Même s'il est nécessaire, je trouve aussi que leur principe de précaution est parfois trop contraignant, surtout quand on sait à quel point ils manquent de dons.
Par exemple, je suis expat au Canada depuis plus d'un an. Je me suis renseignée en arrivant ici si je pouvais donner mais le Canada n'accepte pas de dons de gens ayant vécu en France pendant les années 90. Soit. Quand je suis rentrée brièvement l'été dernier, je me suis retrouvée avec quelques heures à tuer avant un train alors que l'EFS avait installé un centre de don pop up devant la gare.
What better way to use my time right?
Wrong.
Interdiction de donner mon sang car ça ne faisait pas 30 jours que j'étais rentrée. Autant si je revenais par exemple d'une zone d'Afrique avec le paludisme ou autre, je comprendrais sans souci. Mais le Canada? Il n'y a pas plus de maladies qu'en France il me semble
Résultat je vais faire plusieurs années sans donner alors que je suis en bonne santé et donne dès que je peux depuis mes 18 ans.
Je comprends qu'ils ne veulent pas prendre de risques, surtout après l'épisode du sang contaminé, mais il semble que parfois les règles sont trop contraignantes et que donc beaucoup de dons sains sont "perdus"
C'est dommage !
EDIT pour réagir à ce que dit
@Audrey13to01 qui m'a prise de vitesse pour répondre ^^ : je trouve que tu fais bien d'insister sur la justification par les statistiques. J'ai entendu beaucoup de gens hurler au scandale et on peut très bien le comprendre. Ça a un côté très "froid", on réduit les gens à des chiffres, des moyennes... C'est une approche très mathématique de la situation et qui met un peu " tout le monde dans le même sac" mais n'oublions pas qu'on est ici dans une question du domaine médical. La seule préoccupation est la santé du receveur qui est, par définition, dans un état de faiblesse. Comme ça a été dit plusieurs fois précédemment, beaucoup de gens mentent pendant la visite pré don, soit par peur de jugement, parce qu'ils se sentent parfaitement bien, parce qu'ils ont juste oublié ou simplement parce qu'ils ne se rendent pas compte que telle ou telle chose qu'il ont fait peut potentiellement avoir affecté leur santé. Les professionnels de la santé se réfèrent donc à la science pour faire un premier tri parmi les donneurs, et réduire le facteur d'"erreur humaine ". Le système n'est certes pas parfait mais il est, je trouve, compréhensible.