Je suis belge, et en 1940, mon grand-père avait 10 ans. Dès qu'ils ont entendu les premiers massacres, ils ont fui la Belgique, à pieds. Si le début de l'exil s'est mal passé (les frontières étaient fermées, sur la route il a vu des horreurs dont il n'a jamais pu nous parler), ils ont pu trouver refuge pendant un an et demi dans un village du sud de la France. Ils ont survécu grâce à l'acceuil des villageois. Aujourd'hui encore, à Bruxelles, ce sont les citoyens qui amènent des soins et des vivres aux réfugiés qui attendent d'être reçus au bureau de l'immigration. On ne peut pas se permettre d'attendre que les politiciens aient fini de se gratter le dos de peur de froisser l'extrême droite. La solution peut aussi venir de nous.