les choses n'ont pas tant évolué que cela.
Certain·es hommes/femmes/sociétés/religions se croient toujours autorisé·es à foutre métaphoriquement leurs nez dans nos utérus.
(et accessoirement dans nos vagins en nous jugeant sur notre vie sexuelle)
j'ai lu, je ne sais où, une comparaison entre don d'organe et grossesse :
Nul·le ne peut forcer une personne à donner son sang ou ses organes. C'est un droit humain à disposer de son corps, que nul·le n'a jamais remis en cause. Avec cette légère entorse en France où tout le monde est censé être un donneur potentiel s'ille n'a pas expressément notifié son désaccord
Mais alors, puisque que nul·le ne peut être forcé·e à donner sang/organe
comment peut-on avoir le culot / l'irrespect de forcer une femme à héberger dans son corps un embryon/fœtus dont elle ne veut pas.
Une grossesse n'est pas un événement anodin. Ce sont 9 mois de modification intenses du corps, avec tout un panel d'inconvénient : mal au dos, constipation, nausées, crampes... prise de poids, vergetures aux seins et au ventre... sans parler des sautes d'humeurs et de la fatigue. Certains médecin avancent même la théorie que certains gène du bébé passent la barrière du placenta et se disséminent dans le corps de la mère
Plus l'accouchement qui n'est pas toujours sans risque, quoi qu'on en dise...
toujours est-il qu'on n'en sort pas indemne.
La grossesse est une forme de don d'organe: j'ai prêté mon utérus à mon fils pour qu'il y grandisse. C'était MON CHOIX À MOI
( Et j'ai bien cru mourir de douleur à l'accouchement)
Mais jamais-jamais je ne me sentirai légitime à forcer une femme à mener une grossesse à terme
Ajout:
je ne sais pas ce qu'il en est pour les autre femmes, mais moi, ma grossesse a laissé des traces: 10 kilos en plus dont 5 qui se sont incrustés, vergetures sur le ventre et les seins encore là 21 ans après et hanches élargies (des détails, certes, mais pas agréables pour autant), épisiotomie douloureuse pendant plusieurs années rendant la défécation parfois douloureuse, augmentation de la fréquence d'avoir envie d'uriner, intestins devenus susceptibles, anémie et fatigue chronique... j'ai mis plusieurs année à m'en remettre physiquement... (et je n'ai eu qu'un enfant)
combien de ces hommes «pro-vie» accepteraient de subir la moitié de cela? De payer ce prix qui semble naturel aux femme?