Nicolas Sarkozy a affirmé ce soir, devant le congrès des maires de France, son opposition au droit de vote des étrangers originaires d'un pays hors Union européenne aux élections locales.
C'est une "proposition hasardeuse" a dit le chef de l'Etat. "Elle présente le risque de diviser profondément les Français au moment où plus que jamais nous avons le besoin de nous rassembler."
Changement de cap donc pour notre président qui déclarait au journal Le Monde le 25 octobre 2005, alors qu'il était ministre de l'Intérieur : "A titre personnel, je considère qu'il ne serait pas anormal qu'un étranger en situation régulière, qui travaille, qui paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales."
Le 19 octobre dernier, en déplacement à Madrid, François Hollande a lui réaffirmé sa volonté d'octroyer aux étrangers le droit de voter aux élections locales. Pour le candidat du PS à la présidentielle, "dès lors qu'un certain nombre de résidents en France payent des impôts locaux (...) Il est normal qu'ils puissent avoir la possibilité d'en vérifier le bon usage par un droit de vote uniquement pour les élections municipales". "C'est un droit qui existe dans la plupart des pays européens à des conditions qui sont clairement posées: il faut être résident en France depuis cinq ans, et deuxièmement ça ne vaut que pour les élections locales et en aucune manière pour les élections nationales" a-t-il précisé.
Sur ce sujet, symbole des valeurs défendues par chacun des deux camps, le combat entre le PS et l'UMP sera sans merci. La droite populaire a déjà lancé une pétition nationale contre cette mesure et dénonce "une absurdité symbolique". Car selon elle, "accorder un nouveau droit aux étrangers est un mauvais signal alors que notre société traverse une crise identitaire."
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