Veille permanente psychophobie

Lullabye

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Je voulais voir ce film d'ailleurs.

«Les personnes atteintes de maladies mentales sont plus susceptibles d’être les victimes de crimes que leurs auteurs»
Cette citation est tellement véridique, les schizophrènes (et autres psychotiques d'ailleurs) sont plus dans l'auto-agression que l'hétéro-agression. Les halllucinations sont plus tournées contre eux que contre les autres.
Sur le sujet de la schizophrénie, il y a d'une part un gouffre entre la réalité et ce que la population générale pense qu'est la schizophrénie. Et la vision que peut en avoir les soignants est très différente de la plupart des personnes qui n'ont que cette image faussée vendue par les médias, les films & co. Nous on voit la schizophrénie comme une grande tragédie. C'est très triste comme maladie, elle fait beaucoup souffrir. Alors qu'à cause de cette fausse image vendue, beaucoup de gens associent plus les schizophrènes à des personnes dangereuses, limites des serial-killer, des monstres.

Parce qu'un fait tragique, c'est que beaucoup de schizophrènes se suicident, et ils se suicident quand ils sont assez stables, quand ils se rendent compte de tout ce qu'ils traversent.
 
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@Ghost wind
La psychose est une maladie non vraiment consciente. Si ta soeur est psychotique, par essence elle déni sa maladie, c'est le fondement. Par ailleurs, les dernières études sur la psycho-éducation (thérapie qui vise à apprendre au sujet ce qu'est sa maladie, comment elle fonctionne, quels sont les symptômes, quels sont les mécanismes cognitifs qui rentrent en jeu...) ont montré que cette thérapie est assez nocive pour les psychotiques, surtout si c'est mal fait. Déjà parce que c'est compliqué de leur faire assimiler ces données là, vu que comme je le disais, la non-conscience est un des traits principal de la maladie. Et d'autres parts, parce que se rendre compte qu'on a une psychose c'est difficilement acceptable. Ca rejoint ce que je disais sur le fait que lorsqu'un schizophrène tente de se suicider, c'est souvent quand il va mieux et qu'il se rend compte de son état quand il est malade.

Et je suis tellement d'accord sur la fin. C'est tellement une maladie tragique, parce que t'es rejeté, stigmatisé, alors que t'es en extrême souffrance...

Pour savoir la pathologie de ta soeur, le mieux c'est de consulter un psychiatre, il/elle sera le plus à même au fil de plusieurs séances de déterminer ce que ta soeur a comme pathologie précisément. D'ailleurs, si elle n'est pas diagnostiquée, comment sais-tu qu'elle est schizophrène ? Il y a déjà eu un début de diagnostique de poser par un spécialiste ? (c'est très privé comme question, tu n'as pas à y répondre si ça te gêne, c'est juste que ça m'intrigue.)
 
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@Ghost wind Excuse-moi pour la citation.

La névrose n'est pas marquée par le déni, pas le déni de la maladie du moins, le déni peut se jouer ailleurs (évènements, affects, pensées...).
Ta soeur n'a aucune raison de se faire hospitaliser si elle n'est pas un danger ni pour elle-même, ni pour autrui. Néanmoins il est important qu'elle puisse être suivi par un psychiatre (et un psychologue ce serait le mieux). Il faut que tu essayes les CMPP, les hôpitaux de jour. Mais je me doute que c'est très difficile, quand un patient ne veut pas se faire aider c'est compliqué.
Courage :fleur:.
 

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@Ghost wind Heu, je te trouve très violente dans ce que tu me dis :oo:.
Pour être précise j'ai pas dit qu'un psychologue serait le mieux, j'ai dit qu'il serait mieux d'avoir un psychiatre + un psychologue, plutôt qu'un psychiatre seul. Le psychiatre est nécessaire puisque la schizophrénie relève de la psychiatrie.
Ensuite, heu c'est un peu limite de me dire que "je ne connais pas la pathologie de ta soeur". Je connais la schizophrénie, j'étudie la psychologie depuis 4 ans, donc j'ai un minimum de connaissance concernant la schizophrénie. Ta soeur je ne la connais pas, ça se trouve elle n'est même pas schizophrène puisque comme tu le dis, elle n'est pas diagnostiquée, elle a peut-être une psychose toute autre.

La seule phrase qui peut te faire dire que "mon discours est dur" concerne le fait que ta soeur n'a pas de raison d'être hospitalisée. Elle ne l'est pas, parce que d'une part, les hôpitaux psychiatriques, comme plein d'institution, sont plein à craquer, donc si ta soeur n'est pas un danger potentiel ni pour elle, ni pour les autres, elle n'est pas prioritaire. C'est très triste, je te l'accorde, mais c'est comme ça. La vie est malheureusement injuste. Et je peux comprendre que cette partie là soit difficile à avaler, à lire, à être répétée. Et d'autres part, l'entourage c'est primordial qu'il soit là, et ça aide plus une personne de vivre au sein de sa famille, que de vivre à l'hôpital.
Pour le reste, je viens de dire que c'est une maladie qui est très tragique, donc oui c'est dur de l'entendre, mais le discours à la base se jouait sur la différence de perception entre ceux qui n'ont aucun contact avec la schizophrénie et n'en ont qu'une image distordue, et ceux qui connaissent un peu plus les détails de cette maladie.

Bref, j'ai plus envie de discuter sur le sujet. Je n'aime pas du tout la façon dont tu m'as renvoyé à la figure que je "débitais des poncifs", alors que je cite "des spécialistes m'ont dit que", si ça c'est pas un poncif, qu'est-ce que c'est... ? ; que je ne sais pas de quoi je parle. Et tout ton message quasiment en fait. Je t'ai simplement suggéré des pistes, parce que madz est un forum d'entraide et je n'allais pas rester les bras croisés et juste te dire "ah c'est bien triste ma pauvre dame". Je n'avais aucune prétention à t'aider dans ta situation. Chaque cas est unique. Maintenant, si c'est pour qu'en face tu me dises qu'en gros je suis une ignorante qui ne sait juste pas de quoi elle parle sous prétexte que je ne t'apporte pas de miracle, alors là juste non. Je n'ai fait aucune critique envers toi. Nulle part j'ai dit que ta situation était aisée, au contraire même.

Edit : D'ailleurs, je vois d'où tu me dis me dis que dans les maladies psy', le déni est quasiment toujours présent. Tu confonds le déni de la maladie, et le déni comme mécanisme de défense. Ce sont deux concepts différent. Par ailleurs, même pour ce dernier, c'est un mécanisme courant mais pas utilisé par tout le monde.
 
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@Ghost wind Le problème c'est que je ne vois pas exactement en quoi je t'ai blessée. Et c'est assez difficile de pouvoir présenter des amendements quand on ne voit pas ce qui blesse. Sincèrement, je n'ai jamais eu pour but de te blesser. Ta dernière phrase, sur ton post d'avant est très dure à avaler, même si elle tire son contenu d'une vérité (dont on a parlé en cours aujourd'hui d'ailleurs...), je peux connaître tous mes cours par coeur, je peux côtoyer des schizophrènes pendant des mois, je ne saurais, d'une part, jamais être à leur place, vivre ce qu'ils vivent, et d'autre part vivre ce que leur entourage vit. Néanmoins, je ne reste pas ignorante totalement. Après, je t'avouerais que nous on a une approche assez humaniste vis-à-vis du soin, c'est-à-dire que chaque patient, peu importe sa maladie, ou sa souffrance, vient avec sa problématique propre fait de milles et une choses, et chaque projet de soin est de ce fait unique. Donc je t'ai donné des conseils bateaux, généraux, car je ne pourrais jamais faire plus que ça de là où je suis, chaque cas est spécifique, chaque personne qui a besoin, ou demande, des soins, nécessite qu'on l'aide, qu'on le soutienne de façon unique, plutôt que de le coller dans une case. Donc si c'est ça qui t'a blessé, mes conseils généraux, je m'en excuse. Parce que de ma distance, je ne pouvais rien te dire de plus, j'aurais peut-être du m'abstenir, mais je trouvais ça froid de juste ne rien dire, c'était donc maladroit mais n'avait absolument pas pour but de te blesser. Je peux comprendre, quand on se bat pour quelqu'un, que d'entendre milles fois les mêmes conseils, c'est lassant, mais je n'avais pas forcément une idée réelle de ton chemin, ni de ton combat.

Après, si je t'ai blessée d'une autre façon, je ne sais pas exactement où :hesite:. A part peut-être le fait que je te contredise concernant le déni, parce que c'est sûrement plus compliqué que ce que tu penses. Enfin je présume, puisque c'est complexe le "déni". Déjà, comme je viens de le dire, le déni de la maladie (ou la méconnaissance de la maladie) n'est pas la même chose que le déni en terme de mécanisme de défense.
 

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@souvarine ll me semblait que la sismothérapie était très contrôlée, utilisée très rarement, pour des pathologies très précises, et de telle façon qu'on n'a plus les effets négatifs que tu décris, et n'offre que des effets positifs. Enfin la pratique est peut-être différente... Je suis super hésitante vis-à-vis de cette thérapie personnellement :hesite:.

Concernant le DSM, c'est un peu faux de dire qu'il s'agrandit dernièrement. Il se réorganise différemment, et certaines pathologies sont en fait supprimées du DSM. Les gens insistent sur les troubles rajoutés, mais il y en a aussi certains qui sont supprimés. Il évolue avec la société par ailleurs. On ne peut nier qu'actuellement l'éducation des enfants est moins strictes qu'avant, qu'on retrouve plus d'enfant en opposition. L'existence de ce "nouveau trouble", exprime le fait que notre société évolue, et les maladies qui l'accompagnent aussi.

Par ailleurs, le regard des psychiatres sur les maladies, les malades, les personnes en souffrance, est très différent du regard d'un psychologue, en général, il y a bien sur des exceptions, mais la formation est très différente ce qui explique cette différence de regard. Donc ça ne m'étonne pas que les réflexions que tu cites proviennent d'un psychiatre, ça m'aurait plus étonné d'un psychologue (même si certains tiennent les mêmes discours, faut pas se leurrer).
 
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@souvarine Je comprends toujours difficilement cet argument contre le DSM "mais ça catégorise, c'est mal !", oui ça catégorise, c'est son but, ça ne catégorise pas exactement les gens, ça catégorie des pathologies. Et une pathologie c'est un ensemble de symptômes, de critères, et tout le monde ne peut pas facilement être diagnostiqué avec une pathologie. Un diagnostique franc est dur à poser.
Et quand on fait l'analogie avec les maladies somatiques, ça ne choque personne qu'on fasse des distinctions entre les pathologies, qu'on dise cet ensemble de symptômes signifie une grippe, cet ensemble là un cancer du côlon. Et parfois, on n'arrive pas à poser un diagnostique clair, on fait une batterie d'examens, on tâtonne. C'est très semblable à la psychiatrie. D'ailleurs, c'est aussi là qu'on voit où il y a de la psychophobie, les catégories concernant les maladies mentales font peur, alors que c'est beaucoup moins débattu pour les maladies somatiques.

Dans le cas des nouvelles pathologies, ça se base sur l'avancée de la recherche et sur les observations cliniques. Les populations sont étudiées, ont réévalue les diagnostiques. Par exemple l'anorexie, avant, l'aménohrée (absence de règles) était un critère fondamental pour poser le diagnostique. Ce critère a été supprimé du dernier DSM, car même si c'est un symptôme souvent présent, les psy ont remarqué que ce n'était pas un symptôme obligatoire. Pour les "découvertes des maladies" ça repose sur ça, sur la pratique clinique, donc comme tu le dis, beaucoup de parents sont venus en consultation et ont rapporté des comportements similaires, mais qui ne rentraient pas vraiment dans une case pré-existante. Je suppose qu'ensuite, il y a eu des études de cas sur ces enfants, afin de déterminer les symptômes communs.

Le problème c'est aussi que les gens ne comprennent pas toujours l'utilité de cette catégorisation, de poser un diagnostique. C'est comme une maladie somatique, on peut difficilement soigner quelqu'un, si on ne sait pas de quoi elle est atteinte. On peut difficilement établir un projet de soin adaptée à la personne si on ne sait pas de quoi elle souffre. Cela est d'autant plus vrai pour les maladies relevant de la psychiatrie et qui nécessitent un traitement pharmacologique.
Exemple simple : la dépression, qui peut se confondre avec la bipolarité tant qu'aucun épisode maniaque ne s'est développé. Si la personne fait un épisode dépressif, qu'on juge à tort qu'elle est dépressive et qu'on lui donne un traitement pharmacologique adaptée à la dépression, il y a un risque qu'elle fasse ce qu'on appelle "un virage maniaque", c'est-à-dire que le traitement va améliorer son humeur, mais ça va surtout déclenché un épisode maniaque. Une personne bipolaire doit être soignée avec une pharmacologie différente.

Le diagnostique, la catégorisation, ne sont pas des buts en eux-mêmes. Ca ne sert à rien de juste définir qu'un tel souffre d'un trouble de la personnalité schizoïde. Ce qui va être important c'est de savoir ce qu'on fait de cette information, comment elle va permettre de mieux aider, soigner, soutenir la personne.
C'est une étiquette, c'est certain, ça fait peur. Mais c'est comme se faire diagnostiquer un cancer si je puis-dire. Parfois cette étiquette est provisoire, parfois pas. Parfois cette étiquette n'est pas certaine, on tâtonne, on parle alors d'hypothèse diagnostique.
Beaucoup de psychologues travaillent sans le DSM, ne cherchent pas à poser de diagnostique, tout dépend aussi de l'approche que tu as. Mais ce diagnostique ne doit pas être un but en soi, il doit être un outil pour pouvoir adapter un traitement.

Je pense que le fondement du problème n'est pas tant l'existence du DSM (bien qu'évidemment il soit imparfait, mais les maladies sont évolutives donc ça reste difficile de cristalliser une catégorisation, puis la science est une évolution perpétuelle), mais plutôt la façon dont il est utilisé qui peut-être déplorée. Parce que certains ne respectent pas ce principe qu'on ne diagnostique pas pour diagnostiquer, on le fait pour adapter le soin. Et beaucoup posent des étiquettes, des diagnostiques à tout va, presque arbitrairement.
Exemple des TDA/H. Il y a une recrudescence de ce trouble, d'une part parce que plus de parents consultent pour leur enfants (est-ce que ça signifie qu'il y a plus de cas, ou est-ce que ça signifie qu'il y a juste plus de parents qui viennent consulter et donc qu'avant il y avait beaucoup de cas non-diagnostiqués ?), mais il y a aussi beaucoup de faux diagnostiques, de sur-diagnostiques, des enfants un peu agités, mais qui n'ont pas réellement de TDA/H.
Malheureusement, beaucoup utilisent mal le DSM, beaucoup font mal leur métier de psychologues ou de psychiatres. Comme dans tous les métiers, certains font mal les choses. Sauf que là, ça touche le patient, la psychée, ça peut avoir des répercussions très négatives....
 
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@souvarine Je suis bien d'accord, c'est la nouvelle expression à la mode qui concerne principalement les hommes d'ailleurs. Maintenant un conn*rd qui fait des crasses, c'est un pervers narcissique, un manipulateur, c'est un pervers narcissique, quelqu'un qui bat sa femme c'est un pervers narcissique. Ca veut tout et rien dire à la fois.

En plus, comme je suis en train de le vérifier sur Wikipédia, c'est vraiment un mot fourre-tout parce que c'est même pas dans les classifications des pathologies mentales, donc ça constitue en rien un "diagnostic", vu que normalement il existe 2 troubles séparés, le trouble de la personnalité perverse et le trouble de la personnalité narcissique. Ca a été vaguement étudié en psychanalyse, mais on s'accorde pas trop sur le fait que ce soit une pathologie qui existe, pour certains c'est juste de la perversion tout court.

Bref, c'est un terme qui est beaucoup trop utilisé et qui veut pas dire grand chose, et surtout il est très connoté négativement avec cette idée que la personne a un problème mental alors que pas forcément.
 
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" pervers narcissique j'y vois surtout un trouble du comportement, pas un trouble mental.

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Ce mec dont je parle dans mon spoiler, il était pas bête. Il avait un master en psycho d'ailleurs. Mais il avait zéro empathie et il se dévalorisait tellement que son seul besoin c'était de soumettre quelqu'un d'autre à sa volonté. Et il ne s'en rendait pas compte, non. Pour lui, j'étais l'anormale et la fille dangereuse.

J'veux dire, il est peut-être mal utilisé ce terme, mais au même titre que "je suis depressif/ve" ou "je suis autiste, je suis dans ma bulle".

(Grrr plus de batterie, je peux pas finir mon post pour développer :ninja: I'll be back)
 

Lullabye

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@Fanncy Un trouble de la personnalité, c'est une pathologie mentale. Un trouble du comportement c'est plus un petit sous-ensemble de symptômes, une sorte de catégorisation de symptômes. Dans la perversion il y a des troubles du comportement. De la même façon qu'il peut y en avoir dans le trouble de la personnalité limite, ou dans la maladie d'Alzheimer ou plein d'autres troubles. C'est pas une sorte d'entité, je sais pas si tu comprends. Par exemple, on peut classer les symptômes en catégories : troubles de la pensée, trouble du sommeil, trouble du langage... et trouble du comportement.
Et pour en revenir au fait que tu considères pas que ce que ton copain avait était une maladie mentale, c'est légèrement erroné. C'est pas forcément facile à comprendre, mais en psychologie et en psychiatrie on considère qu'il y a deux types de pathologies mentales : les troubles cliniques et les troubles de la personnalité. Le trouble de la personnalité perverse est donc un trouble de la personnalité. De la même façon que le trouble de la personnalité paranoïaque, schizoïde, borderline et tant d'autres. Alors que par exemple la schizophrénie, la paranoïa, la dépression, l'autisme sont des troubles cliniques. Mais tout ça, ça relève d'une pathologie mentale, sauf que disons qu'un trouble clinique peut être transitoire, un trouble de la personnalité a tendance à moins l'être, ça touche la personnalité donc c'est plus global. :nerd:

Sinon, j'ai pas dit que ce genre de personnes n'existent pas, c'est juste que stricto-sensu la terminologie est bof :hesite:. Ca fait référence à la fois au trouble de la personnalité narcissique et au trouble de la personnalité perverse, qui sont quand même différent, puis parfois les gens l'emploient pour parler juste de cons, ou encore de quelqu'un qui ressemble à un sociopathe.

Puis voilà, dans ton cas, clairement il avait un soucis, un trouble, mais parfois c'est employé pour des gens qui sont un peu méchants, voire manipulateurs, sans qu'ils aient fondamentalement un trouble. C'est un peu utilisé à la va-vite alors que la connotation est ultra négative.

Et bon, moi je suis un peu contre le fait de dire à la va-vite "je suis dépressive" "je suis un peu autiste, je suis dans ma bulle", je trouve que ça participe un peu à la psychophobie.
 
26 Août 2014
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:hesite: Je suis pas sûre de bien saisir la différence entre les troubles cliniques et de la personnalité. Enfin je sais qu'il y a une différence entre les deux, mais j'ai du mal à savoir quoi (mis à part : un trouble clinique = dure pas forcément si c'est bien pris en charge / trouble de la personnalité = un truc bien plus ancré en toi qui ne se guérit pas mais qui peut se maitriser)

Concernant le "pervers narcissique" je suis d'accord avec toi. D'un point de vue purement psy- en tout cas.

Pour le reste, c'est un terme "nouveau" (en tout cas qui est de plus en plus répandu à bon ou mauvais escient) et je pense que c'est un peu le même phénomène qu''il y a eu avec l'hyperactivité chez les enfants (début 2000 je crois). Les parents voyaient des hyperactifs partout :dunno: Et il y avait aussi ce débat concernant ce terme d'"hyperactif" trop utilisé et trop diagnostiqué.

Aujourd'hui c'est vrai qu'on entend toujours parler de pervers narcissique pour un mec ou une nana égoiste, manipulateur et menteur ou ce genre de chose. Rien que sur le forum quand quelqu'un(e) vient parler de sa relation toxique avec quelqu'un il y a souvent une Madz pour venir placer le "PN". Mais c'est même pas pour mal faire.

En fait je crois que c'est devenu un terme du langage courant pour désigner un type de personne. On a besoin de mettre des mots dans certaines situation, et on n'y arrive pas toujours. Le terme de PN peut aider à prendre du recul sur les choses, de se rendre compte de ce qu'on vit avec la personne concernée. Rien à voir avec le fait de diagnostiquer un trouble de la personnalité, mais juste de visualiser les choses rapport à une relation.

Je dit pas que c'est bien de généraliser le terme de PN pour tout et rien (au même titre que dire "je suis depressif/ve" ou "je suis autiste"), mais en fait, ce qui est embêtant, c'est le vocabulaire qu'on utilise instinctivement pour qualifier une personne ou une situation. Du coup on sort de la dimension purement médicale pour entrer dans le relationnel et comment on communique entre nous, avec nos références différentes et nos expérience différentes. Le PN c'est devenu le stéréotype d'un personnage et je crois que ce mot rapproche les gens : "Ho t'as connu un PN ? Moi aussi ! Echangeons sur le sujet et sur nos expériences".
Et il doit y avoir une part de déculpabilisation en cas d’échec d'une relation "de toute façon c'était un(e) PN, je n'ai rien fait de mal".

Encore une fois, d'un point de vue purement médical et représentation, c'est nul. Par contre, on (=les gens) peut essayer, si on s'en rend compte, d'utiliser d'autres mots. C'est juste pas évident d'adapter son langage ...
Et puis quand ça ne sera plus le PN, il y aura autre chose.

J'ai l'impression de me faire l'avocat du diable, mais je crois pas que ça soit aussi simple que juste de la méconnaissance sur le sujet :hesite: Je suis sûrement un peu naïve (ou indulgente) aussi, mais je pense vraiment qu'il y a une dimension autre que celle purement médicale ou psy quand une personne lambda parle de PN.
Par contre, que ça soit un terme utilisé dans les médias par des journalistes qui font pas leur boulot de recherche, je trouve ça pourri. Ca n'a pas la même portée. Et ce pour n'importe quel trouble ou maladie.

(Bon si je suis décousue ou si je fais des phrases bizarres pardon :worthy: Faut me le dire)
 

Lullabye

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@Fanncy La différence avec l'hyperactivité, c'est que c'est un trouble reconnu.
Mais sinon, c'est ça qui participe à la psychophobie, c'est quand des personnes "lambda" utilisent des termes qui relèvent de la psychologie/psychiatrie et leur font dire n'importe quoi et souvent avec des connotations négatives. Le langage participe à la psychophobie. Après, ça se véhicule partout, par les médias, par les gens, et on arrive à une déformation de la réalité, au fait de prendre les choses à la légère parfois aussi.

L'exemple de la schizophrénie est le plus représentatif de ça. Pour les personnes lambda, la schizophrénie c'est un trouble où on a plusieurs personnalités, on est plusieurs dans sa tête, et les schizophrènes sont réputés pour être dangereux. La réalité est hyper éloignée de cela, et la personne lambda a tendance à être effrayé des schizophrènes, à les stigmatiser.
Le langage, le fait de véhiculer des idées pas complètement claires, ça participe à ça. Après oui, si ce terme existe, peut-être qu'il a une fonction, mais il y a aussi un effet de mode. Avant on disait juste "connard", "pervers", on a plein de termes dans notre langage qui suffisent, et là il y a un effet de mode.
 

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