@Sharon Stone
Trigger warning: pour les besoins de la discussion, ce post reprend des termes violents et des situations violentes.
A mon avis, c'est pas tout à fait juste
Je ne veux pas faire d'échelle de discriminations mais il faut bien avouer que toutes les sexualités n'ont pas le même impact socialement. Par exemple, un.e asexuel.l.e peut être en réelle situation de souffrance et peut être discriminé.e. Si les gens sont au courant, yel peut être traité.e d'anormal.e. Mais si yel se promène dans la rue, même avec les gens au courant, il y a relativement peu de chances qu'on la/le batte à cause de son assexualité. Un gay ou une lesbienne qui ne se cachent pas, c'est à dire dont on connait l'orientation sexuelle sont nettement plus en danger.
Si la personne asexuelle est en couple, la donne change considérablement dans le cas d'un couple de même sexe.
Pour un.e transgenre qui n'est pas devenu.e invisible, c'est à dire dans le cas où son genre ne "cadre" pas socialement avec son sexe biologique, yel est de nos jours exposé.e physiquement.
Dans le cas de l'intersexualité, il y a un risque si une indication physique "marque" la pluralité des sexes biologiques. Dans le cas de la pansexualité aussi, il y a un risque... selon qui est ton partenaire par rapport à ton genre.
Il y a aussi la question de l'invisibilisation des lesbiennes et des transgenres par rapport aux gays dans le mouvement LGBTI et en général (là, je livre le ressenti de personnes concerné.e.s)
Donc, sur le fond, oui, le combat est le même. Déconstruction du genre, destruction des normes de sexualité, fin du binarisme mais dans les faits, les résultats des discriminations peuvent être sensiblement différents et donc modifier la demande. Parler d'oppressions identiques avec des formes différentes peut être ressenti comme une violence, une négation supplémentaire.
Je crois que c'est pour ça que beaucoup de personnes ne se sentent pas forcément à leur place actuellement dans le mouvement LGBTI.
De plus, sur la déconstruction du genre et du binarisme, tout le monde ne s'y reconnait pas forcément non plus. On peut se sentir d'un autre genre et se définir quand même par rapport aux 2 genres de notre société binaire. On peut être cisgenre et être à l'aise dans la binarité.