Cet article m'a bien bien émue, je me suis reconnue dedans !
Je ne me considère pas vraiment comme "Potterhead", parce que je n'écris pas de fanfictions, parce que je trouve qu'il y a plein de livres y compris en fantasy jeunesse qui sont bien meilleurs et que j'ai fini depuis des années les théories farfelues et les débats animés. J'ai grandi et je suis passée à autre chose, je n'irais pas en convention et je ne me battrais pas sur les détails.
N'empêche que la dimension affective que j'ai mise dedans est toujours là. Quand mon petit frère s'est mis à les lire, il essayait de me faire des quiz niveau turbo-difficiles pour me piéger sur les détails, il n'a jamais réussi. (Oui, j'ai une mémoire des livres excellente, je connais encore des passages entiers de Harry Potter par coeur). Je lui faisais la morale comme une vieille quand il me disait "Kaylie, j'ai fini le 5, donne le 6, vite !" ("Tu sais que NOUS, on attendait AU MOINS UN AN pour ça ?"). Et effectivement, l'attente de la lettre de Poudlard, je l'ai eue. Il y a aussi cet "aspect quasi ritualisé" : oui, moi je ne l'ai pas retrouvé non plus avec d'autres livres, même objectivement meilleurs, et même si la fin de Harry Potter n'a pas sonné DU TOUT celle de mon rapport affectif aux livres.
Aujourd'hui, quand j'entends parler des Animaux Fantastiques ou de Cursed Child, je me dis "Pff... Encore une adaptation qui va être nulle", et je me retrouve face à ces livres ou ces affiches de film à sourire béatement, car la petite Kaylie de 6 ans en moi me crie de joie dans les oreilles "REGARDE C'EST HARRY POTTER !". Même si je pense toujours que c'est un peu nul...
Et le côté doudou de la relecture de la série, franchement, c'est totalement ça (il y a aussi l'émotion unique de réentendre la musique, elle est totalement magique !)