JILT Slow living / slow life

[Alexabwahaha]

Bonjour à toutes !
Un petit témoignage sur ma reconversion à la slow life... Pour moi, cela à commencé avec un burn out pro. Route et embouteillages tous les matins, pressions du chiffres, du planning, de la clientèle et harcèlement quotidien de la hiérarchie... ça s'est terminé par une dépression et un licenciement. Depuis, je n'ai plus jamais supporter aucun stress. Même au supermarché, lorsque l'hôtesse de caisse allait trop vite pour que je puisse ranger mes articles au fur et mesure, je finissais au bord des larmes.
J'ai changé de métier. De commercial, je quis passée bibliothécaire documentaliste. Moins dans dans le rendement, plus dans l"intérêt des tâches. Je vais travailler en vélo, tranquille. Tout mon mode de vie s'en ressent : je prend le temps de faire les choses à fond. Au quotidien, c'est un défi de déjouer les pièges du speed quotidien, mais j'y parviens.
Courage à toutes !

 

[fresa.salvaje]

Coucou,
vivant en Guadeloupe la problématique du "slow-living " me semble un peu surfaite, pourtant ne s'agirait-il pas d'une philosophie de vie se voulant universelle et pas uniquement destinée aux citadins trop stressés, trop fatigués, trop trop trop ? Je pense qu'on a souvent tendance a intellectualiser des principes simples et ça en devient superflus et perd finalement de sa consistance. Je comprends bien qu'il faille rendre le "brand new" hype pour qu'un maximum de gens, souvent jeunes s'y interressent et c'est très bien comme ça. Mais au lieu de se dire "ce n'est pas slow, je dois attendre de finir ça avant de répondre à cet sms" et rentrer finalement dans une sorte d'apprentissage creux d'une philosophie très poussée, ne pourrait-on pas s'octroyer des moments à soi ? De méditation par exemple. Et tenter de vivre l'instant présent? C'est typiquement bouddhiste. Sans copier pâlement un mode de vie très oriental pour le calquer à l'occidental, définissons notre "living" à nous. Et cessons cette diabolisation de l'occident plus ou moins insidieuse.
Et pour donner ma petite experience, vivant en Guadeloupe donc, j'ai une qualité et hygiene de vie que je ne retrouverais je pense pas en France. Je n'ai pas de réveil, c'est le soleil et les colibris qui me réveillent. Je vis en pleine campagne dans la montagne, je n'ai pas la télé, je mange ce qui pousse dans les champs d'à côté ( plus local que ça tu meurs, et de saison blablabla ). Et pourtant profiter de l'instant présent ne va pas de soi PARCE QUE je vis à ce rythme et tout autour de moi est au ralenti, c'est un état de pleine conscience que j'ai trouvé avec la médiation entre autre, le yoga etc...

*Et je suis multitâche parce que dans la vrai vie si on peut pas faire deux ou trois choses à la fois les journées peuvent très vite devenir très difficiles; c'est comme ça et c'est très bien si on sait être multitâche sans se laisser présuriser. L'efficacité sans la pression. Don't worry be happy.
Et quelque soit la manière dont vous vivez, si vous vous sentez BIEN en regardant vos mails dès le réveil ou en fumant votre clope avec votre café YOU DO IT RIGHT. Et personne ne doit vous dire que c'est mal, car vous êtes vous et chacunes d'entre nous, formons une diversité culturelle bien riche. ( et on a déjà vu des vieux mourir à 97 ans en fumant comme des pompiers, le verre de ricard à la main alors bon. )
Ne culpabilisez pas et vous trouverez votre équilibre tranquillement, doucement mais sûrement.


ps : ur fab

 

[Primula]

@hysteriiia : C'est fou, je me retrouve dans ce que tu dis, jusqu'à "utilitariser" les loisirs ! Il faut vraiment que je change ça, mais je suis du genre à me dire "il faut que je vois ces films pour les enlever de ma liste" ou "il faut que j'aille à ce truc, comme ça j'aurais fait quelque chose"... Ça casse tout le plaisir des choses de la vie et je pense que c'est encore plus nocif que ça en a l'air, insidieusement...

Concernant ce que tu dis pour la différence homme/femme, je suis d'accord que ce comportement semble moins s'appliquer aux hommes. Tu as parlé de tâches ménagères: étant donné que c'est encore majoritairement les femmes qui s'en occupent, elles vont forcément développer plus de stress par rapport à ça. Et puis je pense qu'inconsciemment, il reste la vieille idée de la femme qui a pour mission la bonne tenue de sa maison, et qui doit donc être efficace dans ces tâches.

 

[Klairon]

@fresa.salvaje

Comme tu le dis, je pense que cette problématique ne se pose pas quand on vit loin des villes bourdonnantes, et c'est bien heureux ! Ce que je trouve formidable c'est que de plus en plus de gens commencent à se poser la question du rythme effréné que nous subissons à cause de nos boulots, de nos villes, de nos manières de vivre. On a un besoin de tout faire, tout voir, tout boire, tout lire. Comme tu le dis, je pense que l'important, quand on veut ralentir, c'est de prendre du temps pour soi. Depuis que je suis à Lyon, je veille à avoir au moins 1h par jour où je suis seule et où je prend le temps pour faire quelque chose (ou rien) qui me tiens à coeur comme lire, regarder une série ou cuisiner. Mince, j'ai oublier de rappeler bidule, zut j'ai pas fait mon repassage. Tant pis, ça attendra demain. ça ne sert à rien de le faire alors que je suis fatiguée et que j'ai envie de me poser !

J'aimerai beaucoup qu'on profite de ce topic pour partage ce que l'on vit au quotidien de slow, ce qui nous inspire, ce qu'on fait, nos petites actions du quotidien pour ralentir un peu dans la frénésie ambiante

Pour ma part, je profite de l'absence de mon cher et tendre pour prendre un peu de temps pour moi. Un tour au marché où j'ai pris mon temps pour choisir les producteurs chez qui me fournir. J'ai acheté des carottes avec leurs fanes pour tester des recettes anti-gaspillage Je vais profiter de mon après-midi pour faire un gros tri dans ma garde robe

 

[Arlune]

@hysteriiia Ta réflexion sur la différence hommes/femmes est intéressante et pour l'approfondir, je te conseille de lire "Ainsi soit-elle" de Benoîte Groult, qui évoque un peu cette question.

 

[TemoriTiger]

http://www.liberation.fr/cahier-ete...ocial&utm_source=Twitter#link_time=1439548267

Un article intéressant sur la place de la valeur "travail" !

 

[HappyMillefeuille]

Très belle initiative de mentionner le fait de ralentir ... je me trouve souvent dans des moments où j'ai simplement besoin de ralentir. Le plus drôle - quand je ralentis j'ai l'impression d'être beaucoup plus productive. C'est incroyable tout ce qu'on peut faire si on n'a rien prévu ou on a posé des jours de repos ... le fichu boulot, ce bouffeur de temps du boulot alimentaire...
Une sorte de burn-out j'ai connu il y a six ans, donc je sais qu'il vaux mieux prévenir que guérir, alors je ralenti et c'est très bien. Je me balade avec mes filles, fait des photos et laisse pousser des idées pour mes nouveaux projets artistiques. C'est aussi simple que ça - la vie et l'art ont besoin de temps. Prendre le temps de respirer, cuisiner, flâner ...

 

[Roanne]

Je n'avais pas vu ce topic ! Je m'abonne.
(encore des échanges d'utilité publique)

C'est toute une philosophie, de prendre le temps de faire les choses, de les apprécier et de se poser pour admirer le résultat. Surtout dans une société qui pousse tout le temps à courir (de bien des façons).

Après, nous n'avons pas tous le même rythme, les mêmes besoins, je dirais juste que c'est important de trouver le sien et de le respecter.

 

[Lullabyrock7]

@Swann Smith en effet je valide : slow Life et pensée positive c'est un package.
Tous les 2 convergent vers le fait de prendre soin de soi à tous les sens du terme.
Etre bienveillant avec sa propre personne, s'autoriser à être gentil avec nous-mêmes.

 

[Inko Nito]

Bonjour, je découvre le sujet et je découvre en même temps que la slow life, je suis tombée dedans quand j'étais petite !
En gros, les 2 valeurs essentielles pour moi sont l'espace et le temps.

Depuis que je suis petite, j'ai l'habitude de vivre avec peu de choses. Je trouve que les objets m'encombrent. Ca me dérange visuellement et ça me pèse psychologiquement, je suis obligée de toujours trier. J'en suis arrivée depuis 2/3 ans à complètement être adepte de la slow consommation (je ne sais pas quel est le véritable terme qu'il faut utiliser). A cette époque j'ai décidé de ne plus rien acheter sur le moment, plus tard j'ai commencé à ne plus acheter que des choses dont j'avais réellement un besoin. Autant vous dire aujourd'hui que je n'achète principalement que de la nourriture ! A l'exception de 3 gros pulls et de mes 2 manteaux, toute ma garde-robe tient dans une porte de la penderie, les 2 autres sont pour mon homme.
Maintenant, j'essaie de résoudre le problème des cadeaux : mes proches savent qu'il vaut mieux me payer un bon restau que de me prendre un truc aléatoirement. Mais les nouvelles connaissances ou les gens plus éloignés pensent toujours que le "je ne veux rien" est une politesse...

Spoiler: Ma révélation

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Je suis passée aussi aux textiles naturels et à la slow cosmétique.
Ca ne veut pas dire que je ne dépense rien, je dépense mon argent en restaurant, soirée au bar, voyage, cinéma...

Quant au temps, c'est donc mon deuxième trésor. Aussi, ayant bossé plus de 15 ans je n'ai jamais travaillé en temps complet. C'est une aberration pour moi, le 9h/18h. Pareillement, quand je suis à la recherche d'un emploi, mon 1er critère ce sera la distance. Depuis mes 2 derniers emplois, je me rends au travail en marchant 5 minutes. Ben c'est le pied.

J'ai de la chance, à présent, je suis professeur. Je donne 12 heures de cours par semaine. Bien sûr, j'ai les préparations mais c'est un temps que je gère à ma manière, seule et dans lequel j'apprends plein de trucs. En plus j'ai réussi à créer un cercle vertueux. Quand les étudiants font des erreurs, il y a toujours une remarque judicieuse à la base. Aussi, au lieu de voir un échec, je valorise la démarche et je les aiguille vers la bonne direction. Bien sûr, quand il y a succès, je les félicite et ils me répondent toujours avec mille remerciements pour mon "travail consciencieux". Donc, en gros on passe nos journées à se dire qu'on est chouettes, et en plus c'est vrai. Ils apprennent mieux et plus dans ces conditions de confiance.

Sinon, sur le reste de mon mode de vie, comme une mad avant, je me réveille à la lumière et non au bruit (simulateur d'aube dans mon cas). Et je me prends 1h30 à 2h pour me réveiller tranquille et me préparer avant de partir. Comme ça, je suis de super humeur au boulot.
J'aime que ma maison soit rangée, sans être maniaque non plus, fleurie et qu'il y règne un doux parfum d'encens, de diffuseur de parfum ou de papier d'Arménie. Je fais réparer les objets cassés sans attendre.
Je regarde très peu la télévision, c'est trop agressif au niveau visuel et sonore. Je n'achète pas de plats préparés.
Mon loisir préféré est de rester sur mon balcon à observer la vie humaine, animale et végétale, ou bien d'y inviter le voisin pour un "Pastis saucisson".

Inutile de vous dire, que ma vie actuelle est un vrai bonheur !
En gros, si vous voulez passer à la slow life, mon conseil serait le suivant : Arrêter de toujours vouloir faire et avoir, commencez par être et sentir.

 

[Tardigrade]

@Grumpy Bunny le youtubeur Raj de Autodisciple a parlé un jour de la priorisation de ce qu'on aime/doit faire. Prendre les objectifs qu'on a et les catégoriser avec une lettre. A pour les priorités très importantes, jusqu'à E.
Au final, seules les A, B et C importent réellement.

Pour rendre ça plus concret, je sais que j'ai un objectif professionnel (qui ne dépend pas totalement de moi et entraîne des angoisses en ce moment), et que je ne veux pas le réaliser au détriment de mon bien-être.

Je m'impose beaucoup de contraintes (il faut que je travaille là-dessus) mais je réussis à avoir un réflexe de "ras-le-bol, maintenant je fais ça". Je switche quand j'en ai assez de travailler un peu sur la réalisation de cet objectif pour retrouver mes loisirs. Et comme l'objectif me plaît, je vais tôt ou tard finir par retourner à sa réalisation.

Ca me prend beaucoup d'énergie de travailler là-dessus, et j'ai un rythme de vie qui n'est pas minimaliste du tout avec beaucoup de transports. C'est quelque chose que je veux essayer de changer et surtout d'accomoder. J'aime bien apprendre de nouvelles choses et être stimulée, donc je lis, j'écoute des podcasts pour m'évader et rendre le moment contrainte ... moins une contrainte.

Je n'ai pas le temps de me consacrer à tous mes loisirs, mais je sais ceux que je veux garder et à quel rythme. C'est important de passer du temps avec des gens que j'aime, de lire, d'écrire, de découvrir de nouveaux concepts, de tenir mon blog (bonne réunion de pas mal de ces choses). Viennent ensuite des objectifs bonheur que je réalise moins souvent : prendre des photographies, coudre, peindre / dessiner / colorier. Pour autant, je ne vais pas me séparer du matériel qui me permet de réaliser ça. C'est un peu le bon restaurant au milieu d'une semaine ordinaire où on mange ce qu'on a cuisiné : un petit plaisir, un extra.

Est-ce que tu peux faire baisser ton niveau de contrainte en te ménageant des temps agréables et des récompenses après les efforts ? Est-ce que tu peux prioriser tes objectifs et tes loisirs pour consacrer en général plus de temps aux plus importants et avoir les autres comme "bonus bien-être" pour les fois où tu as le temps et l'envie de faire ça ?
Essaie de parler du planning de tes journées à quelqu'un et de les noter sur une feuille. Tu te rendras compte que tu n'as par exemple pas trop révisé mais tu t'es habillée, tu as été travailler, faire des courses, lancé une lessive, etc. Autant de petites réalisations qui prennent du temps mais constituent un travail invisible qu'on ne valorise jamais naturellement.

@Swann Smith je crois que parfois, il faut réapprendre la contrainte. Ca me frustre de ne pas avoir de nouvelles des gens que j'aime parfois, mais je suis régulièrement la personne qui n'en donne pas. Dans les moments où c'est trop frustrant d'attendre une réponse, j'essaie de déterminer ce qui ne va pas. Est-ce que c'est parce que ça me bloque matériellement, ou juste parce que j'ai une envie de partager quelque chose ? C'est normal de ne pas être bien quand je suis bloquée matériellement, mais je peux sans doute transformer la frustration qu'on ne me réponde pas en quelque chose d'autre.

 

[Angy_who]

J'ai eu cette discussion avec des amis il y a peu, parce qu'on fait tous des horaires plutôt denses (entre 40 et 50 heures par semaine), et qu'on se disait que ça serait un confort de vie indéniable de pouvoir être à mi-temps par exemple.

Mais clairement financièrement on ne s'en sortirait pas, en grande partie "à cause" des prêts de nos logements à rembourser. Parce qu'on a une vie plutôt slow d'un point de vue consommation, mais dans mon couple même si un de nous deux passe à mi-temps on ne peut plus rembourser le prêt.

@Inko Nito : c'est peut-être indiscret mais tu n'as pas ce genre de problème ? J'ai l'impression que parfois, ce rythme de vie est aussi un luxe, à moins de faire de grosses concessions sur d'autres points.

De la même façon, j'ai pas mal galérer pour trouver un travail près de là où habitait mon copain, mais du coup on est obligé de prendre la voiture tous les deux pour aller bosser.

Après c'est sûr qu'on est être un.e adepte du slow living sans que notre travail ne change, mais ça m'intéresse cette histoire de mi-temps justement