@Laoragwen Heureusement -ou malheureusement, j'arrive pas à choisir- Macron n'est pas con du tout. S'il y a bien une chose qu'il faut s'accorder à lui reconnaître, c'est son quasi-sans faute parcours sur la communication : tout ce qu'il dit, la manière dont il le dit, dont il le montre et le moment où il le fait sont choisis.
Et ce fameux extrait de discussion sur les aides sociales est parfaitement orchestré : le côté "sorti par accident", d'un type qui cause autour d'une table, qui dit quelque chose qu'il ne faudrait pas vraiment dire, comme une opinion controversée. Ça rappellerait pas l'opinion d'une partie de l'électorat français ça ? Celui qui pense que ceux qui reçoivent les aides ne se bougent pas le cul, que trouver du boulot c'est une question de volonté, qu'eux-même ont réussi à se sortir de la pauvreté ?
J'vais retirer un peu mon ton ironique mais je pense qu'il sort le discours d'une partie de la population qu'il veut satisfaire. Et c'est pas la gauche, les personnes qui se rapprochent des opinions de gauche l'ont déjà en grippe, si ce n'est depuis le début, encore plus avec cette année passée (
Notre-dame-des-landes, les votes des différents lois et amendements, le ministère devenu secrétaire pour les femmes, la privatisation en cours SNCF, l'AAH et la loi ELAN, j'en passe...). Et si on prend l'analyse sociologique des votes avec l'âge notamment, lorgner sur la partie la plus "âgée" de la population, qui est aussi celle la plus important par notre démographie, ça veut dire avoir un discours de droite. (
que l'on me reprenne si jamais je me trompe)
Après, ce genre de discours mais surtout de démarches court effectivement à la catastrophe. Mais pour une partie de la population uniquement. Et j'ai l'impression que c'est l'une de ses stratégies : prendre partie de la population par partie, s'appuyant sur le manque de solidarité et d'unicité national, pour faire ce qu'il veut avec ces parties de populations qui deviennent des "minorités".
Et ce qu'il adviendra après ? Je sais pas. Par contre, ce que je sais, c'est qu'il peut être aisé d'entendre des discours sur les réfugiés disant qu'ils n'ont qu'à retourner chez eux, même si c'est la guerre, même quand on appuie sur le fait qu'ils risquent de mourir en faisant ça : iels s'en foutent. Les personnes qui tiennent ce genre de discours ont une sacré dissonance cognitive mise en place pour être droit.e dans ses baskets en disant ça. Et le jour où on tiendra un discours plus ou moins équivalent sur les pauvres ou les handicapés par exemple ne me parait pas si loin que ça. Et pas si mal en adéquation avec les techniques de Macron.