@Pinceau_ : merci pour tout ce que tu as écris, c'est également la crainte que j'ai par rapport à l'éducation des enfants. Et c'est ce qui me fait craindre d'avoir des enfants, notamment par ce que même avec toute ma bonne volonté, il y a un entourage : les amis, la famille, les voisins, l'école...
J'ajouterai à cela qu'il faut remettre en question la manière de motiver les enfants par rapport à la satisfaction d'autre qu'elleux. Quand on leur dit "c'est très bien" ielles sont guidés par notre approbation. Quand on leur dit "sois gentil", "fais-moi plaisir", "ne fais pas la tête", on leur inculque petit à petit que la satisfaction et l'approbation d'autres qu'elleux est légitime pour déterminer leur manière d'agir.
C'est une logique de pouvoir : dans cette relation, la satisfaction d'une des deux parties est plus importante que la satisfaction de l'autre. Et c'est la même logique qui existe dans l'agression (sexuelle ou non).
@Dalaigh : c'est un questionnement légitime que tu formules, mais je ferais la distinction entre deux cas.
Les personnes non identifiées comme femmes, mais qui ne s'identifient pas non plus comme hommes et qui subissent une oppression systémique de la part des hommes (hommes cis, het, blanc... en gros du groupe dominant du système patriarcal). Ces personnes se retrouvent dans un groupe social victime, en tant que groupe, d'une oppression systémique. Pour moi ces personnes ont toute légitimité à s'exprimer sous le hashtag #Me Too.
Les personnes identifiées comme des hommes cis het. Et qui ne font pas l'objet, en tant que groupe, d'une oppression systémique. Je suis plus réservées. Il n'est pas question de nier les agressions et les viols sont ils sont victimes, mais remettre dans le contexte où ces agressions ne sont pas nécessairement le fruit d'une culture patriarcale.