Ce sujet est dédié aux réactions concernant cette actu : Trois idées pour améliorer le lycée en France

Par ailleurs les parcours sont déjà pas mal personnalisés au lycée, grâce aux différentes options et spécialités. Après bon ça dépend des lycées aussi.
. En tout cas, ça éviterait le clivage des filières, qui ne sont pas bonnes. Faire des choix, pourquoi pas, mais faire un choix aussi radical aussi tôt alors que beaucoup d'élèves n'ont à ce moment là pas l'idée de ce qu'ils veulent faire, ce n'est pas la solution à mon sens. Ou bien dans ce cas, si on veut vraiment demander à des élèves de 15 ans de choisir une filière qui aura quand même son impact sur leur réussite post-bac, qu'on fasse un vrai système de présentation des matières, des métiers ; là on prend la décision sur un coup de tête, souvent selon ce que les parents disent et puisque les parents disent que S c'est bien, on va en S. La filière S continue à être vue comme la filière " royale " mais du coup plein d'élèves qui détestent la SVT ou la physique se retrouvent avec le sacro-saint trio " maths physique svt " pour pouvoir prétendre au " meilleur bac "
. A côté de ça, certains partent en S par amour des maths, résultat ils ne découvrent absolument pas l'économie au lycée et se retrouvent à ramer face à certains concepts que les ES auront abordé.
D'un côté on te demande hyper tôt d'être fixé sur ce que tu veux faire mais de l'autre c'est impossible d'aller sur le terrain voir les réalités, c'est aberrant. ). Rencontrer des pros, visiter une entreprise.. Pourquoi pas faire découvrir des matières aussi, sous forme de " roulement " ? ( genre, découvrir la compta, la gestion, l'économie, la littérature, l'informatique.. Des matières qui ne seront ensuite réservées qu'à certaines filières mais sans que l'on aie pu les découvrir au préalable, en choisissant on se ferme des portes dont on a même pas conscience ). Je ne parle pas de rendre ça obligatoire, ni même de sacrifier des heures de cours pour ça : personnellement, même un samedi matin, même un dimanche aprem, si on m'avait donné la possibilité de rencontrer des pros, des étudiants, découvrir des filières, j'y aurai été. Plutôt que de passer 30min dans l'année chez la conseillère d'orientation avec tous les " perdus " pour faire un QCM qui me prédestine à devenir fromagère
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Mais, tellement !Mettre le bien être des profs au centre des préoccupations serait pas mal aussi![]()
C'est un point que j'aurais pû glisser dans la section "C’est un établissement où les professeurs seraient épanouis car leurs conditions de travail seraient améliorées" : des classes plus réduites !Les profs faisant de l'éducation non violente/aggressive, l'idée est belle, mais dans les faits, gérer 30 Gremlins aux hormones sans cesse au bord de l'explosion, c'est plus compliqué.
Petite anecdote: une amie prof a eu un des pires cas (expulsé de plusieurs collèges). Son proviseur lui a dit que c’était un élément horrible et lui a souhaité bonne chance (sympa!). Elle l’a isolé tout devant, l’a traité comme les autres élèves en lui filant des exos / l’interrogant dessus. Il a répondu correctement et elle lui a dit surprise « Ah bah vous êtes capables de bien faire en fait ? ». Le gamin était sous le choc et s’est montré hyper docile. Il lui a offert une rose à la fin de l’année en lui disant « Vous êtes la seule à m’avoir dit que j’étais capable ». Ce genre d’histoire c’est beau sur papier, ça ne se produit pas systématiquement mais ça illustre quand même que les cas les plus extrêmes peuvent parfois être sensibles aux mots ?Ensuite la bienveillance c'est un bien joli mot, mais encore faut-il que les élèves aient envie qu'on soit bienveillant.
Ce n’était pas assez clair dans mon message mais j’imaginais une bienveillance à la fois dans le sens prof -> élève mais aussi dans les sens élève-> prof / proviseur -> prof. Je n’ai jamais voulu mettre la responsabilité totale du manque de bienveillance sur les profs, loin de là !Au bout de ma première heure de cours, où j'avais été lâchée dans une classe quasiment sans préparation, les élèves parlaient déjà plus forts que moi : apprendre à appréhender une classe devrait pourtant être une des premières formations qu'on reçoit. J'ai essuyé en quelques mois plus d'affronts de la part d'élèves que je n'en saurais compter ; on ne nous forme pas à la violence, verbale comme physique, à l'insolence, aux élèves qui se battent en classe, etc, et on se retrouve vite désemparés. Je relativise et je ne le prends pas personnellement, c'est formateur et il y a plein de choses super chouettes à côté, mais il reste qu'on pourrait être davatage aidés. (...) La bienveillance, l'institution en a assez peu envers nous. (...)En un mot comme en cent : des relations apaisées entre professeurs et élèves ne passeront pas seulement par quelques heures de formation à la communication non-violente ; il y a beaucoup, beaucoup plus de problèmes plus profonds à gérer qui ne dépendent pas seulement de la responsabilité des professeurs.

) et pas assez de préparation au terrain pour le second. C’est humain de se défouler par erreur sur qqn mais ce n’est pas une situation qui devrait être considérée comme normale. C’est aux proviseurs de vérifier régulièrement l’état de ses troupes (par des entretiens individuels par exemple où le proviseur demanderait simplement au prof : « Comment ça va ? » ) et réagir en conséquence. Selon moi, il faut former les profs à ne pas se laisser envahir par leurs émotions (et pas en quelques heures encore une fois, ça se travaille sur toute une carrière!).