Votre homophobie me rend « malade » — Le Dessin de Mr.Q

[Mathilda_McStun]

Quelle tristesse, moi aussi, je me suis laissée aller... Je roulais des pelles à ma meuf dans la rue, lui prenais la main et profitais de nos moments à deux. Depuis les manifestations des rageux/haineux/incultes on est beaucoup plus distantes, plus peureuses...
C'est nul. Et encore plus cette peur incompréhensible, cette auto-censure qui nous pousse à écouter des gens parler de ce qu'ils ne connaissent pas, à écouter des gens juger ou plaisanter, sans se rendre compte de la portée de leurs mots et des maux qu'ils entraînent.
Ce sont ces crétins décomplexés du zgeg qui enlisent l'homophobie du quotidien et qui font du mal à des gens qui ne cherchent pas à faire de vague, mais à vivre en paix.

 

[mlle_lee]

Courage, vraiment.

Je connais quelqu'un dans mon entourage proche qui vit le même genre de problème, et je ne peux qu'imaginer à quel point ça peut être difficile à vivre.

Mais il y a de l'espoir : perso, dans mon open space, personne ne porte de jugement sur la sexualité des autres, et c'est très bien comme ça Je te souhaite de déménager dans un de ces lieux un jour !

 

[Brifon]

Je comprendrais jamais l'homophobie. C'est un truc qui me dépasse totalement. On a tous nos préférences sexuelles et amoureuses, donc je comprends que ça branche pas tout le monde de coucher avec quelqu'un du même sexe que lui, mais au nom de quoi on peut empêcher les autres de le faire si eux, ça les branche ?

Je sais pas, mais avant d'être de l'amour (platonique/physique, etc etc) entre deux hommes, deux femmes, un homme et une femme ou autres, c'est juste de l'amour nan ? Je comprends pas comment on peut être choqué par deux humains qui s'aiment. Franchement, les homophobes me laissent complètement perplexes (ils me foutent bien en rogne aussi, au passage).

C'est un peu hors sujet, mais ça me rend dingue quand j'entends les gens prétexter par exemple le bien-être des enfants lorsqu'on parle de couples homosexuels. Je trouve hallucinant de voir les gens devenir soudain extrêmement précautionneux de l'épanouissement d'un enfant (qui n'est pas le leur en plus), alors que personne ne va faire ch*er un couple hétéro, avec des questions que je trouve d'une violence atroce. Comment prendre les enfants en otage pour servir une cause abjecte sous couvert d'hypocrisie et de profonde, profonde intolérance.

Lorsqu'il s'agit de progresser, de travailler sur soi, de prendre de nouvelles habitudes (pour la planète par exemple), les gens sont d'une faignantise hallucinante, mais dès qu'il s'agit de choses qui dérange leur petit esprit étroit, mon dieu mais quel déploiement d'énergie, ç'en est prodigieux ! On les foutrais sur le secteur qu'on illuminerait le monde entier. BREf.

Ma mère avait une super image pour illustrer ce genre de personnes. Elle me disait : "Tu vois, toi, tu habites sur une orange. C'est vaste, t'as plein de choses à aller voir. Mais les autres personnes, la majorité des gens, ils habitent sur un seul quartier de l'orange, et ça leur suffit, ils n'ont pas envie d'en sortir".

 

[Earl]

Courage 

Que dire d'autre ? On en a tous bien besoin car la lutte est loin d'être gagnée.

 

[salsifi]

@Keep Smiling
 "il"? Elle plutôt, nan ?

(Je sais que l'erreur est facile à faire, mais l'usage d'un mauvais pronom peut être très douloureux pour les personnes trans, j'imagine que pour cette personne c'est un peu moins douloureux vu que ses pronoms changent selon qu'elle soit Conchita ou qu'il soit Thomas, mais ça reste une erreur)(j'ai peur que tu te sentes attaquée alors que moi aussi ça m'arrive de me tromper de pronom )

Je croyais qu'il était travesti et non trans ?

Bah quand j'ai lu "il" je suis allée checké sur les internets savoir quelle était sa préférence et ça disait que Les pronoms féminins doivent être utilisés si on parle de Conchita (mais pas si on parle de Thomas)
Ya pas vraiment de règles arrêtées avec les pronoms, ça fonctionne au cas par cas, et en l'occurrence Conchita préfère "elle".
(Je viens de revérifier je suis tombée sur un article vomitif antigender )

Il me semble (mais je finis par avoir un doute), qu'il n'est absolument pas transexuel, au sens où il se sent homme dans son corps d'homme. Bref, il n'a pas de problème d'identité sexuelle.
Par contre, il se travesti pour incarner Conchita. On dit donc "elle", car il s'agit d'un personnage féminin (comme au ciné, un acteur homme qui incarnerait une femme, on dirait elle en parlant du personnage). Mais lui en tant qu'artiste, il reste "il" tout simplement.

Bon est après, il est homo, ce qui est encore une autre chose.

Et encore autre chose, plein d'encouragements à l'auteur de cet article même si c'est malheureux qu'il en faille à ce sujet...

 

[katnissvsw]

@lafeemandarine Rappelle à ton collègue qui te dit que si tu ne vas pas à la messe, tu as raté ta vie si tu es toujours en contact avec lui que" le sabbat est fait pour l'Homme et non l"Homme pour le sabbat" ( Marc 2:27, 28 ).
Sinon, pour les enfants  forcément heureux, il connaît les chiffres de la maltraitance subie par les enfants sans compter tous les cas encore non révélés.
Quand à ces propos homophobes, je suis plus que choquée même si ça ne m'étonne malheureusement plus  .
Moi même , en tant que catholique pro MPT, je m'en suis pris et m'en prend encore plein la gueule de la part de ces fachos.
Sinon bon courage Mr Q.

 

[salsifi]

@Keep Smiling
 "il"? Elle plutôt, nan ?

(Je sais que l'erreur est facile à faire, mais l'usage d'un mauvais pronom peut être très douloureux pour les personnes trans, j'imagine que pour cette personne c'est un peu moins douloureux vu que ses pronoms changent selon qu'elle soit Conchita ou qu'il soit Thomas, mais ça reste une erreur)(j'ai peur que tu te sentes attaquée alors que moi aussi ça m'arrive de me tromper de pronom )

Je croyais qu'il était travesti et non trans ?

Bah quand j'ai lu "il" je suis allée checké sur les internets savoir quelle était sa préférence et ça disait que Les pronoms féminins doivent être utilisés si on parle de Conchita (mais pas si on parle de Thomas)
Ya pas vraiment de règles arrêtées avec les pronoms, ça fonctionne au cas par cas, et en l'occurrence Conchita préfère "elle".
(Je viens de revérifier je suis tombée sur un article vomitif antigender )

Il me semble (mais je finis par avoir un doute), qu'il n'est absolument pas transexuel, au sens où il se sent homme dans son corps d'homme. Bref, il n'a pas de problème d'identité sexuelle.
Par contre, il se travesti pour incarner Conchita. On dit donc "elle", car il s'agit d'un personnage féminin (comme au ciné, un acteur homme qui incarnerait une femme, on dirait elle en parlant du personnage). Mais lui en tant qu'artiste, il reste "il" tout simplement.

Bon est après, il est homo, ce qui est encore une autre chose.

Et encore autre chose, plein d'encouragements à l'auteur de cet article même si c'est malheureux qu'il en faille à ce sujet...

Bah il (Thomas donc) dit d'utiliser le pronom elle quand on parle de Conchita, à partir du moment où on parle de la victoire de Conchita et pas de la victoire de Thomas on doit dire Elle

Mais je ne crois pas avoir dit l'inverse !
A partir du moment où il - Thomas - a créé un personnage féminin, Conchita, et ben c'est ce personnage, et donc Elle qui a gagné. A la différence d'autres candidats qui ne créent pas de personnages mais chantent "en leur propre nom" (je sais pas comment le dire mieux)

Ma distinction il/elle était à l'intention de la personne qui le qualifiait de "trans".

 

[MsKook]

J’ai vécu une expérience quasi-similaire…
J’ai 23 ans, et j’ai vécu en couple avec une fille pendant deux ans. J’étais en mode Bisounours quand c’est arrivé.
De mai 2012 à mai 2013, j’ai travaillé en tant que graphiste en service civique, dans une association dont les initiales signifient en partie « Justice, Égalité et Paix », quelque chose de génial quoi ! Elle était en majorité composée de turques, tous musulmans. Ce n’est pas ma foi, je suis agnostique, mais au début je m’en moquais et j’étais même contente de servir à quelque chose dans cette Alsace assez… rétro. Sauf que les débats commençaient à propos du mariage, et que j’ai bien compris que tout le monde à part moi dans l’asso était carrément homophobe.
Ça commençait par des blagues entre eux (en général en turc) que mon référent m’a traduite « Oh il l’a juste traité d’homosexuel » (il ne parlait pas parfaitement français, du coup je pense avoir échappé au « pédé ») et comme les médias parlaient de plus en plus de la loi, je me suis mise à les interroger. Je crois que je n’oublierai jamais ce fameux référent.
« Pour moi il y a deux catégories d’homosexuels. Il y a ceux qui font ça pour s’amuser et du coup c’est un péché et ils doivent arrêter, et ceux pour qui c’est une maladie. »
Oui monsieur, je suis malade, et à 17h en sortant, je vais retrouver ma copine et lui rouler une grosse galoche en pensant à toi.
J’ai eu peur plusieurs fois. Il y avait un homme qui ne m’appréciait pas beaucoup, qui me parlait un peu bizarrement, et je pense l’avoir croisé une fois dans la rue, main dans la main avec ma copine, mais je ne voulais pas que mon travail empiète sur ma vie en dehors. Je ne voulais pas les provoquer en leur « imposant » ma sexualité, mais je ne voulais pas m’empêcher de vivre.
La parole la plus « tolérante » que j’ai entendu avait été prononcée par une collègue qui m’avait dit : « Bon les homos j’aime pas ça mais bon j’ai des potes homos, ils font ce qu’ils veulent. » No comment.

Je ne pense pas qu’ils aient deviné mon orientation sexuelle (pourtant c’est presque marqué sur mon front, sans être masculine je ne suis pas trèèès féminine). Peut-être qu’ils étaient dans le déni, où qu’ils avaient tellement besoin de moi à l’époque qu’ils n’ont préféré rien dire. Mystère.

Tout ça pour dire que je comprends tout à fait le besoin de ne pas s’exprimer et de se cacher dans le milieu du travail.

 

[Fenotte]

Avec l'affaire Conchita j'ai eu des discussions avec des personnes très très proches de mon entourage qui m'ont un peu déprimée. Moi j'ai regardé l'Eurovision, j'ai kiffé la chanson de Conchita, et je n'en avais strictement rien à faire qu'elle porte une barbe, qu'elle soit un homme, qu'elle soit un homme déguisé en femme, une femme déguisée en homme, ou autres. Merde, je ne compte pas coucher avec lui/elle de toute façon, alors pourquoi ça me dérangerait?

Je suis Catholique et j'essaie de pratiquer au mieux ma religion. Or, "on" m'a fait remarquer récemment que si dans la Bible il était marqué que l'homosexualité c'était pas bien, c'est que ça doit être vrai. C'est marrant, moi, dans le message de la Bible, je préfère retenir les principes de vie essentiels énoncés par Jésus, notamment celui-ci: "ne pas juger son prochain". Je trouve ça un peu fort d'aller rechercher des trucs qui figurent dans l'Apocalypse pour justifier une intolérance, mais passer complètement à côté du message principal de la religion catholique qui se trouve dans les Evangiles. Voilà, je n'aime pas parler de religion d'habitude parce que je considère que c'est quelque chose de privé qui se passe entre soi et Dieu. Mais là, ça m'a énervée. Je me souviens un jour, quand on se promenait avec deux de nos copains gays... On est passés devant une église, et l'un d'entre eux m'a dit tristement "moi je n'ai plus le droit d'y entrer". J'ai trouvé ça extrêmement triste. Ce sont des mecs bien sous tous rapports, qui vivent leur vie en faisant le bien, ils sont ensemble depuis une 10aine d'années et s'aiment tout ce qui a de plus normalement, et ils n'auraient pas droit à entrer dans la maison de Dieu... Alors qu'il y a de parfaits hétérosexuels qui font le mal toute leur vie sans jamais avoir droit à ce genre de jugement...

Enfin, quelque chose qui m'a aussi marquée avec Conchita, c'est cette sensation de peur chez les gens. Comme si en voyant une femme barbue (oui parce que chez nombre de commentateurs, j'ai eu l'impression qu'ils étaient plus choqués par le fait qu'une femme porte une barbe que par le fait qu'un homme porte une robe), ils avaient peur que toutes les femmes deviennent barbues :: Tout comme ils ont peur qu'en parlant d'homosexualité aux enfants, ceux-ci deviennent homosexuels. On m'a parlé de chameaux quand j'étais gosse, je ne suis pas devenue un chameau. Je fréquente des gays depuis l'âge de 18 ans et je ne suis toujours pas devenue lesbienne. Et cette nécessité absolue de devoir classer chaque individu dans une classe "homme" ou "femme". Pourquoi? Parce que selon que la personne est un homme ou une femme, on doit se comporter différemment à son égard? Encore une fois, à partir du moment où on ne couche pas avec, je ne vois pas en quoi ce qu'une personne cache dans sa culotte devrait nous importer.

J'aurais sans doute encore des pages à écrire à ce sujet mais le pavé est déjà assez long

 

[Calipo]

Sans avoir la même situation que Mr Q, j'ai déjà vécu ce type d'expérience plusieurs fois (et le vivrait encore probablement).

La première fois j'étais complètement pétrifiée. J'ai fait comme si de rien n'était, je suis rentrée chez moi et j'ai pleuré comme une madeleine. Aujourd'hui je suis toujours obligée de faire comme si de rien n'était mais je ne pleure plus, je suis juste en rage intérieurement 

Mais toi Mr Q, t'es peut être pas obligé de te taire. Peut-être que tu devrais prendre ce type à part et lui dire qui tu es, et que ses remarques odieuses te dérangent. Tu peut pas aller au boulot avec une boule au ventre tous les matins!

Peut-être qu'il le prendra mal, mais peut-être aussi qu'il se sentira très con. Parce que c'est une chose de déblatérer des horreurs sur des gens imaginés, mais c'est une autre paire de manche de le faire quand on est face à une personne réelle, en face d'un public.

Peut-être aussi que tu auras une bonne surprise, et que tes collègues se montreront à la hauteur et changeront 

*mode juriste/RH on* Et si jamais ça passe pas et que Jean te fait la misère, et ben va voir ta hiérarchie. Et si ta hiérarchie bouge pas, les prud'hommes sont là pour ça  *mode juriste/RH off*

 

[Fenotte]

@Lucidite77 Tu vois le problème dans la société c'est un peu le même partout en fait: on trouve plus facile de s'en prendre à la victime que de s'en prendre au coupable.

Une femme se fait violer? Elle n'avait qu'à pas porter une jupe/mettre du rouge à lèvres/avoir l'outrecuidance de porter un vagin à cette heure de la nuit dans cette rue.

Un couple gay se fait attaquer? Il n'avait qu'à pas se tenir la main/s'embrasser/soutenir le regard de cet homme là dans la rue.

Un enfant se fait harceler à l'école? Il n'avait qu'à se défendre/être comme les autres/ne pas se comporter comme une victime.

On est dans une société beaucoup trop indulgente avec ce qui est VRAIMENT mauvais dans le monde. On se trompe de combat sur toute la ligne. Et ça commence depuis le plus jeune âge.

 

[FeeNomene]

@Fenotte Merci merci merci 

Je me retrouve totalement dans ce que tu dis. Sans être une catholique pratiquante (très très loin de là même) et en cherchant toujours ma voie dans la relation que j'ai avec l'idée de Dieu, je suis révoltée d'entendre parler certains catholiques et de voir leurs arguments pour stigmatiser les homosexuels. Ce que j'aime dans l'enseignement de Jésus, c'est son ouverture, son amour des autres. Je ne crois pas qu'il soit à nous de juger la façon dont les autres s'aiment alors que d'autres tuent. Je crois que c'est ce qui m'empêche de me définir comme croyante, ou comme catholique. Je suis rentrée récemment dans une Eglise pour le baptême de mon cousin, sur une petite table à l'entrée, un énorme classeur remplis d'articles, d'avis etc. avec pour titre "Pourquoi ne faut-il pas autoriser le mariage homosexuel". Alors quand je vois ça, non vraiment je ne veux rien avoir à faire avec ça, avec ceux qui détournent le message principal auquel ils doivent croire pour en faire une arme contre les autres en se targuant d'une morale douteuse.