@Budgies je vois ce que tu veux dire, surtout vis-à-vis de l'extrait que tu as cité! Pour préciser, je ne veux pas dire que tout le monde a le choix de se barrer du jour au lendemain sans plan B et nique tout hein! J'ai utilisé cet exemple parce qu'il avait été présenté plus haut dans la discussion, mais si je devais reformuler, je dirais comme un peu plus loin dans mon message qu'on peut toujours essayer de trouver un autre job (et du coup se barrer de son job actuel une fois l'alternative trouvée), ou diminuer son intensité de travail à quelque chose de gérable, etc. C'est juste que cette idée qu'on a "pas le choix" que de faire des heures supp/plus que son job/plus que ce qui est gérable par une personne sur le long terme sans développer un stress zinzin, je l'entends vraiment très souvent, et je trouve ça vraiment très dommage. Déjà parce que c'est l'autoroute vers le burn-out, et qu'une fois en burn-out on a pour le coup vraiment plus le choix que de tout arrêter, mais aussi juste parce que ça montre qu'on a complètement accepté que c'est à des individus de se presser comme des citrons pour rattraper les échecs du système (ou on pourrait dire son design si on est cynique, parce que en effet, comme le dit @Tofu "tant que ça tourne..").
Ça me bute par exemple quand je lis @Dragonya qui parle d'avoir le choix entre faire des heures supp ou laisser les élèves dans la merde, parce que c'est littéralement (j'ai l'impression en tout cas) la conséquence d'avoir chié sur les profs pendant tellement longtemps et d'avoir sapé le système jusqu'à ce que plus personnes ne veuille se lancer ou ne réussisse à tenir longtemps. Mais c'est pas du tout ok que certains profs payent avec leur santé pour une politique pourrie, et perso je trouverais totalement légitime qu'ils décident de ne PAS faire d'heures supp et de laisser les élèves dans la merde. Parce qu'à la fin c'est pas ok d'instrumentaliser la compassion, la loyauté et le sens du devoir des individus pour faire des économies au niveau du système, quitte à leur pourrir la vie. Et c'est là que pour moi on en revient à ce que je disais vis-à-vis de la responsabilité qu'on a envers nous-mêmes de ne pas se foutre le feu pour garder les autres au chaud. Ici avec la NHS, le personnel soignant est dans une situation similaire à celle que décrit Dragonya dans son établissement (probablement similaire à ce qui se passe en France pour les soignants d'ailleurs j'imagine): on est overworked, understaffed et très très stressés. La situation est dramatique, il manque des milliers de généralistes, infirmières, sage-femmes, etc. Réalistement, ceux qui restent ne peuvent pas compenser, et je trouve qu'ils ne devraient pas essayer de compenser non plus. Mais ils essaient quand même, à un immense coût personnel, parce que c'est typiquement aussi des professions où on ressent une obligation vis-à-vis des gens qu'on soigne. Résultat (avec l'exemple des sf pour lequel j'ai des chiffres): pour chaque 30 sf formées, 29 se barrent de la profession, généralement en raison de ou pour éviter un burn-out, 57% pensent quitter la profession dans l'année à venir parce qu'elles n'en peuvent plus. Ben ça fait vraiment beaucoup de personnes super qui se sont niqué la santé en faisant passer les autres et leur boulot avant elles-mêmes, et suis pas sûre que ça soit vraiment bénéfique à qui que ce soit sur le long terme et ça me rend vachement triste (conclusion du jour, bonjour )
Ça me bute par exemple quand je lis @Dragonya qui parle d'avoir le choix entre faire des heures supp ou laisser les élèves dans la merde, parce que c'est littéralement (j'ai l'impression en tout cas) la conséquence d'avoir chié sur les profs pendant tellement longtemps et d'avoir sapé le système jusqu'à ce que plus personnes ne veuille se lancer ou ne réussisse à tenir longtemps. Mais c'est pas du tout ok que certains profs payent avec leur santé pour une politique pourrie, et perso je trouverais totalement légitime qu'ils décident de ne PAS faire d'heures supp et de laisser les élèves dans la merde. Parce qu'à la fin c'est pas ok d'instrumentaliser la compassion, la loyauté et le sens du devoir des individus pour faire des économies au niveau du système, quitte à leur pourrir la vie. Et c'est là que pour moi on en revient à ce que je disais vis-à-vis de la responsabilité qu'on a envers nous-mêmes de ne pas se foutre le feu pour garder les autres au chaud. Ici avec la NHS, le personnel soignant est dans une situation similaire à celle que décrit Dragonya dans son établissement (probablement similaire à ce qui se passe en France pour les soignants d'ailleurs j'imagine): on est overworked, understaffed et très très stressés. La situation est dramatique, il manque des milliers de généralistes, infirmières, sage-femmes, etc. Réalistement, ceux qui restent ne peuvent pas compenser, et je trouve qu'ils ne devraient pas essayer de compenser non plus. Mais ils essaient quand même, à un immense coût personnel, parce que c'est typiquement aussi des professions où on ressent une obligation vis-à-vis des gens qu'on soigne. Résultat (avec l'exemple des sf pour lequel j'ai des chiffres): pour chaque 30 sf formées, 29 se barrent de la profession, généralement en raison de ou pour éviter un burn-out, 57% pensent quitter la profession dans l'année à venir parce qu'elles n'en peuvent plus. Ben ça fait vraiment beaucoup de personnes super qui se sont niqué la santé en faisant passer les autres et leur boulot avant elles-mêmes, et suis pas sûre que ça soit vraiment bénéfique à qui que ce soit sur le long terme et ça me rend vachement triste (conclusion du jour, bonjour )