J'ai pas envie d'épiloguer sur le reste de ton discours, juste d'apporter ma pierre à l'édifice. Parce que j'en ai marre de ces clichés à deux boules.
J'habite depuis un an une petite rue de Paris peu passante, en sens unique. Des camionnettes de Roms stationnent là quotidiennement, s'arrêtent une heure ou deux, y'en a souvent trois ou quatre à la fois et je dirais une douzaine de véhicules différents qui viennent là de manière plus ou moins récurrente. Je dirais que c'est une espèce de lieu de rendez-vous informel pour les familles Roms du coin. Et bien c'est le quartier le plus safe dans lequel j'ai jamais vécu : pas de vols, pas de nuisances sonores, la rue est nickelle après leur passage, pas de sentiment d'insécurité, nada.
Et ça me fait chier de savoir que ces gens ont des conditions de vies précaires, ont des enfants, sont à la marge, pour ce que j'en sais, vivent dans ces camionnettes, et sont désignés comme une plaie de la société... Et ça me fait encore plus chier de devoir raconter ça pour justifier que non, faich les clichés quoi, je côtoie des Roms quotidiennement, je pense que je peux les considérer comme mes voisins et... walou, nada, circulez, y'a rien à voir. Et puis face à la situation de ces gens-là, aller me faire chialer dans les chaumières parce que nos bons riverains bleu-blanc-france trouvent que ça fait moche dans le paysage, please oh don't.
Je suis hallucinée, dégoûtée d'une partie des commentaires lus ici. C'est juste une blague pas drôle, c'est de l'humour, c'est un peu vrai quand même, je vois pas le problème, il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, mais je suis pas raciste j't'assure. Sérieux franchement