Ce sujet est dédié aux réactions concernant cette actu : Trois idées pour améliorer le lycée en France
Mais, tellement !Mettre le bien être des profs au centre des préoccupations serait pas mal aussi![]()
C'est un point que j'aurais pû glisser dans la section "C’est un établissement où les professeurs seraient épanouis car leurs conditions de travail seraient améliorées" : des classes plus réduites !Les profs faisant de l'éducation non violente/aggressive, l'idée est belle, mais dans les faits, gérer 30 Gremlins aux hormones sans cesse au bord de l'explosion, c'est plus compliqué.
Petite anecdote: une amie prof a eu un des pires cas (expulsé de plusieurs collèges). Son proviseur lui a dit que c’était un élément horrible et lui a souhaité bonne chance (sympa!). Elle l’a isolé tout devant, l’a traité comme les autres élèves en lui filant des exos / l’interrogant dessus. Il a répondu correctement et elle lui a dit surprise « Ah bah vous êtes capables de bien faire en fait ? ». Le gamin était sous le choc et s’est montré hyper docile. Il lui a offert une rose à la fin de l’année en lui disant « Vous êtes la seule à m’avoir dit que j’étais capable ». Ce genre d’histoire c’est beau sur papier, ça ne se produit pas systématiquement mais ça illustre quand même que les cas les plus extrêmes peuvent parfois être sensibles aux mots ?Ensuite la bienveillance c'est un bien joli mot, mais encore faut-il que les élèves aient envie qu'on soit bienveillant.
Ce n’était pas assez clair dans mon message mais j’imaginais une bienveillance à la fois dans le sens prof -> élève mais aussi dans les sens élève-> prof / proviseur -> prof. Je n’ai jamais voulu mettre la responsabilité totale du manque de bienveillance sur les profs, loin de là !Au bout de ma première heure de cours, où j'avais été lâchée dans une classe quasiment sans préparation, les élèves parlaient déjà plus forts que moi : apprendre à appréhender une classe devrait pourtant être une des premières formations qu'on reçoit. J'ai essuyé en quelques mois plus d'affronts de la part d'élèves que je n'en saurais compter ; on ne nous forme pas à la violence, verbale comme physique, à l'insolence, aux élèves qui se battent en classe, etc, et on se retrouve vite désemparés. Je relativise et je ne le prends pas personnellement, c'est formateur et il y a plein de choses super chouettes à côté, mais il reste qu'on pourrait être davatage aidés. (...) La bienveillance, l'institution en a assez peu envers nous. (...)En un mot comme en cent : des relations apaisées entre professeurs et élèves ne passeront pas seulement par quelques heures de formation à la communication non-violente ; il y a beaucoup, beaucoup plus de problèmes plus profonds à gérer qui ne dépendent pas seulement de la responsabilité des professeurs.