Arrêtez d’avoir peur de l’écriture inclusive (qui ne se résume pas au point médian)

13 Juin 2014
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C'est marrant je n'utilise pas tant que ça l'écriture inclusive parce que ça reste justement une forme uniquement écrite et que je ne peux plus toujours l'utiliser à l'oral pour parler de moi au neutre. J'aurais plutôt tendance à alterner au masculin et au féminin en tout cas le temps que je puisse dire "bellau" ou "celleux" sans avoir à me justifier.
Mais je suis totalement d'accord avec les critiques de validisme apportées, c'est vrai que ça rend la langue encore plus difficile à comprendre ou apprendre. Ca reste malheureux de ne pas avoir un language moins binaire
 
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Réactions : Grumpy Bunny
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Sadala

Guest
Wow :rire::rire::rire::rire:
@marietti
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J'avoue que je n'ai pas d'opinion tranchée sur l'écriture inclusive. J'y trouve des avantages et des inconvénients, mais je pense que c'est surtout une question d'habitude au final...
Certaines Madz soulèvent des points très intéressants, je n'avais effectivement pas pensé aux dys ou aux personnes illettrées par exemple...

Par contre quand je lis certains messages comme celui du membre cité, quand je vois dans l'article une cliente boycotter une marque pour un message en inclusif, parler de projets de lois l'interdisant...
Je me rend compte que au final le sujet provoque une peur panique et irrationnelle chez certains. XD Ce serait intéressant à analyser n'empêche.
Un peu comme la question de la féminisation des métiers de prestige d'ailleurs.
Avec de telles réactions, on est plus dans une démarche de défense de la langue mais bien de celle d'un modèle social.
 
12 Octobre 2014
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Ne faudrait-il pas parler des sujets ancrés dans le réel, et pas ce genre de délires?
C'est justement parce qu'on essaie de se rapprocher du réel qu'on réfléchit aussi à ces choses. Et la France est loin d'être la seule concernée, et c'est un sujet qui est loin d'être récent; déjà dans les années 70-80 on en parlait. L'allemagne, l'espagne, l'italie, la norvège, la suède... La suède est notamment un exemple positif où par exemple le pronom neutre "hen" (au lieu de "han" [il] et "hon" [elle]) a été bien accepté.

Je précisais justement que la langue a aussi dans la mesure du possible pour mission de faciliter les échanges
Tout dépend de l'usage que l'on en fait.
Tant que l'écriture inclusive reste optionnelle, elle peut tout à fait coexister avec l'écriture "traditionnelle" et même apporter son lot de précisions (ou de rappels) que ne pourraient pas forcément offrir la langue traditionnelle.

des écrivains femmes
ou des écrivaines.

rajouter un subterfuge inclusif ne remplacera pas le manque de culture
l'écriture inclusive n'a rien à voir avec la culture, mais avec la tentative de rendre la langue plus égalitaire, comme cela existe dans nombre d'autres pays.

Qui voudrait lire un grand roman avec de l'écriture inclusive? Et puis d'ailleurs cela ne va t-il pas aller de pair avec un nettoyage en règle de tous les romans considérés comme pas assez ceci ou cela, pas représentatifs, offensants etc? Cela arrive avec les statues, les films et ça commence dans la littérature...Est ce un progrès?
Réécrire l'histoire n'est effectivement pas forcément un progrès. Mais produire de nouvelles œuvres utilisant cette "nouvelle" manière d'écrire pourrait tout à fait convenir à un certain nombre de personnes.

on considère qu'elle ne peut pas discerner toute seule, donc qu'elle est stupide, ensuite c'est un formidable outil de manipulation de coercition idéologique. Tous seront forcés d'utiliser cette écriture sinon nous serons considérés comme suspects. Et qui décide ce qui est bien ou mal? De quel droit peut-on enlever aux gens leur sens critique?
Pour le fait de faire le discernement soi-même, il s'agit surtout, à mon sens, de montrer certaines choses sous un autre angle, ce qui parfois peut être utile, à la fois pour le lecteur mais aussi pour l'auteur (selon les messages à faire passer).
On peut très bien dire que le masculin-neutre est aussi un "formidable outil de coercition idéologique" car par exemple empêche de mettre un mot par exemple sur le féminin d'un métier traditionnellement considéré comme masculin, à une époque actuelle où les mœurs ont changé.
Aucune manière d'écrire n'est idéologiquement neutre, de toute façon. Par contre, je suis de celles et ceux qui pensent que la langue devrait accompagner les transformations visibles dans la société.

Après, pour ce qui est d'obliger à adopter cette écriture, je pense en effet qu'il faut la rendre optionnelle. Le temps et l'usage feront le reste, certains l'utiliseront, d'autres non.
Le débat partage suffisamment de toute façon pour constater que toutes les féministes sont loin d'accepter cette écriture, de même qu'il n'y a pas qu'une seule forme d'écriture inclusive mais tout un tas d'options dans lesquelles on peut piocher. On peut ainsi ne pas opter pour le point médian, mais utiliser les métiers au féminin, ou encore utiliser des formes "neutres" pour des groupes de personnes. Ou décider de faire l'accord de proximité. Beaucoup d'options existent.

Vouloir généraliser l'écriture inclusive alors que les profs ont pour obligations de ne pas être sévères sur les dictées et rédactions, de ne plus trop sanctionner les fautes d'orthographe...
Je suis prof (majoritairement grands adolescents et adultes) et j'enseigne la possibilité que peut offrir l'écriture inclusive. Certain.e.s de mes élèves l'utilisent, d'autres non. Cela m'est égal. Je leur dis juste de ne pas écrire en écriture inclusive lors des examens officiels. Tout ce que je souhaite c'est montrer qu'on peut adapter la langue à notre vision du monde, malgré ce que la grammaire "officielle" peut nous dire. La preuve en est que l'académie française a souvent plié en constatant que beaucoup de gens finissaient par utiliser certaines formes malgré leurs protestations, et qu'elles ont fini par accepter le fait qu'il y avait plusieurs manière d'écrire un mot, par exemple. (comme le féminin "professeure").

Le gamin saura maîtriser l'écriture inclusive parce que il faut le faire et qu'il sera dans le camp du bien et que c'est super et que ce sera un bon élève bien dans la ligne du parti, sinon il sera sanctionné et traité de tous les noms, de toutes les (..) phobies possibles.
En revanche il ne pourra plus lire descartes, montesquieu, corneille etc, maîtriser la syntaxe , utiliser un subjonctif ou un plus que parfait, décrypter une phrase, et finalement il ne pourra plus comprendre son histoire, se nourrir de l'art et de la littérature de son pays..Alors oui on en aura fait un robot déraciné bien docile mais incapable de s'exprimer et de comprendre. Je trouve cela effrayant de mon côté.
Attribuer automatiquement une idéologie à la (non)pratique de l'écriture inclusive n'est pas forcément une bonne chose. Par contre, il me semble que par exemple demander à utiliser les métiers au féminin, ce n'est vraiment pas la mer à boire. Je suis désolée mais en 2020, quelqu'un qui m'appellerait "madame le professeur", pour moi c'est non. Alors l'usage veut qu'on demande ce que les femmes préfèrent, mais vu que certains s'acharnent à utiliser le masculin alors que la femme en question a dit préférer le féminin, c'est comme l'insulter directement.
En sortant un petit peu du cadre de l'écriture inclusive, c'est un peu la même chose par exemple que pour les comptes bancaires communs où c'est "Monsieur et Madame Jean LEGRAND" (merci pour la dame qui n'aura même pas eu droit à son prénom).

A part ça, effectivement, chaque personne peut avoir ses propres raisons pour utiliser ou ne pas utiliser l'écriture inclusive.
De mon point de vue de prof, il faudrait introduire cette écriture comme étant quelque chose de non obligatoire, et l'introduire seulement à partir du lycée; pas avant. Il me semble effectivement dangereux, du point de vue de l'apprentissage, d'introduire ce genre de choses (ou alors quelques rares concepts, parmi les plus faciles à intégrer) avant le lycée.
Je suis donc d'accord qu'on ne doit pas forcer quelqu'un à utiliser cette écriture. Par contre, on peut tout à fait montrer que d'autres options existent par rapport à l'écriture traditionnelle, pour celles et ceux que ça intéresse.
 
Dernière édition :
17 Septembre 2018
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En revanche il ne pourra plus lire descartes, montesquieu, corneille etc, maîtriser la syntaxe , utiliser un subjonctif ou un plus que parfait, décrypter une phrase, et finalement il ne pourra plus comprendre son histoire, se nourrir de l'art et de la littérature de son pays..Alors oui on en aura fait un robot déraciné bien docile mais incapable de s'exprimer et de comprendre. Je trouve cela effrayant de mon côté.

On privera bon nombre de personnes des ces richesses incommensurables et alors la pour le coup, oui effectivement on favorisera les riches et puissants qui eux auront encore accès à ces trésors et les garderont jalousement connaissant leur valeur intrinsèque, devenant les seul détenteurs et dépositaires du patrimoine français.

Ok boomer ...
 
25 Février 2014
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Nantes
Sinon, on supprime le féminin de la langue, comme ça on a une simplification DRASTIQUE de la langue, et en plus y'a plus de soucis d'inclusivité parce que le masculin passe neutre, et comme il sera réellement utilisé en toute circonstance, ce sera un vrai neutre, et plus du tout associé au masculin :shifty:

J'utilise l'écriture inclusive de temps en temps, et les formulations épicènes aussi, mais je suis d'avis que quand on en est à se prendre autant la tête pour résoudre un problème, y'a des solutions plus simple que ça :cretin:
 
29 Juillet 2020
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C'est justement parce qu'on essaie de se rapprocher du réel qu'on réfléchit aussi à ces choses. Et la France est loin d'être la seule concernée, et c'est un sujet qui est loin d'être récent; déjà dans les années 70-80 on en parlait. L'allemagne, l'espagne, l'italie, la norvège, la suède... La suède est notamment un exemple positif où par exemple le pronom neutre "hen" (au lieu de "han" [il] et "hon" [elle]) a été bien accepté.

Un réel qui semble parfois imposé par une minorité de personnes et qui à mon sens n'apporte pas grand chose mais pourquoi pas en débattre

Tout dépend de l'usage que l'on en fait.
Tant que l'écriture inclusive reste optionnelle, elle peut tout à fait coexister avec l'écriture "traditionnelle" et même apporter son lot de précisions (ou de rappels) que ne pourraient pas forcément offrir la langue traditionnelle.

Je te trouve un petit peu naïve sur le fait que ça reste une option, il y aura des pressions comme à chaque fois lors de ce genre de sujet, l"écriture inclusive n'échappera pas à la règle. Tant que les textes officiels n'en feront pas mention quel intérêt? Le combat sera donc total jusqu'à ce que l'académie cède et que les institutions l'utilisent. SI c'est considéré comme un progrès comment pourrait-on décemment s'y opposer sans se faire traiter de réac, facho ou autre? C'est déjà le cas


ou des écrivaines.

Effectivement, je n'en fais juste pas une priorité de mon côté mais je peux le concevoir bien que par exemple "pompière" ou "soldate" c'est juste horrible! La compétence, le mérité, la liberté, le reste c'est du baratin pour moi mais on peut être en désaccord ;)

l'écriture inclusive n'a rien à voir avec la culture, mais avec la tentative de rendre la langue plus égalitaire, comme cela existe dans nombre d'autres pays.

Je ne suis pas d'accord l'écriture c'est la culture dire le contraire me semble audacieux! Rendre la langue plus égalitaire d'un certain point de vue, c'est donc un parti pris idéologique, pourquoi pas après tout, chacun est libre d'être d'accord...ou pas!


Réécrire l'histoire n'est effectivement pas forcément un progrès. Mais produire de nouvelles œuvres utilisant cette "nouvelle" manière d'écrire pourrait tout à fait convenir à un certain nombre de personnes.

Pourquoi pas! Mais je doute de la qualité des œuvres quand le seul objectif sera d'utiliser cette écriture pour la faire rentrer dans les moeurs au forceps.


Pour le fait de faire le discernement soi-même, il s'agit surtout, à mon sens, de montrer certaines choses sous un autre angle, ce qui parfois peut être utile, à la fois pour le lecteur mais aussi pour l'auteur (selon les messages à faire passer).
On peut très bien dire que le masculin-neutre est aussi un "formidable outil de coercition idéologique" car par exemple empêche de mettre un mot par exemple sur le féminin d'un métier traditionnellement considéré comme masculin, à une époque actuelle où les mœurs ont changé.
Aucune manière d'écrire n'est idéologiquement neutre, de toute façon. Par contre, je suis de celles et ceux qui pensent que la langue devrait accompagner les transformations visibles dans la société.

Je comprends ton point de vue, je pense néanmoins que les règles plus anciennes voulaient refléter la réalité du plus grand nombre, ce combat idéologique n'avait pas de sens avant selon moi. On se rapproche plus de la tyrannie des minorités à mon sens, c'est une question de principe avant tout et ça c'est nouveau.

Après, pour ce qui est d'obliger à adopter cette écriture, je pense en effet qu'il faut la rendre optionnelle. Le temps et l'usage feront le reste, certains l'utiliseront, d'autres non.
Le débat partage suffisamment de toute façon pour constater que toutes les féministes sont loin d'accepter cette écriture, de même qu'il n'y a pas qu'une seule forme d'écriture inclusive mais tout un tas d'options dans lesquelles on peut piocher. On peut ainsi ne pas opter pour le point médian, mais utiliser les métiers au féminin, ou encore utiliser des formes "neutres" pour des groupes de personnes. Ou décider de faire l'accord de proximité. Beaucoup d'options existent.


Je suis prof (majoritairement grands adolescents et adultes) et j'enseigne la possibilité que peut offrir l'écriture inclusive. Certain.e.s de mes élèves l'utilisent, d'autres non. Cela m'est égal. Je leur dis juste de ne pas écrire en écriture inclusive lors des examens officiels. Tout ce que je souhaite c'est montrer qu'on peut adapter la langue à notre vision du monde, malgré ce que la grammaire "officielle" peut nous dire. La preuve en est que l'académie française a souvent plié en constatant que beaucoup de gens finissaient par utiliser certaines formes malgré leurs protestations, et qu'elles ont fini par accepter le fait qu'il y avait plusieurs manière d'écrire un mot, par exemple. (comme le féminin "professeure").

Est-ce vraiment le plus important? Quid du niveau global ?voilà des préoccupations plus importantes.


Attribuer automatiquement une idéologie à la (non)pratique de l'écriture inclusive n'est pas forcément une bonne chose. Par contre, il me semble que par exemple demander à utiliser les métiers au féminin, ce n'est vraiment pas la mer à boire. Je suis désolée mais en 2020, quelqu'un qui m'appellerait "madame le professeur", pour moi c'est non. Alors l'usage veut qu'on demande ce que les femmes préfèrent, mais vu que certains s'acharnent à utiliser le masculin alors que la femme en question a dit préférer le féminin, c'est comme l'insulter directement.
En sortant un petit peu du cadre de l'écriture inclusive, c'est un peu la même chose par exemple que pour les comptes bancaires communs où c'est "Monsieur et Madame Jean LEGRAND" (merci pour la dame qui n'aura même pas eu droit à son prénom).


Les métiers féminins oui certains je peux le comprendre , d'autres non, encore une fois c'est une question de sensibilité la dessus. CE combat me semble en fait déjà ringard et futile.
Je dis professeure et après? Sera-t-elle une meilleure prof pour autant? Bof..Après si quelqu'un y tient cela ne me dérange pas


A part ça, effectivement, chaque personne peut avoir ses propres raisons pour utiliser ou ne pas utiliser l'écriture inclusive.
De mon point de vue de prof, il faudrait introduire cette écriture comme étant quelque chose de non obligatoire, et l'introduire seulement à partir du lycée; pas avant. Il me semble effectivement dangereux, du point de vue de l'apprentissage, d'introduire ce genre de choses (ou alors quelques rares concepts, parmi les plus faciles à intégrer) avant le lycée.
Je suis donc d'accord qu'on ne doit pas forcer quelqu'un à utiliser cette écriture. Par contre, on peut tout à fait montrer que d'autres options existent par rapport à l'écriture traditionnelle, pour celles et ceux que ça intéresse.


Merci d'avoir répondu point par point en tout cas et avec pertinence c'est à souligner ;)
 
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Réactions : pandora56
7 Août 2017
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@marietiti
Je ne vais pas revenir sur tous tes com parce que globalement je suis d'accord avec ce que t'a répondu @jorda .

Par contre, je ne comprends pas cet argument :
En revanche il ne pourra plus lire descartes, montesquieu, corneille etc, maîtriser la syntaxe , utiliser un subjonctif ou un plus que parfait, décrypter une phrase, et finalement il ne pourra plus comprendre son histoire, se nourrir de l'art et de la littérature de son pays..Alors oui on en aura fait un robot déraciné bien docile mais incapable de s'exprimer et de comprendre. Je trouve cela effrayant de mon côté.

La masculinisation de certains métiers et la règle du masculin qui l'emporte sur le féminin ne sont apparues qu'au XVIIe siècle et se sont généralisées courant XIXe avec le développement de l'école. Avant cela, bon nombre de textes étaient écrits en utilisant l'accord de proximité ou de majorité. L'orthographe et la grammaire ont évolué au fil des siècles et cela ne nous empêche absolument pas de lire des textes anciens qui ne suivaient pas les mêmes règles parce qu'ils ont été édités/réédités/corrigés/adaptés/traduits....L'écriture inclusive n'a rien à voir avec la lecture ou non des textes littéraires.

Edit pour orthographe
 
1 Août 2013
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shesaninnocentfreak.tumblr.com
Sinon, on supprime le féminin de la langue, comme ça on a une simplification DRASTIQUE de la langue, et en plus y'a plus de soucis d'inclusivité parce que le masculin passe neutre, et comme il sera réellement utilisé en toute circonstance, ce sera un vrai neutre, et plus du tout associé au masculin :shifty:

J'utilise l'écriture inclusive de temps en temps, et les formulations épicènes aussi, mais je suis d'avis que quand on en est à se prendre autant la tête pour résoudre un problème, y'a des solutions plus simple que ça :cretin:

Ou alors, dans le même ordre d'idée : on supprime le masculin

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Dog

10 Juin 2015
445
4 422
3 014
Sinon
Juste.
Tant qu'on se comprend les un les autres. On se fout la paix sur comment on écrit.
La, j'admet, j'écris comme une brêle, je fais des fautes régulièrement, et dans la vie quotidienne, je parle plutôt pas ouf . Même mes commentaires, je fais du shitpost, j'anglicisme like a bilingual, j'invente des mots, et Balzac ou De Gaulle, j'ai jamais pu blairer leurs bouquins, trop longs, trop barbants, pas mon truc.

J'ai enseigné à des gosses, j'ai même été responsable, fort brièvement, d'une jeune gosse qu'on va qualifier gitane et qui parlait pas super bien non plus, qui devait surement pas lire beaucoup. Mais elle était sacrément plus intelligente que beaucoup auraient accepté de l'admettre.

Quand on parle du langage global, oui, il faut un certains niveau. Et j'ai pas d'avis pour l'écriture inclusive, le point médian , ce genre de truc, je vais l'utiliser , mais super rarement, je me demerde autrement pour pas cibler.

Mais si, juste, on foutais la paix aux gens sur comment ils causent ? Tu comprends ? C'est très bien. Dans mon langage, y'a de l'argot de ma région, que les autres comprennent pas toujours. Bah j'explique. Et hop, ils ont de l'argot régional. Et j'en ai d'ailleurs aussi. J'utilise des mots anglais, arabes, breton, gaélique, et sans doute d'autre donc je connais pas l'origine.

Mais parler de vacuité et d'arrogance crasse ?...Sérieux, faut descendre de son marche-pied. C'est un article sur madmoizelle ( je vous aime hein ) , qui se questionne. Je suis pas toujours d'accord avec les articles, parfois même bien contre. Mais là...le mépris il est caricatural aussi.
 
12 Octobre 2014
2 530
13 415
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@marietiti

Un réel qui semble parfois imposé par une minorité de personnes et qui à mon sens n'apporte pas grand chose mais pourquoi pas en débattre

Je pense que tu l'avais compris, mais par "réel", je voulais dire la volonté d'adapter la langue française aux changements sociaux, ainsi que le fait de donner une meilleure place aux femmes aussi bien dans la société que dans la langue.

Je te trouve un petit peu naïve sur le fait que ça reste une option,

C'est possible, et j'entends bien que c'est probablement un terrain de militantisme engagé pour certaines personnes, et j'imagine que certains côtés de l'écriture inclusive seront plus exigés que d'autres (dont la féminisation des métiers, par exemple). Mais le fait que ça ne fasse pas l'unanimité sur tous les aspects de cette écriture, y compris parmi les féministes, me laisse quelques espaces d'optimisme sur ce sujet...

par exemple "pompière" ou "soldate" c'est juste horrible! La compétence, le mérité, la liberté, le reste c'est du baratin pour moi mais on peut être en désaccord

Je pense que ça parait horrible en partie car on n'en a pas l'habitude. Au début, je trouvais le mot "autrice" assez moche, et avec le temps, je m'y suis habituée...
C'est comme par exemple pour le fromage ou les durian... au début on trouve ça dégueulasse quand on n'a pas l'habitude, et après, on s'y habitue, et on peut même trouver ça bon...

Après, je suis tout à fait d'accord que la compétence est la chose la plus importante.
Mais la féminisation n'a, pour moi, rien à voir avec la compétence.
Effectivement, dire "professeure" ne fera pas de moi une meilleure professionnelle.
Pour moi, la question n'est pas là, mais de faire sentir aux femmes, SURTOUT celles qui exercent des métiers plutôt masculins, qu'elles ont pleinement leur place là où elles sont.
De mon point de vue, dire "femme professeur" "femme médecin" (comme la série), etc... c'est faire sentir aux femmes que ce n'est pas "normal" qu'elles soient à cette place. C'était peut-être le cas au 19e siècle, mais aujourd'hui dans notre pays, ce n'est plus le cas, et j'estime normal que la langue suive cette évolution.

Je ne suis pas d'accord l'écriture c'est la culture dire le contraire me semble audacieux! Rendre la langue plus égalitaire d'un certain point de vue, c'est donc un parti pris idéologique, pourquoi pas après tout, chacun est libre d'être d'accord...ou pas!

Oui, mais ce que je voulais dire c'est que l'écriture inclusive ne me semble pas menacer la culture existante. Au contraire, l'écriture inclusive peut aussi être un témoignage du changement sociétal que nous vivons en ce moment; ça peut être au contraire une source de richesse, je trouve.
Après, concernant l'idéologie, évidemment que c'est un parti pris idéologique, mais tout comme le masculin-neutre est aussi loin d'être neutre idéologiquement. C'est pour ça que je trouve que c'est une bonne chose de laisser les gens choisir ce qui leur correspond le mieux.

je doute de la qualité des œuvres quand le seul objectif sera d'utiliser cette écriture pour la faire rentrer dans les moeurs au forceps.

Comme dit plus haut, je ne vise pas la qualité des oeuvres, mais simplement une manière de m'exprimer qui correspond mieux à ma manière de voir le monde. Avant que j'ai entendu parler de l'écriture inclusive, j'utilisais des parenthèses parce que le neutre-masculin n'était pour moi soit pas assez égalitaire, soit pas assez précis. La langue française qui était à ma disposition ne me convenait donc pas en l'état. D'où ma décision d'écrire selon mes propres règles (même si sans le savoir, beaucoup faisaient déjà comme moi à l'époque).

Je comprends ton point de vue, je pense néanmoins que les règles plus anciennes voulaient refléter la réalité du plus grand nombre, ce combat idéologique n'avait pas de sens avant selon moi. On se rapproche plus de la tyrannie des minorités à mon sens, c'est une question de principe avant tout et ça c'est nouveau.

Quand l'académie française avait décidé que "le masculin l'emporte car il est plus noble", je pense pas que ça reflète la réalité du plus grand nombre, mais au contraire, ça incitait les femmes à "rester à leur place".
J'estime que ce n'est pas une question de minorités non plus étant donné que les femmes représentent 52% de la population française.
C'est effectivement une question de principe, et je peux comprendre que certaines personnes ne soient pas d'accord. Par contre, je suis plutôt satisfaite que notre pays s'occupe des minorités. Je préfère ça plutôt que l'inverse, et il suffit de s'imaginer appartenir à l'une de ces minorités pour comprendre à quel point nous avons de la chance que notre pays s'occupe aussi de ces cas-là. (EDIT : quand c'est le cas, car certaines minorités sont encore bien maltraitées, malheureusement, même si parfois ça évolue positivement).
Par contre effectivement, au delà de donner des droits et une reconnaissance, je suis d'accord qu'on peut être contre le fait d'imposer des choses provenant d'une minorité à une société entière.
D'où ma position sur le fait de ne pas rendre l'écriture inclusive obligatoire.
 
1 Août 2015
162
1 810
3 024
En fait je pense que la majorité des gens qui ne s'interessent pas au féminisme, n'ont pas compris les concepts de sexisme systémique et c'est très chiant. En gros pour eux c'est comme si on disait "vous êtes des gros cons sexistes parce que vous accordez au masculin les pluriels", et ils nous prennent pour des folles. Ils centrent tout sur leur petite personne et ne veulent même pas réfléchir à la manière dont le langage peut structurer inconsciemment notre pensée et ÇA M'ENERVE RAAH :mur: Du coup on ne peut pas discuter, car il y'a braquage direct (la fameuse "levée de bouclier").
 
25 Février 2014
3 792
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Nantes
@MissMachine

Même si c'est pour la blague, je préfère expliciter : je préfère garder le "masculin" parce que c'est la forme la plus simple :P (les personnes qui doivent écrire leur lettre de motivation au féminin, avec tous les accords pourri du verbe avoir, du type "ce poste m'a beaucoup apportéE", "Cette expérience m'a permisE" sauront de quoi je parle :cretin: )

@Patate dorée

Pour moi, si les gens pensent automatiquement aux hommes quand on parle masculin, c'est parce qu'il existe le féminin, et que donc le "neutre" qui est en fait du masculin renvoie forcément au masculin. Mais avec suppression du féminin, il n'y a plus de masculin vu que les deux sont en opposition l'un l'autre (je sais pas si je suis clair?)
Après, pour sa mise en place, je sais pas, c'est un truc qui prend ou qui ne prends pas, et effectivement, ça semble compliqué actuellement à mettre en place, d'autant plus que si les féministes se mettent à parler uniquement au masculin et que le reste de la population parle comme avant, on va effectivement invisibiliser d'autant plus les femmes et personnes non-binaire :/
Le résultat me plairait, mais le chemin pour y arriver me semble très compliqué, s'il n'y a pas de volonté collective de le mettre en place
 

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