Tu as bien fait de porter plainte.
Pour rappel art 222-23 Code pénal :
L'interprétation jurisprudentielle qui pourrait être faite pour soutenir que le retrait du préservatif sans accord de l'autre partie est un viol serait de considérer que si les 2 personnes sont consentantes pour un rapport protégé, le fait d'enlever subrepticement le preservatif constitue alors une forme de "surprise" qui vicie le consentement initial.
Cela me semble à 1000000% défendable, même logique.
A l'inverse, le fait de mettre au dernier moment un préservatif n'est absolument PAS un cas de contrainte sur autrui. En retirant le préservatif, on met potentiellement en danger la personne.
En le mettant, on protège la personne et soi même.
On empêche la procréation, certes, sauf que refuser de procréer n'est pas sanctionnable et heureusement.
(Je suis foutue, sinon)
Perso, j'estime dans ce cas que l'on est plus dans un manque de communication de couple que dans un délit pénal....
Pour rappel, à la base le droit pénal, contrairement au droit civil, n'a pas vocation à réparer un dommage ou une perte de chance, mais à sanctionner un trouble à l'ordre public causé par une violation à la loi.
D'ailleurs, les gens confondent parfois la sanction PÉNALE pécuniaire qu'est l'amende et la REPARATION civile que sont les dommages intérêts.
Ex : Je roule excessivement vite et je percute un camion de glaces MIKO qui perd son chargement sur la route.
Au pénal, je vais être probablement condamnée à une peine d'amende pour avoir violé les dispositions du code de la route. On sanctionne ma dangerosité et mon mepris des règles de droit.
Au civil, je risque de payer de gros dommages intérêts à Miko pour la cargaison perdue et les dégâts sur le camion et également des DI à payer à M. Chauffeur pour son préjudice physique et psychologique. L'idée au civil c'est de repérer et de revenir à la situation antérieure au dommage.
Autant, il y a un certain degré (et même un degré certain) de dangerosité pour autrui dans le comportement d'une personne qui retire un préservatif sans l'accord de ses partenaires.....autant on ne peut pas qualifier de trouble à l'ordre public le fait de se protéger en mettant en préservatif, même si la partenaire n'est pas d'accord.
Le monsieur peut très bien argumenter que la capote protège sa partenaire.... mais également lui même !! Il s'agit de son corps et il est encore en droit d'en disposer comme il le souhaite et de le protéger. Pour le coup, la protection de l'intégrité physique d'autrui est d'ordre public.
Honnêtement, c'est même incroyable que la plainte ait été prise dans ce cas.... Le classement s'imposait tout simplement parce qu'il n'y a aucune infraction. Ca aurait fini en classement de toute façon....