« Vous seriez sidéré de savoir comment on se sent, à 21 ans, après qu'un vieux mec a mis sa langue dans votre bouche »

16 Juin 2008
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Le Mans
de toute façon tout ça commence super tôt malheureusement :erf:
au bac, mon prof de français nous as dit que pour l'oral du bac, plus nos jupes étaient courtes et nos décolletés plongeants et mieux il notait :sweatdrop:
et on ne compte même plus le nombre de profs, surveillants etc... qui font des remarques ou des regards déplacés à des jeunes filles/femmes encore mineurs :erf:
à la fac pareil, de nombreux membres du personnels, avec en 1er lieux les profs, qui font des remarques et des conversations entières complétement déplacés, sexistes, immorales etc...en plein pendant le cours (je vous dit même pas ce que j'ai pu entendre pendant mes études de droit :stare:)
donc après faut pas s'étonner que l'on n'ose pas se défendre ou contrer des remarques et gestes pendant notre vie de travail :erf: dés le plus jeune âges on "apprend" aux filles/femmes que les hommes vont avoir avec nous des comportements ou phrases déplacées, et même des adultes à qui l'on doit, on nous dit, respect et obéissance, donc forcément en grandissant avec une éducation pareil, ça aide pas non plus à changer et oser se défendre plus tard en étant adultes :sad:
 
Dernière édition :
21 Août 2014
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du coup je comprends pas trop quand dans l'histoire, il y a commencé à avoir une différence de traitements des femmes selon chaque pays :dunno:
Je suis assez nulle en histoire (surtout en histoire sociale), mais je dirais qu'il y avait déjà des différences à la base... et que, comme d'autres l'ont dit, c'est aussi des questions d'apparences : les autres pays sont peut-être plus injustes envers les femmes sur d'autres points, etc ... Ceci dit, si quelqu'un veut s'amuser à faire un mémoire là-dessus, ça m'intéresse bien de le lire :cretin:

Pour ton dernier post, je trouve ça franchement honteux, à ce niveau-là c'est de l'abus de pouvoir... parce qu'ils savent bien, surtout à l'unif, que les étudiants n'oseront rien dire. (J'ai un peu la même chose, mais pas avec du sexisme dieu merci, plutôt du "délit de sale gueule", un prof qui mofle joyeusement les élèves qu'il n'aime pas... et bien sûr, que ce soit ça ou du harcèlement, c'est toujours le prof qui gagne.) C'est pour ça que c'est d'autant plus important d'en parler, pour essayer que ce genre de comportements soient dénoncés, et surtout, surtout, punis... Mais bon, pas facile facile :erf:

Sinon, merci pour le témoignage madmoizelle N, c'est effectivement très intéressant :) Comme quoi, le sexisme ordinaire n'est pas forcément synonyme de drague lourde... et l'Islam non plus.
 
16 Juin 2008
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Le Mans
Je suis assez nulle en histoire (surtout en histoire sociale), mais je dirais qu'il y avait déjà des différences à la base... et que, comme d'autres l'ont dit, c'est aussi des questions d'apparences : les autres pays sont peut-être plus injustes envers les femmes sur d'autres points, etc ... Ceci dit, si quelqu'un veut s'amuser à faire un mémoire là-dessus, ça m'intéresse bien de le lire :cretin:

ah oui, bah, ça aussi du coup, je comprends pas pourquoi dans un pays, l'injustice envers les femmes se fait sur tels points et dans un autre pays, sur d'autres :hesite:

historienne, si tu passe par là :shifty:

Pour ton dernier post, je trouve ça franchement honteux, à ce niveau-là c'est de l'abus de pouvoir... parce qu'ils savent bien, surtout à l'unif, que les étudiants n'oseront rien dire. (J'ai un peu la même chose, mais pas avec du sexisme dieu merci, plutôt du "délit de sale gueule", un prof qui mofle joyeusement les élèves qu'il n'aime pas... et bien sûr, que ce soit ça ou du harcèlement, c'est toujours le prof qui gagne.) C'est pour ça que c'est d'autant plus important d'en parler, pour essayer que ce genre de comportements soient dénoncés, et surtout, surtout, punis... Mais bon, pas facile facile :erf:

moi concernant ce que j'ai eu à l'ecole ou à la fac, pour 80%, ça a été dénoncé. Rien n'a jamais été fait et rien n'a changé.
au lycée, sur tous les profs qui ont été reportés pour comportements ou remarques déplacés, seulement 1
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fut renvoyé.
on était toutes soulagées. 4mois plus tard, il a été réadmit.
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à la fac, sur la dizaine de profs que j'avais par année d'étude de droit : environ la moitié étaient des hommes. et environ encore la moitié faisaient des remarques horribles pendant les cours. C'était pareil avec mes amies dans d'autres classes.
cela faisait des années qu'ils étaient souvent reportés. rien n'a jamais été fait. Je suis partie plus d'une fois en plein milieu du cours en claquant la porte tellement je ne pouvais plus supporter :stare:

donc vraiment, on apprend très vite et très tôt dans la vie que les comportements déplacés (je voudrais un mot plus fort mais j'arrive pas en trouver :hesite:) ne sont pas souvent puni :sweatdrop:
 
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  • Big up !
Réactions : mido et Assam
11 Mars 2015
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chezcrazy.blogspot.fr
Juste pour préciser que dans certains pays, on se fait moins emmerder dans la rue, mais ça ne reflète pas forcément une meilleure situation pour les femmes (par exemple au Japon où les hommes te foutent la paix mais où tu n'as pas les mêmes droits qu'eux).
Je trouve aussi que certains pays n'ont rien à envier à la France niveau harcèlement de rue : je me sentais pas tranquille non plus en Italie ni en Espagne...
C'est le "tempérament latin" :sad:
Sur d'autres points, j'ai aussi remarqué que les "germains" (Hollandais et Allemands, en particulier) étaient beaucoup plus respectueux des lois etc... en général.
 
16 Juillet 2014
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Gaspésie, Québec
J'habite en Allemagne depuis 2 ans, et j'ai jamais été embêtée dans la rue ici. Par contre j'ai été harcellée par mon patron et c'est en grande partie pour ca que je quitte l'entreprise le mois prochain. C'est une grande entreprise familiale et mon poste implique de souvent travailler seule avec le patron. Il a plus de 60 ans et on bosse aussi avec sa femme et tous ses enfants (son plus jeune fils à mon âge). Ca a commencé l'été dernier, pendant ma période d'essai, par des compliments sur ma jupe et mes jambes. Ensuite il s'est mis à me souffler dans la nuque parce qu'il faisait chaud, j'ai eu droit à des remarques de plus en plus déplacées et des allusions du style "Il faut pas qu'on parte en déplacement seuls tous les 2, ca pourrait être dangereux." Il voulait qu'on boive du vin ensemble pour voir comment je me comportais quand j'étais saoule (au secours! :sick:). Ah, j'ai eu une claque sur la fesse aussi une fois. Et un câlin avant mes vacances. Un soir, en déplacement, il m'a proposé de venir me lire des histoires pour m'endormir. Bien bien bien!
Avec tout ca, j'étais évidemment très mal à l'aise au travail et je ne savais pas comment réagir. Ou plutôt je me doutais de ce qu'il fallait faire en théorie mais j'étais en période d'essai, je voulais pas "faire un scandale" dans la boite et dans sa famille et perdre mon boulot. Je réagissais donc passivement, en faisant un pas de côté quand il était trop près, en esquivant ses allusions douteuses par une blague, en lui rappelant qu'il était mon chef... "Non vous n'aurez pas de bisous pour votre anniversaire, vous aurez une poignée de main."

J'en parlais assez peu autour de moi au début parce que j'avais honte de réagir aussi peu. Qui ne dit mot consent hein! (NON). Jai fini par en parler à une amie et à ma mère, et j'ai commencé à montrer mon désaccord plus fermement. Un jour, après une de ses accolades il m'a demandé si ca me mettait mal à l'aise, j'ai dit que oui, le lendemain il s'est excusé et à partir de là il m'a laissée à peu près tranquille. Ca a quand même duré quelques mois.
Le truc c'est qu'avec cette histoire, j'essayais d'avoir à travailler le moins possible avec lui. Je m'impliquais beaucoup moins dans les tâches qui dépendaient de lui. Je faisais ce qu'on me demandait mais sans plus. Il y a un mois il m'a proposé un changement de contrat pour passer dans un autre service en réduisant mon salaire au passage, parce que "le travail que je fournis ne vaut pas mon salaire d'ingénieur". Je pouvais soit accepter ses nouvelles conditions, soit quitter l'entreprise. Du coup je m'en vais.
Il a fait passer une fille d'un autre service à ma place. J'espère qu'elle n'aura pas à subir la même chose. Je ne sais pas si je dois la prévenir.
Ce n'est pas une histoire qui finit bien je trouve. ll a arrêté de me harceler mais j'ai plus de boulot, et je n'aurai sûrement pas une bonne lettre de recommandation puisque je suis une "mauvaise ingénieure".
(Bon, j'en profite pour me réorienter dans la bière, je suis presque contente d'avoir une occasion de partir. Mais c'est moche.)
 
17 Septembre 2007
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hfgfd
@Laoragwen Je me demande si nos sociétés capitalistes ne sont pas plus à même de comprendre l'égalité financière plutot que le harcèlement sexuel. Comme ca a beaucoup été dit, la France est un pays de "séducteurs" et il se trouve que c'est aussi un pays "riche" en déclin.
Du coup tu te retrouves avec des mecs qui ont bien assimiles que maintenant faut qu'on bosse et qu'on paie notre part au resto (la crise ma bonne dame) mais qui n'ont aucun intérêt à arrêter de nous mettre des mains au cul (un harcèlement sexuel bien mené ne t'empêche pas de devenir ministre ou president du FMI pourquoi s'en priver?). Et puis il faut dire qu'à la base le feminisme en France c'était basé sur la libération de la femme et on ne sait que trop bien que la "femme libérée" les hommes l'entendent comme la femme qu'on va pouvoir sauter, elle est libre et elle a déjà enlevé son soutif.
Là où dans d'autres cultures, comme celle du pays de @Talabat-, le feminisme ne joue sûrement pas sur la libération sexuelle de la femme et c'est un pays riche. Ajoute à ça que comme elle le dit ce sont des pays où la femme est "sacrée" (ce qui est une forme de sexisme aussi, c'est ni mieux, ni moins bien dans l'absolu.). Du coup, tu te retrouves dans un pays où les femmes ont des emplois "féminins" quand elles en ont un, où le sexe est tabou et où les femmes ne font pas la queue dans les magasins. Ça limite forcement le harcèlement.

Je n'ai aucun savoir à ce sujet, ce ne sont que des hypothèses. Mais je pense vraiment que pour beaucoup d'hommes leurs comportements ne sont pas du harcèlement, c'est de la "drague", de la "gentillesse". Et au delà de ça je crois que beaucoup n'identifient pas le harcèlement comme une problématique feministe. Quand ils admettent qu'il y a eu harcèlement, les hommes ont tendance à tomber dans le #notallmen, "c'est juste lui le porc". Ça ne leur vient pas à l'idée que c'est systémique, c'est pas un mec qui est un porc et une nana qui portait une jupe courte, c'est la societe toute entière qui explique à longueur de temps que le corps des femmes vous appartient. La main au cul dans le métro n'est qu'une conséquence de l'impunité des hommes politiques qui pratiquent le harcèlement.
 
9 Mars 2014
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lutinreveurblog.wordpress.com
Tous vos post sont très intéressants, j'ajouterai aussi autre chose: les hommes en France ont tendance à être apeuré par ce qu'on appel la "féminisation" des études et des métiers. Actuellement en médecine et en droit, majoritairement ce sont des femmes et je sais que la filière d'ingénieur va bientôt changer. Et il faut avouer que ça gêne beaucoup les hommes et c'est cliché mais une amie est persuadée que le harcèlement sexuel au travail est avant tout une question de pouvoir que de réelle séduction "à la française". Quand je lis vos histoires, à chaque fois je me dis: " c'est impossible qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils dépassent les bornes": mais ils le font peut-être parce qu'ils le peuvent. Mon amie qui a fait un cursus RH travaille dans une entreprise ou des hommes commentent beaucoup son physique et la filière qu'elle a faite avec des commentaires du genre: "il y a que des filles dans cette filière", " au moins ils prennent pas les plus moches"....
Du coup pour son cas à elle, j'ai l'impression qu'ils cherchent à la rabaisser en faisant beaucoup de remarques sur son physique mais aussi en dévalorisant ces études. Elle n'a pas eu d'attouchements (pour l'instant) mais elle se sent attaqué parce qu'elle est une femme en fait.
Je ne sais pas si c'est clair ce que je dis mais peut-être que le problème en France est que les hommes sont trop habitués à leur privilège comparé à d'autres pays et qu'ils s'y accrochent désespérément.
 
9 Avril 2013
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@Neverland90 Complètement d'accord, c'est une question de pouvoir. Face à ces mots ou gestes déplacés (voire agressifs), c'est difficile de réagir normalement, comme c'est difficile pour un subordonné de critiquer ouvertement son supérieur hiérarchique ou de ne pas rire à ses blagues. On a peur pour sa place, pour son image, pour son intégration.
 
17 Septembre 2007
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hfgfd
@Neverland90 Le corps des femmes en général est un terrain de guerre de pouvoirs, à mon sens. Un homme qui a couche avec plein de filles se voit attribuer plus de pouvoir qu'un mec plus "sage". Le viol est une arme de guerre aussi. J'ai vu dans les entreprises où j'ai bosser ou chez des mecs de mon entourage une vraie lutte de pouvoir pour savoir qui allait choper la plus jolie fille du coin et quand tu réussis tu es le roi de la jungle. Nous sommes des trophées, c'est le package grosse voiture/grande maison/jolie femme (jeune et à gros seins c'est mieux).

Il y a cet interview de Marylin Baldeck, de l'association européenne des violences faites aux femmes au travail. 95% des dossiers qu'elle traite ne vont pas jusqu'à une condamnation. C'est une dinguerie. Elle dénonce tout le système judiciaire qui est incapable d'accueillir notre parole en vrai. On est bonnes qu'à parler autour d'un thé on dirait. Et ce qu'elle dit sur l'inversion de la responsabilité est très intéressant aussi. On entend partout "fin de la omerta, les femmes parlent" comme si le probleme jusqu'ici c'était notre silence...
 
14 Novembre 2015
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Angers
Coucou @Clemence Bodoc ! Chouette article (bien que gerbant, enfin, vous voyez, quoi.) juste un petit truc sans grande importance : je me suis un peu fait avoir vis à vis du premier lien "A lire aussi", celui sur le hastag #jenaipasporteplainte ; l'article date de 2012, on pourrait penser à tord que c'est quelque chose d'actuel relancé par un débat ou quelque chose, mais c'est un hashtag à peu près mort aujourd'hui, avec 5 twitts en 2016. Selon moi il confuse un peu, je ne sais pas ce que tu en penses :fleur: ?
 

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