A ce niveau là, et si on se base sur sa version à elle, il y a viol selon moi puisqu'elle n'était plus consentante dans ces conditions.
(même si difficile à prouver malheureusement)
J'ai été victime de stealthing, et j'ai choisi de porter plainte pour viol
- Initiateur de la discussion Aïda Djoupa
- Date de début
A ce niveau là, et si on se base sur sa version à elle, il y a viol selon moi puisqu'elle n'était plus consentante dans ces conditions.
(même si difficile à prouver malheureusement)
Pas de changement de situation certes, mais l'homme n'aurait peut-être pas consenti à la relation sexuelle s'il avait su qu'elle n'avait aucune chance d'être procréatrice. Donc il peut très bien se sentir abusé s'il découvre que la femme a tout fait pour ne pas procréer.
Heureusement que non
La victime doit nécessairement avoir sa place au procès pénal et même pour la défense c’est essentiel. Je pense notamment aux mineurs qui commettent des délits, c’est important pour eux de voir la victime et de comprendre que leurs actes ont des conséquences et seul le procès pénal offre cette possibilité (et j’ai la chance d’intervenir des deux côtés selon les dossiers et de voir l’importance de cette place pour les deux parties).
Une partie civile (le nom procédural de la victime) est partie à la procédure, peut solliciter des actes et faire des demandes et ce serait un non-sens de les écarter.
J'imagine que les questions de procréation ne vont pas relever du pénal de sitôt.
Mais dans ce cas précis, c'est pour moi toujours encore une question de consentement. La personne a le droit de dire oui pour un rapport non protégé et refuser un rapport protégé. Si le rapport protégé à tout de même lieu, c'est un rapport non consenti à mes yeux. Clairement, sur un point de vue physique, c'est moins pire que le contraire, il n'y a pas le danger des IST, de la grossesse non désirée. Néanmoins sur le plan psychique, cela reste un rapport non consenti.
J'ai un copain à qui s'est arrivé avec un de ses partenaires réguliers. Il a été super, super mal car en effet il s'est littéralement senti agressé. Et puis la flippe de ce que cela peut entraîner. Je l'ai accompagné pour le test HIV. Oufff...Rien de ce côté-là, après je ne connaissais pas le fait que cela puisse être considéré comme un viol ou du moins comme une agression sexuelle. Sur un plan psy', Pour qu'il puisse (un peu ???) se libérer, je lui ai conseillé d'aller un.e psychologue/psychothérapeute. Ca l'a pas mal aidé.
En France j'avoue que je sais pas, mais au Canada et en Suisse, oui.
Stealthing : un Français déjà condamné pour viol
En janvier 2017, un Français de 47 ans a été condamné pour viol à Lausanne car il avait retiré son préservatif sans avertir sa partenaire. Un cas loin d'être isolé. .
www.pourquoidocteur.fr
Le stealthing : vers une extension de la définition jurisprudentielle du viol par surprise ? Par Antonin Paillet, Avocat.
Le fait, pour un homme, de retirer son préservatif lors d’un rapport sexuel, en omettant sciemment d’en avertir son partenaire alors que celui-ci avait fait de son usage une condition expresse de la relation sexuelle s’appelle le stealthing. Selon les législations nationales la pratique est...
www.village-justice.com
on peut les forcer avec la reconnaissance de paternité. Donc dans le cas avéré de malveillance, je peux très bien comprendre que certains hommes le vivent comme un viol, s'ils avaient pris les précautions pour ne surtout pas avoir d'enfant.
Dans tous les cas, on pourrait dire qu'il y a viol par surprise quand l'une des deux personnes ne voulait absolument pas que le rapport se passe comme l'autre le voulait mais pas comme LUI/ELLE le voulait.
Quand il y a un "passage en force" face à une personne qui veut se protéger d'une éventualité non souhaitée (que cette personne soit homme ou femme), ça me semble tout naturel de considérer qu'il y a viol...
@jorda
Il me semble qu'en Suisse, l'accusé avait fait appel et l'instance supérieure avait requalifié en acte d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance (art. 191 du Code pénal), sans pour autant changer la peine et dans un autre cas à Zürich, l'homme a été acquitté, sous prétexte que la loi ne prévoyait pas de punir cet acte, même s'il était moralement répréhensible. À voir si la punition de cet acte était un cas isolé ou si cela va devenir une jurisprudence constante.
Il me semble qu'en Suisse, l'accusé avait fait appel et l'instance supérieure avait requalifié en acte d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance (art. 191 du Code pénal), sans pour autant changer la peine et dans un autre cas à Zürich, l'homme a été acquitté, sous prétexte que la loi ne prévoyait pas de punir cet acte, même s'il était moralement répréhensible. À voir si la punition de cet acte était un cas isolé ou si cela va devenir une jurisprudence constante.
On s’est éparpillé sur la question du droit ou non de se protéger à l’insu de son partenaire mais le cas qui a été présenté au départ à ce sujet posé en réalité d’autres questions à mon avis. Étant donné que c’était un acte parmi d’autres, dans une relation de domination et d’abus d’un homme sur une femme plus jeune, en situation de fragilité.
- Sur quel critères s’appuyer pour déterminer à partir de quel moment il s’agit bien d’une relation de domination, d’abus, etc. plutôt qu’une relation d’égal à égal ?
- Est-ce que négocier un rapport sexuel en posant des conditions à l’acte, qui ne sont ensuite pas respecter, c’est ok?
- Est-ce que négocier un rapport sexuel contre un service autre que le rapport sexuel en lui même c’est ok (que ce soit pour procréation, pour de l’argent, etc) ?
- Est-ce qu’un rapport sexuel ne devrait pas être, plutôt que consenti, désiré par les deux partis ?
- Est-ce que notre vision actuel d’un « consentement » est pas problématique en fait? Laissant trop de place encore à la coercition sexuelle.
Je pense que c’est important d’éclaircir tout ca parce qu’il y a encore énormément de flou sur ces questions qui permettent à des hommes de continuer leur exactions sur des femmes sans ressentir ne serait-ce qu’un brin de culpabilité.
Mais bon ça a pas grand chose à voir avec l’article de départ ^^ C’est top si le retrait de capote peut enfin être puni, j’espère que ça va aboutir. C’est une mise en danger de la vie d’autrui.
- Sur quel critères s’appuyer pour déterminer à partir de quel moment il s’agit bien d’une relation de domination, d’abus, etc. plutôt qu’une relation d’égal à égal ?
- Est-ce que négocier un rapport sexuel en posant des conditions à l’acte, qui ne sont ensuite pas respecter, c’est ok?
- Est-ce que négocier un rapport sexuel contre un service autre que le rapport sexuel en lui même c’est ok (que ce soit pour procréation, pour de l’argent, etc) ?
- Est-ce qu’un rapport sexuel ne devrait pas être, plutôt que consenti, désiré par les deux partis ?
- Est-ce que notre vision actuel d’un « consentement » est pas problématique en fait? Laissant trop de place encore à la coercition sexuelle.
Je pense que c’est important d’éclaircir tout ca parce qu’il y a encore énormément de flou sur ces questions qui permettent à des hommes de continuer leur exactions sur des femmes sans ressentir ne serait-ce qu’un brin de culpabilité.
Mais bon ça a pas grand chose à voir avec l’article de départ ^^ C’est top si le retrait de capote peut enfin être puni, j’espère que ça va aboutir. C’est une mise en danger de la vie d’autrui.
Je me permets d'autociter mon propre spoiler, parce que ça fait un petit temps que j'ai posté. Cette histoire date vraiment, mais je me demande comment je devrais la considérer maintenant. Je me demande comment il aurait fallu réagir en 2021 à ce genre d'histoire, comment il faudrait la considérer. Et je serais curieuse d'avoir vos avis.
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