Plein-de-connards-sanguinaires-qui-fument-du-crack. À aucun moment ça ne veut dire "les gens qui fument du crack deviennent automatiquement des connards sanguinaires assoiffés de sang". Ne lisons point de travers.
« Sfar, c'est arabe ? », la peur et le pouvoir du dialogue contre les préjugés, un texte touchant et nécessaire de Joann Sfar
- Initiateur de la discussion Clemence Bodoc
- Date de début
Euh, en fait, non... C'est pas parce qu'on parle de "connard sanguinaire qui fument du crack" que c'est exclusif (tous les connards sanguinaires sont pas des fumeurs de crack et tous les fumeurs de cracks sont pas des connards sanguinaire, là il imagine juste un cas où y'a des gens qui sont les deux...)
Sinon moi le texte me fait ni chaud ni froid à vrai dire. Et bon, j'avoue que pour moi la réponse finale s'apparente à "bah, y'a des gens cons, c'est comme ça" alors qu'en fait y'a quand même des données internationales à ne pas négliger, que c'est pas la taille d'un pays qui défini son pouvoir géopolitique, etc... Bref, de toute façon moi les discours de ce type m'énervent toujours un peu parce que de base, y'en a forcément un qui part avec l'intention d'apprendre un truc à l'autre, et y'a toujours un mec qui passe un peu pour un con ignorant et l'autre qui passe pour un bienfaiteur plein de sagesse... C'est encore plus le cas quand le dialogue est fictif, ce qui est peut-être pas le cas ici, mais y'a la même chose qui ressort, et la position d'autorité qu'à Sfar parce que "oui bah c'est Sfar attend il a fait le chat du rabbin il doit savoir de quoi il parle et puis il connu donc ...", bof.
Non, moi franchement humainement, ce dialogue m'apprend rien...
Moi je l'avais lu autrement, comme le fait que croire en des idées limites ne veut pas dire qu'on est un gros connard avec qui on peut pas discuter, mais qu'on peut juste être quelqu'un de paumé qui essaie de trouver une vérité quelque part... 'Fin c'est ce que le chauffeur de taxi laisse entendre : il a plein d'idées mais il n'y croit pas forcément, il est juste crédule et cherche des réponses à une situation qui les dépasse 
Bien sûr, je suis d'accord avec toi, il y a ça (aussi) dans ce texte. Et bien sûr, le chauffeur les trouve sur le web, sur FB et les prend pour argent comptant. Le classique. C'est souvent le dernier qui parle qui a raison dans ces cas-là, qui finit par prendre pour la "vérité" celui qui cause le plus fort, même si ce dernier raconte des grosses inepties.Moi je l'avais lu autrement, comme le fait que croire en des idées limites ne veut pas dire qu'on est un gros connard avec qui on peut pas discuter, mais qu'on peut juste être quelqu'un de paumé qui essaie de trouver une vérité quelque part... 'Fin c'est ce que le chauffeur de taxi laisse entendre : il a plein d'idées mais il n'y croit pas forcément, il est juste crédule et cherche des réponses à une situation qui les dépasse
Je n'ai pas senti Sfar se positionner comme "supérieur" au chauffeur, au contraire, il a un peu peur d'affronter et de rentrer dans le dialogue au début. À mon sens, à aucun moment il ne le prend de haut, il le questionne juste et cherche à creuser les raisonnements du chauffeur pour voir sur quoi ils reposent. Si le simple fait de poser des questions le fait passer pour "supérieur" (ou pire "raciste"), tu m'étonnes qu'on a peur de s'affronter à ce genre de dialogue en France :/
Libérons la parole, libérons le dialogue, arrêtons de se laisser enfermer dans nos trouilles de débattre, de poser les questions qui peuvent fâcher, c'est encore la meilleure façon de laisser ceux qui continueront à parler (et notamment les conspirationnistes et extrémistes de tous bords) de monopoliser la parole et de convaincre les gens qui cherchent des repères comme ce chauffeur !
@Tracks. Pareil pour moi, ça n'est que mon interprétation mais evidemment on le lit de là où on est et personne ne peut être definitif à part lui.
En fait, je trouve ça déjà dommage d'avoir des préjugés pareils alors meme qu'il reconnaît qu'il n'a jamais rien fait pour les confirmer ou pas. Et vraiment, j'aurais aimé qu'il soit clair sur la dénonciation. Mais c'est le probleme souvent avec ce format, la discussion a surement un impact sur lui mais qui vient de plus loin que ce simple dialogue et nous on a juste le dialogue, une conversation (que je trouve pas vraiment intéressante ou meme intelligente d'un côté comme de l'autre alors ça accentue ce sentiment chez moi) toute bête entre 2 personnes dans un taxi.
En fait, je trouve ça déjà dommage d'avoir des préjugés pareils alors meme qu'il reconnaît qu'il n'a jamais rien fait pour les confirmer ou pas. Et vraiment, j'aurais aimé qu'il soit clair sur la dénonciation. Mais c'est le probleme souvent avec ce format, la discussion a surement un impact sur lui mais qui vient de plus loin que ce simple dialogue et nous on a juste le dialogue, une conversation (que je trouve pas vraiment intéressante ou meme intelligente d'un côté comme de l'autre alors ça accentue ce sentiment chez moi) toute bête entre 2 personnes dans un taxi.
Soit. Néanmoins, il n'est pas anodin (pas anodin du tout même) de lier le fait d'être un connard sanguinaire avec celui de fumer du crack, dans une société où les usagers/ères de drogues subissent énormément de préjugés, et à fortiori celui d'être violent-e-s.
Si tu remplaces "qui fument du crack" par "qui couchent avec des gens du même sexe" par exemple, tout de suite le problème saute aux yeux. Ça n'a rien à foutre ici à part renforcer un stigmate social, stigmate qui tue tous les jours.
J'aime beaucoup beaucoup Joan Sfar, son travail est top mais ce texte me gêne parce que je trouve qu'il utilise des préjugés pour en combattre d'autres et c'est dommage. Après, je sais bien qu'il n'avait pas vocation à servir d'analyse politique mais c'est quand même un peu léger là.
Mona Cholet (
) a retweeté cet article qui tacle (violemment, et donc de façon simpliste je trouve) le texte de Sfar : /http://www.podrovnik.com/joann-sfar...e-eclaireur-des-masses-complotistes-a-moteur/
Pas d'accord avec toute cette critique du coup mais au moins il met le doigt sur un truc qui me gène, la façon dont Sfar se ''donne le beau rôle'', discrètement et sans doute inconsciemment. Le mec prône le dialogue mais pour moi c'est plutôt un monologue ''déguisé'' en dialogue. Ça suffit pas de mettre des tirets en début de phrase, c'est sa version qu'il nous donne là, et c'est un peu hypocrite de prétendre autre chose. Toujours avoir conscience d'où l'on parle, pourquoi on parle, pour qui on parle, à qui on parle.
Après c'est plutôt une question de ressenti. Si ce texte touche d'autre gens, tant mieux.
) a retweeté cet article qui tacle (violemment, et donc de façon simpliste je trouve) le texte de Sfar : /http://www.podrovnik.com/joann-sfar...e-eclaireur-des-masses-complotistes-a-moteur/Pas d'accord avec toute cette critique du coup mais au moins il met le doigt sur un truc qui me gène, la façon dont Sfar se ''donne le beau rôle'', discrètement et sans doute inconsciemment. Le mec prône le dialogue mais pour moi c'est plutôt un monologue ''déguisé'' en dialogue. Ça suffit pas de mettre des tirets en début de phrase, c'est sa version qu'il nous donne là, et c'est un peu hypocrite de prétendre autre chose. Toujours avoir conscience d'où l'on parle, pourquoi on parle, pour qui on parle, à qui on parle.
Après c'est plutôt une question de ressenti. Si ce texte touche d'autre gens, tant mieux.
Tout à fait d'accord
Et pour ça, il faut arrêter de parler de théorie du complot dès qu'on évoque un avis qui n'est pas relayé par TF1 et éviter de mettre dans la même phrase et au même niveau les "conspirationnistes" ( qui vont des dieudonnistes en passant par les croyants des hommes lézards à ceux qui croient, comme moi, à un lobby banquaire et politique qui se réunit dans un hôtel pour prévoir son business sur le dos de notre démocratie...) et les extrêmistes ( le FN, mon voisin, les gens d'extrême-gauche qui ne sont pas comme les gens d'extrême-droite...).Sinon, ça monopolise la parole et c'est un gros préjugé ^^.
Donc si j'étais toi, pour donner un peu de teneur et de consistance à tes propos, j'arrêterais dès aujourd'hui d'utiliser le verbe "croire" - qui est à mes yeux d'athée de l'ordre de la croyance, voire du religieux - quand tu parles d'un "lobby bancaire et politique".Tout à fait d'accord
Sinon, ça monopolise la parole et c'est un gros préjugé ^^.
Qu'il y ait des petits arrangements bien pourris entre industriels et politiques, c'est un fait et je ne le nie pas, Mediapart s'est fait une spécialité de les révéler au grand jour, mais ça reste à mon sens à un niveau individuel. Parce que de là à s'imaginer que tout ce petit monde se réunit pour fomenter à quelle sauce il va manger le peuple, je te demande des preuves avancées par des gens censés et sérieux avant de te laisser aller plus loin sans te contredire.
Et à mon sens, conspirationnistes et extrémistes sont tous aussi dangereux à différents niveaux pour la démocratie, donc oui, en tant que fervent défenseur de la République et de la démocratie, ce sont mes ennemis, je les mets donc dans la même phrase et je persiste et signe.
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