Témoignage : Mélanie n'a pas eu de Papa

[_isou]

Moi aussi, j'ai perdu mon papa, j'avais à peine 3 ans, et par conséquent aucun souvenir.
Je ne ressens pas un manque au quotidien, et puis je n'ai pas eu de deuil à faire puisque je n'ai aucun réel souvenir. Ni le son de sa voix, ni ce qu'il aime ou n'aime pas.

J'ai donc lu cet article avec une attention particulière, découvrir si les autres ressentent de la même façon cette situation.

Mais finalement, ce n'est pas le fait d'avoir ou non ses deux parents, le problème, c'est les autres. Ce sont les autres qui nous mettent face à ce mal aise, à cette pseudo différence. Que ce soit la famille et les grands-parents qui eux veulent continuer à parler de lui, alors que moi çà me rendait triste de n'avoir finalement aucun souvenir à me remémorer. Ou les fréquentations, qui croient poser une question innocente et qui finalement se sentent mal à leur tour et regrettent d'avoir posé cette question.

Mais j'ai eu la chance d'avoir une meilleure amie ayant elle aussi perdue son papa avant la maternelle. Çà créé un lien supplémentaire, de savoir que l'on pouvait parler de ça à quelqu'un ayant vécu la même chose, ou au contraire de ne pas à avoir à s'expliquer.

Madmoizelle, donne cette chance à d'autres de découvrir que l'on n'est pas les seules dans ce cas-là, chapeau/merci.

Mais après tout chacun à son histoire, il n'y a pas de norme. Je suis donc fière d'avoir une maman, deux soeurs, un frère et puis c'est tout. L'important est bel et bien de se sentir entouré, et grâce à eux, mais aussi à mes amis, je suis heureuse.

 

[CalamityJenn]

Avant tout: Meliy, ton article est super et superbement écrit !!!
​

Je n'ai pas fait les choses dans le bon ordre, parce que j'ai d'abord lu tous vos commentaires avant de lire l'article (ouai, je voulais changer..).

Moi je n'ai pas perdu mon papa, et pourtant je peux comprendre ce qu'on peut ressentir quand c'est le cas - que ce soit un décès ou une absence. J'ai perdu un être très cher il y a presque 3 ans, et je sais le vide que c'est (encore aujourd'hui...), alors je peux imaginer le vide d'un parent..

Certaines d'entre vous (et c'est flagrant rien qu'en 3 pages) le vivent 'mieux' que d'autres, et c'est là qu'on voit que chacun est différent et qu'on a toutes une sensibilité différente. Mais cet article est émouvant, car on a vraiment l'impression d'avoir le témoignage d'une enfant... (et c'est pour ça que je répète que je le trouve super bien écrit et tourné )

Bon, sinon, en tant que boulet (girl), il m'est arrivé de me retrouver face à quelqu'un qui m'a dit (en réponse à je ne sais plus quelle question): "mon papa/ma maman est décédé(e)".
C'est là qu'on (nous, "les autres" ^^) ne sait pas comment réagir; parce que justement, certaines personnes vivent bien avec, et pour d'autres c'est un sujet douloureux, alors non, on ne sait pas trop comment réagir.
Je me souviens que j'avais répondu "ah, pardon". Non pas dans le sens "jsuis désolée pour toi", mais plutôt dans le sens "oops.. je ne savais pas, j'espère que je n'ai pas fait une boulette....si, bien sûr que j'ai fait une boulette...tu m'en veux pas trop, hein ?....". Enfin, c'est plus mon état d'esprit (je ne sais pas si d'autres Madz sont dans mon cas), je me sens plus gênée d'avoir abordé un sujet qui peut être une corde sensible (comme il peut ne pas l'être), plutôt que de la pitié ou autre.
Mais, je pense que les personnes répondent "je suis désolé(e)", généralement par "réflex", par automatisme (on apprend très jeune à dire "mes condoléances" à quelqu'un qui nous annonce le décès d'un de ses proches; ce terme n'étant pas approprié à la situation ici présente, le cerveau va chercher le terme le plus proche)

Spoiler

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. Après, je peux (très bien voir même très très bien) me planter..

Bon, j'ai l'impression que mon post est d'une inutilité....totale...
tant pis ! c'est posté !

En tout cas, encore bravo pour ce témoignage

 

[Denis]

Il était inévitable que certains commentaires blessent, même s'ils n'étaient pas mal intentionnés.

Inévitable ? En quoi l'inélégance du coeur et de l'esprit sont-elles inévitables ?

Certes, chacun(e) a le droit à l'erreur, je le conçois, mais une fois l'erreur commise (cf tes posts qui vont puis qui s'en vont), rien n'oblige à venir et revenir sur le sujet.

Prends simplement connaissance du post de Meliy (Mélanie) un peu plus haut.
Tout est dit.
Non ?

 

[Gypsy Rose]

Je suis un peu hallucinée par certains commentaires. Je pense évidemment que chacune peut donner son avis, mais de là à porter un jugement sur une histoire personnelle et sur les sentiments qui en découlent, je ne comprends pas.
Le fait de pouvoir exprimer librement son opinion ne permets pas de remettre en cause le ressenti de quelqu'un, je trouve ça déplacé, même si je suis complètement pour la liberté de parole!
Bref, ça a déjà assez été dit par d'autres Madz.
Mélanie j'ai beaucoup aimé ton récit, j'ai trouvé ça touchant, joliment dit. Il est évident que ça raisonne en moi, mais ta façon de parler de ton père et de ceux qui ont pris le relais dans ta vie est très personnelle et pleine d'amour. Et ça dédramatise beaucoup je trouve.

 

[Fab]

Donc je me demande si permettre les commentaires à la suite d'un témoignage est judicieux.

Partir là-dessus, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres. En poussant ta logique, on ferme les commentaires, on ferme même le forum. De notre côté, on préfère faire confiance à la bonne intelligence et à l'empathie de nos membres.

Parce qu'effectivement, si on réagit toutes et tous avec nos oeillères et notre petit point de vue nombriliste à chaque post (d'article ou même un sujet "classique" publié par une autre membre) plutôt que d'essayer de comprendre pourquoi elle dit ça, d'où ça vient etc., le forum va devenir une masse d'egos sourds, incapables de s'écouter et de se piger, et qui tentent juste d'imposer leur vision des choses.

Autant dire du caca en barre. Mais c'est que mon avis perso

 

[lualdi]

J'ai pensé tout de suite à une de mes amies qui a perdu son père quand nous étions au lycée. Je me souviens comme elle était inconsolable le jour des funérailles. Je n'ai jamais osé lui demander comment elle le vivait, mais en lisant cet article ça m'a fait mal au coeur. Donc j'envoie un gros câlin à Mélanie.

 

[Heyheymymy]

Évidemment que l'histoire de Mélanie me touche beaucoup (j'étais presque en train de pleurer), je n'aime juste pas la forme et je n'avais pas l'habitude de ce type d'écriture sur Madmoizelle (serais-je trop habituée aux témoignages de Rue89 le plus souvent écrits par des journalistes?).

Mais c'est dingue quand même qu'on ne puisse pas donner un avis négatif, ici ! Il y a donc des sujets qui ne sont pas critiquables ? Où on a juste le droit de répondre "oui, je te comprend" "oui, je suis dans le même cas" ? Et, même avec tout le courage dont elle a dû faire preuve, il est certain qu'en publiant un article, Mélanie aurait dû aussi s'attendre à recevoir des commentaires négatifs (on peut pas tous être d'accord, bla bla bla...), ça fait partie des règles du jeu, non?

J'avoue y avoir été un peu fort, un article passionné entraîne des commentaires passionnés !
Encore une fois, je n'ai voulu blessé personne, je suis humaine, il m'arrive d'être maladroite !
J'aime Madmoizelle, ça me déçoit donc énormément d'être à ce point descendue pour avoir donné un opinion négatif. (juste Spiracle qui m'a descendue avec élégance )

 

[lualdi]

Heyheymymy : Je pense qu'à partir du moment que cet article est un témoignage, donc un texte brut sur les ressentis de l'auteur, qui plus est un témoignage qui explique combien elle se sent mal, il faut savoir rester assez délicat pour ne pas la blesser.

Ce n'est pas un article comme d'autres qu'on peut trouver sur Madmoizelle, ces articles qui racontent des faits et des points de vue sur des choses complètement différentes comme la politique, la musique ou ce genre de chose. Non, ici c'est un témoignage, on parle d'une vie privée, une vie de quelqu'un qui a souffert. C'est pour ça que je trouve ça indélicat de dire que cet article "sent le pathos, les illusions à la sauce américaine [...]".

(Par contre je relève que tu t'excuses, donc c'est déjà chouette de ta part )

 

[Heyheymymy]

Lualdi :
Tu as gagné, la prochaine fois j'attendrai une heure avant de donner mon avis (comme ça, il sera moins enflammé).

Mea culpa donc, à Mélanie et à toutes les autres Mad que j'ai pu vexer... Portez-vous bien, les filles, je vous aime (même si ça doit pas être réciproque après ce que j'ai dit )

 

[Lilie-Rose]

Je le trouve très sympa et touchant cet article. Une belle déclaration sur le manque de l'amour paternel.

 

[CharlieBones]

J'ai moi aussi grandi sans père, ( est ce qu'on peut considérer que j'ai fini de grandir de changer a 16 ans je ne crois pas . ) Mon père s'est retrouvé malgré lui dans une histoire de drogue, son pote était revendeur, bref du coup ils se sont retrouvé arrêté tout les deux, et mis en prison pour deux ans, ils n'en on fait qu'un an pour bonne conduite MAIS, il y'a eu expulsion du territoire ( il était sénégalais ) . Ma mère était tombée enceinte juste un peu avant qu'il soit arrêté, et donc ma mère m'as emmené le voir quand j'était petite, (mais je ne m'en souviens pas ). Bref elle voulait m'y ré emmener mais l'argent a manquer, donc pas possible. On s'est parfois envoyés des lettres et téléphoné mais très peu, et entendre sa voie m'as plutôt chambouler qu'autre chose. Voila j'ai grandi jusqu’à mes 13 ans sans vraiment avoir un gros manque, même si je me suis parfois demandé comment les choses aurait été si il avait été là. Et puis un jour (toujours dans l'année de mes treize ans donc ) Ma mère est rentrée en pleurant avec une lettre et m'as annoncé que mon père était décédé, sur le coup j'ai pleuré puis je me suis vite ressaisit et j'ai essayé de réconforter ma mère, puis je suis retournée a mes occupations. Maintenant quand je regarde en arrière je me rend compte que j'ai juste étouffer cette souffrance, que j'ai refuser de faire mon deuil, ma mère elle a toujours du mal a vraiment en parler et je ne veux pas vraiment aborder le sujet. Je n'arrive pas a en parler vraiment, je n'en ai parlé ouvertement qu'avec une amie qui a elle perdu ses deux parents et qui a été adoptée. Par ce qu'on a vécu la même situation, mais ce manque est constant. Je ressent un vide tout le temps, j'ai l'impression de ne pas être assez bien, de ne pas faire les choses comme il faut, d'être l'enfant raté . Ma mère renforce le phénomène sans s'en rendre compte, J'ai eu plusieurs demi frère et soeurs et donc une qui à était précoce, et ma mère a tendance a dire des choses comme oui elle parlait parfaitement bien a tel age, et par exemple la dernière fois je disais que j'arrive plus a rien a la guitare, juste comme ça sur le ton de la rigolade et elle m'as répondu : "oui mais regarde ton frère, il s’entraînait 8 heures par jour, c'est normal aussi que tu n'y arrive pas.. " Ben oui mais faut arrêter je suis sans arrêt comparer a mes frères et soeur, ainsi qu'a ma nièce qui a un an de moins que moi. Je part sur un tout autre sujet, mais il n'empêche que voilà, je n'accepte toujours le fait de ne plus avoir de père. Et ça m'as créer de nombreux problèmes. C'est après la 5ème et donc l'année ou j'ai perdu mon papa que tout est survenu, je m'en rend bien compte maintenant. Je fait une phobie scolaire, j'ai fait plusieurs dépression, je me suis scarifiée pendant une très longue période, J'ai des T.O.C, je suis très très perfectioniste, et j'ai de plus en plus peur de la mort, mais vraiment ça prend beaucoup de place dans ma vie maintenant, et il y'a tellement d'autre choses que je n'étalerais pas ici . (peur que quelqu'un tombe dessus.. )

Bref, voilà cet article a été très bien écrit, m'a permis de me rendre compte que je ne suis pas toute seule, même si j'ai plusieurs amis qui ont perdu leurs parents dans la même période, c'est donc quelque chose que j'ai du mal a évoquer, et puis je ne voulais surtout pas remuer le couteau dans la plaie, je ne sais pas si ils étaient prêt a en parler non plus..

 

[Fab]

Edit : c'est assez frustrant d'avoir écrit un pavé (mal écrit mais que voulez vous on a pas tous la fibre littéraire) pour ne relever qu'une petite phrase. Surtout que l'idée général de mon post n'était pas de virer les commentaires, mais juste une petite suggestion pour préserver les témoignages, parce que faire confiance à l'intelligence de milliers de lectrice je trouve ça un peu juste. Et je ne pense pas que ce soit une question d'intelligence mais bien de tact.

Hé mais ne prends pas la mouche, si je ne réagis pas sur le reste de ton post (la première partie), c'est que je suis d'accord avec ce que tu écris. Il y avait juste ce petit point sur lequel je pense qu'il était important de réagir. Et quand je vois certains commentaires aussi touchants que le texte, je ne regrette pas d'avoir permis des commentaires sur ce témoignage

(après, intelligence, tact, y'a débat... le tact découle t-il d'une forme d'intelligence ? y'a sans doute moyen d'en faire une dissert )