Vos expériences traumatisantes

6 Février 2010
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Montpellier
Mon expérience dans le milieu de la restauration.
Milieu de l'année 2009, après quelques mois infructueux à la fac, je rentre chez moi, la queue un peu entre les pattes. Ces quelques mois constituent un échec, mais pas vraiment douloureux, car j'avais rencontré de nouvelles personnes, je m'étais faites quelques bonne copines, je m'étais bien amusée, c'était un peu comme rentrer d'un voyage.
Je décide de poursuivre un vieux rêve, celui d'être pâtissière. Pour ça, je dois passer une année de remise à niveau, apprendre le B.A.BA de la cuisine quoi. Je m'inscris donc à l'école hôtelière de ma ville d'origine, là ou j'étais au lycée, ville que je n'affectionne pas particulièrement, mais c'était plus simple pour tout le monde que je m'y installe, je crois. Je me trouve une place dans un restau (ou plutôt THE restau, le seul qui possède un macaron dans la ville), et emménage dans un petit appartement, juste à côté du restaurant.
A cette époque, j'étais vraiment motivée, je m'imaginais déjà pâtissière française au Japon, je voulais m'investir à fond là dedans, j'avais retrouvé toute ma confiance en moi, celle que j'avais perdu au collège. Je croyais être prête.
Pourtant, on m'avais prévenue, "la cuisine, c'est pas facile pour une fille, c'est un milieu macho, il faut avoir la tête dure, si tu veux te faire une place". J'avoue qu'une part de moi même doutais de mes capacités, mais j'ai décidé de ne pas m'écouter, et de tenter l'aventure.
La première semaine de travail était assez prometteuse : tout le monde était assez gentil, m'expliquait plus ou moins ce que je devais faire, et malgré une ambiance assez tendue pendants les rush, j'étais contente. On m'avait placé au poste des apéritifs, sous les ordres d'un commis qui partait à la fin de la semaine.
Mais voila, une fois ce type parti, tout à changé. Le second à brusquement haussé le ton, tout d'abord en me chambrant parce que je ne faisais pas bien, et finissant au bout de quelques semaines par carrément m'insulter quand je n'étais pas assez efficace. Le premier mois, je ne me suis pas vraiment inquiétée, me rappelant qu'on m'avait prévenue, et que je m'étais promise de ne pas pleurer. Les 4 mois qui ont suivi, c'était la seule phrase qui résonnait dans ma tête avant, pendant et après le travail. Ne pleure pas. Ne pleure surtout pas.
Mais je n'ai pas réussi. J'ai fini par pleurer, et c'était pire que ce que je croyais.
Quand je terminais mon service, quelques heures qui me paraissaient une éternité, je rentrais chez moi, et je me retrouvais seule, seule avec toutes les horreurs que je venais de subir pendant 5h. Et la je pleurais, pendant encore des heures. Si je rentrais à minuit, je ne dormais pas avant 2 ou 3h. Je crois qu'à une période, j'ai fini par ne même plus me rendre compte de ce qu'était devenue ma vie. Plus les jours passaient, plus j'avais peur, plus j'avais mal, plus j'angoissais à l'idée d'aller travailler.
Je n'ai parlé à personne, pendant 4 mois, de ce qui se passait au restaurant. Je ne voulais pas décevoir mes parents, surtout pas. Je voulais leur montrer que j'étais forte.
J'ai fini par aller voir le chef, pour lui dire que je n'en pouvais plus, que le second et moi ne nous entendions pas bien, que je voulais trouver une solution. Il m'a gentiment envoyé bouler, en me disant que c'était une baisse de tension, et que je n'étais pas une enfant (sympathique technique de culpabilisation). Désespérée, j'ai continué à encaisser toutes les saloperies que le second me hurlait 10h par jour. "T'est qu'une merde, tu fais que de la merde, tu sers à rien, casse toi, bouge toi, ne viens pas ici, viens ici, ferme la, arrête de sourire, t'as l'air conne, putain mais qu'est ce que tu fous la, rentre chez toi, bonne à rien, incapable", gentilles remarques doublées d'allusions sexuelles et dégueulasses à chaque fois qu'il en avait l'occasion. Le pâtissier du restaurant s'y est mis aussi, en rajoutant la note du racisme. Joyeuse ambiance qui m'à littéralement détruite.
J'ai fini par démissionner, au bout du rouleau. J'étais tellement vidée que je me rappelle avoir menti, un jour, pour ne pas aller travailler. Et, comme une enfant, j'ai demandé à mon père de venir me chercher. Je me rappelle du jour ou je l'ai appelé, en pleurs, d'une cabine téléphonique, quelques minutes avant de prendre mon service. J'étais terrorisée. Je criais au téléphone, je bégayais, et entre deux hoquets, je lui ai dit que je ne POUVAIS pas y aller, que mes pieds ne voulaient même plus me porter jusqu'au restaurant. J'ai démissionné quelques jours plus tard.

Je suis partie habiter à Montpellier à la suite de ça, avec mon petit ami. Malgré le soulagement que j'ai ressenti d'avoir quitté cet enfer, j'ai vite sombré dans une grande dépression (qui à en fait commencé bien avant que je quitte ce restaurant). Il était trop tard, j'étais vidée, un véritable fantôme. Je n'avais plus gout à rien, je n'avais envie de rien, ce n'est même pas que j'avais envie d'aller mal , et de me morfondre, c'est que malgré ma volonté, rien ne me faisait envie. Je ne voulais pas sortir, je savais pas quoi faire, je tournais en rond, tous les jours. Il m'est arrivé de passer plus d'un jour entier dans le lit, les yeux rivés sur le plafond, en me demandant ce que j'allais faire. Je ne savais plus pourquoi je me levais le matin, pourquoi je me couchais le soir, je ne savais plus pourquoi je respirais, pourquoi mon cerveau tournait. Je ne sentais plus mon corps, et encore moins mon esprit. J'avais littéralement l'impression d'être vide. Je n'étais même plus humaine, juste une espèce d'ombre, qui flottait, errait, sans but, en attendant la fin. Je me suis mise à penser au suicide, sincèrement, sans colère, juste comme une solution à tout. J'avais envie de mourir, je ne voulais plus me trimbaler, j'étais fatiguée, exténuée. Quand je pensais à la mort, je souriais, je me disais "quel soulagement, de ne plus rien ressentir". Mais je n'avais pas le courage de mes convictions, et je passais mes jours à pleurer, à me détester pour ne pas oser sauter de cette fenêtre. Je me détestais d'être aussi faible. Et comme toutes les autres fois, j'essayais de cacher ce qui se passait. Je pleurais en disant que je ne savais pas pourquoi, en disant que je n'avais rien.
Finalement, un jour, mon père m'appelle en me disant qu'il voudrait que je rentre à la maison, avec mon copain, qu'il voudrait nous parler. Il voulait en fait discuter de l'année qui arrivait, de ce que je comptais faire, et s'inquiétait de mon manque d?intérêt pour mes futures études. Au lieu d'une discussion sur mes études, mes parents ont eu droit à la vérité sur mon état psychologique. Au bout de quelques minutes, j'ai explosé en pleurs, je leur ai dit. Et je crois qu'ils sont vraiment tombés sur le cul, comme qui dirait. Je crois que même mon copain ne s'y attendait pas.
Aujourd'hui, je vais mieux, c'est indéniable, mais les cicatrices de cette époque, je les ai encrées bien profond en moi. Et elles sont si fragiles. A la moindre occasion, elles se rouvrent, et avec elles le gouffre dans lequel je tombe si souvent. Au moindre coup de gueule trop violent, à la moindre injustice, que ce soit contre moi ou une tierce personne, à la moindre remarque que j?interprète mal. Cette période m'a franchement affaiblie. J'ai eu beaucoup de mal à sortir de l'état dans lequel j'étais alors.
Je ressens beaucoup de colère contre les personne de ce restaurant, beaucoup de colère et beaucoup de pitié. Je leur en veux, je leur en voudrais toujours, d'avoir fait de moi ce que je suis quelquefois encore aujourd'hui. Je les tiens pour responsables de la confusion que je ressens, par rapport à mes études, mais surtout par rapport à moi même. J'y ai perdu de mon identité, dans ce restaurant. J'ai du mal à savoir qui je suis, ou je vais, quelle est ma place, et c'est de leur faute. La haine que je ressens envers eux ne me pourrit pas la vie, ne me rend pas plus malheureuse, car je m'en voudrais toujours plus à moi. Il y à tellement de mots que j'aurais du leur dire, tellement de choses que j'aurais du faire, et je suis sûre que si j'avais eu une meilleure expérience, j'aurais continué dans la restauration.
En attendant, mon rêve d'être pâtissière est détruit, je ne veux plus entendre parler de travail dans un restaurant.
 
9 Octobre 2005
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CHAPONOST
Vos témoignages sont tellement poignants que je n'ose pas raconter mes p'tits tracas...

Les décès de mes grands-pères, soit c'est extrêmement triste mais c'est dans l'ordre des choses...
La tentative de suicide d'un de mes oncles du côté de ma maman, suite au décès de son père justement et d'une pression de dingue au boulot. Après il a eu un cancer, trachéotomisé. Je me sens si impuissante face à lui et à sa peine, peur de dire ou faire quelque chose de mal à chaque fois que je le vois, je crois que je suis traumatisée à chaque fois en fait...

La mort d'un de mes oncles dans un accident de voiture,mais ça c'était il y a très longtemps, celle d'une de mes tantes (cancer). Les deux du côté de mon papa. Et ce qui me bouleverse le plus c'est de voir ma grand-mère qui pleure d'avoir vu 2 de ses enfants partir bien avant elle.

Le suicide du copain de ma soeur, j'étais jeune à l'époque et juste triste, mais aujourd'hui je mesure toute l'envergure du chagrin qu'elle a pu ressentir...

Et puis il y a aussi une rencontre avec un de mes patients, qui a mon âge, mais ça je ne préfère pas en parler ici

Ma rupture avec mon copain de 4 ans 1/2 que je voyais déjà père de mes enfants... (mais là ça va beaucoup mieux ^^)

Et dans un registre plus léger, histoire de (;) )

J'ai vécu un orage dans un avion, j'étais sans mes parents, j'étais pas bien vieille, c'était une semaine après le crash du Mont Ste Odile, j'allais à Strasbourg justement... Depuis je suis très très mal en avion, je le prends parce que j'adore voyager mais si vous me voyiez vous seriez mortes de rire parce que moi j'le vis mal mais je suis sure que d'un point de vue extérieur c'est énorme.

Je suis tombée de cheval, je me suis luxée l'épaule. une fois mes esprits repris, je me retourne pour me lever et je vois ce p*tain de cheval (désolée pour les amatrices d'équitation) qui me fonce dessus. Heureusement il m'a sauté par dessus sans me toucher... Du coup je ne remonterai plus jamais sur ces sales bêtes ;)
 
A

AnonymousUser

Guest
Je n'ai aucune envie de faire un pavé dessus, j'ai déjà écrit à ce propos.

Mon IVG. L'enchainement sans pause. Je ne voulais pas réfléchir, juste agir. Ma vie entre parenthèse pour plusieurs semaines. Et puis l'opération. La douleur physique d'abord, l'opération sans anesthésie. "Vous croyez qu'elles faisaient comment les femmes avant ? Elles n'avaient pas d'anesthésie non plus !" La douleur morale ensuite, quand cela a été fait, quand je me suis enfin posée pour penser. Sans personne à qui en parler. Près de deux ans plus tard, une seule personne est au courant. La honte toujours, de ne pas s'être protégée. Il fallait que j'assume seule, il faut que j'assume seule. Comme une punition.
 
11 Octobre 2005
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Reims
Il y a plusieurs sujets sur lesquels je passerai rapidement car j'en ai déjà énormément parlé ici et je crois que je n'ai pas besoin de m'appesantir là-dessus car ce n'est pas nécessaire. Cela n'apporte rien de neuf, cela ne changer rien et au final, je ne peux pas dire que j'en vive mal maintenant, peut-être pas consciemment en tout cas.

La première chose qui, je pense, m'a réellement traumatisée dans la vie, c'est la violence de mon beau-père. Quand j'avais 8 ans, ma mère est parti avec un autre homme. J'étais jeune, je sentais qu'il y avait un malaise et que mon père était malheureux mais je ne savais pas exactement pourquoi jusqu'au jour où ma mère a déménagé. Évidemment, elle nous a emmené avec elle et moi je trouvais ça fun d'avoir deux maisons, surtout que mes parents s'entendaient encore bien malgré tout. Malheureusement j'ai vite déchanté. Mon beau-père était quelqu'un de violent. J'ai vécue une enfance marquée par les coups, les humiliations, les injures, la peur, la tristesse, la culpabilité. J'ai assisté à des scènes de violence inouïe, je me souviendrais toujours de la fois où ma mère est entrée en courant, hurlant dans notre chambre à mon frère et moi et que mon beau-père l'a rattrapé, empoigné par les cheveux et lui a tapé la tête dans le mur. Des coups de poings dans le ventre de mon frère (il avait 6 ans), des coquards de ma mère, de ses "baisse-les yeux quand je te regarde !", de la fois où il a pété une vitre en y balançant une bouteille parce que ma mère ne voulait pas qu'il rentre, ma s?ur qui était encore un bébé dormait dans son berceau. De ma famille qui faisait semblant de ne rien voir, de ma mère qui restait avec cet homme qui nous martyrisait. De mon père braquant un flingue sur la tempe de mon beau-père. Quand je repense à mon enfance, je n'y vois que du mal, de la douleur, de la tristesse.

Ensuite le collège où j'ai été la souffre-douleur, injures, humiliations, heureusement jamais de coups ; ça par contre, ça m'a endurcie et je ne les remercierais jamais assez de m'avoir rendue aussi dure.

Le dernier en date, c'est mon avortement. J'ai pleuré des nuits et des jours entiers et personne ne comprenait ma souffrance autour de moi. Ma mère ne trouvait pas ça dramatique, les autres n'en parlaient pas. Seul mon frère m'a soutenu à sa manière car même sans parler, je savais qu'il était là.
Aujourd'hui, je n'en souffre plus et je me dis que c'est certainement mieux que cet enfant n'ai pas vu le jour mais une chose de plus est morte en moi avec ça. Je sais que je n'aurais jamais d'enfants. Tout ce qui se rapporte à ça me révulse totalement.

Ne pas citer.
 
29 Juillet 2006
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...
paroxetine20mg.tumblr.com
Madie Grinn;2461472 a dit :
L'histoire de Tristana m'a bouleversée aussi. Quand tu lis / entends ce genre de témoignages, t as juste envie de fermer ta gueule et d'aller te cacher dans un trou de souris. Je me sens minable de me plaindre de ma vie et de ses petits travers, mais le pire c'est que ça ne changera pas pour autant. On souffre selon ce qu'on connait, ce qu'on a affronté. Un chose qui peut paraitre dérisoire à une personne peut en conduire une autre à un état dépressif, voir suicidaire. Et on a beau se dire qu'il y a pire ailleurs, ça ne nous empêchera jamais de souffrir et de nous plaindre de ce qu'il nous arrive. Et pour ça, je veux m'excuser très sincèrement envers celles qui ont vécu des choses aussi dures que Tristana, et peut être même pire (encore une fois je n'ai pas lu tous les témoignages), parce que j'imagine bien que ça doit être assez rageant de voir les autres se plaindre pour des choses qui doivent passer pour des broutilles à vos yeux.

Oh, quel beau message que tu me donnes :tears:

Tu as tellement raison, on souffre selon ce qu'on connaît. On ne peut pas comparer deux souffrances différentes, car nos vécus sont différents, à tous, et nos personnalités aussi. Comme tu le dis si bien, quelque chose paraissant dérisoire aux yeux de quelqu'un peut pour une autre personne lui briser sa vie. Chaque souffrance est légitime, pour tous.

Ne t'excuses de rien, vraiment. Nous avons tous nos souffrances à porter sur nos épaules, et chacune est terrible pour la personne qui la porte.

Je t'embrasse fort.
 
Ah en parlant de traumatisme avec les animaux, j'en ai eu deux:

- J'étais assise sur le canapé de mes grands parents et je dessinais. Je devais avoir 2/3 ans. Le chat de mes grands parents s'est approché de moi et d'un seul coup, sans aucune explication, il m'a sauté sur la tête et à commencer à me labourer le crâne avec ses griffes et à me mordre le visage. Donc mes grands parents qui ont failli massacrer leur chat, hopital, vaccin contre la rage, soin des plais etc etc... J'ai toujours une cicatrice tout près de l'oeil, il aurait pu me le crever et je n'imagine pas l'état de mon crane si je devais me le raser un jour... J'ai eu beaucoup de mal à réapprocher un chat, d'ailleurs, mon premier chat, je l'ai eu à 20 ans mais je reste toujours sur mes gardes. Je n'ai pas pleinement confiance en mes animaux, je me dis toujours qu'ils peuvent avoir une réaction imprévisible et je ne laisse jamais d'enfants avec.

- Je suis allée chez un ami de mes parents. Il avait un poney un peu con qui vivait dans leur jardin et un peu méchant d'ailleurs... Il l'a attelé à une calèche et on a fait un tour avec cet ami et mon père. Je devais avoir 5/6 ans. On était sur une grande route de campagne et on a croisé une fille en vélo. Cet âne à fait un coup de sonnette et le poney a pris peur. Il s'est emballé, il est devenu incontrolable et il a fini par retourner la calèche, nous avec. Bon, il n'y a pas eu de blessé ni rien mais j'ai été terrorisé par les chevaux pendant des années. Le pire, c'est qu'en primaire, on allait faire du poney toutes les semaines avec la classe. C'était horrible... Maintenant, je peux caresser un cheval ou un poney mais j'ai encore très très peur et jamais je ne pourrais remonter.
 
23 Juin 2010
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Luneland
A chaque fois je me dis que je devrais arrêter de lire ce topic mais il me donne envie de chialer c'est horrible, et des fois ça fait du bien de pleurer. Merci les filles, pour vos témoignages, pour ces petits bouts de vie qui montrent qu'elle est pas si belle que ça mais qu'on peut s'en sortir quand même. Vous êtes toutes supers. :tears:
 
13 Avril 2011
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J'ai une anecdote plus légère mais qui m'a beaucoup marquée, sans qu'elle soit horrible du tout (en fait au final c'est plutôt drôle, a posteriori).

Au collège, j'avais une très bonne amie (disons X) qui habitait à 50m de chez moi. Je devais avoir 11 ou 12 ans.
Un jour, je rentre de colo et donc je l'appelle pour qu'on se voit. Elle décroche : "Sillyyyy, j'ai besoin de toiiii, viens chez moi" (avec une vois toute chelou). (Mais noooon, Silly c'est pas mon vrai prénom ! /Neuneu inside/ )
Donc j'arrive en panique, elle m'ouvre la porte et elle avait une tête pas très fraiche. Elle me raconte ce qui s'est passé : avec 2 autres copines (Y et Z) elles ont voulu boire, comme ça, pour voir ce que ça fait. Et donc ces grosses crétines s'était pris leur première cuite.
Donc X allait pas trop mal, elle tenait à peu près debout. Sauf que les autre c'était pas ça.

J'arrive dans la chambre de X, j'ouvre la porte et voit Y assise par terre, en train de vomir dans la poubelle. Elle se retourne vers moi lentement avec un regard tout chelou, façon zombie dans Resident Evil (le tout premier zombie qu'on trouve dans le jeu vidéo sur playstation, si ça parle à quelqu'un) et retourne à son vomi.
Sur un Z ça a eu un effet différent : elle voulait pécho un de nos potes qui était aussi arrivé en renfort (du coup on avait enfermé les mecs dans une autre pièce pour calmer ses ardeurs).

Bref c'était un peu la panique pour remettre tout le monde en état avant que la mère de Z vienne la chercher (elle a fini la tête sous la douche mais bon...).

Et tout ça pour dire que cette image de vomito dans la poubelle m'a bien marquée, et que j'ai JAMAIS pris une cuite au point d'en être malade. J'ai d'ailleurs pas bu avant très longtemps.
 
25 Août 2006
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Ça me fait penser à la première fois où j'ai vu quelqu'un tirer sur un bang : c'était une super copine et quand elle a commencé à utiliser le bang, ses yeux se sont révulsés, elle a commencé à trembler, à tousser, c'était assez terrible à voir.
 
9 Mars 2008
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alouestriendenouveau.tumblr.com
Au niveau des animaux, j'aime les chiens, mais j'ai peur de la plupart d'entre eux. Je les trouve trop instable. Quand j'étais gosse il y avait 2 chiens méchants dans ma résidence. Une qui avait été récupéré sous la pluie dans un caniveau par un voisin qui vivait dans sa crasse (chez lui, pas niveau hygiène corporelle). Elle était vraiment très méchante, n'était "gentille" qu'avec son maître, tout autre être humain qu'elle voyait elle les attaquait. On a tous été mordus avec mon père et mon frère.
Et l'autre chien appartenait à une autre voisine qui avait 2 chiennes (une gentille, l'autre pas trop), et la méchante me coursait dès qu'elle me voyait (ou voyait n'importe qui), j'en avais super peur parce qu'elle avait déjà mordu mon père et j'avais super peur des chiens à cause de l'autre. Du coup le nombre de fois où je suis restée coincée dans le hall à être en retard en cours parce que ma voisine promenait ses chiens et qu'ils se collaient à la porte vitrée en m'attendant, j'étais terrifiée ... Ça a été un soulagement énorme quand cette voisine a déménagé quand j'ai eu 12 ans (ainsi que l'autre, mais il a déménagé plus tôt, je devais avoir 6-7 ans).

Ce n'est pas un gros traumatisme (enfin plus maintenant) mais assez pour que j'ai gardé cette peur des chiens (mais pas de tous, et paradoxalement j'aimerai bien avoir un chien).
 
28 Juillet 2011
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Guiscard
C'est pas joyeux tout ça...
Mais j'ai aussi une belle casserole que je traine depuis longtemps...

Mon premier petit ami... j'avais 17 ans, quand j'ai rompu il a tenté de se suicider, ça a vraiment failli mal se finir, et depuis j'évite les relations sérieuses et quand je tombe amoureuse d'un mec je fais tout pour faire foirer la relation, parfois même avant qu'elle commence, je suis allée jusqu'à jeter le mec que j'aimais dans les bras d'une autre fille...

je souffre parce que finalement je ne suis pas heureuse, et je pense qu'inconsciemment j'essaie de me punir de ce que j'ai fait... mais étant actuellement amoureuse j'essaie de me laisser le choix... et j'essaie d'avancer... mais je vais encore foirer je le sens...
 
A

AnonymousUser

Guest
Quand j'avais 7-8 ans, j'étais en Guadeloupe, à une fête chez des amis de ma tante, il y avait beaucoup de monde, c'était une grande villa, la terrasse ou tout le monde se trouvait était assez éloignée de la piscine, un moment on entend un cri en provenance de la piscine, tout le monde s'y précipite et là je vois une personne qui essaye de remonter un enfant de la piscine. Je me souviens des personnes qui s'agitaient autour de la piscine, pour le réanimer, des cris, des pleurs, des pompiers, de ma mère qui nous a pris tous les enfants et qui nous a emmené dans un grand salon de la villa, pour nous éloigner de tout. Des heures qu'ont a passé dans cette salle, silencieuse, des adultes passaient voir si on était là mais repartaient, mais personne ne nous expliquaient rien. On nous disait d'attendre. Je me souviens, assise à côté de ma soeur, on ne parlait pas, personne ne parlait, on ne savait pas ce qui se passait mais je croyais que ce n'était qu'un petit accident. On était dans une bulle, je ne sais pas comment expliquer ça, cette salle était tellement bien insonnorisée, ma mère ou une amie de ma mère passait les visages graves mais sans rien montrer. Un moment ma mère est venue nous chercher, et là, j'ai vu des gens en pleurs, nous avons dit au revoir à personne. Je suis rentrée dans la voiture avec ma soeur, mon père était inexpressif. Pas un mot pendant le court voyage, nous sommes rentrées chez ma tante et ma mère nous a dit qu'il était décédé. Je ne connaissais pas ce petit garçon qui avait 3 ans, ni ses parents mes parents ne les connaissaient pas bien mais cette expérience a été, je crois, l'une des plus traumatisantes.
Comble du hasard, ma mère a plongé quelques années plus tard dans la piscine (toujours en Guadeloupe chez ma tante) pour "sauver" mon petit cousin qui est tombé dans la piscine. Ma mère n'aurait pas été là, Dieu seul sait ce qui se serait passé.
Les piscines privées, c'est le danger, selon moi. J'ai toujours une appréhension quand je vois des jeunes enfants près des piscines, l'autre jour, j'étais dans un gite en Italie, je flanais sur un tranzat, près de la piscine. Un enfant s'amusait à côté, ses parents le "surveillaient" (et encore...) de bien loin. Je n'arrivais pas à fermer les yeux et à me reposer. Je le surveillais.

Sinon, il y a d'autres événements qui m'ont marqué (mais plus sur le plan affectif), des décès brutaux, accidents mais je n'ai pas envie d'en parler et ça m'a traumatisé sur le fait que j'ai peur comme beaucoup de la mort, de perdre mes proches.


Ne pas citer svp.
 

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