Je suis d'accord avec toi
@Scamandre. Même si Harry n'est pas mon chouchou, je l'ai toujours globalement apprécié et j'ai de l'empathie pour lui. J'avais été impressionnée par ses pétages de câble dans
l'Ordre du Phénix, mais en fait, c'est assez compréhensible quand on se met à sa place : le mec a vu un de ses potes se faire assassiner et a failli subir le même sort, a été torturé, s'est retrouvé traîné en justice à cause de la négligence d'un petit truand (Mondingus) qui était censé le protéger, et à la suite de ça, il a été pointé du doigt par toute une école, accusé d'être un menteur et un mytho compulsif en manque d'attention, traîné dans la boue, sans même parler du ministère qui s'acharnait sur lui et de cette g***e d'Ombrage qui prenait son pied en le punissant injustement et en le faisant souffrir. Ensuite, il a eu l'impression (justifiée) que Dumbledore se servait de lui sans jamais lui dire toute la vérité. Il avait de bonnes raisons de devenir chèvre.
Depuis peu, la qualité principale que je lui trouve est son incroyable capacité à pardonner. Je veux dire, remettons-nous dans le contexte :
sa seule famille restante, moldue, l'a maltraité et rabaissé pendant toute son enfance, plus son cousin qui l'utilisait comme un punching-ball ; il aurait pu en concevoir une intarissable haine des Moldus, comme Voldemort et Rogue à l'époque (ah, ces Sangs-mêlés qui veulent être plus royalistes que le roi...), mais il n'en a rien fait.
Quand il avait 12 ans,
Ernie Macmillan l'a ouvertement accusé d'être l'auteur des attaques contre les élèves nés moldus, il a fallu attendre qu'Hermione soit aussi pétrifiée pour qu'il reconnaisse que ses propos étaient calomnieux, il est venu s'excuser auprès de Harry, celui-ci a accepté volontiers de passer l'éponge, et s'est même mis à bien l'aimer malgré ses manières un peu
old school.
Quand il était donc la cible de toutes les rumeurs les plus insensées lors de sa cinquième année, il a vu d'anciens amis lui tourner le dos, dont
Seamus Finnigan et
Lavande Brown. Ceux-ci ont finalement ouvert les yeux suite à l'article publié par Rita Skeeter grâce à Hermione (same player shoots again
), et devinez qui a été chaleureusement accepté dès la prochaine séance d'entraînement de l'AD ?
Et enfin, finissons avec le cas de
Severus Rogue. Le "Always" et tout le tralala, c'est bien joli, mais personnellement, ça ne m'a jamais fait oublier à quel point Rogue avait été infect envers Harry durant toute sa scolarité. Ni le plaisir qu'il avait à le rabaisser systématiquement et à en faire une de ses cibles privilégiées (et c'était encore pire pour Neville). Ni comment il a injustement détesté Harry à la seconde où il l'a vu parce qu'il avait injustement supputé qu'il avait le même caractère que son père. Il n'empêche que le fils de Harry porte Severus comme deuxième prénom. À la place de notre sorcier à lunettes préféré, je ne suis pas sûre que j'aurais été aussi prompte que lui à passer sur 6 ans d'acharnement gratuit même en sachant toute la vérité. Après, le jeune Albus est né 8 ans après la fin de la guerre (si je ne m'abuse) donc je suppose que Harry a eu le temps d'y penser.
Après tout ça, on pourrait bien dire que
Harry Potter est une ode au pardon (c'est beau ce que je dis
).