de poser 15 jours d'arrêt maladie pour une contrariété, mais Docteur en Pharmacie. Et les Docteurs en Pharmacie à l'ancienne, même s'ils ne peuvent pas s'encadrer, ils se soutiennent.
Ça a duré 3 ans, 3 ans à me persuader que je n'étais qu'une sous-m*rde, à aller en réunion avec elle sous calmant, à me faire hurler dessus toutes portes ouvertes sans que personne n'intervienne (depuis, ma confiance en les services RH est très très limitée). Je passe les détails, mais j'ai fini par poser ma démission sans rien derrière, le directeur m'a changé de service et de chef pour que je ne parte pas, et elle est ensuite passée du harcèlement au sabotage de mon boulot.
Le jour où j'ai enfin osé l'accuser de harcèlement moral, tout ce qu'elle a dit, c'est "prouvez-le". Elle ne s'est jamais excusée de quoi que ce soit.
Elle n'a plus eu de subordonné après moi, mais elle a régulièrement pété des plombs, à hurler sur des gens dans le cadre du boulot, à passer des semaines en arrêt maladie.
Ça fait 10 ans. Là, elle part à la retraite. Et elle n'a JAMAIS été sanctionnée.
Moi? Ben moi, à 40 ans, j'ai fait une crise d’angoisse pas plus tard qu'avant-hier après une réunion où je l'ai entendue parler pendant 1h15.
Je ne suis pas rancunière dans la vie, et c'est très facile : toute ma rancune est focalisée sur elle.
Je rêve juste qu'elle pète un plomb avec moi avant son départ pour, enfin, lui envoyer un verre d'eau à travers la gueule pour la calmer. Même là, je suis pas une violente...
Ça a duré 3 ans, 3 ans à me persuader que je n'étais qu'une sous-m*rde, à aller en réunion avec elle sous calmant, à me faire hurler dessus toutes portes ouvertes sans que personne n'intervienne (depuis, ma confiance en les services RH est très très limitée). Je passe les détails, mais j'ai fini par poser ma démission sans rien derrière, le directeur m'a changé de service et de chef pour que je ne parte pas, et elle est ensuite passée du harcèlement au sabotage de mon boulot.
Le jour où j'ai enfin osé l'accuser de harcèlement moral, tout ce qu'elle a dit, c'est "prouvez-le". Elle ne s'est jamais excusée de quoi que ce soit.
Elle n'a plus eu de subordonné après moi, mais elle a régulièrement pété des plombs, à hurler sur des gens dans le cadre du boulot, à passer des semaines en arrêt maladie.
Ça fait 10 ans. Là, elle part à la retraite. Et elle n'a JAMAIS été sanctionnée.
Moi? Ben moi, à 40 ans, j'ai fait une crise d’angoisse pas plus tard qu'avant-hier après une réunion où je l'ai entendue parler pendant 1h15.
Je ne suis pas rancunière dans la vie, et c'est très facile : toute ma rancune est focalisée sur elle.
Je rêve juste qu'elle pète un plomb avec moi avant son départ pour, enfin, lui envoyer un verre d'eau à travers la gueule pour la calmer. Même là, je suis pas une violente...
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