Tout ce qu'on ne m'avait pas dit sur l'âge adulte

[Tshepiso]

c'est pas aux parents d'apprendre les courses, les papiers et tout.

Bah.. Je sais pas, y'a pas de "permis parent", ils font ce qu'ils veulent/peuvent
Et même s'ils peuvent/veulent, ça veut pas dire qu'ils le font bien... Les parents sont pas infaillibles.
Dans tous les cas, c'est intéressant d'avoir une autre référence pour avoir des repères différents de ceux dans lesquels on a grandi.
[Perso, si mes parents m'avaient fait manger au MacDo tous les jours, j'aurais aimé avoir des cours de diététique/cuisine pour pouvoir me faire ma propre tambouille. ]
Et puis c'est toujours bien d'apprendre de nouvelles choses et de nouvelles perspectives !

 

[Elea Nore]

Depuis la 4e, je suis une personne du genre angoissée. Les sujets comme les relations sociales, mon avenir et la personne que je suis m'angoissent énormément (et de plus en plus). Et quand un adulte me sort "Oh là là, mais t'angoisse pas comme ça maintenant ! Tu feras comment plus tard ? Avec les factures, ton travail et tout !" (dixit mon médecin).... Ah ben merci de m'enfoncer hein, je ne demandais que ça.
J'ai donc toujours été un peu anxieuse et souvent dépressive (plus ou moins gravement). Ce qui me fait le plus peur, c'est de ne pas gérer tout ça (études/amis/travail/famille/obligations/détente/amour) et de merder, de rater ma vie et/ou d'être malheureuse. C'est donc à seize ans que j'ai réalisée que j'étais déjà fatiguée et que je ne me sentais pas de taille à faire face à l'avenir. Certains pensent que je n'ai pas à me plaindre (et c'est vrai que j'ai une vie plutôt agréable) et me reproche mon manque de volonté. P't'être bien. Mais il n'empêche que moi la vie d'adulte me fait peur.

@Wheryam Je ne suis pas si loin de ton âge de doute et franchement je me souviens à quel point ça me faisait peur et ça me stressait de grandir et de devoir faire tous ces choix. C'est vrai que ce n'est pas une période facile. On se met et on NOUS met tellement de pression sur le choix de ton orientation qui FERA DE TOI CE QUE TU SERAS JUSQU'A LA FIN DE TES JOURS. A croire qu'aucune de ces personnes n'a jamais eu un jour 16 ou 18 ans...
Au final, le début d'année de fac loin de papa et maman a été dur (certes) mais tellement constructif ! Tu apprends tellement de choses sur toi et sur le fonctionnement du monde que tu ne connaissais pas ou ne comprenais pas avant ! On ne va pas tous au même rythme, on expérimente des choses qu'on ne refera peut être pas après, on se découvre, on fait des rencontres... En fait, cette vie d'adulte qui nous fait peur c'est celle d'après surtout. Celle qu'on voit à la tv où on nous dit "à 30 ans tu es maquée, tu as trois gosses et tu fais construire une maison". Alors certes c'est une option mais pas la seule. Il y en a tellement d'autres que tu peux choisir toi-même, et même construire toi-même ! Après un jour tu auras des responsabilités (professionnelles, familiales...) mais je ne pense pas que ce soit aussi terrible que ce qu'on s'imagine. C'est un peu comme quand tu arrives en 6ème et que tu vois ce que font des lycéens. Ca fait peur de loin mais plus on s'en rapproche et plus on se rend compte que c'est faisable.
Après je te dis ça maintenant, disons, 2-3 ans après cette phase de doute et d'angoisse pas du tout agréable.J'ai bien eu le temps de relativiser et de mettre mon angoisse de côté. Mais franchement tu verras, après toutes ces angoisses, finalement le plus dur c'est le lycée et son lot de "tu décides maintenant ce que tu seras dans 40 ans". Rassures toi ce n'est pas vrai et à 40 ans tu pourras encore décider de ce que tu veux faire et de qui tu veux être
J'espère que cela t'aura un peu aidé à te remonter le moral (même si je sais à quel point c'est difficile)

 

[Morganania]

J'arrive après la bataille mais l'an dernier j'ai ressenti tout pareil. A 25 ans, je sortais de ma seule (très longue) relation amoureuse, expatriée à l'étranger, pas sûre de retrouver du boulot après mon contrat. Je me sentais COMPLÈTEMENT paumée et je me disais qu'être adulte c'était nul et que j'avais pas signé pour ça. Et je culpabilisais parce que je n'avais pas de vrai problème "grave", mais j'étais quand même déprimée et perdue.
Et en fait ça a un nom: la quarter life crisis ou crise du quart de vie. J'ai lu des articles sur internet et j'ai reconnu tous les symptômes de ce phénomène merdique, qui est apparemment assez emblématique de notre génération. Nos parents ne l'ont peut-être pas vécu pareil dans une situation économique différente. Bref, ça va un peu mieux mais c'est pas encore tout à fait ça. En tous cas ça m'avait fait du bien de voir que c'était normal et qu'on est nombreux à le vivre. Même Wikipedia le dit alors hein!
Courage... ça passera.

 

[Twinsen]

Et la conclusion en gros, c'était qu'on était tous des enfants à l'intérieur, et que se comporter en adulte, c'était juste faire comme si on savait ce qu'on faisait. Mais en vrai, on sait pas. On sait pas ce que la vie nous réserve, beaucoup ne savent pas ce qu'ils veulent dans la vie et globalement, on sait pas trop comment s'en sortir. Oui on improvise tous les jours, tous les adultes improvisent tout le temps. Parce qu'en fait on est juste de grands enfants.

Ton message résonne beaucoup en moi et me fait beaucoup de bien!

Comme @TanteJulia je me etrouve bien dans cette tranche de ma vie, mais je ne sais toujours pas ce que je veux faire de ma vie, alors je fais semblant.
Mais je me perds quelque part entre les deux, c'est assez difficile en fait : j'ai accepté qui j'étais et globalement, je m'aime bien, j'ai appris à bien m'aimer à partir du moment où j'ai compris que je ne serai jamais une de ces filles parfaites à mes yeux, et à accepter totalement qui je suis (de toute façon, j'ai essayé d'aller contre moi-même, d'atteindre cet idéal de personnalité que je me fixais mais c'était épuisant et frustrant vu que de toute façon ça marchait pas ). A côté de ça, je ne sais pas trop comment j'ai envie de façonner ma vie. Et ce qui m'angoisse c'est que le temps file, les années passent, je travaille, je vis dans une maison avec mon amoureux, notre chienne, on a notre propre voiture, bref la panoplie des parfaits adultes ! Mais : on va où ? On fait quoi, maintenant ?

Ce qui est difficile je trouve aussi, c'est qu'on passe notre vie jusqu'à cette étape charnière du passage à la vie d'adulte en devant poser les choix qui façonneront cette nouvelle vie (études, activités, ...). Or, on n'en a encore aucun aperçu Je parle pour mon cas personnel, mais j'ai toujours eu l'impression que mes parents "exagéraient", tout au long de ma vie adolescente. Pour moi à l'époque : on était censés être riches vu qu'ils travaillaient tous les deux et que mon père gagnait, à mes yeux à l'époque, bien sa vie, donc ils étaient radins et alarmistes. Avec le recul en fait : ohmondieucommentilsontfaitpournousélever ohmondieujesauraijamaisfaireça Sans même parler de l'aspect financier (quand je vois les montagnes de trucs à payer/d'imprévus/de dépenses quotidiennes, je me dis qu'en fait ils étaient même plutôt bons princes compte tenu des revenus ), le temps quoi !!!! Je rentre du travail vers 17h30 les bons jours, mais j'ai clairement vidé toutes mes réserves d'énergie et de motivation.

Enfin je disgresse! En résumé la vie d'adulte ben c'est pas si facile malgré les trucs cools quand même

 

[plopipou]

@Twinsen Pas de souci, je suis toujours dispo pour réflexions métaphysiques et autre philosophie de comptoir.

Je dois dire que je suis un peu comme toi et pour être franche, j'ai une méthode assez radicale pour savoir où je vais quand je sais plus où aller. Environ une fois par an, j'appuie sur un gros bouton reset: je change de ville, ou de pays, ou de job, ou les trois à la fois. C'est un peu barbare et ça rend les économies sur le long terme un peu compliquées mais ça marche. J'apprends plein de trucs, notamment sur le plan humain (maintenant tu sais d'où je sors mes phrases de meuf qui se prend pour un grand sage). Après je dis pas que j'aimerais pas me poser plus longtemps, mais pour l'instant j'ai pas trouvé le truc qui me fera rester, je finis toujours par m'ennuyer. Ca me donne des buts dans la vie à chaque fois que je bouge. Je dis pas que c'est une bonne solution mais pour moi ça fonctionne. Et si tu veux pas bouger parce que t'es bien pépouze là où tu te trouves, le mieux c'est de se trouver un projet, un truc qui te passionne et qui va te donner des objectifs.

 

[Pineapug]

Bonjour à toutes,
Quand j'ai vu cet article de Mymy ET vos réactions je me suis immédiatement reconnue ! Je viens de finir ma licence et je suis actuellement en CDD dans une ville un peu éloignée de ma ville natale, ou mes potes et surtout ma meilleure amie sont restés pour faire un master. Depuis quelques mois j'ai une grosse boule de jalousie et de mal être au ventre, je leur en veux d'être tout le temps ensemble, de faire des soirées... J'essaie de prendre des nouvelles plusieurs fois par semaine et l'on me répond "on t'expliquera quand on se verra" ce qui fait que je me sens de plus en plus isolée et j'ai juste envie de me couper du monde. Je me sens dans "l'âge adulte" dans le sens où je dois me refaire des potes, une vie loin de chez moi, faire des activités et j'ai l'impression que tout ça ne sera qu'une distraction pour ne pas penser à mon groupe d'amis qui est bien loin... Quand on me demande "quoi de neuf" j'ai envie de répondre "rien de neuf ni d'intéressant, je vais au boulot, je dors, je mange, et rebelotte quoi..." Une Madz disait qu'elle culpabilisait car elle avait l'impression de ne pas avoir de VRAIS problèmes et c'est tout à fait ça !!! Je comprend aussi tout à fait cette notion de "quarter life crisis" ou l'on remet en cause tous les choix que l'on a fait ou pas fait... En tout cas j'espère m'être à peu près bien exprimée, si jamais vous êtes un peu dans le même état d'esprit je serais ravie d'en discuter