Les thèmes de juin 2010

[Yana]

• La correspondance épistolaire

Cette semaine, vous devrez imaginer une correspondance par cartes postales entre deux personnages. L'une de ces lettres devra contenir le mot "goujat", et vous pouvez (ou non) ajouter à vos textes les photos des cartes postales.

• Le madrigal

D'après l'ami Google, le madrigal est "un poème à forme brève, genre lyrique par excellence, qui a pour vocation de célébrer l'amour au travers de trois strophes en hendécasyllabes" (11 syllabes).

Le madrigal.
Petit poème lyrique en vers, de forme variable, exprimant un compliment galant et spirituel, et se terminant par une pointe; il est toujours adressé à une dame. Il est proche de l'épigramme, par sa brièveté et son ingéniosité, mais sa visée est contraire: alors que l'épigramme cherche à piquer quelqu'un, le madrigal cherche à plaire à quelqu'un. Il fait partie des genres mineurs de la poésie précieuse. Ce qui importe dans la composition de ce type de poème, c'est de dire le compliment amoureux de la manière la plus élégante, la plus aimable, la mieux tournée. Le madrigal comporte un aspect descriptif, et parfois narratif, ce qui le rapproche de genres comme le billet doux et l'épître. Il s'inscrit dans un contexte de relations sociales aristocratiques: c'est un amusement raffiné que tous ceux qui ont de l'esprit peuvent pratiquer, autant les gens du monde que les poètes. On lisait les madrigaux dans les salons pour se divertir: c'est donc un genre oral surtout, ce qui explique que peu de madrigaux aient été conservés. Comme le billet doux, il n'a de valeur qu'en tant qu'il sert de support aux relations mondaines.

Mon explication était un peu simple parce que je trouvais l'exercice difficile, pour celles qui coudraient plus de détails j'ai trouvé ce texte ici :

Mais surtout, ce qui m'a donné l'idée est ce très beau poème de Ronsard :

Madrigal

Si c'est aimer, Madame, et de jour, et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit :

Si c'est aimer que de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci, et m'en voir éconduit :

Si c'est aimer que de vivre en vous plus qu'en moi même,
Cacher d'un front joyeux, une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite :

Honteux, parlant à vous de confesser mon mal !
Si cela est aimer : furieux je vous aime :
Je vous aime et sait bien que mon mal est fatal :
Le coeur le dit assez, mais la langue est muette.

• L'autre

• Le message codé

Le thème de la semaine est une idée originale de la formidable Zinzoline ! Comme elle est très claire, je la laisse vous expliquer les consignes :

En parcourant plus en largeur l'atelier d'écriture hier soir, j'ai pensé à te proposer un éventuel prochain sujet hebdomadaire...
Je me suis en effet toujours intéressée à la correspondance entre George Sand et Alfred de Musset, bourrée de codes en tous genres.

Exemple avec cette lettre de Musset à Sand :

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cour
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Et cette réponse de Sand à Musset :

Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne mon âme.

Très coquin bien évidemment (et ce ne sera pas obligatoire, voyons !), mais je trouve ce mode de communication aussi recherché qu'amusant. Il pourrait donc être proposé là aussi d'écrire en vers, avec un nombre de pieds constant (l'alexandrin a été choisi ici et me semble le plus "instinctif") et en incluant un code... Ne lire que les premiers mots de chaque vers comme démontré, ou plus difficile, ne lire qu'une phrase sur deux. Ou autre, selon le bon vouloir.

Si vous trouvez que les alexandrins sont trop difficiles, n'hésitez pas à faire de la prose !

Ensuite ça n'engage que moi, mais ce serait sûrement beaucoup plus rigolo que vous ne donniez pas la solution du code, ou alors en "spoiler" grâce à l'icône en forme d'oeil, non ?

 

[AnonymousUser]

Tu avais parlé de mettre de temps en temps un texte en valeur sur Mad, finalement, qu'en est-il ?

(Parce que j'en vois bien de Zinzoline, dans ce rôle là (et d'autres aussi, évidemment, mais j'voulais la mettre mal à l'aise si elle passe par là ))

 

[Yana]

Tu avais parlé de mettre de temps en temps un texte en valeur sur Mad, finalement, qu'en est-il ?

(Parce que j'en vois bien de Zinzoline, dans ce rôle là (et d'autres aussi, évidemment, mais j'voulais la mettre mal à l'aise si elle passe par là ))

Oui ! Tu as bien fait de relancer le sujet !

Par contre sauf merveille des merveilles, je pense que c'est mieux de mettre en avant un texte répondant au thème de la semaine en cours, ou dans le pire des cas de la semaine passé, non ?

 

[AnonymousUser]

Oui ! Tu as bien fait de relancer le sujet !

Par contre sauf merveille des merveilles, je pense que c'est mieux de mettre en avant un texte répondant au thème de la semaine en cours, ou dans le pire des cas de la semaine passé, non ?

Ah oui oui, bien sûr.
Prendre un texte écrit en référence à un sujet donné, soit de la semaine en cours, soit des semaines précédentes (ça dépend du rythme des mises en avant.. s'il y en a une par mois, en choisissant parmi l'ensemble des thèmes, si c'est un par semaine,..)