Vos grand-parents

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Moi je rêve d'une grand mère béarnaise qui parle en patois, qui porte des tabliers à fleurs immondes et qui sent la tarte aux pommes chaude, une grand mère avec un chignon, des poules et des lapins qui écoute, qui conseille avec sa vision à elle, le genre de vision qu'on a tendance à oublier de nos jours. Une grande mère qui me raconterait son enfance en radotant, qui irait en ville une fois tous les cinq ans, et encore par hasard et qui dirait "Oh lala qu'est-ce que ça change vite!".
C'est pas tout à fait le tableau actuel!
J'ai tous mes grands parents (peut-être plus pour longtemps!), et parfois ha lala, je le regrette (presque ).
Mes grands parents paternels habitent à 4km de chez nous donc on les voit un peu plus souvent, mais qu'est-ce qu'ils sont chiants. Racistes, homophobes, ils votent Le Pen et mon grand-père refuse de mettre les pieds à Leclerc car le vigile est Arabe. Ils ont des idées et un avis sur tout alors que la vraie vie, ils l'ont lâchée depuis longtemps (surtout ma grand mère qui reste à la maison car elle a de plus en plus de mal à se déplacer). Ma grand-mère, elle considère qu'un noir et un blanc devraient pas avoir d'enfant car "il faut pas mélanger les races" et que franchement "les homo c'est n'importe quoi ils devraient vraiment se faire soigner ces violeurs d'enfants". En contrepartie j'aime bien aller de temps en temps prendre un thé, l'hiver, autour de la cheminée parce que quand on l'amène pas sur ces sujets, ma grand mère elle est écoutable "Oooh mais va pas t'emmerder avec un bonhomme! Moi à ton âge s'il m'emmerdait, allez hooop! Au suivant!", sauf quand après deux verres de vin elle commence à raconter sa vie sexuelle (toujours active oui! x)).
Mes grands parents maternels habitent à 30km mais finalement on les voit autant. J'adore ma grand mère. D'origine espagnole, elle a émigré en France vers ses 18 ans après une enfance franchement pourrave et très très pauvre dans les Pyrénées. Elle s'est mariée avec le premier con venu (mon grand père ) et mène une vie misérable depuis. Elle a jamais été heureuse mais vu son tempérament même si elle en avait eu l'occasion elle aurait refusé. Je l'aime beaucoup car contrairement aux autres, elle est très "moderne" dans sa tête, n'a aucun préjugé sur personne, et est parfois un peu trop sincère! "Oh ben ça te va pas du tout ça, qu'est-ce que ça te grossit! Mais t'as vraiment grossit non?" mais je la connais alors je le prends jamais mal! Mon grand père quand j'en parle je dis souvent qu'il est en train de mourir depuis dix ans. C'est pas exactement vrai mais son état a vraiment empiré ces dernières années, il peut marcher avec un déambulateur et beaucoup de difficulté et ne peut plus vivre seul. Ma grand mère doit partir un mois à l'hopital se faire opérer et elle va devoir le mettre à l'hopital aussi. On peut pas vraiment parler avec lui, il fait des blagues de merde, et j'ai pas vraiment le souvenir d'une vraie conversation avec lui. Il est égoïste mais j'ai dû mal à le blâmer pour ses défauts actuels car je sais qu'il souffre en permanence du dos et des jambes.
Même s'ils m'énervent parfois mes grands-parents, j'essaie de leur rendre visite à la moindre occasion car je m'imagine moi, vieille avec des petites enfants qui en auraient rien à foutre de moi et ça me rend très triste, la solitude que peuvent éprouver les personnes âgées, donc je fais en sorte que ça n'arrive pas!

Fin du pavéééééé

 

[Koutcha]

Mes grands-parents côté paternels sont mort depuis un p'tit bout. J'ai connu ma grand-mère petite, mais j'en ai absolument aucun souvenir.
Du côté maternel je les vois pas vraiment souvent, en général une fois par an, distance oblige: ils sont quand même à 8000km, et il faut payer l'avion etc. Donc je suis pas super proche d'eux, évidemment, mais je les aime quand même, c'est la famille! Même si nos discussions se bornent souvent à " Bonjour, ça va ? Oui et toi ? Oui oui, merci", surtout qu'en ce moment avec l'âge ils sont vraiment pas au meilleur de leur forme, sortent presque jamais de chez eux ...
Enfin Bref, j'entretiens pas vraiment de relation avec eux, mais je les aime quand même, ne serait-ce que par principe en fait

 

[Koutcha]

Cet argument me sort toujours par les yeux. Quand je parle de ma situation à quelqu'un, ou même à mon frère, j'ai toujours droit à "Oh quand même; c'est la famille".
Je comprends pas pourquoi on devrait se forcer à côtoyer quelqu'un qui nous déplait fortement sous prétexte que "c'est la famille"

Oui je comprends parfaitement ce que tu veux dire. Mais dans ce cas précis je n'ai jamais eu aucun différent avec eux, alors je ne vois non plus pourquoi je devrais les "snober" , surtout dans la période difficile qu'ils traversent! Enfin je veux dire, il y a vraiment des gens dans ma famille, même proche, avec qui j'ai du mal, mais eux ce n'est pas du tout le cas. J'entretiens plutôt une "relation cordiale" avec eux, mais si justement y'a cette relation, si je me sens concernée quand quelque chose leur arrive, c'est bien parceque c'est la famille, sinon je ne les connaitrais pas quoi...
Je suis pas super claire mais ce que je voulais essayer de dire c'est quand j'ai écrit " c'est la famille", ce n'était pas sensé dire " Je ne les aime pas mais je les supporte parce que c'est la famille", mais plutôt " Je ne suis pas super proche d'eux mais , j'ai à coeur de garder une relation".

 

[AnonymousUser]

Je n'ai pas connu mes grands-parents maternels, ils sont morts presque 10 ans avant ma naissance. J'ai toujours été proches de mes grands-parents paternels, j'ai passé beaucoup de moments avec eux... malheuresement j'ai perdu mon grand-père il n'y pas pas longtemps mais je ne le réalise pas du tout, pour moi il est toujours à l'hôpital est reviendra vite... je vais souvent voir ma grand-mère mais depuis qu'elle est seule, j'ai du mal à y aller sans avoir envie de pleurer, donc maitenant c'est un peu délicat...

 

[Ava*]

J'n'ai eu l'occasion de connaître que ma grand mère maternelle.
J'aurai adoré connaître mon grand père maternelle, a chaque fois que ma mère parle de lui elle a des étoiles dans les yeux, je sais que j'aurai été super proche de lui et ça m'fais mal a chaque fois que je pense a lui.
Ma grand mère maternelle, elle, est une garce, une vieille gripsou, égoïste au possible, qui n'a jamais été la pour nous.
Ma mère n'était pas un enfant désiré, et ma grand mère lui a fait ressentir toute sa vie, elle ne l'a jamais considéré comme sa fille, plutôt comme une boniche, c'est la seule de ses 5 enfants a ne pas s'être marié alors ma grand mère considère que ma mère est a sa disposition.
Elle ne nous (mon frère, ma soeur et moi) considère pas vraiment comme ses petits enfants parce qu'on est des batards, qu'on est tous né d'un père différents. En quelque sorte ma mère est la honte de la famille. Je ne supporte pas ma grand mère, je l'ai rayé de ma vie et je n'ai qu'une hate, qu'elle meurt pour enfin libérer ma mère.

A coté de sa il y a ma grande tante et son compagnon, c'est eux Les Vrais, mes Grand parents de coeur.
Ceux qui me briserons le coeur quand ils partirons...

 

[Jixels]

Mes grands-pères sont décédés la même année, j'avais 7 ans. Je ne me souviens plus trop de l'un parce que je n'étais pas proche de lui, mais je me souviens bien de l'autre que j'adorais. Du haut de mes 7 ans c'était vraiment dramatique cette perte, je l'ai pleuré très longtemps, c'était aussi certainement dû au fait que ma mère (sa fille) a fait une énorme dépression suite à son décès. Il était vraiment génial. J'étais gamine, je ne me souviens pas de tout et c'est quelque chose qui me fait parfois culpabiliser, c'est vraiment bête. D'ailleurs je ne parle jamais de lui, c'est délicat, je sais que je suis trop émotive à ce sujet. Alors que je n'ai pas de mal à discuter de l'autre grand-père mais c'était pas du tout les mêmes relations, c'était juste quelqu'un de la famille, sans plus, même s'il n'était pas méchant.

Sinon, j'ai toujours mes deux grands-mères. Il y en a une que je ne connais que très peu (elle habite à 1km de chez moi, cherchez l'erreur), c'est la femme du grand-père "sans plus". J'ai quelques mauvais souvenir avec elle. Le jour où elle partira sera quand même difficile à gérer, je ne ressens pas grand chose pour elle, j'hésite parfois à la tutoyer, je parle d'elle en utilisant son prénom (alors que pour l'autre c'est "mamie")... Je ne la connais pas quoi. Mais pour mon père elle est importante, donc ça me fera forcément de la peine pour lui.
Je suis proche de mon autre grand-mère, même si au fil du temps la relation a un peu changé, ou ma perception d'elle... Je la découvre différente. Est-ce que c'est la vieillesse ou bien est-ce que je me voilais la face ? Mystère, enfin bon, toujours est-il qu'elle a su m'écouter et qu'elle a été la seule à me donner de l'affection, alors je lui pardonne son caractère (surtout que j'ai un peu le même), ses "hein ?" et ses commérages. Lorsque j'ai eu des grosses disputes avec ma mère, c'est chez elle que j'allais histoire de vider mon sac. Après tout, c'est sa fille

 

[Embers]

Mes deux grands pères sont décédés, l'un quand j'avais 3 ou 4 ans, et l'autre quand j'avais 7 ans. J'adorais vraiment mon grand père maternel, il était très (trop ?) gentil avec nous, nous donnait tout le temps des galettes Saint Michel quand on allait les voir. Je ne l'ai pas connu très longtemps, ou pas assez pour vraiment avoir une image de lui à proprement parler. Autrement, je n'ai jamais eu de liens avec mon grand père paternel, quand on allait les voir on ne devait ni parler, ni jouer, ne rien faire du tout à part s'assoir sur un canapé et manger des gâteaux immondes. J'avais 7 ans, ma s?ur 4, totalement logique comme raisonnement. Ma grand mère paternelle est décédé l'été dernier. Je n'ai jamais eu non plus de réels liens avec elle, ce qui est triste d'ailleurs parce qu'elle était vraiment adorable avec ses petites filles avant que sa maladie n'empire. Après, elle ne se souvenait plus de notre prénom, qui on était pour elle, et vu mes rapports avec mon père je n'allais plus souvent la voir à la maison de retraite où elle était, puisque c'était loin et je n'y pensais pas honnêtement ...
Ma grand mère maternelle c'est LA mamie parfaite quoi, c'est Moniquetamère (dixit ma marraine). Elle ne fait pas du tout mamie en charentaises et blouse à fleurs, elle est classe ma mamie ouaish ! Si elle venait à mourir dans peu de temps, je pense que je serais mal pendant longtemps, parce que imaginer qu'elle ne sera plus là, qu'on n'ira plus la voir, passer des weekends avec elle et tout le reste de la famille, ça ferait vraiment bizarre et mal parce que ... C'est ma dernière mamie, et c'est celle avec qui je suis la plus proche.

 

[Aurialove]

Mon grand-père paternel est décédé quand j'avais 7 ans. Je me rappelle que ça m'avait fait un gros choc parce que c'était la première fois que je comprenais vraiment ce que ça voulait dire, c'est à dire que je ne le reverrais plus jamais.
J'en garde un souvenir très doux et plein de tendresse.
Je me rappelle les câlins que je lui faisais, que je disais que j'aimais bien grimper sur lui parce que son bidou faisait comme un coussin, que je jouais au coiffeur avec lui alors qu'il n'avait presque pas de cheveux, les tours du jardin en tracteur, et comment ma grand-mère l'avait disputé parce qu'il avait détruit son gazon ( j'avais vendu la mèche en fait), sa moustache poivre et sel qui piquait quand il faisait un "poutou", et ses yeux bleus tout plissés et rieurs qui nous regardaient avec bonheur.
Il était très gentil avec mon frère et moi. Et très fier de ses petits-enfants aussi.
Je me rappelle qu'il m'avait emmené chez tous les gens qu'il connaissait et qu'il était plus que ravi à chaque fois qu'on me disait "qu'elle est mignonne cette petite, et polie avec ça, elle dit bien le bonjour".
Je l'adorais énormément et je chéris beaucoup l'image que j'en ai gardé. :small:

Je suis très proche de ma grand-mère paternelle.
Plus petite, j'avais plus de mal. Elle était moins mamie gâteau que mon autre grand-mère, moins maternelle, et j'avais du mal à ne pas faire de comparaison.
Mais en grandissant, je me suis beaucoup rapprochée d'elle. Elle est très intelligente et vive d'esprit. Elle a une ouverture d'esprit incroyable.
J'ai des conversations avec elle que je n'ai pas avec d'autres personnes. Notamment sur la politique ou de grandes questions existentielles. J'adore débattre avec elle.
Elle m'apporte beaucoup. C'est l'une des personnes les plus importantes de ma vie. C'est d'ailleurs la seule avec qui je réussi à être affectueuse. J'aime bien quand elle me fait des câlins, alors que je ne laisse pas mes parents me toucher.
Je passe une semaine et demi par an toute seule avec elle, chaque été depuis quelques années, et je profite au maximum de ces instants privilégiés.
A regarder des films pas terribles sur la 6, et rigoler ensuite en voyant qu'elle s'est endormie, affalée en travers de son fauteuil comme une ado. Ou a aller arracher des patates dans le jardin pendant qu'elle épluche les légumes sur du papier journal. Me marrer avec elle pour une connerie...
(elle est d'ailleurs tellement unique qu'une fois, elle a fait un canular téléphonique parce qu'elle s'ennuyait. Une femme l'a appelée pour la brancher sur un produit et ma grand-mère s'est fait passer pour une employée de maison du genre "Ah mais Madame est dans le bain, vous voulez que j'aille la chercher?" avec un accent étranger pour être plus dans le personnage. Et elle se marrait comme une petite folle )
C'est une des personnes qui m'inspire le plus, rien que par sa façon de penser. Elle est restée très jeune dans sa tête. Elle est d'une fraîcheur étonnante et elle a beaucoup d'humour.
C'est une personne très forte, qui a toujours pensé à sa famille, pour tenir le coup après la mort de mon grand-père. Elle est très optimiste et courageuse, bien qu'elle soit toute seule très souvent (elle habite à 800 kms de chez nous dans un village pommé remplis de gens arriérés et fermés), et que je ne lui envoies pas assez souvent de messages (je m'en veux beaucoup pour ça mais à chaque fois, j'oublie, c'est plus fort que moi, j'y pense jamais .).
Elle s'est d'ailleurs mise à l'informatique, à 80ans.
(Chapeau, Mamée. Je suis fière de toi. Et je t'aime. Il faut que je lui dise tant que je peux encore. )
Le jour où elle s'en ira, je crois que ça me fera un vide énorme et que j'aurais du mal à m'en remettre.

Mon grand-père maternel, bien que je l'ai connu plus longtemps que mon autre grand-père, (jusqu'à mes 13 ans), je n'ai pas vraiment été très proche de lui.
Je m'en rappelle en train de bricoler dans son garage, les doigts pleins de cambouis ou en train de jardiner, nous appelant mon frère et moi pour cueillir des petites fraises des bois qu'on s'empressait d'engloutir. Je me rappelle de ses grandes jambes nerveuses qui sortaient de son short et de ses éternelles espadrilles. Je me rappelle de ses yeux bleus qui devenaient électriques quand mon frère et moi faisions une bêtise. Il n'avait même pas besoin de parler qu'on comprenait déjà. Je me rappelle sa peau burinée qui se plissait quand il souriait, de sa voix éraillée. Il avait beaucoup d'amis. Je sais qu'il était très apprécié et aimé. Il aimait rendre service aux gens mais il faisait ça silencieusement. :small:
Je me rappelle par contre de façon plus claire et vive comment son cancer du poumon l'a transformé. Comment la maladie l'a affaiblie, l'a rendu faible et maigre. Et pourtant, je ne l'ai pas entendu se plaindre une seule fois.
On voyait dans son regard qu'il souffrait, qu'il savait que la mort l'attendait, mais il a tout gardé pour lui.
C'est un souvenir qui me fait encore pleurer parce que je me dis que même si je n'étais pas très proche de lui, c'était quand même un homme admirable et fort. Très fort.

En revanche, ma grand-mère maternelle a énormément changé suite à son décès. Je me rappelle d'une grand-mère joyeuse, aimante et tendre. C'était une excellente cuisinière, toujours prête à nous faire des bons petits plats, à chantonner, à danser.
Elle nous cajolait beaucoup et avait même tendance à trop nous dorloter (elle était et reste encore très très affectueuse)(mais maintenant, ce serait plus du genre étreinte désespéré que câlin joyeux ).
Je l'aimais (et je l'aime encore) énormément et j'étais toujours heureuse de la voir.
Mais après, après, ça a été complètement différent. Je sais qu'elle a beaucoup souffert. Énormément même. Son monde s'écroulait, elle avait quitté sa ville natale (ils avaient déménagés depuis 3 ans quand mon grand-père est mort) et elle avait vécu au quotidien le déclin de son mari, ça a dû la traumatiser, et elle n'a jamais réussi à remonter la pente, même pour sa famille, contrairement à mon autre grand-mère.
Je pense qu'elle a dû faire une dépression après (je n'en suis pas sûre, elle a toujours refusé de consulter et elle jouait la comédie devant le médecin ). Et elle nous l'a fait beaucoup payer. Elle nous a dit des choses horribles, pendant très longtemps, pour nous faire culpabiliser, ce qui a très bien marché. Et ça, c'est très dur à oublier. Il y a des choses qu'on ne devrait jamais entendre.
Elle ne parle plus autant de mort et de ses regrets, mais je la sens amère et aigrie. Elle fait semblant, c'est tout, mais on sens que ce n'est pas sincère. A travers des petites piques, ou une rire trop forcé, presque pathétique tellement il sonne faux. Tout son visage transpire l'amertume, en est déformé. J'ai l'impression qu'elle a constamment un rictus sans joie figé sur sa tête.
Elle ne sourit presque plus, plus rien ne lui fait envie, plus rien ne l?intéresse. Elle attend juste de mourir. Elle nous l'a clairement dit: plus rien ne la retient ici. Même pas nous. Et ca fait mal de voir que l'on compte si peu. C'est dur de ne pas lui en vouloir.
Alors je me dis que c'est la douleur qui lui fait dire ça, que sa peine n'est jamais vraiment partie, et je me force à lui sourire et être gentille, et a me rappeler que je l'aime, ou du moins, que j'aime la grand-mère qu'elle était avant.
Mais je sais que quand elle va partir, je m'en voudrais d'avoir pensé, même un peu, des choses méchantes et injustes vis à vis d'elle, de ne pas être assez venue la voir alors qu'elle habite à 6 kms de chez moi et de ne pas avoir été assez compréhensive, d'avoir considéré mes visites comme des corvées. D'avoir été une mauvaise petite-fille.
Mais en même temps, je serais un peu soulagée, parce qu'elle ne vit plus depuis quelques années. Elle survit. Voilà. C'est dit.
(je me sens horrible. )

(Bon, ben j'ai écris un bon roman mais ça correspond à des passages importants de ma vie donc...)

 

[Siannah]

Mon grand-père maternel est mort quand j'avais 3 ans et ma grand-mère maternelle est une sacrée ordure (en gros : elle a pris son pied à détruire ma mère). Donc pas de contact de ce côté et je m'en porte bien.

Mon grand-père paternel est mort quand j'avais 11 ans. Grosse déchirure, c'était le ciment de la famille. Il me manque encore aujourd'hui. Du coup, ma grand-mère maternelle a beaucoup changé et se révèle être avec l'âge une fout-la-merde. Je l'aime bien, je comprends sa peine mais elle prend mon père et mes tantes pour des cons. Elle essaye de semer la pagaille entre eux, de séparer mes parents pour que son fils chéri vienne vivre avec elle (et moi on touche pas à mes parents, sinon je mords). Oui, je pleurerai quand elle s'en ira, c'est sûr. Mais comme dit mon père : "Elle nous fera jamais rire autant qu'elle nous fait chier".

Pourtant elle n'est n'y malade, ni sans-le-sous (bien au contraire) mais elle trouve le moyen de s'ennuyer, d'être radine, elle plombe le moral de tout le monde (et dans la famille, quand on a le moral, faut sabrer le champagne tellement c'est rare), raconte qu'elle veut mourir les jours d'anniversaires, etc ... Elle pourrait voyager, se faire des copines, faire partie d'associations, mais non. Elle se morfond chaque jour devant sa télé, sans rien faire pour arranger les choses (et du coup, beaucoup de personnes proches s'éloignent). ça me fait mal au coeur, tiens.

 

[tempsdance-89]

ma grand mere paternelle honnetement je l'adore c'est toujours un plaisir de la voir, elle a toujours le sourire, un grain d'humour , une joie de vivre

mes grands parents je me sens beaucoup moin proche d'eux

 

[azertg]

Mes grands-parents paternels sont nés lors du baby-boom, vivent à Bruxelles, ont travaillé dans la finance et sont allés vivre en Afrique une bonne partie de leur vie.
Mes grands-parents maternels ont connu la guerre, vivent dans mon village qui est lui-même perdu au milieu des champs, étaient agriculteurs.

Autrement dit, ils n'ont strictement rien à voir les uns avec les autres.

Ma grand-mère maternelle est quelqu'un de courageux, de fort, qui n'a pas peur du travail, a une bonne gestion de l'argent et fait très bien la cuisine. Mais elle est également le type même de la catholique qui va à la messe, sans en respecter les principes de base. Comme dit mon papa, avec ma grand-mère, quand on reçoit des fleurs de sa part, faut pas s'inquiéter, le pot ne va pas tarder.
Mon grand-père maternel était flamand, anversois. Il parlait un espèce de français/wallon flamandisé, c'était pittoresque. Il souriait beaucoup, se tuait au travail, était un peu casse-cou, me racontait plein d'histoires et m'emmenait aux champs avec lui.
C'est le seul de mes grands-parents à être décédé, et je crois pouvoir le dire sans mentir : c'était mon grand-parent préféré. J'aurais aimé qu'il meurt le dernier, qu'il me voit réussir ma rhéto, qu'il m'entende jouer du piano, qu'il me fasse des bisous, que je lui en fasse. Il est décédé parce qu'il n'a pas allumé la lumière dans les escaliers et qu'il a glissé. Il s'est retrouvé à l'hôpital, je l'ai vu le dimanche soir, j'avais planifié de prendre le bus le lendemain, après l'école, pour revenir le voir. Mais en même temps, je savais que c'était une illusion. Dans mon lit, je me suis dit que si je ne m'endormais pas, lui non plus ne s'endormirait pas. J'en ai parlé à une amie, elle m'a dit ce que je voulais entendre sans le vouloir (à savoir que ce genre de convictions enfantines, il fallait parfois admettre que ça ne fonctionnait pas). Je l'ai admis, cinq minutes plus tard l'hôpital a appelé pour dire qu'il était mort. Je crois pas trop aux signes du destin, tout ça, mais je considère souvent cet épisode de la vie comme la conclusion de tout ce que mon papi m'a appris.

Il y a moins à dire sur mes grands-parents paternels. Ils sont au top de la technologie, pointus dans leurs domaines, je me sens souvent toute petite à côté d'eux (ma grand-mère est quadrilingue, fut championne de Belgique en natation, mon grand-père en water-polo, il a été directeur de la première agence de Bruxelles, etc.).
En même temps, je désapprouve souvent un côté de leur personnalité très conservateur (l'homosexualité, l'immigration,..). Ils ont aussi souvent tendance à vouloir m'imposer leur avis, ça ne fonctionne pas souvent. Je peux argumenter, certes, mais mon avis bien qu'argumenté n'est pas le leur, donc pas le bon. Parfois ça fait des disputes.
Mais ça a du bon. Ils sont toujours là pour moi si j'en ai besoin, et je les appelle tous les trois jours, ça leur fait plaisir, ça me fait plaisir.

J'ai des contacts assez proches avec chacun de mes grands-parents en fait.

 

[AnonymousUser]

Ma grand-mère maternelle : C'est un amour de grand-mère
On est très très proche, elle est vraiment très marrante, et j'aime me confier à elle. Je lui ai présenté plusieurs de mes amis (enfin ceux les plus proches), et tous sans exception l'ont trouvé chouette. Je l'aime tellement ma mamie !

Ma grand-mère paternelle : Elle est gentille c'est pas ça le problème, mais elle parle beaucoup dans le dos des gens. Elle est très très hypocrite, devant Maman par exemple, elle va être très très gentille, adorable et tout le tralala, mais après derrière son dos, elle dis des choses pas très sympa sur elle, et je trouve ça pas très cool. Mais sinon elle m'apprécie bien, et me fait pleins de bisous baveux

Mes deux grands-pères sont morts par contre, l'un (maternel) il y a plus de 4 ans, et l'autre (paternel) est mort lorsque mon père avait 8 ans