Cette question n'est pas nouvelle, mais face à la montée en puissance du trafic qu'aucune politique répressive ne parvient à contenir, elle trouve une
nouvelle résonance :
faut-il légaliser la vente du cannabis en France ?
Oui répond le maire de Sevran (EELV) Stéphane Gatignon dans son livre intitulé "Pour en finir avec les dealers". "Sortir de la société de prohibition, c'est (...) libérer des territoires entiers de l'emprise des trafics et de la violence", écrit cet élu dont la ville est quasiment aux mains des mafias de la drogue, à tel point qu'il a demandé récemment au ministre de l'Intérieur "d'envisager une présence de l'armée 24 heures sur 24 avec une fonction de force d'interposition afin de faire cesser les règlements de compte et d'éviter les risques de balles perdues et de tragédies".
D'après les chiffres officiels, 3,9 millions de Français(e)s consomment du cannabis dont 1,2 million de façon régulière. On est donc bien face à un phénomène de masse qui génère des sommes considérables d'argent sale.
Pour mettre fin au trafic, voici ce que propose Stéphane Gatignon : "non seulement il faut dépénaliser le cannabis pour permettre de faire de la prévention, comme je l'ai déjà dit. Mais il faut même le légaliser et mettre en place une structure économique pour en vendre. Je suis sûre que pas mal d'agriculteurs au RSA, notamment dans le sud de la France, seraient ravis de pouvoir arrondir leurs fins de mois avec cette production. Cela permettrait de neutraliser le trafic et dans nos villes et, au passage, d'en contrôler sa qualité. On pourrait aussi passer des conventions pour importer légalement des plans cultivés en Afrique du Nord par exemple. Par ailleurs, on estime aujourd'hui à 100 000 le nombre de petits dealers qui gagnent entre 900 et 1500 euros par mois. Mais à ce tarif-là, ils n'ont pas de sécurité sociale ni de retraite derrière. Il faudrait créer autant d'emplois pour les pousser à faire autre chose, leur donner des perspectives".
A la question comment faire, voici ce que répond le maire de Sevran :
"aujourd'hui on met plus de 650 millions d'euros dans la répression du trafic de cannabis en France. Ce n'est pas rien cette somme. Essayons de l'investir dans du travail pour ces jeunes".
(TF1.fr)
Stéphane Gatignon est loin d'être seul à penser de la sorte.
Dans un rapport publié le 2 juin par la Commission mondiale sur la politique des drogues (Global Commission on Drug Policy), de nombreuses personnalités, parmi lesquelles d'anciens présidents latino-américains, estiment que le combat mondial contre la drogue a "échoué" et que le seul recours est désormais la dépénalisation du cannabis.(L'Express.fr)
Hier, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, s'est dit "absolument opposé" à une dépénalisation du cannabis, car "la drogue c'est quelque chose qui est dangereux sur le plan de la santé". Pour lui, "si on dépénalise, on rend l'accès plus facile, si on rend l'accès plus facile, on augmente le péril sanitaire".
Qu'en pensez-vous ? La proposition de Stéphane Gatignon vous semble-t-elle pragmatique ou dangereuse ? Approuvez-vous la réaction de Claude Guéant ?
nouvelle résonance :
faut-il légaliser la vente du cannabis en France ?
Oui répond le maire de Sevran (EELV) Stéphane Gatignon dans son livre intitulé "Pour en finir avec les dealers". "Sortir de la société de prohibition, c'est (...) libérer des territoires entiers de l'emprise des trafics et de la violence", écrit cet élu dont la ville est quasiment aux mains des mafias de la drogue, à tel point qu'il a demandé récemment au ministre de l'Intérieur "d'envisager une présence de l'armée 24 heures sur 24 avec une fonction de force d'interposition afin de faire cesser les règlements de compte et d'éviter les risques de balles perdues et de tragédies".
D'après les chiffres officiels, 3,9 millions de Français(e)s consomment du cannabis dont 1,2 million de façon régulière. On est donc bien face à un phénomène de masse qui génère des sommes considérables d'argent sale.
Pour mettre fin au trafic, voici ce que propose Stéphane Gatignon : "non seulement il faut dépénaliser le cannabis pour permettre de faire de la prévention, comme je l'ai déjà dit. Mais il faut même le légaliser et mettre en place une structure économique pour en vendre. Je suis sûre que pas mal d'agriculteurs au RSA, notamment dans le sud de la France, seraient ravis de pouvoir arrondir leurs fins de mois avec cette production. Cela permettrait de neutraliser le trafic et dans nos villes et, au passage, d'en contrôler sa qualité. On pourrait aussi passer des conventions pour importer légalement des plans cultivés en Afrique du Nord par exemple. Par ailleurs, on estime aujourd'hui à 100 000 le nombre de petits dealers qui gagnent entre 900 et 1500 euros par mois. Mais à ce tarif-là, ils n'ont pas de sécurité sociale ni de retraite derrière. Il faudrait créer autant d'emplois pour les pousser à faire autre chose, leur donner des perspectives".
A la question comment faire, voici ce que répond le maire de Sevran :
"aujourd'hui on met plus de 650 millions d'euros dans la répression du trafic de cannabis en France. Ce n'est pas rien cette somme. Essayons de l'investir dans du travail pour ces jeunes".
(TF1.fr)
Stéphane Gatignon est loin d'être seul à penser de la sorte.
Dans un rapport publié le 2 juin par la Commission mondiale sur la politique des drogues (Global Commission on Drug Policy), de nombreuses personnalités, parmi lesquelles d'anciens présidents latino-américains, estiment que le combat mondial contre la drogue a "échoué" et que le seul recours est désormais la dépénalisation du cannabis.(L'Express.fr)
Hier, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, s'est dit "absolument opposé" à une dépénalisation du cannabis, car "la drogue c'est quelque chose qui est dangereux sur le plan de la santé". Pour lui, "si on dépénalise, on rend l'accès plus facile, si on rend l'accès plus facile, on augmente le péril sanitaire".
Qu'en pensez-vous ? La proposition de Stéphane Gatignon vous semble-t-elle pragmatique ou dangereuse ? Approuvez-vous la réaction de Claude Guéant ?