@Ariel du Pays Imaginaire Dans le cas d'une ordonnance de protection si le/la juge risque une condamnation en cas de passage à l'acte de l'homme violent, alors autant les prononcer de manière automatique. Et on fait quoi dans ce cas, on les prononce aussi à vie ? Après tout la victime explique bien dans son message que le conjoint violent peut très bien passer à l'acte dans 6 mois, un an ou plusieurs années. On a vu des cas de féminicides où le conjoint violent était revenu des années après. Donc on va punir le/la juge dans ce cas ? Ca serait marcher sur la tête.
Et oui l'erreur est humaine, même quand il y a des vies en jeu, mais il faut bien que certain·e·s fassent ces métiers. Si il n'y a pas de manquements déontologiques je vois pas sous quel prétexte on condamne un·e juge qui se "trompe" (surtout que la notion d'erreur n'a aucun sens ici, le/la juge applique la loi et on a pas le dossier). On peut très bien penser que la décision que l'on prend n'est pas la meilleure mais que la loi fait qu'on doit la prendre. C'est pas aux juges de décider si la loi est bien faite, mais aux politiques.
Ce qu'il faut c'est surtout un système d'appel robuste qui permet d'éviter qu'un·e juge prenne clairement une mauvaise décision ou abuse de son pouvoir. Et surtout modifier la loi pour mieux protéger les victimes, par exemple ici la victime dit que l'homme violent possède déjà un casier etc. on pourrait très bien avoir une provision qui force les juges à prononcer une ordonnance de protection pendant X années si le conjoint violent possède déjà un casier pour ce type de faits. Mais c'est certainement pas en envoyant les juges en prison qu'on règlera quoi que ce soit.
Comparer ça avec la police qui abuse de son pouvoir c'est un peu n'importe quoi je trouve, c'est pas du tout le même paradigme. Dans les nombreux cas de violence policière c'était clairement des abus et pas des "erreurs". Après tout le monde se protège, l'institution est corrompue, c'est un autre problème, mais on va pas comparer ça à des juges qui statuent sur des ordonnances de protection. La justice est loin d'être parfaite (j'en suis victime aussi...) et je suis complètement pour qu'on punisse sévèrement les abus, par contre les "erreurs" (reste à définir le mot erreur), pas vraiment.