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Sexe sans consentement, le film d'utilité publique qui lève le voile sur « la zone grise »
- Initiateur de la discussion Esther
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Guest
Merci beaucoup pour cet article qui remet en avant ce docu dont j'ai entendu parler déjà fin 2017 (Delphine Dhilly avait été invitée sur le plateau d'Arrêt sur images). Je pensais à vrai dire qu'il était déjà passé et que je l'avais loupé, je me réjouis donc de savoir qu'il sera diffusé en mars et j'ai hâte de le voir.
Je suis tout à fait d'accord sur l'analyse que tu proposes @Esther sur les rôles genrés dans la séduction et pourquoi et comment ça doit changer. J'ai entendu récemment Geneviève Fraisse (philosophe) dire qu'elle avait proposé de remplacer le mot consentement par celui de volonté parce que le premier est chargé d'une histoire lourde qu'il porte avec lui et qui prête à confusion. Bon elle trouve que volonté ne pourrait pas exactement se substituer à consentement ce sur quoi je suis d'accord. Par contre ce que je trouve très intéressant dans sa proposition c'est que ça met les femmes dans un rôle actif plutôt que passif. Ce ne serait plus dire : l'homme fait le premier pas, propose, énonce ce que lui veut et la femme dit si oui ou non elle est d'accord, c'est-à -dire un schéma où en gros la femme ne ferait que réagir, serait dans l'expectative de ce que veut l'homme et s'y plierait (ou non, mais il arrive qu'on s'y plie sans même réfléchir à notre propre désir).
Un peu HS mais le plus important aujourd'hui dans ma vision du féminisme c'est que toutes les femmes affirment haut et fort qu'elles sont des sujets; qu'elles refusent d'être toujours l'objet d'un discours, d'un désir, d'un acte et qu'elles en soient les énonciatrices, les actrices. Et c'est extrêmement difficile de conquérir ça quand on nous a élevées dans un schéma (la passivité, la discrétion, le retrait, la remise en question de soi, l'importance accordée à notre image ...) dont on finit par nous dire, une fois adultes : "ah non en fait tout ça c'est de la merde et ça ne te permettra jamais d'exister".
Je suis tout à fait d'accord sur l'analyse que tu proposes @Esther sur les rôles genrés dans la séduction et pourquoi et comment ça doit changer. J'ai entendu récemment Geneviève Fraisse (philosophe) dire qu'elle avait proposé de remplacer le mot consentement par celui de volonté parce que le premier est chargé d'une histoire lourde qu'il porte avec lui et qui prête à confusion. Bon elle trouve que volonté ne pourrait pas exactement se substituer à consentement ce sur quoi je suis d'accord. Par contre ce que je trouve très intéressant dans sa proposition c'est que ça met les femmes dans un rôle actif plutôt que passif. Ce ne serait plus dire : l'homme fait le premier pas, propose, énonce ce que lui veut et la femme dit si oui ou non elle est d'accord, c'est-à -dire un schéma où en gros la femme ne ferait que réagir, serait dans l'expectative de ce que veut l'homme et s'y plierait (ou non, mais il arrive qu'on s'y plie sans même réfléchir à notre propre désir).
Un peu HS mais le plus important aujourd'hui dans ma vision du féminisme c'est que toutes les femmes affirment haut et fort qu'elles sont des sujets; qu'elles refusent d'être toujours l'objet d'un discours, d'un désir, d'un acte et qu'elles en soient les énonciatrices, les actrices. Et c'est extrêmement difficile de conquérir ça quand on nous a élevées dans un schéma (la passivité, la discrétion, le retrait, la remise en question de soi, l'importance accordée à notre image ...) dont on finit par nous dire, une fois adultes : "ah non en fait tout ça c'est de la merde et ça ne te permettra jamais d'exister".
Je ne sais pas sur qui pleurer, les hommes ou les femmes, à qui on n'a jamais appris comment faire ni aux un.e.s ni aux autres...
Quelle rage que rien ne ce soit passé plus tôt.
Quel soulagement de savoir qu'enfin, quelque chose se déclenche.
Quelle rage que rien ne ce soit passé plus tôt.
Quel soulagement de savoir qu'enfin, quelque chose se déclenche.
Le titre du documentaire m’avait bien refroidie quand je l’ai vu dans mon programme TV. Finalement, je vais me laisser tenter 
Super documentaire, une thématique vraiment essentielle et bien abordée, même si ce n'est pas évident à regarder.
J'ai tout de même trouvé un peu dommage qu'il n'y ait que des situations où les agresseurs comme les victimes étaient jeunes, puisque ça donne un peu l'image ""d'erreur de jeunesse"" de la part des agresseurs, ou de "jeunes filles vulnérables", alors que ça peut arriver à tout âge.
Par curiosité, je me demandais pourquoi Clémence et Mymy étaient mentionnées dans les remerciements (quel était leur rôle par rapport à ce documentaire ? Si ce n'est pas indiscret
)
J'ai tout de même trouvé un peu dommage qu'il n'y ait que des situations où les agresseurs comme les victimes étaient jeunes, puisque ça donne un peu l'image ""d'erreur de jeunesse"" de la part des agresseurs, ou de "jeunes filles vulnérables", alors que ça peut arriver à tout âge.
Par curiosité, je me demandais pourquoi Clémence et Mymy étaient mentionnées dans les remerciements (quel était leur rôle par rapport à ce documentaire ? Si ce n'est pas indiscret
)Bonjour, je viens de regarder le documentaire. Je suis une femme de 47 ans, j'ai des filles qui ont l'âge de celles qui témoignent ou l'âge qu'elles avaient quand le viol a eu lieu, des garçons qui auraient pu ou pourraient se trouver dans le rôle de celui qui abuse. Je trouve que c'est un bon point de départ pour engager une discussion éducative avec les jeunes et j'ai l'impression que c'est le public visé, et sans doute aussi leurs parents.
Sans doute est-ce un choix délibéré mais je trouve que ce n'est pas représentatif de toutes les situations de non-consentement. Avec le petit descriptif sur youtube "Des jeunes femmes et d’autres moins jeunes racontent.", je m'attendais à voir plus de femmes d'âges différents. Plus de situations différentes. A entendre parler de viol conjugal. Parce que là aussi il y a une sacrée zone grise. Du coup, en tant que femme qui a vécu ça, je ne m'y retrouve pas. Les situations vécues par toutes ces jeunes femmes, très courageuses au demeurant de raconter ce qui s'est passé, sont quand même des histoires ponctuelles. Elles ne sont pas restées aux côtés de celui qui a dépassé les limites (sauf une, d'une autre génération, où la solution a été de les marier pour éviter le scandale, apparemment ils le sont toujours puisqu'elle parle de son mari et c'est tant mieux si leur histoire démarrée sur de mauvaises bases s'est bien continuée). Mais on peut aussi démarrer une vie de couple entre adultes consentants et qu'un jour, ça dérape. Et là, malheureusement, ça se répète. Ce n'est pas un ami, un pote de promo, un pote de pote ou un crush. C'est la personne avec laquelle tu vis, que tu vas retrouver tous les soirs, avec laquelle tu as des enfants. Un témoignage de ce genre manque dans ce documentaire. Parce que le sexe sans consentement, ça arrive aussi dans les couples longue durée.
Je suis contente qu'un tel documentaire voie le jour, je souhaite de tout cœur qu'il aide tout le monde à prendre conscience du problème et qu'il permette d'évoluer dans le bon sens. Il manque peut-être, à la fin, la mention du 3919...
Sans doute est-ce un choix délibéré mais je trouve que ce n'est pas représentatif de toutes les situations de non-consentement. Avec le petit descriptif sur youtube "Des jeunes femmes et d’autres moins jeunes racontent.", je m'attendais à voir plus de femmes d'âges différents. Plus de situations différentes. A entendre parler de viol conjugal. Parce que là aussi il y a une sacrée zone grise. Du coup, en tant que femme qui a vécu ça, je ne m'y retrouve pas. Les situations vécues par toutes ces jeunes femmes, très courageuses au demeurant de raconter ce qui s'est passé, sont quand même des histoires ponctuelles. Elles ne sont pas restées aux côtés de celui qui a dépassé les limites (sauf une, d'une autre génération, où la solution a été de les marier pour éviter le scandale, apparemment ils le sont toujours puisqu'elle parle de son mari et c'est tant mieux si leur histoire démarrée sur de mauvaises bases s'est bien continuée). Mais on peut aussi démarrer une vie de couple entre adultes consentants et qu'un jour, ça dérape. Et là, malheureusement, ça se répète. Ce n'est pas un ami, un pote de promo, un pote de pote ou un crush. C'est la personne avec laquelle tu vis, que tu vas retrouver tous les soirs, avec laquelle tu as des enfants. Un témoignage de ce genre manque dans ce documentaire. Parce que le sexe sans consentement, ça arrive aussi dans les couples longue durée.
Je suis contente qu'un tel documentaire voie le jour, je souhaite de tout cœur qu'il aide tout le monde à prendre conscience du problème et qu'il permette d'évoluer dans le bon sens. Il manque peut-être, à la fin, la mention du 3919...
M
Membre supprimé 334599
Guest
J'ai été violé à 11 ans plusieurs fois par un membre de ma famille. J'ai subi plusieurs fois ce sexe sans consentement, et j'ai été agressé par mon médecin de famille à 23 ans qui m'a fourré sa langue dans ma bouche en me touchant pendant un acte d'ostéopathie.. je me souviens que j'avais téléphoné à un osteopathe pour savoir si c'était normal! Le médecin au out du fil etait choqué! J'ai porté plainte des le lendemain, mais n'ai pas été au bout de l'affaire judiciaire, trop long (5 ans) et j'etais mal à cette époque pour d'autres raisons
Et bizarrement, ca n'a pas eu d'impact sur ma sexualité, j'ai comme l'impression que ca m'a pas marqué, que j'en ai pas souffert, j'ai même eu une sexualité libérée même si actuellement je suis devenue insensible au plaisir, je ne ressens plus de plaisir ni donc arrive au bout du plaisir.
Et bizarrement, ca n'a pas eu d'impact sur ma sexualité, j'ai comme l'impression que ca m'a pas marqué, que j'en ai pas souffert, j'ai même eu une sexualité libérée même si actuellement je suis devenue insensible au plaisir, je ne ressens plus de plaisir ni donc arrive au bout du plaisir.
C'est en regardant ce reportage que je me rend compte que j'ai vécu une situation plus ou moins identique.
Vers mes 16 ans j'étais en Italie et en boite de nuit un garcon qui me plaisait m'a invitée à une after. Ma copine a refusé d'y aller donc j'y suis alléé seule. Dans ma naiveté, j'ai jamais pensé qu'en fait il m'emmenait dans son appartement. Je me suis retrouvée là dans un endroit que je ne connaissais pas avec un homme que je venais de rencontrer. C'est pas la peine que je raconte les détails de ce qui s'est passé chez lui. Ca fait maintenant 15 ans.
Quand j'aborde ce sujet, souvent à un nouveau partenaire pour lui expliquer que j'ai certain blocage par rapport a certain acte parce que ca me rapporte aux souvenirs de cette soiree, en général je dis qu'il m'a forcé, parce que j'ai jamais eu l'impression d'avoir le choix ce soir là.
Je ne parle jamais de viol. Parce que je me sens coupable de m'être mise dans une situation dangereuse.
Parce que par sidération, par politesse et par crainte je n'ai pas argumenter très longtemps et je me suis pliée à ses désirs.
Parce que lui ne s'est rendu compte de rien et m'a ensuite ammené à cette fête où il m'a présenté à tous ses amis en italien et ils se sont tous mis à rire (ca doit faire bien de ramener sa "conquète" sans qu'elle n'y comprenne rien).
Parce que après il m'a laissé son numéro, il voulait rester en contact. Et mois je voulais juste rentrer chez moi pour pleurer.
Voilà ca fait 15 ans et je pense que cet événement restera toujours là en moi. Je pense que je tournerai jamais la page et quand je vois des scène de violence dans les films ca me ramène toujours à ces souvenirs là.
J'en parle ici dans l'espoir d'exorciser mais j'y crois peu.
Vers mes 16 ans j'étais en Italie et en boite de nuit un garcon qui me plaisait m'a invitée à une after. Ma copine a refusé d'y aller donc j'y suis alléé seule. Dans ma naiveté, j'ai jamais pensé qu'en fait il m'emmenait dans son appartement. Je me suis retrouvée là dans un endroit que je ne connaissais pas avec un homme que je venais de rencontrer. C'est pas la peine que je raconte les détails de ce qui s'est passé chez lui. Ca fait maintenant 15 ans.
Quand j'aborde ce sujet, souvent à un nouveau partenaire pour lui expliquer que j'ai certain blocage par rapport a certain acte parce que ca me rapporte aux souvenirs de cette soiree, en général je dis qu'il m'a forcé, parce que j'ai jamais eu l'impression d'avoir le choix ce soir là.
Je ne parle jamais de viol. Parce que je me sens coupable de m'être mise dans une situation dangereuse.
Parce que par sidération, par politesse et par crainte je n'ai pas argumenter très longtemps et je me suis pliée à ses désirs.
Parce que lui ne s'est rendu compte de rien et m'a ensuite ammené à cette fête où il m'a présenté à tous ses amis en italien et ils se sont tous mis à rire (ca doit faire bien de ramener sa "conquète" sans qu'elle n'y comprenne rien).
Parce que après il m'a laissé son numéro, il voulait rester en contact. Et mois je voulais juste rentrer chez moi pour pleurer.
Voilà ca fait 15 ans et je pense que cet événement restera toujours là en moi. Je pense que je tournerai jamais la page et quand je vois des scène de violence dans les films ca me ramène toujours à ces souvenirs là.
J'en parle ici dans l'espoir d'exorciser mais j'y crois peu.
Je pense que le sujet du viol conjugal peut occuper l'intégralité d'un documentaire vu sa spécificité. Ce documentaire, même s'il ne l'aborde que très partiellement, est indispensable vu la méconnaissance énorme du principe du consentement par les jeunes à l'heure actuelle, les lacunes autour de l'éducation sexuelle plus largement.
A titre personnel, il a conforté le regard que je porte sur mes mauvaises expériences passées, où comme pour les jeunes femmes qui témoignent, la prise de conscience a été longue et douloureuse, mais bénéfique.
Or, c'est pourtant en sensibilisant la jeunesse qu'on pourrait remédier aux violences sexuelles et sexistes, faire en sorte que ça n'arrive plus, mais le chemin à parcourir pour l'évolution des mentalités est encore très long.
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