@Griffith Je te rejoins totalement ! Je suis prof, cherchant à changer de boulot, du coup je fréquente un de ces groupes Facebook pour les prof qui veulent se reconvertir. C'est hallucinant le nombre de PE femmes (oui l'immense majorité c'est ça) pour qui la seule reconversion possible c'est d'aller vers le bien-être (en soi ce n'est pas un problème), mais surtout les métiers un peu bidon (excusez-moi mais à un moment il faut être honnête) : thérapiste de cedi ou cela (tout est possible : par l'écriture, les arts, la respiration, le macramé, la pâtisserie, l'élevage des vers à soie), évidemment la sophrologie, le coaching en ceci ou cela, l'artisanat (ouvrir une boite de savons bio au lait de chèvre, de sacs brodés en coton bio et équitable), etc. Je caricature évidemment, mais la plupart du temps c'est ça. Et ce qui m'inquiète c'est pas tant que ces femmes veuillent se reconvertir dans ce genre de métiers, c'est surtout qu'elles ne le peuvent que parce qu'elles ont un mari qui a lui un salaire fixe (et souvent conséquent) qui les encourage dans leur démarche. Alors vu de l'extérieur un mari / conjoint qui t'encourage à t'épanouir c'est génial, sauf que en vrai, c'est un piège : tu ne gagnes plus d'argent ou si peu que tu deviens totalement dépendante du mari en question, et puisque tu es toute la journée à la maison à ne rien faire ("franchement graphologue / faire des savons bio c'est pas du travail"), ben tu vas faire la bonniche (oui encore plus) et "n'oublie pas qui te loge et te nourrit hein (c'est pas les 4 savons vendus par semaine qui paient le crédit et les factures) !"
Ce qui me gêne dans tout cela c'est que ce sont les femmes elles-mêmes qui se foutent dans un pétrin pas possible, où elles dépendent définitivement du mari / conjoint et de son salaire, lui qui a un "vrai" boulot, pendant que elles font mumuse avec des jobs un peu bidon (il faut quand même bien le dire).
Et sinon, sur un site de profs que je fréquente, il y a des profs qui parlent de leur reconversion dans d'autres ministères / organismes (douanes, ministère des Finances, du Travail ou autres) ou qui se lancent dans une formation pour devenir informaticien, directeur de musée, comptable, ou même ortophoniste, etc. Et ben évidemment ce sont la plupart du temps des hommes (enfin il me semble) !! Ce qui est sûr, c'est que moi je ne peux et veux ne compter que sur moi-même, donc je préfère devenir inspectrice des impôts que de dépendre d'un conjoint que je n'ai pas pour vivre en attendant que ma boite de savons au lait de chèvre bio me permette de devenir riche (ça n'arrivera jamais, et même si c'était le cas, c'est pas du tout mon truc...).