Donc si je comprends bien certains commentaires, "ce classement est ridicule parce qu'avec ses critères mon très bon lycée ne se retrouve pas bien classé dedans"... j'aimerais vraiment comprendre cette obsession autour du classement de son établissement, qu'est-ce que ça peut sincèrement faire aux gens que leur bahut ne soit pas considéré comme l'un des meilleurs de France ? Je connais personne dont l'avenir a été déterminé par le lycée qu'il a fréquenté...
Alors je ne sais pas si ce message s'adressait à moi ;-) mais premièrement, je n'ai ni dit que mon lycée était très bon (je ne sais pas ce qu'est un très bon lycée -> pour certains élèves, il est très bon, mais il n'est pas adapté pour tout le monde, comme tous les lycées d'ailleurs, le tout, c'est de trouver le bon pour soi). Deuxièmement, je n'ai pas dit que mon lycée était mal classé (il a plutôt un bon classement).
Justement je disais à travers mon message que ce classement était ridicule parce que les critères ne prennent pas en compte ce qui est le plus important : pour quel pourcentage d'élèves, ce lycée est le plus adapté. Et je revenais sur les écueils de ce système qui donne l'impression de tenir compte des lycées qui sélectionnent alors qu'il ne fait que l'encourager (en sélectionnant encore plus à l'entrée). Est-ce que faire un classement a un intérêt ? Non, justement ! Alors pourquoi en fait-on un ? Et pourquoi surtout faisons-nous un "évènement" de l'arrivée de ce classement ? C'est ça qui est triste !
Et pour le coup, oui, ça peut desservir certains établissements ce genre de classement. Chaque année, je reçois des parents en rendez-vous qui me disent s'inquiéter pour leur enfant car notre établissement n'est pas aussi bien classé que d'autres ou n'a pas 100% de réussite au bac chaque année (chaque année, on a 1 élève qui ne l'a pas... mais comme on a un petit effectif, ça fait descendre le pourcentage à 90 ou 95% et les parents ne voient que ça et pas le fait qu'il n'y a qu'un recalé -> ce qu'ils ne savent pas non plus c'est que pour cet élève, on s'y attend bien avant et qu'on a mis en place un travail pour qu'il l'ait en deux ans...). Et on perd parfois d'excellents élèves qui sont moteur pour l'école (en proposant des projets, en motivant d'autres élèves etc.) parce qu'ils pensent qu'ils s'en sortiront mieux dans un lycée élitiste...
Enfin, pour la dernière partie, je ne suis pas tout à fait d'accord ;-)
Pour ma part, je me suis retrouvée dans un lycée où les professeurs de terminale n'avaient aucune conscience professionnelle. Bonjour la prof de philo qui n'a fait que 2 chapitres dans l'année, le prof d'HG qui ne faisait que l'histoire parce qu'il n'aimait pas la géographie, le prof de maths qui ne faisait pas les probas (alors qu'à l'époque, il y avait toujours un exercice de 3-4 points dessus au bac), la prof d'anglais qui a décidé de nous faire des cours de sixième... Sans compter la prof de SVT qui est partie pour dépression (pas de sa faute on est d'accord) en janvier et qui n'a jamais été remplacée alors que la moitié de ma terminale S avait option SVT... Le proviseur a juste dit "le rectorat n'a pas de remplaçant"... Dans le privé, les profs de SVT des autres niveaux (mon lycée était énorme en plus) se seraient relayés pour remplacer et faire en sorte qu'on ait nos cours d'assurés. A mon arrivée à la fac, je me suis rendu compte que je n'avais pas du tout les bases et que les profs de mon lycée avaient vraiment fait le minimum. Et oui, j'ai beaucoup redoublé et galéré à la fac pour rattraper mon retard pendant que mes potes (qui venaient d'autres lycées) survolaient les notions sans problème. Donc oui, mon lycée (ou plutôt les profs qui y étaient, mais le proviseur y est pour quelque chose aussi, à lui de bouger ses équipes) est pour quelque chose dans l'échec de mes premières années à la fac. Et si je ne m'étais pas accrochée comme une dingue, j'aurais pu abandonner (ce qui m'avait été conseillé d'ailleurs) et ne pas réussir ma vie comme je le souhaitais.