Les jeunes veulent travailler moins pour s’épanouir plus (et on les comprend)

Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
13 Avril 2011
4 180
55 432
6 414
Moi je voudrais quand même une définition du bullshit job.
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
Concrètement, mon travail n'apporte rien à la société en général. Et je ne peux pas dire que j'y trouve un sens profond (mais par contre il est intellectuellement très stimulant). Mais si je ne le fais pas, ou mal, ça peut avoir des conséquences désastreuses pour l'entreprise et donc les emplois qui y sont liés.
Est-ce ou non un bullshit job ? Si la société était moins centrée sur la valeur travail, ça ne serait pas si nécessaire d'être sur que mes collègues gardent leurs jobs. Et la société peut très bien tourner sans que des sociétés comme la mienne fasse des profits

Donc quand on parle de bullshit job, je ne sais jamais si des boulots comme le miens sont inclus dedans
 

Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
13 Avril 2011
4 180
55 432
6 414
@Camility Jane Mais justement : il dit que ce sont les jobs qui ne font aucune différence. Aucune différence pour qui/quoi ? Pour la société ou pour notre employeur ?
Pour mon employeur, mon job est important. Pour la société il n'a auscun sens.

Après, il parle du fait que ce sont des jobs où les gens font semblant de travailler. Mais est-ce que c'est si courant que ça ?
Il parle de 33% des gens qui disent que leur emploi ne fait pas de différence, n'a pas de sens. Mais ça ne veut pas dire qu'ils ne font rien.
Bref, je trouve son explication un peu embrouillée
 
7 Janvier 2019
1 138
10 777
2 054
33
Je rejoins @Kettricken : la définition des bullshit jobs est floue et légèrement inadaptée à la variété, la quantité et la complexité du monde de l'emploi, notamment dans le tertiaire. En plus de cela, je n'ai vu aucune "catégorisation" d'un métier comme bullshit job autrement défini ici que subjectivement, selon le système de valeur de l'intervenant.e.
Je trouve en réalité que la théorie de Graeber mélange deux prismes de lecture qui contribuent à la difficile application de sa définition :
- des emplois créés par une activité économique dirigée par la croissance, la complexité des systèmes économiques et organisationnels, les réglementations, le capitalisme etc.
- les conséquences d'emplois vides de sens pour le salarié provoquant des brown out.

Alors oui, mais avec une définition qui mélange le sens aux yeux de l'individu et le sens aux yeux de notre économie mondiale, ça donne forcément des notions très variables de ce qu'est un bullshit job.

Et si l'on retenait un système de valeur qui s'approcherait d'un consensus (qu'on pourrait, j'en suis certaine, remettre en question très facilement), on a quoi comme secteurs d'activités ? L'agriculture (du coup, on met l'élevage ou pas?), la santé, la sécurité, le secteur sanitaire non médical, l'aide à la dépendance, l'éducation (et du coup, tu enlèves tout l'emploi des enseignants qui forment des jeunes en BTS qui iront prendre un taf dans un secteur non essentiel ?), le transport de personnes et de marchandises et quelques métiers de l'intermédiation (ex: la distribution) qui devront être réglementées très sévèrement (unicité des coûts par exemple) pour ne pas se faire des guerres concurrentielles responsables d'environ 75% de la production de powerpoint dans le monde ?

De la même manière, décrire un bullshit job par l'apparence du taf c'est un prisme complètement biaisé à mon sens.
Je passe plus de 8 heures de mes journées sur un ordinateur à faire en sorte qu'un monopole public soit maintenu mais régulé par une autorité. Mon travail, en gros, c'est m'assurer que l'argent public est dépenser de manière optimale pour éviter tout gaspillage tout en garantissant un niveau de service de qualité suffisante.

Si demain, j'arrête de travailler, il est très clair qu'on s'apercevra de l'inutilité de mon travail selon la définition très primaire qui pourrait en être faite.
Mais :
1/ c'est un métier stimulant donc le critère de "vide de sens" pour moi n'est pas respecté pour autant ;
2/ l'inutilité au sens de Graeber est un modèle type base zéro où tu reconstruis tout un système, il est donc là pour être opposé à la complexité de la réalité pour repenser nos modes de travail. Et la réalité c'est qu'on n'a pas beaucoup d'argent public, qu'on a des monopoles dont on pense qu'ils sont vertueux, qu'on ne veut pas augmenter les impôts et qu'on a un rôle de service public à garantir et assurer. Bon ben mon monde fait que mon taf est utile en fait, parce que la définition de Graeber ne s'applique pas à la réalité mais n'est qu'une grille de lecture permettant de remettre en question où est placée la valeur dans notre société (oui parce que la finalité c'est de payer selon l'utilité et c'est là, je crois, le véritable apport de la théorie des bullshit jobs) ;
3/ je trouve que le prof de zumba, quand bien même il est pas assis dans une chaise pendant 8 heures, qu'il sourit, qu'il a l'air motivé, qu'il ne regarde pas un écran, n'est pas plus ou moins utile que moi. Que des gens soient plus attirés par des métiers qui bougent, qui sont pas sur Internet tout le temps, qui peuvent aller en extérieur, rencontrer du monde etc. soit, très bien. Moi j'aime pas trop être en contact du public, je suis forte en économie, je trouve que mon secteur d'activité est essentiel à la société à deux titres (son secteur et son objectif) et je suis frileuse. Bon ben inutile de m'appliquer une grille de lecture de ce qui est un apparent épanouissement quand il ne s'applique qu'à certaines personnes et pas d'autres pour en juger de ce qu'est bullshit ou pas, en fait.
 
19 Mars 2021
1 791
22 493
1 354
Membre supprimé #351551 a dit :
Message supprimé

Mais comment on mesure que ça ne change rien ?

Il y a des gens qui ne réalisent pas les conséquences d'un poste. .

Par exemple, beaucoup de gens dans mon entreprise ne voit pas trop l'intérêt de mon poste. Ils pensent qu'ils feraient très bien sans, que je ne fais pas de différence. Sauf que ce ne sont pas eux qui travaillent sur les indicateurs de performance, ce ne sont pas eux qui font des analyses de résultats donc ils n'en savent objectivement rien du tout en fait :dunno:. Et le fait est que sans mon taff, les autres, à terme, ne pourraient pas faire correctement le leur et les indicateurs s'enfonceraient. Même s'iles refusent de le comprendre parce qu'ils pensent pouvoir faire tout entièrement seuls.

Bon, évidemment, ce sont les mêmes qui disent que le service de gestion de la performance ne sert à rien alors que leur travail est essentiel pour maîtriser les coûts, allouer les bonnes ressources humaines et matérielles au bon service, etc. Donc leurs salaires valent bien les économies qu'on fait grâce à eux. Même si ça semble absurde de loin pour certains de les voir travailler sur des tableaux et des graphiques pour ensuite faire des rapports. Perso, je ne comprends pas tout ce qu'ils font, ce n'est pas mon service et ça ne me viendrait pas à l'idée de dire qu'ils ont des bullshits jobs parce qu'ils sont sur ordi à faire des tableaux, des rapports et même des diaporamas parfois.

Et sur quelle durée on mesure l'inutilité du poste ?

Y a des tas de jobs, et on l'a vu pendant le tout premier confinement, où sans la personne, en seulement 2 semaines ou 2 mois, on ne remarque pas tout de suite de différence. N'empêche qu'au bout de 6 mois, 2 ans ou 10 ans, là, les conséquences se font voir.

Celui de caissière est essentiel, le magasin ne peut pas fonctionner s'il n'y a personne en caisse (même avec des caisses automatiques, faut bien au moins un être humain).

Celui de médecin est essentiel, un hôpital ne peut pas fonctionner sans. Mais ça c'est le visible immédiatement.

Donc ça m'embête un peu que d'autres personnes qualifient tel ou tel boulot de "bullshit job" sans en connaitre tout l'intérêt sous prétexte que la société (la société au sens large, pas forcément l'entreprise) ne s'écroule pas au bout de quelques heures ou quelques jours sans ce métier.

Édit : ajout en gris
 
Dernière édition :

Raccoon_Jesus

It's not you, it's me. I have standards
27 Janvier 2014
2 905
107 356
6 614
Votre discussion sur les bullshit job m'a fait réaliser que même si je me suis jamais épanouie dans mes boulots (bon sans que ça soit le bagne non plus), mon travail a toujours fait une différence directe sur les gens en dehors de mes collègues.
Bon parfois, elle était pas positive (en dehors de mon fait)
Ca remonte un peu le moral. :cretin:
 
2 Juin 2021
464
6 365
504
Je ne suis pas d’accord avec toi. Ça n’est selon moi pas un bullshit job si tu trouves un sens à ce que tu fais et que ton job à toi tu ne le trouves pas bullshit. Et moi j’aime mon travail et je l’ai choisi donc aucun soucis à ce niveau là. Ce que tu fais ce n’est que donner ton système de valeur des métiers utiles ou non. Et comme je l’ai dit c’est super subjectif.

Toi apparemment la compliance ça te soûle au quotidien donc forcément c’est un bullshit job. Mais pour moi qui travaille et qui apprécie bah ça ne l’est pas et en soit tant mieux pour moi.

Pour ce qui est du reste, je te dirais que si tu vas dans un établissement américain, je t’assure qu’on a pas autant de process à suivre et que c’est beaucoup plus rapide (et pourtant on a des réglementations aussi lourdes).

Et autant je peux comprendre la réflexion sur les embargos autant celles sur le blanchiment et le financement du terrorisme bon, si toi tu trouves que c’est inutile c’est pas mon avis du tout. Est ce que la compliance telle qu’elle est mise en œuvre la où tu travailles et de manière globale est parfaite et toujours utile? Non. Mais clairement elle est nécessaire selon moi. Et je m’épanoui dedans donc tout va bien .

La définition ne vient pas de moi. Ce n'est pas vraiment à moi de définir ce qu'est un bullshit job, le terme a été popularisé par un auteur dans une théorie, et la compliance est citée dans la listes des jobs en question.

Je ne dirais jamais que tu n'aimes pas ton travail, il n'y a pas de lien entre le fait d'aimer son travail, de le choisir (plutôt que le subir) et l'utilité d'un travail pour la société au sens large. D'ailleurs beaucoup de personnes ayant un bullshit job ne disent pas du tout subir leur travail et défendent leur position bec et ongle. Après on peut ne pas être d'accord avec la théorie de Graeber c'est autre chose.

Enfin concernant le blanchiment et le terrorisme il faut voir de qui on parle, parce que les Etats-Unis d'Amérique décident alors le monde doit exécuter ? Il faudrait peut être voir un peu plus loin que notre vision Occidentale. Énormément de restrictions mises en place par les USA n'ont pas de justification légitime ni légale (selon le pays où l'on se trouve), la preuve les autres pays les suivent à marche forcé... y compris la France qui s’exécute pas vraiment par choix mais par peur de représailles économiques (ou car la France signe des accords qui lui sont défavorables). Je doute que tu ailles dire que la France est OK avec le financement du terrorisme.

Si demain l'ordre mondial n'était plus le même et que la Russie était la puissance dominante et que ton job serait de t'assurer que des sanctions prises contre l'Ukraine soient appliquées, alors ton job serait-il toujours autant "utile" ? Pas vraiment. Le mot "terrorisme" quand utilisé contre une nation toute entière possède un sens à géométrie variable.

@Dragonfena

Si on part du constat simpliste qu'un job bien payé = un job nécessaire, voir même qu'un job qui existe dans une société capitaliste est automatiquement nécessaire (ben oui sinon on le supprime pour faire des économies !) alors plus besoin d'avoir de discussion au final et on peut s'arrêter en 2 lignes.

Le mot nécessaire lui même dépend de la situation dans laquelle on se place. Un job qui existe uniquement pour qu'une entreprise évite de se faire sanctionner et de payer (à l'Etat hein) une amende pour un non respect de la loi, loi faite uniquement car l'entreprise en question ne se comportait pas de manière éthique alors encore une fois oui il faut revoir la définition du mot nécessaire.

Le salaire va uniquement dépendre des enjeux, si le risque c'est 4% du CA comme pour le RGPD tu m'étonnes que ton/ta délégué.e à la protection des données ne sera pas au SMIC. Est-ce un job nécessaire ? Non. Si l'entreprise se comportait de manière vertueuse sans intervention obligatoire des Etats alors pas de loi, et donc pas de job.
 
23 Mars 2016
2 458
25 136
3 874
39
Belgique
@Mayushi je trouve ce raisonnement un peu bancal. Car en partant de là, on pourrait dire que la police n'est pas nécessaire, car si la population entière se comportait de façon vertueuse, il n'y aurait pas besoin de la police.
Je suis désolée mais on ne peut pas compter ni sur la vertu des gens, ni sur la bonté de l'homme, ni sur l'honnêteté pour définir l'utilité d'un métier.
 
Dernière édition :
24 Avril 2017
27
332
1 609
25
La définition ne vient pas de moi. Ce n'est pas vraiment à moi de définir ce qu'est un bullshit job, le terme a été popularisé par un auteur dans une théorie, et la compliance est citée dans la listes des jobs en question.

Je ne dirais jamais que tu n'aimes pas ton travail, il n'y a pas de lien entre le fait d'aimer son travail, de le choisir (plutôt que le subir) et l'utilité d'un travail pour la société au sens large. D'ailleurs beaucoup de personnes ayant un bullshit job ne disent pas du tout subir leur travail et défendent leur position bec et ongle. Après on peut ne pas être d'accord avec la théorie de Graeber c'est autre chose.

Enfin concernant le blanchiment et le terrorisme il faut voir de qui on parle, parce que les Etats-Unis d'Amérique décident alors le monde doit exécuter ? Il faudrait peut être voir un peu plus loin que notre vision Occidentale. Énormément de restrictions mises en place par les USA n'ont pas de justification légitime ni légale (selon le pays où l'on se trouve), la preuve les autres pays les suivent à marche forcé... y compris la France qui s’exécute pas vraiment par choix mais par peur de représailles économiques (ou car la France signe des accords qui lui sont défavorables). Je doute que tu ailles dire que la France est OK avec le financement du terrorisme.

Si demain l'ordre mondial n'était plus le même et que la Russie était la puissance dominante et que ton job serait de t'assurer que des sanctions prises contre l'Ukraine soient appliquées, alors ton job serait-il toujours autant "utile" ? Pas vraiment. Le mot "terrorisme" quand utilisé contre une nation toute entière possède un sens à géométrie variable.

@Dragonfena

Si on part du constat simpliste qu'un job bien payé = un job nécessaire, voir même qu'un job qui existe dans une société capitaliste est automatiquement nécessaire (ben oui sinon on le supprime pour faire des économies !) alors plus besoin d'avoir de discussion au final et on peut s'arrêter en 2 lignes.

Le mot nécessaire lui même dépend de la situation dans laquelle on se place. Un job qui existe uniquement pour qu'une entreprise évite de se faire sanctionner et de payer (à l'Etat hein) une amende pour un non respect de la loi, loi faite uniquement car l'entreprise en question ne se comportait pas de manière éthique alors encore une fois oui il faut revoir la définition du mot nécessaire.

Le salaire va uniquement dépendre des enjeux, si le risque c'est 4% du CA comme pour le RGPD tu m'étonnes que ton/ta délégué.e à la protection des données ne sera pas au SMIC. Est-ce un job nécessaire ? Non. Si l'entreprise se comportait de manière vertueuse sans intervention obligatoire des Etats alors pas de loi, et donc pas de job.

La définition du bullshit job étant : “Une forme d’emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence, bien qu’il se sente obligé, pour honorer les termes de son contrat, de faire croire qu’il n’en est rien.” j’avoue ne pas comprendre en quoi le mien l’est.

Je justifie son existence et je ne me sens pas obligée. Tu trouves que c’est nul, aucun problème. Dire que c’est inutile, superflu et néfaste est faux.

Je te parle de blanchiment et de financement du terrorisme tu me parles de sanctions. Comme je l’ai dit concernant les sanctions, on peut se poser des questions. En revanche ton argument est limité dans la mesure où il y a des sanctions prises par les États Unis mais aussi par les autres États, l’UE et les organisations mondiales. Par ailleurs tu peux ne pas respecter les sanctions américaines tant que tu le fais d’une certaine manière.

Concernant le financement du terrorisme et bloquer un pays entier euh comment dire. A part qqs pays tels que la Corée du Nord (et pas pour du terrorisme) on ne bloque que très peu de pays en entier et c’est pas juste à cause des US. Penser ça c’est méconnaître grandement le fonctionnement des sanctions internationales et je te propose donc de revoir ce point.

La plupart du temps on bloque des personnes soupçonnées ou condamnées pour des crimes financiers/du terrorisme.

Après si toi ça ne te dérange pas que de l’argent puisse être envoyé sans vérification à des organisations terroristes, dont on ne connaît pas l’objet, à des personnes qui noircissent l’argent ou qui proviennent de crimes et sont blanchis, bah écoutes c’est peut être qu’il y a un problème de ton côté. En tous cas moi ça me dérangerait qu’il n’y ait aucun rempart.

En revanche si tu es d’accord que ça ne devrait pas avoir lieu et qu’il est important de lutter contre le terrorisme et le blanchiment (ainsi que la corruption et toutes les fraudes fiscales/aux aides - on rappelé que les crimes financiers sont néfastes et tuent, oui oui) alors dans ce cas là, oui, la compliance est totalement nécessaire et ne peux donc répondre à la définition du bullshit job, le bullshit job étant inutile et néfaste.

Bref, je ne peux pas être d’accord avec tes arguments parce qu’ils reposent sur une méconnaissance du système et selon moi la compliance ne répond pas à la définition précitée.

Après libre à toi de ne pas être d’accord, je pense qu’on ne le sera pas de toutes manières.
 

Mijou

Pouet Pouet
14 Septembre 2018
1 017
7 706
1 164
Clermont-Ferrand
@Mijou j’ai l’impression que tu es dans une situation de tout ou rien. Je suis d’accord avec l’article, la vie est courte, le futur incertain, on a pas envie de se crever à la tache pour des cacahuètes sans avoir le temps de vivre sa vie perso a côté. C’est normal et juste. Tu peux parfaitement travailler moins tout en respectant les horaires et en acceptant de faire des trucs qui des fois te plaisent moins. Perso j’adore mon métier mais mes missions incluent aussi des trucs moins funs que je fais sans rechigner, ça fait partie du taf. La j’ai l’impression que tu confonds avoir envie de bosser mois et ne plus avoir d’éthique professionnelle. Je me dis au contraire que si les employés se sentent respectés et épanouis ils auront envie de coopérer.
Ca me dérange un peu on dirait que pour toi c’est un truc de profiteur, alors que oui, il y en a des gens qui tirent au flanc mais j’ai pas l’impression que ce soit le sujet de l’article.
La solution réside selon moi dans un rapport de bon intelligence avec son employeur et d’un planning défini à l’avance. Pas dans le fait de faire son taf à la carte sans prendre certains impondérables en compte. Mais je pense qu’il n’en a jamais été question.
Mais l'article évoque ces différents aspects (et notamment, en plus de l'adaptation du temps de travail, de la façon de percevoir les tâches à accomplir), ce qui me donne la très désagréable impression d'une ode au travail à la carte... et me fait m'interroger sur les répercussions sur les autres, puisque, comme je l'ai déjà expliqué et d'autres ici également, on travaille très très rarement parfaitement seul.e (que ce soit sans collègues ou sans contact avec le public), et que le travail doit être fait, que ça nous plaise ou non.
Vraiment, moi je le vis au quotidien, et d'après d'autres messages, je suis loin d'être la seule.

Exemple plus que concret et simple : on est 4 pour charger un tas de cailloux en une journée...
Si, sur les 4 :
- y'en a un.e qui décrète que les cailloux de plus de 400gr, c'est trop lourd à porter et qu'il n'y a aucune raison qu'il fasse l'effort de porter plus lourd,
- y'en a un.e qui décide qu'il s'arrêtera de travailler à midi, parce qu'il a une vie en dehors du travail, et que cela passe avant toute chose sans aucun compromis possible
Etc...
Ben concrètement ce sont les 2 autres qui vont se taper plus de cailloux à charrier, et dans des conditions plus pénibles : les horaires plus longs et les cailloux les plus lourds, y'a des chances d'ailleurs qu'ils se fassent encore plus mal que si 4 personnes avaient accepter de travailler en équipe en se répartissant le tas équitablement. Et en plus la plupart du temps, les personnes faisant le moins d'efforts sont autant félicitées voire récompensées que celles qui ont assumé la part de travail des collègues en plus de la leur (on a souvent droit au combo en plus du collègue qui en fait le moins possible tout en répétant tout le temps qu'il.elle est débordé.e et en cirant les pompes de la direction pour se faire bien voir et donner le sentiment de se défoncer au boulot).

Et pour finir, l'ambiance de travail aurait été meilleure, et au lieu de s'en vouloir et de s'user à bosser pour les autres, les 4 auraient fini leur journée moins fatigués physiquement mais aussi moralement, et plus heureux d'avoir accompli un truc ensemble en équipe... plutôt que d'avoir le sentiment d'avoir taffé à la place de personnes qui ne leur rendront jamais la pareille.

C'est cette façon de penser égocentrée qui transpire dans l'article, et qui me dérange profondément. C'est bien de penser à soi et de prendre soin de soi. Ca l'est beaucoup moins quand s'écouter se fait, volontairement ou non, au détriment des autres...
 
Dernière édition :
7 Septembre 2011
5 848
73 937
6 644
Paris
@Mijou si le superviseur de l'équipe de casseurs de cailloux est un crétin, ou un tyran, ou qu'il ne respecte pas ses équipes effectivement. Mais dans ce cas là, le problème ce ne sont plus celleux qui ne veulent plus casser les cailloux qui sont en cause mais leur management.

Sinon bah :

- Iel précise bien sur sa fiche de poste que les cailloux à casser font 500 g et embauche des salariés qui sont prêts à casser des cailloux de 500 g car le poid de ces cailloux ne les dérange pas. Celleux qui ne veulent pas casser de cailloux peuvent trouver un emploi dans le secteur des plumes.

- Iel précise bien les horaires sur la fiche de poste.

- Iel embauche une ou deux personnes supplémentaires pour que les shifts de chacuns soient allégés.

- Iel demande au préalable aux employés si ça les dérange de faire plus d'heures en échange d'une rémunération.

Ca a l'air utopique ce que je dis et c'est ça le problème, on se rend bien compte du n'importe quoi du salariart quand des trucs complètement logiques passent au rang de "rêves". Du coup c'est clairement pas les employés le problème.

Et voilà !
 

Mijou

Pouet Pouet
14 Septembre 2018
1 017
7 706
1 164
Clermont-Ferrand
@Mijou si le superviseur de l'équipe de casseurs de cailloux est un crétin, ou un tyran, ou qu'il ne respecte pas ses équipes effectivement. Mais dans ce cas là, le problème ce ne sont plus celleux qui ne veulent plus casser les cailloux qui sont en cause mais leur management.

Sinon bah :

- Iel précise bien sur sa fiche de poste que les cailloux à casser font 500 g et embauche des salariés qui sont prêts à casser des cailloux de 500 g car le poid de ces cailloux ne les dérange pas. Celleux qui ne veulent pas casser de cailloux peuvent trouver un emploi dans le secteur des plumes.

- Iel précise bien les horaires sur la fiche de poste.

- Iel embauche une ou deux personnes supplémentaires pour que les shifts de chacuns soient allégés.

- Iel demande au préalable aux employés si ça les dérange de faire plus d'heures en échange d'une rémunération.

Ca a l'air utopique ce que je dis et c'est ça le problème, on se rend bien compte du n'importe quoi du salariart quand des trucs complètement logiques passent au rang de "rêves". Du coup c'est clairement pas les employés le problème.

Et voilà !
Je ne comprends pas du coup pourquoi tout mettre sur le dos du chef ou des consignes délirantes ?
Ca me dérange également de ne pas assumer sa part à soi et de se dédouaner sur la responsabilité des autres. D'autant que en pratique on est souvent tous dans le même bateau avec des chefs aux abonnés absents ou clairement abusifs... mais que pour autant personne ne se met en grève (par exemple) pour le bien commun parce que ça fait perdre du salaire. Véridique, j'ai un collègue (délégué syndical !) qui a "découvert" qu'on n'était pas payés quand on faisait grève et qui était outré et prêt à retourner la boite...

L'utopie selon moi c'est de penser que les personnes sont toujours de bonne volonté et que les personnes qui veulent en faire le moins possible n'existent pas.
Encore une fois, j'ai fait une dizaine de boulots différents dans des milieux différents, avec des qualifications différentes, et clairement, niveau proportion on est je dirais à un bon quart de "branle-manette", une moitié qui fait correctement son taff, mais sans aller plus loin et l'autre quart qui trime comme un dingue pour rattraper les autres... et s'épuisent physiquement et moralement.

Alors peut-être que les personnes ne s'épanouissent pas dans leur boulot de manière générale, mais vraiment, et j'insiste : ce n'est pas de la faute de leurs collègues qui ont a coeur de bosser de manière consciencieuse et qui trouvent un sens au travail dans le fait de bien le faire, même en faisant uniquement un job alimentaire... et qui se retrouvent en burn-out parce qu'il est impossible de faire le taff de 4 en étant 2.

Du coup, voilà quoi ? Parce qu'en fait tu as uniquement pris mon illustration du travail en équipe face à une tâche pénible (c'était empiler des cailloux d'ailleurs, pas les casser, mais c'est drôle que ce lapsus te soit venu, travail = bagne ?) pour déresponsabiliser ceux/celles qui en font moins... mais le sujet c'était la répartition du travail quand on bosse en équipe... pas l'encadrement. Parce qu'on est tou.te.s des adultes capable de comprendre des choses sans chef pour nous faire pan pan cucul... non ?
 

Les Immanquables du forum

Participe au magazine !
Une info qu'on devrait traiter sur madmoiZelle ?
 
Nouvelle ou perdue ?
Pas de panique, on t'aime déjà !

La charte de respect du forum
Le guide technique &
le guide culturel du forum
Viens te présenter !
Un problème technique ?
Topic d'entraide sur l'orthographe et la grammaire
 
La chefferie vous informe
Les annonces de l'équipe concernant le forum et madmoiZelle
Rendre visite à madmoiZelle
Le médiateur du forum
Soutiens madmoiZelle financièrement
Topic dédié à la pub sur mad
Si vous aimez madmoiZelle, désactivez AdBlock !

Les immanquables
Les topics de blabla
En ce moment... !

Mode - Beauté - Ciné - Musique - Séries - Littérature - Jeux Vidéo - Etudes - Ecriture - Cuisine - People - Télévision

Envie de rencontrer des MadZ ?
Viens trouver le forum de ta ville !

Mode
Le pire de la mode
Ces vêtements qui te font envie
Ta tenue du jour
La tenue qui plaît
Tes derniers achats de fringues

Beauté
Astuces,bons plans économies & dupes
Le topic des vernis
Questions beauté en tout genre
 
Culture
Le meilleur des images du net
L'aide aux devoirs
Tu écoutes quoi ?
Quelle est ta série du moment ?
Quel livre lisez-vous en ce moment ?
Le dernier film que vous avez vu à la maison
Le topic philosophique
 
Société
Topic des gens qui cherchent du travail
Voyager seule : conseils et témoignages
Trucs nuls de la vie d'adulte : CAF, Banque, Mutuelle, Logement etc...
 
Les topics universels
Je ne supporte pas
Je ne comprends pas
Ca me perturbe
Je me demande
J'adore...
Je m'en veux de penser ça mais...

Cupidon
Le topic des amoureuses
Le topic des polyamoureuses
Les Célibattantes