Tu t'es déjà dressée face au harcèlement de rue ? Viens témoigner !

22 Février 2013
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Salut à toutes.
Pour ma part je suis souvent sujette aun "compliments" dont ces messieurs nous affublent dans la rue ou les transports, partout en fait.
Deux moments particuliers m'ont marqué et m'ont fait perdre mon innocence vis à vis de ce fléau ...
La première fois où j'ai été vraiment affectée par cela, c'était dans le métro, bondé bien sûr, heures de pointe oblige, et là un homme se faufile derrière moi et me susurre des "mots doux" : toi, s'il n'y avait pas tant de monde, je te prendrais sur le champ ... suivi d'une magnifique main caressant mon arrière train.
Choquée, je me met à dire haut et fort : cet homme est en train de me toucher, cet homme est en train de me toucher !
Tous les gens braquent leur regard sur lui, il s'est éloigné de moi et à quitté la rame à l'arrêt suivant.
La seconde fois, toujours dans les transports, cette fois ci un rep quasiment vide. 3 personnes, moi en plus, éparpillées dans la voiture. A un arrêt, un jeune homme monte et s'assoit a côté de moi. Pas une parole, pas un regard, il se met à poser sa main sur ma cuisse et à la caresser. Je change de place, il me suit et recommence son manège. Le prochain arrêt approche, je pense à sortir et prendre le train suivant, mais monsieur n'est pas d'accord, il me suit et me plaque contre la paroi perpendiculaire à la porte, la je me met à huiler : je me fait agresser !
Personne ne bouge, personne ne lève les yeux, rien, je hurlé, je me débat, j'arrive je ne sais comment à le frapper au visage. Il s'enfuit.
C'est vrai, ça relève de l'agression, je m'empressé d'aller au commissariat, porter plainte, mais ce cher agent de police me fait comprendre que de toute façon, ça ne servira à rien, on ne le retrouvera pas, je perd mon temps.
Je regrette vraiment de ne pas avoir insisté, car depuis je suffoque presque quand je prend le train seule. Et je vois l'indifférence du monde face à ce genre de harcèlement, ce genre d'agression ...
 
M

Membre supprimé 272687

Guest
J'ai été plusieurs fois confrontée au harcèlement de rue, directement ou indirectement. A trois reprises j'ai réagit :
- la première : première fois que je suis confrontée à ce fléau, c'était en rentrant de soirée à 2h du matin accompagnée d'une autre fille. Nous n'étions pas ivres ou ce genre de chose, et peu après être arrivées sur une avenue, on entend qu'on est suivies. Moi je ne pense pas que ce puisse être dangereux (lolilol) mais ma pote se retourne et me glisse tout bas de traverser tout de suite (le mec était en train de se branler en nous suivant) : le rythme des baskets derrière nous s'intensifie et nous suit alors qu'on traverse l'avenue et là, à ce moment, tout c'est enchaîné dans ma tête. Je me retourne pour lui faire face et lui dire très fort "NON !" comme quand on gronde un enfant ou un animal, c'était pas un cri. C'était un non de protestation, un "Non tu n'auras pas le pouvoir sur moi/nous, non tu ne peux pas nous nier de cette manière selon ton fantasme tordu parce que je m'y oppose et que j'ai plus de pouvoir que toi". Juste à ce moment une voiture est arrivée sur l'avenue et la conductrice s'est arrêtée, elle avait vu la scène, on l'a rejointe avant de rentrer chez nous tout près.
- un autre fois : en rentrant du supermarché je passe par une rue très fréquentée et connue de Bordeaux, mais dans une partie où à cette heure ci peu de monde passe, c'était vers 19/20h en hiver. Je me rends compte qu'un mec me suit en se parlant à lui même, des propos dégueulasses. Mais je suis seule sur pas mal de mètres et j'ai pas de prise quelque part, des gens, des magasins. Je continue à marcher et un homme de 40/50 ans nous croise : j'en profite pour me retourner et dire à mon suiveur de cesser mais il continue et ne s'est pas arrêté, et je me retrouve encore seule pour plusieurs mètres. Même en arrivant au bout de la rue où il y a un peu d'animation il a continué tandis que moi je ne faisais que frôler les gens autour pour essayer de le dissuader. Avec le recul je me serais carrément incrustée voire en parler aux personnes dans la rue, quitte à passer pour une folle et à ne pas avoir de soutien.
- la dernière fois : en attendant le tram à l'arrêt de la fac, arrive une jeune femme habillée de manière féminine et élégamment. Un grand black chelou se ramène et commence à lui parler doucement. J'entends la fille lui demander "pardon, je ressemble à quoi ?" en élevant le ton un peu haut, le mec lui répond un truc comme "à une star/fille du x". Je me sens mal, je sais que ce qui se passe n'est pas normal et le mec retourne très vite au banc où il était. La fille se déplace de quelques pas, et 1 ou 2 minutes le mec revient. Dos à lui il continue de lui parler mais plus fort que tout à l'heure et pas moins poliment. Puis il commence à se faire insistant mais pas explicitement agressif, "eh retourne toi, je te parle". Et là je me dis que c'est le "bon" moment, je lui adresse un "excusez moi monsieur" ferme, il se retourne interloqué, je continue, "je crois que vous l'embarrassez" (avec le recul je n’emploierais pas une formulation pareille). il commence à me demander ce que je veux etc, et avant que je lui réponde un autre fille lui répond. Heureusement le tram est arrivé très vite, le mec était encore en train de parler et on est montées toutes les trois.
Après ça j'ai été comme dans un état second, entre la répulsion d'avoir eu à intervenir et que ça ait été nécessaire, et la surprise de moi même : j'avais fait quelque chose putain, j'avais réagi, je m'étais dépassée ! Ça a été un déclic supplémentaire dans ma prise de confiance en moi (on en a jamais assez). L'anecdote de la suite de cette révélation à moi-même ça a été la décision très naturelle d'aller parler avec le mec qui me plaisait et réciproquement, sans avoir une sensation de "c'est bizarre", "ça se fait pas".
Voilà, pardon pour ce pavé ^^ Cet appel est super important, si on peut montrer aux gens que réagir c'est possible, que certes c'est pas forcément évident sur le coup mais que l'enjeu très très très important, qu'il ne faut pas laisser la victime isolée, que les "héros" du quotidien ce ne sont pas que dans les comics, les journaux ou une vie rêvée !
 
18 Mai 2014
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Lyon
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Comme beaucoup de personnes, de filles en majorité, j'ai été confronté au harcèlement de rue à de nombreuses reprises mais deux d'entre elles m'ont particulièrement marqué.
La première se déroule en pleine après-midi pour rentrer chez moi après les cours, je suis dans le bus assise, il y a de la place. Une jeune femme est assise à ma gauche, un homme monte, se met un peu trop près. Quand même c'est exagéré, il y a assez de place mais je dois sans doute me faire des idées. La femme à mes côtés a l'idée de céder sa place à l'homme en question, je la maudis intérieurement. N'a t-elle pas vu le petit manège qu'il manigance ?
Pour m'occuper je commence à coudre des rubans pour un projet. L'homme maintenant assis à côté commence à s'agiter. Je sens sa main proche de ma cuisse. Peu à peu elle essaye de glisser derrière mon dos, puis sous mes fesses. Je m'enfonce dans le siège pour l'empêcher de m'atteindre. Elle s'enlève, puis ça recommence. Je m'énerve, je trépigne, je boue intérieurement. Je ne pense pas à fuir pour descendre parce que je vais au terminus. Puis je craque. Alors je fais un esclandre, je l'humilie, je lui dis que c'est pas normal, que c'est un sale pervers, tout le monde nous regarde. Il tente de se justifier, de s'excuser, de dire que c'est pas ce que je crois, je balaye tout ça et honteux il descend à l'arrêt suivant, vite, sans regarder derrière. Un jeune homme juste à côté, qui était placé devant nous debout me félicite, me dit que ça le calmera, que j'ai bien fait d'agir. La colère mettra tout le trajet pour s'amenuiser. Après plus d'un an je m'en souviens, et je me demande si ce gars a recommencé et pourquoi le jeune homme n'a rien dit ou rien fait alors qu'il avait vu le petit manège et mon malaise.

Ma deuxième expérience se déroule il y a quelques mois, dans le métro, en rentrant d'un apéro un mardi soir, environ 23 heures. Je rentre dans le métro et en me dirigeant vers le quais je dois passer devant un groupe d'hommes, 25 ans en moyenne, jogging et casquette. L'un d'eux m'invective, les autres rigolent, attentifs a la situation. Je réagis au quart de tour, je commence à me défendre fortement, il est surpris, essaye de se défendre. Je descend sur le quai du métro et la conversation continu entre le quai du bas et l'allée du haut où ils se trouvent. Je leur fous la honte une fois de plus, me vantant d'avoir une vie normale, des études, une famille, une vie sexuelle alors qu'eux visiblement sont en chien. Je lui montre qu'il me fait pitié et perdant, il finira par s'excuser, honteux devant ses potes.
Alors si j'ai un conseil pour TOUS et TOUTES, c'est agissez et cessez d'avoir peur d'être pris pour cible ensuite parce que vous en serez toujours une pour eux. Vous êtes peut-être les suivants et vous ne le savez pas. Le meilleur moyen de lutter et de minimiser le phénomène c'est d'agir ensemble, de s'asseoir à côté d'une fille qui est mal à l'aise face à un lourdot, de montrer à celui-ci que non ce n'est pas normal et qu'il n'y a pas que les agressé(e)s qui peuvent agir, pour montrer à ces derniers qu'ils ne sont pas seuls et qu'une aide extérieure est possible quand ils, nous, sommes en détresse.
 
2 Février 2016
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Pareil, le harcèlement de rue je connais, encore que je n'ai jamais vécu de cas véritablement extrême...

La première fois que j'ai subis du harcèlement de rue, j'avais 13 ans et c'était un garçon que je connaissais (on était en primaire dans la même classe). A l'époque, on n'était pas dans le même collège. Je rentrais des cours avec une copine et lui qui était avec 5 ou 6 potes s'est amusé à me courir après en m'insultant, en me demandant de me déshabiller, de le sucer... Les rares passants n'ont rien dit et c'est mon amie qui m'a raccompagnée chez moi. Ce qui m'a surtout choqué, c'était le fait que je connaissais ce gosse, il se souvenait de mon prénom et s'en amusait...
Sinon une fois plus drôle, dans le RER le mec qui s'approche et qui commence son baratin (ça commence avec t'es bonne et ça se termine par salope, enfin vous connaissez le topo): je me suis mise à hurler "mais noooon, j'ai toujours rêvé d'être moche, pourquoi j'y arrive pas? c'est le seul truc que je veux" etc avec un ton bien pleurnichard. Il a mis 10 secondes chrono à se barrer. Paye le regard des autres passagers après mais c'était vraiment super :) (ma soeur m'a suggéré pour plus de discrétion de simplement le regarder droit dans les yeux et me mettre le doigt dans le nez, à tenter)

Sinon je connais les copines de dernier métro, à savoir la fill qui a le même âge que toi et avec qui tu rentres même s'il faut faire un détour pour pas rester seule dans la rame :)
 
3 Avril 2015
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Lyon
J'habite à Lyon, donc forcément le harcèlement de rue, c'est pratiquement tous les jours.
La première fois dont je me souviens, j'étais en vacances à la mer avec ma famille. On était dans un grand camping, et on se promenait avec ma demi-soeur. J'avais déjà capté que deux gars nous suivaient, ils devaient avoir 16 ou 17 ans. A un moment je vois leurs ombres nous dépasser, je me dit "ouf c'est rien"... avant de sentir la main de l'un d'entre eux sur mes fesses. Moi, j'avais 12 ans. Je suis restée complètement surprise, mais ma demi-soeur à enlever sa chaussure, leur a couru après et les a frappé au visage avec, c'était plutôt mythique!
Une fois dans le bus pour aller bosser, je regarde par la fenêtre. Le bus était presque vide, et un monsieur qui devait avoir bien 70 ans s'assoie à côté de moi. Aller, c'est parti.... "Mademoiselle vous êtes vraiment très jolie, est ce que je vous plait moi?" "Ah bah pas trop, les papys c'est pas mon trip" j'ai mis mes écouteurs et il a fini par partir.
Mais la fois la plus "violente", c'était un soir ou je sortais du travail, il est minuit passé. J'ai pris un mcdo, et je vais à l'arrêt de bus. Y a un groupe de mec pas loin, je sens le truc venir avec des "ah ouais moi aussi je veux un mcdo", je fais semblant d'être au téléphone et de pas les avoir remarqué. Sauf qu'une fois les avoir dépassés, y en a un qui se rapproche de moi par derrière et qui hurle dans mon oreille. Je pars au quart de tour, je me retourne, je lui hurle dessus en retour. Le mec s'y attendait pas, recule et commence à m'insulter. Je m'avance vers lui en hurlant "mais c'est quoi ton problème sale connard, t'as cru que j'avais peur de toi?". Forcément ses potes s'y mette aussi, ils sont 10 à m'insulter de sale pute "suce ma bite". Et moi je suis seule en face d'eux, j'encaisse et leurs renvoi leurs insultes. Mais j'ai pas reculé, j'ai avancé vers eux et c'est eux qui ont reculés, ces 10 petites raclures. Je tourne les talons et me dirige vers mon arrêt de bus. Il y a des gens qui attendent, qui me regarde, mais qui ne font rien, qui ne disent rien. Je me met à l'écart et je commence à pleurer. En gros j'aurais pu tout aussi bien me faire tabasser devant leurs yeux, que ça n'aurait rien changé.
Mais réagir, ça déstabilise les harceleurs. Lever la tête, parler fort. Montrer qu'on est pas une victime. Combien de fois j'ai évité ça en regardant droit devant moi et en marchant fièrement? Rien que ça, ça les gênes. Mon conseil, ce serait pas de pas perdre confiance.
 
29 Juin 2015
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J'ai tendance à avoir une grande gueule et à jurer pas mal, du coup je suis désolée d'avance si mes propos peuvent s'avérer vulgaire par moments.

Quelques unes de mes interventions (bon après c'est vrai que la plupart du temps je laissais pisser, mais il y a certaines fois je n'ai pas pu ignorer), certaines sont anodines mais je pense qu'elles sont quand même utiles :

Avant, quand je marchais encore mais que j'avais déjà quelques difficultés, je sortais en tenant le bras de ma fille, elle avait 12 ou 13 ans cette fois là. Elle faisait plus que son age et était déjà assez grande, pas loin d'1m60 il me semble. C'était en hiver, donc nuit tôt et froid, on a été chercher des clopes vers 19h, vêtues toutes les deux comme des sacs. Sur le retour on croise un vieux bourratcho, qui en nous voyant a fait demi tour et a commencé à nous suivre (que sur 5m) et qui nous a sorti bien fort et avec toute la puissance alcoolique qui l’imprégnait "j'adoooooooooooore voir des lesbiennes ensemble, grrrrrrrrr", ce à quoi, après m'être retournée, je lui ai aimablement répondu par un "c'est ma fille connard". Lui a eu la décence de s'excuser, même si c'est pas grand chose, c'est déjà mieux que rien.

Une autre fois, pareil je rentrais chez moi, j'étais encore valide à cette période, un espèce de sale con qui me sort "t'as un beau cul, je peux toucher pour mieux voir ?", et ma réponse sans trop attendre a été "si ta main approche de mon cul, la mienne risque de te traverser la tronche", je porte une ceinture à clous que j'avais pris soin de détacher et de prendre à pleine main juste avant de répondre et je faisais une tête de plus que le gars en question, vu qu'il était seul il a pas trop osé broncher.

Une fois je me baladais en ville avec une amie, un gars qui marchait derrière nous s'est mis à prendre des photos, ce crétin a fait ça juste devant le tribunal (donc plein de flics) et en oubliant de mettre son tel en silencieux, j'ai entendu le "clic" de l'appareil photo. Je lui ai dit qu'il avait intérêt de supprimer les photos qu'il venait de prendre que sinon je risquais de m'énerver, du coup ce crétin se met à bidouiller son tel et me montre un album sur lequel il n'y avait pas de photos de la copine et moi, visiblement il m'a pris pour une débile étant donné que c'était l'album du mois précédent, donc je suis revenue avec son tel sur le bon mois, et constatant que les photos étaient toujours là je lui ai dit "si tu veux on en parle aux flics qui sont là, tu verras ce qu'ils vont te dire", à la suite de ça il a supprimé la totalité de son répertoire photo sur son tel, j'étais morte de rire.

Devant le bureau de tabac (décidément... bien contente de ne plus habiter ce coin) il y avait un attroupement de petit gamins qui faisaient la manche, le plus vieux devait avoir à tout casser 25 ans. Ça fait plus de dix ans que je porte les cheveux bleus. Le plus bourré de la bande, quand j'entrais dans le tabac, me sort "elle est bonne la schtroumpfette" et ensuite "elle est où la schtroumpfette ?" à peu près 10 fois, et quand je suis ressortie du tabac, pareil, entremêlé de quelques "t'es bonne" et au bout de la 30eme fois à entendre "elle est où la schtroumpfette ?", j'ai répondu "dans ton cul connard", en suivant j'ai évidement eu droit à un "sale pute, espèce de connasse", mais ses "potes" m'ont fait marrer en lui disant que c'était bien fait pour sa gueule.

Ma fille a 16 ans maintenant, du coup c'est elle qui y a droit, mais je crois qu'elle a hérité de ma grande gueule, puis on habite une ville où la dangerosité de ces connards est assez restreinte, du coup on peut se permettre de réagir assez vivement sans trop de risques. (c'est navrant de devoir écrire ça, enfin surtout le constat ayant emmené cette phrase)

J'en ai pleins d’exemples en réserve, mais ça serait trop long de tout raconter.
 
8 Août 2015
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J'ai réagi plusieurs fois à quelques remarques ou insultes auxquelles j'ai eu le droit (heureusement pour moi, jamais de vraies agressions physiques). Mais la fois qui m'a le plus marquée, c'était il y a peu de temps, je me baladais en ville pour une séance shopping avec une amie, quand on croise deux très sympathiques jeunes hommes (oui :stare:) qui nous sortent quelques remarques dégueulasses accompagnées de regards bien appuyés..
Sincèrement j'ai même pas su quoi répondre sur le coup, je me suis juste retournée pour fusiller un des types du regard, j'étais prête à faire demi tour pour l'engueuler. Le mec a continué à avancer avec son pote, tout en tournant la tête pour me gueuler des trucs, sauf que forcément, il ne regardait pas devant lui, et il s'est totalement cassé la gueule de tout son long (il a buté sur un pavé dans la plus grande rue piétonne de la ville).:frotte:
Autant vous dire que je me suis bien fait plaisir à me foutre de sa gueule bien clairement devant tout le monde! :moqueur:
 
5 Décembre 2013
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Paris
Une fois l'été dernier, j'etais allée déjeuner dans un parc avec des amis (une fille et un garçon) dans un parc.
Un mec s'assoit à côté de mon amie et lui demande du feu, puis pourquoi elle ne le regarde pas, puis la colle, puis lui demande son numéro.
Je lui demande bien fort :"Est ce qu'il t'emmerde ce mec?
Elle hoche la tête pour me le confirmer. Je me lève et dit au monsieur :
-tu la gêne, arrête de lui parler !
-c'est à elle de me le dire, pas à toi, mêle toi de tes affaires !
-oui, vous me génez monsieur !
-eh, mais t'aurais pu me le dire avant ! Et toi (en parlant de moi) t'es moche ! C'est toujours les plus moches qui se plaingnent de pas être draguées !
-ouais, c'est ça (je me lève et on s'en va) au revoir miss monde ! "

Je suis très belle d'abord ! :mad:
 
4 Avril 2014
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Bonjour,

en ce qui me concerne le harcèlement de rue est quasi-quotidien. Je n'évoquerai pas les innombrables insultes, "compliments" déplacés, sifflements etc. Il y a en revanche deux fois où j'ai réagi de manière physique lorsque la coupe était pleine.

La première remonte au début de ma vie étudiante où je n'étais pas encore bien dans mes baskets. Je portais pour la première fois depuis longtemps une robe. J'ai pris le tram pour rentrer des cours un après-midi et trois petits c***, pas plus âgés de 14 ans, étaient aussi dans la rame (loin d'être vide) et emmerdaient tout le monde (musique sur le téléphone etc). Ils étaient dans mon dos et ils ont commencé à faire des commentaires très fort sur ma tenue, à m'appeler de noms d'oiseaux etc. A un moment, l'un d'eux m'a donné un très fort coup dans la colonne vertébrale pour me faire réagir. Je me suis sentie en danger, me suis retournée, et ni une ni deux, j'ai mis un coup de poing au premier qui a rencontré ma main, lui cassant ses lunettes. Ses potes se sont foutus de sa tronche, mais je devais sortir à l'arrêt suivant et ils m'ont suivie. Une homme qui a assisté à la scène est sorti avec eux et les a interpellé, me permettant de fuir en courant pour qu'ils ne me suivent pas et ne sachent pas où j'habite.

La seconde remonte à l'année dernière. Je retournais au boulot après avoir acheté à manger et sur le trajet, à même pas 100m de mon bureau, un homme très grand, très baraque (moi je fais 1m60 et même pas 45 kg) a surgit de nulle part, et m'a dit texto "toi t'es bonne à bais**". Je précise que j'étais ce jour là en jupe car c'était la canicule, et que sur mon trajet boulot-supermarché j'ai eu à subir plusieurs fois des regards insistants et des sifflements, j'étais donc déjà sacrément énervée, porter la jupe ne dois pas nous transformer en buffet ambulant merde ! Ce jour là j'ai donc décidé que trop c'était trop, et je me suis retournée en l'invectivant très fort dans la rue pour que tout le monde puisse entendre, je lui ai dit qu'il n'avait pas le droit de me parler comme ça, que j'avais le droit d'aller à un point A à un point B sans me faire aborder et que ma présence dans la rue ne signifiait pas que mon corps était devenu un élément du domaine public, que ce qu'il faisait était du harcèlement de rue puni par la loi. Il a répondu qu'il avait le droit de me parler comme il voulait, que ça devrait me faire plaisir qu'on me dise ça. J'ai perdu mon sang froid et, étant à court d'argument et me rendant compte qu'il était trop limité dans sa tête pour comprendre qu'il n'avait pas à faire ça, je lui ai craché dessus un gros mollard bien dégueulasse, avant de tourner les talons. L'homme m'a suivie, en m'insultant de "sal****" etc. Une fois arrivée à 20 m de mon bureau, dans une rue calme, j'ai pris mon téléphone, je me suis retournée et je l'ai pris en photo, en lui disant que s'il faisait un pas de plus dans ma direction j'appellerai les flics et leur montrerai la photo. Ça l'a rendu fou de rage et il a FONCÉ vers moi le poing levé en me hurlant d'effacer sa photo. J'ai commencé à courir, et juste au moment où il allait me rattraper, une collègue a miraculeusement déboulé de l'autre côté de la rue et a commencé à crier. Le mec s'est arrêté net mais m'a poussée ensuite violemment contre le mur. Les cris ont alerté mes collègues à l'intérieur et ils sont venus voir ce qu'il se passait. Mon agresseur m'a insultée devant tout le monde, a dit que j'avais craché sur lui et qu'il allait porter plainte, et a forcé l'entrée dans le local pour continuer à m'insulter. Au final mon patron est arrivé et a fait jouer le fait que l'individu était dans un établissement public et que s'il ne dégageait pas rapidement des soucis allaient lui arriver.

Finalement le mec est parti, mon patron a ramené un autre collègue et ils sont allés faire une ronde dehors pour vérifier qu'il était bien parti. La suite est encore moins drôle: alors que la plupart de mes collègues (jeunes) trouvaient cela courageux d'avoir répliqué, car trop souvent victimes elles aussi, certaines autres collègues (âgées) m'ont dit que j'avais grosso modo fait une connerie et que j'aurais dû le laisser m'insulter dans la rue parce que "c'est comme ça, on les changera jamais il y a des cons partout", et m'ont même dit que je ne devais pas aller porter plainte car ça se retournerait contre moi, à cause du crachat.

Au final je suis quand même allée à la police, avec la photo, mais elle était trop floue pour qu'on distingue bien le visage. Il m'ont dit que je devais me fournir une bombe au poivre, et que même si c'était interdit en théorie ils n'embêterait pas une femme qui s'en sert pour se défendre, et que j'avais bien fait de répliquer. Les semaines suivantes j'ai changé mon trajet pour aller au boulot car j'avais la trouille de recroiser l'agresseur, là j'ai vraiment eu de la chance que ma collègue débarque au bon moment mais si elle n'avait pas été là j'aurais très certainement été frappée.
 
Dernière édition :
3 Février 2015
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Un jour dans le métro 3 mecs d environ 17-18 ans jogging casquette à l envers sont passés devant un petit clodo d une soixantaine d année assis par terre dans son duvet. Il ne demandait rien, il voulait juste etre au chaud. Deux des trois mecs lui ont alors craché un enorme molard sur la tronche. Le clodo s en ai pris un sur la manche et un sur son duvet. Il a alors regardé les crachats d un air tout triste, a regardé les mecs et n a rien dit. Je crois que j ai jamais été dans une telle colère, j aurais pu les tuer si j avais eu une hache dans les mains. Je les ai insulté de tous les noms sans pouvoir me contrôler. Au final j ai eu le droit au classique "sale p**** ta gu****" et à deux trois crachats sur le manteau aussi. Ils sont monté dans le métro et j ai attendu le métro suivant tellement j étais tremblante de rage et de d adrenaline. Je me sentais choquée, en colère et souillée.
 
9 Octobre 2012
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Paris
Quelle histoire choisir ?...

- J'ai 14 ans, c'est un dimanche, vers midi. Je marche dans la rue, je rentre chez moi pour déjeuner en famille après avoir aidé aux travaux de la nouvelle maison. Un type me suit. Je vis dans le centre et me dit qu'il va peut-être simplement dans la même direction. Puis quand je rentre dans mon immeuble, il sonne (ou fait semblant de sonner) à l'interphone donc je lui ouvre. Il m'a demandé où habitait madame X, personne de ce nom n'habite dans l'immeuble qui ne comporte que trois ou quatre appartements. Il me plaque contre un mur, sa main entre mes cuisses. Je hurle, il part en courant, ma soeur sort de notre appart et lui court après. On ne l'a pas rattrapé, mes parents ont banalisé le geste même si on a été déposé ma plainte.

- J'ai 21 ans, je suis dans le métro (ligne 9, vers Boulogne), un beau matin. La rame est presque vide mais un type s'assoit à côté de moi sur un strapontin. Il est imposant et sa cuisse est collée contre la mienne, puis je sens sa main qui me caresse la cuisse, "cachée" entre nos deux jambes. Je n'ai pas eu la force de crier mais seulement de me lever brusquement en lui lançant un regard noir.

- J'ai 23 ans. Saint-Michel à Paris, en plein été, en plein après-midi. C'est une période très difficile pour moi mais ce jour-là je me sens bien, je me sens belle. Un type fait une réflexion sur mes seins. Sans avoir le temps d'y penser, je m'arrête, l'interpelle et lui met une droite. C'est la seule fois de ma vie où j'ai mis un coup de poing à quelqu'un, pas une gifle, une tape, un coup de poing en mode boxeuse. Il m'attrape par les bras pour me hurler dessus, me lâche, se casse sans oublier de me cracher dans les cheveux. Personne n'a réagit. Ni sur le moment, ni après coup (ça a été très vite donc sur le moment, je comprends mais après j'étais vraiment super mal, complètement sous le choc...)

- Même été, Paris, la nuit, sur les quais de Seine. Je marche avec deux amies quand 3 types se mettent à marcher à côté de nous en nous disant "Bonjour, bonjour bonjour" de plus en plus fort. Exaspérée je balance mon (petit) sac dans la gueule de celui qui se tient à côté de moi. Il me met un béquille extrêmement douloureuse dans la jambe. Il m'a sans doute traiter de folle.

Depuis, je réagis le plus souvent possible, mais jamais par la violence physique. Parfois par la violence verbale (insultes hurlées) mais j'essaie d'interpeller les harceleurs et de leur expliquer pourquoi leur action est dérangeante. Souvent ça fonctionne, parfois ils ne veulent pas discuter et me traite de folle.
Jamais qui que ce soit ne m'a aidé dans ce type de situation. Je ne l'ai jamais fait non plus mais je crois que c'est d'abord parce que je n'en ai jamais eu l'occasion.
 

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