Hello ! Je suis la « mad » qui a écrit cette lettre, et je vous remercie chaudement pour ces commentaires qui me vont droit au cœur
!
J’ai mis dix ans pour reconnaitre que j’avais été victime de harcèlement scolaire, je suis passée par la dépression, par le manque de confiance en soi, par la méfiance envers les autres… et puis l’année dernière, j’ai fait mon service civique dans un collège (oh tiens, comme par hasard), et après avoir fait des recherches pour mes 6èmes sur le sujet, j’ai fini par voir la vérité en face. De dire, oui j’ai été victime, c’est déjà un grand pas, parce qu’on se sent faible, parce que moi aussi je suis passée par la phase : « Est ce qu’on n’en fait pas un peu trop ? Et si c’était juste des chamailleries ? », le problème venait aussi du fait que j’étais amoureuse de mon harceleur… Bref, tout ça pour dire à celles qui ont la boule au ventre avant d’aller au collège : non, vous n’êtes pas faible et non, vous n’avez rien fait de mal. Il est hors de question de s’excuser d’exister ! C’est beaucoup plus facile à dire quand on a dix ans de plus, je vous l’accorde. Alors le message que je voudrais faire passer c’est : tu es plus forte que ce que tu crois. Je déteste l’expression « être faible », qui pour moi est à bannir de tout vocabulaire, parce qu’avoir des failles et les reconnaitre est une véritable force. Je travaille aujourd’hui dans un collège, parce que je me suis fait la promesse d’être un jour une adulte qui défendrait les ados, qui comme moi, étaient rabaissés par les autres. Eh bien ceux qui me touchent le plus, ce sont les « gros durs », ceux qui faisaient les caïds et qui m’impressionnaient à l’époque, parce que ce sont eux les plus paumés en fin de compte, ceux qui n’ont que la violence comme moyen de défense…
Je remercie encore Madmoizelle pour la publication de ma lettre, et aussi pour parler de ce sujet alors qu’il y a encore dix ans (à mon époque donc, #l’ancienne), le sujet n’était pas ou peu traité dans les médias. Cœur sur vous