J'ai vaincu l'anorexie, j'ai choisi de vivre
- Initiateur de la discussion Lea.Castor
- Date de début
Je sais que tous les cas de TCA sont différents, j'en ai jamais eu l'expérience et je remet pas du tout ce témoignage en cause, mais le "j'ai choisi de vivre" me dérange un peu. Le terme "choisir" sous entend que la personne a choisi sa condition et qu'elle peut s'en sortir juste grace a sa volonté. Encore une fois j'en ai jamais eu l'expérience, mais je me doute bien que ca doit pas être aussi simple que ca et qu'il suffit pas de choisir pour aller mieux, comme pour la depression ou les traumatismes psychologiques (suivi psychologique, médical,...).
Sinon, dans les témoignages sur l'anorexie, je conseille celui en 2 parties de Nat de "Nat et Alice in the morning" et sa critique sur le film Netflix "To the Bone".
Sinon, dans les témoignages sur l'anorexie, je conseille celui en 2 parties de Nat de "Nat et Alice in the morning" et sa critique sur le film Netflix "To the Bone".
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@Bleu pastel j'ai un peu tiqué sur le titre aussi, mais en lisant l'article, on comprend que c'est vraiment un déclic qu'à eu l'auteur du témoignage : elle a vraiment pensé qu'elle allait mourir, à cause de sa condition physique, et elle a réussi à s'en sortir parce qu'à ce moment là, son instinct de survie a été le plus fort.
Bonjour, je voulais m'exprimer sur cette phrase qui semble vous interpeller. En effet le processus de guérison peut être long et laborieux, et en aucun cas magique. Cependant, je pense qu'il est difficile de s'en sortir sans en avoir vraiment l'envie. Le déclic que j'ai ressenti suite à des sensations de mort imminente a vraiment été le déclencheur. Comme le dit ma voisine du dessus, il a été question d'instinct de survie à ce moment là. J'ai eu envie de remanger pour continuer à rester en vie, et non pas de picorer un peu pour rassurer mon entourage. C'est là que je me suis vraiment dit : "ma petite t'as le choix, soit tu continues comme ça et tu finiras par y passer, soit tu te bouge les miches et c'est maintenant." D'où la formulation "choisi de vivre"
Je pourrais écrire des pages entières à propos de mon parcours de guérison, des étapes, des rechutes, du suivi mais ce n'était pas l'objet de cette rubrique.
Je pourrais écrire des pages entières à propos de mon parcours de guérison, des étapes, des rechutes, du suivi mais ce n'était pas l'objet de cette rubrique.
Merci pour ton témoignage Sambre 
Je pense aussi qu'il y a bien un déclic qui doit se faire, ce moment où on frôle la mort et où on se dit non c'est pas comme ça que ça doit se passer. Ça m'est arrivé, et depuis à chaque fois que je replonge je repense à se moment où je n'arrivais même plus à avaler un verre d'eau, l'instinct de survie reprend le dessus et je me nourrie coûte que coûte. La bataille n'est pas gagnée, il y a plein d'autres paramètres mais en attendant quelque chose nous fait avancer. Quelque chose de plus profond que la simple volonté.
Courage à vous toutes qui passez par là...
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Hello les Madz ! Je vais temoigner à mon tour, car il y a des choses qui ont été dites auxquelles je souhaiterais répondre 
Tout d'abord, petit coup de gueule contre le premier com, de @Bleu pastel : tu dis toi même ne jamais avoir vécu de TCA, puis tu te défends de remettre en cause le témoignage de Sambre. Or, lorsque qu'elle affirme que c'est bien par la volonté qu'elle a du sa chute puis sa rédemption... tu te permets d'expliquer à sa place que qu'elle a vécu, comme si tu le savais mieux quelle ! Donc, c'est exactement ce que tu fais, remettre en cause son témoignage ! J'ai été très surprise par ce témoignage et pour cause : j'ai eu exactement la même trajectoire ! J'ai commencé un "régime" qui a trop bien marché, je suis passée de 52-55 kg pour 1m66 à 17 ans à 32 kg à 20 ans... J'ai eu droit aux regards des inconnus, à la dysmorphophobie, au déni, au froid en été... Et à la guérison par la force de la volonté ! J'ai 30 ans maintenant et je pese entre 50 et 55 kg, enfin je crois car je ne me pèse plus depuis 2013
Je fais du sport 1h par jour et j'ai gagné en muscle, bref. Je pourrais en parler longtemps, mais saches que ce que tu fais en nous déniant la volonté, alors que ta connaissance de l'anorexie n'est que théorique (et donc que tu n'en parleras jamais aussi bien que les concerné.e.s), c'est nous prendre pour des victimes, de pauvres petites choses sans libre arbitre incapables de s'en sortir par elles-mêmes, alors que mon autodestruction comme ma reconstruction, c'est ma volonté qui les dictent, donc ce n'est pas quelqu'un qui n'a jamais connu ou fréquenté d'anorexiques qui peut trancher sur les raisons qui nous guident. Ais au moins l'humilité de ne pas t'exprimer quand tu ne maitrises pas un sujet, d'autant que tu ne t'es pas présenté.e comme professionnel.le de santé et que tu n'as pas d'études/de chiffres à la clef pour étayer ce que tu avances.
Tout d'abord, petit coup de gueule contre le premier com, de @Bleu pastel : tu dis toi même ne jamais avoir vécu de TCA, puis tu te défends de remettre en cause le témoignage de Sambre. Or, lorsque qu'elle affirme que c'est bien par la volonté qu'elle a du sa chute puis sa rédemption... tu te permets d'expliquer à sa place que qu'elle a vécu, comme si tu le savais mieux quelle ! Donc, c'est exactement ce que tu fais, remettre en cause son témoignage ! J'ai été très surprise par ce témoignage et pour cause : j'ai eu exactement la même trajectoire ! J'ai commencé un "régime" qui a trop bien marché, je suis passée de 52-55 kg pour 1m66 à 17 ans à 32 kg à 20 ans... J'ai eu droit aux regards des inconnus, à la dysmorphophobie, au déni, au froid en été... Et à la guérison par la force de la volonté ! J'ai 30 ans maintenant et je pese entre 50 et 55 kg, enfin je crois car je ne me pèse plus depuis 2013
Je fais du sport 1h par jour et j'ai gagné en muscle, bref. Je pourrais en parler longtemps, mais saches que ce que tu fais en nous déniant la volonté, alors que ta connaissance de l'anorexie n'est que théorique (et donc que tu n'en parleras jamais aussi bien que les concerné.e.s), c'est nous prendre pour des victimes, de pauvres petites choses sans libre arbitre incapables de s'en sortir par elles-mêmes, alors que mon autodestruction comme ma reconstruction, c'est ma volonté qui les dictent, donc ce n'est pas quelqu'un qui n'a jamais connu ou fréquenté d'anorexiques qui peut trancher sur les raisons qui nous guident. Ais au moins l'humilité de ne pas t'exprimer quand tu ne maitrises pas un sujet, d'autant que tu ne t'es pas présenté.e comme professionnel.le de santé et que tu n'as pas d'études/de chiffres à la clef pour étayer ce que tu avances.
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@The Trve Freyja je pense simplement que Blue Pastel n'était juste pas en capacité d'imaginer le blanc que j'ai laissé dans mon témoignage entre : "j'ai envie de guérir" et "je suis guérie". Là où la plupart des gens comprennent qu'entre les deux c'est le parcours du combattant.
Même dans la maladie, enfin surtout à partir du moment où j'ai accepté que j'étais vraiment très maigre, des gens venaient me voir pour parler. Ils voulaient savoir "pourquoi?" parce qu'ils avaient eu une proche anorexique (rarement de garçon). Ils espéraient trouver des réponses en parlant avec moi, mais malheureusement je n'en avais pas à leur donner. C'est aussi grâce à eux que j'ai pu comprendre combien je faisais du mal à ceux qui m'aiment en m'autodétruisant. Voir la détresse dans les yeux d'un étranger, quand je lui rappelle quelqu'un qu'il a bien failli perdre de la même manière c'est une sensation qu'on oublie difficilement.
Avant de tomber malade, j'avais été hospitalisée une semaine, pour un problème différent. J'avais rencontré des ado atteintes de TCA, je me sentais très détachée de leurs problèmes à l'époque, ça me paraissait tellement futile. L'une d'entre elle m'avait touchée, parce qu'elle n'y arrivait pas alors qu'elle voulait vraiment s'en sortir. Mais l’hôpital, ses plateaux repas et son ennui n'incitent vraiment pas à reprendre du poids.
Je ne connais pas beaucoup de femmes qui soient sorites de l'anorexie, ni leurs parcours. Du coup ça me fait plaisir de lire d'autres expériences. Si tu le veux bien, j'aurais des questions de type alimentaires et émotionnelles à te poser @The Trve Freyja . En tous cas, bravo pour ne plus te peser depuis 2013. Je pense que je n’abandonnerai jamais cette manie.
Sinon, est-ce tu as mis du temps à te sentir à l'aise dans ton corps après la reprise de poids?
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Même dans la maladie, enfin surtout à partir du moment où j'ai accepté que j'étais vraiment très maigre, des gens venaient me voir pour parler. Ils voulaient savoir "pourquoi?" parce qu'ils avaient eu une proche anorexique (rarement de garçon). Ils espéraient trouver des réponses en parlant avec moi, mais malheureusement je n'en avais pas à leur donner. C'est aussi grâce à eux que j'ai pu comprendre combien je faisais du mal à ceux qui m'aiment en m'autodétruisant. Voir la détresse dans les yeux d'un étranger, quand je lui rappelle quelqu'un qu'il a bien failli perdre de la même manière c'est une sensation qu'on oublie difficilement.
Avant de tomber malade, j'avais été hospitalisée une semaine, pour un problème différent. J'avais rencontré des ado atteintes de TCA, je me sentais très détachée de leurs problèmes à l'époque, ça me paraissait tellement futile. L'une d'entre elle m'avait touchée, parce qu'elle n'y arrivait pas alors qu'elle voulait vraiment s'en sortir. Mais l’hôpital, ses plateaux repas et son ennui n'incitent vraiment pas à reprendre du poids.
Je ne connais pas beaucoup de femmes qui soient sorites de l'anorexie, ni leurs parcours. Du coup ça me fait plaisir de lire d'autres expériences. Si tu le veux bien, j'aurais des questions de type alimentaires et émotionnelles à te poser @The Trve Freyja . En tous cas, bravo pour ne plus te peser depuis 2013. Je pense que je n’abandonnerai jamais cette manie.
Sinon, est-ce tu as mis du temps à te sentir à l'aise dans ton corps après la reprise de poids?
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@Lysambre : avec plaisir, tu peux me poser toutes les questions que tu souhaites, en public ou en spoiler, à ta guise Je me suis un peu vénère dans mon précédent message mais j'en ai marre des approximations des non concerné.e.s sur l'anorexie 
Mille excuses si j'ai été trop virulente envers @Bleu pastel, il n'y a rien de personnel 
@Kaus Australis : j'ai également beaucoup de points communs avec ton parcours ! On va créer le club des résilientes !
Je suis passée de 32kg à 42kg à l'époque où j'ai rencontré mon copain actuel, ce qui fut un énorme progres, mais hélas, j'ai très longtemps stagné à ce poids, que je ne suis pas parvenue à depasser entre 2009 et 2013 ; j'ai même rechuté à 36kg pendant mon M2 en 2012
Je fais moi aussi du 36-38 (plus menue du haut que du bas) et certaines personnes me trouvent encore parfois maigre, mais je sais qu'aux visites médicales, les médecins me confirment que mes jours ne sont plus en danger. Je vous souhaite bon courage à tout.e.s, quels que soient vos problèmes 
Je me suis un peu vénère dans mon précédent message mais j'en ai marre des approximations des non concerné.e.s sur l'anorexie Mille excuses si j'ai été trop virulente envers @Bleu pastel, il n'y a rien de personnel @Kaus Australis : j'ai également beaucoup de points communs avec ton parcours ! On va créer le club des résilientes !
Je suis passée de 32kg à 42kg à l'époque où j'ai rencontré mon copain actuel, ce qui fut un énorme progres, mais hélas, j'ai très longtemps stagné à ce poids, que je ne suis pas parvenue à depasser entre 2009 et 2013 ; j'ai même rechuté à 36kg pendant mon M2 en 2012
Je fais moi aussi du 36-38 (plus menue du haut que du bas) et certaines personnes me trouvent encore parfois maigre, mais je sais qu'aux visites médicales, les médecins me confirment que mes jours ne sont plus en danger. Je vous souhaite bon courage à tout.e.s, quels que soient vos problèmes
@Lysambre : avec tout ça, je réalise que je n'ai même pas répondu à ta dernière question ! 
Il y a eu effectivement une période d'acceptation de mon "nouveau" corps entre ma reprise de poids (passée la barre du demi quintal) et aujourd'hui. Ça me paraît très lointain quand j'y pense... Il faut dire que cela s'est accompagné d'autres changements dans ma vie. Je suis passée d'étudiante à travailleuse, par exemple. Je reviens de loin, mais maintenant je ne me pose presque plus de questions sur mon corps. Grâce au sport, j'en suis même venue à vouloir gagner de la masse (Brienne de Torth = body goal, ne me jugez pas 
), moi qui cherchais par tous les moyens à en perdre !! Du coup, actuellement, je suis celle qui boulotte le plus de mon entourage, genre la seule meuf à bouffer ses pâtes au fromage, fourrées au fromage sauce fromage à la pause déjeuner alors que les collègues sortent leur petite salade ! 
Il y a eu effectivement une période d'acceptation de mon "nouveau" corps entre ma reprise de poids (passée la barre du demi quintal) et aujourd'hui. Ça me paraît très lointain quand j'y pense... Il faut dire que cela s'est accompagné d'autres changements dans ma vie. Je suis passée d'étudiante à travailleuse, par exemple. Je reviens de loin, mais maintenant je ne me pose presque plus de questions sur mon corps. Grâce au sport, j'en suis même venue à vouloir gagner de la masse (Brienne de Torth = body goal, ne me jugez pas ), moi qui cherchais par tous les moyens à en perdre !! Du coup, actuellement, je suis celle qui boulotte le plus de mon entourage, genre la seule meuf à bouffer ses pâtes au fromage, fourrées au fromage sauce fromage à la pause déjeuner alors que les collègues sortent leur petite salade !
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Le club des résilientes! ça me plaît
Après je voudrais tout de même rappeler que, peu importe le poids auquel on a pu descendre, l'anorexie reste une maladie mentale. Pourquoi je dis ça? parce que beaucoup de personnes ont mis du temps à se rendre compte que j'étais maigre, et que j'avais un réel problème. Une fille avec un IMC pas si faiblard peut être anorexique, et une fille toute mince pas du tout, question de stature, rappelons-le. Je pense que beaucoup de filles naturellement très minces en ont marre d'entendre qu'elles sont anorexiques et qu'on leur dise de prendre deux fois du dessert. Ou que des anorexiques passent inaperçues avant un certain stade parce que la maigreur c'est tendance.
Un médecin m'a même dit : je suis étonné par votre poids, vous ne faites pas maigre à voir comme ça. (j'avais un IMC à 16 à ce moment là). Phrase horrible que j'ai interprétée par "bha dis donc, vos efforts pour maigrir ne se voient pas, faudrait insister un peu."
J'ai également reçu des compliments : fine, menue, toute mince, beaucoup de chance, je peux mettre les vêtements que je veux, pas de complexe du maillot de bain, blabla, etc.
La société est fourbe et paradoxale, les femmes entre elles se jalousent parce qu'elles sont beaucoup trop centrées sur leur apparence. J'essaie aujourd'hui d'en être détachée : pas d'idéal à atteindre, pas de sculpture de corps à coup de musculation (je fais du kung fu, je me muscle pour suivre le rythme!) On me dit souvent que j'ai de la marge, que je peux manger. Je réponds que je m'en fout et je souris parce que je sais très bien par où je suis passée avant.
@Kaus Australis : sans vouloir trop m'aventurer dans le domaine de la psychologie, je pense que oui, il y a le sentiment que le corps ne nous appartient plus. Mais en même temps il y a un désir de contrôle excessif. Inconsciemment on se sent forte, "moi je suis capable de contrôler ce que je mange, je suis capable de perdre du poids si j'en ai envie." Le poids qui descend c'est une réussite tant qu'on a pas conscience d'être malade et qu'on ne désire pas le voir monter. Je me suis bien battue avec ça. On peut aussi voir le côté perte de féminité : perte des attributs féminin qui rendent désirable aux yeux des hommes. Le rejet de l'âge adulte : je redeviens une petite fille, je n'ai plus mes règles je ne peux plus enfanter. Bref, beaucoup de possibilités, parfois toute à la fois. C'est extrêmement complexe et surtout à ne pas résumer par : je voulais être mince comme les mannequins, raccourcis trop facile souvent utilisé par les médias.
@The Trve Freyja : je voulais savoir combien de temps avait duré ta descente de poids, en combien de temps tu as repris un poids stable? Comment ont été les rapports avec tes parents à ce moment? A quel moment tu as décidé de manger plus, comment tu t'y es prise? des fixations sur des aliments? As tu vu des médecins? Est ce que tu étais dans la restriction, est-ce que tu vomissais? as tu eu une période de boulimie? As tu eu des craintes en remangeant? As tu eu des réactions de ton entourage en reprenant du poids? Est ce que tu as senti des changement dans ta personnalité pendant la maladie? Après la reprise de poids est-ce que ton comportement social a changé?
Je crois que c'est tout pour le moment!
....Ah si! le fromage c'est la vie!!
Après je voudrais tout de même rappeler que, peu importe le poids auquel on a pu descendre, l'anorexie reste une maladie mentale. Pourquoi je dis ça? parce que beaucoup de personnes ont mis du temps à se rendre compte que j'étais maigre, et que j'avais un réel problème. Une fille avec un IMC pas si faiblard peut être anorexique, et une fille toute mince pas du tout, question de stature, rappelons-le. Je pense que beaucoup de filles naturellement très minces en ont marre d'entendre qu'elles sont anorexiques et qu'on leur dise de prendre deux fois du dessert. Ou que des anorexiques passent inaperçues avant un certain stade parce que la maigreur c'est tendance.
Un médecin m'a même dit : je suis étonné par votre poids, vous ne faites pas maigre à voir comme ça. (j'avais un IMC à 16 à ce moment là). Phrase horrible que j'ai interprétée par "bha dis donc, vos efforts pour maigrir ne se voient pas, faudrait insister un peu."
J'ai également reçu des compliments : fine, menue, toute mince, beaucoup de chance, je peux mettre les vêtements que je veux, pas de complexe du maillot de bain, blabla, etc.
La société est fourbe et paradoxale, les femmes entre elles se jalousent parce qu'elles sont beaucoup trop centrées sur leur apparence. J'essaie aujourd'hui d'en être détachée : pas d'idéal à atteindre, pas de sculpture de corps à coup de musculation (je fais du kung fu, je me muscle pour suivre le rythme!) On me dit souvent que j'ai de la marge, que je peux manger. Je réponds que je m'en fout et je souris parce que je sais très bien par où je suis passée avant.
@Kaus Australis : sans vouloir trop m'aventurer dans le domaine de la psychologie, je pense que oui, il y a le sentiment que le corps ne nous appartient plus. Mais en même temps il y a un désir de contrôle excessif. Inconsciemment on se sent forte, "moi je suis capable de contrôler ce que je mange, je suis capable de perdre du poids si j'en ai envie." Le poids qui descend c'est une réussite tant qu'on a pas conscience d'être malade et qu'on ne désire pas le voir monter. Je me suis bien battue avec ça. On peut aussi voir le côté perte de féminité : perte des attributs féminin qui rendent désirable aux yeux des hommes. Le rejet de l'âge adulte : je redeviens une petite fille, je n'ai plus mes règles je ne peux plus enfanter. Bref, beaucoup de possibilités, parfois toute à la fois. C'est extrêmement complexe et surtout à ne pas résumer par : je voulais être mince comme les mannequins, raccourcis trop facile souvent utilisé par les médias.
@The Trve Freyja : je voulais savoir combien de temps avait duré ta descente de poids, en combien de temps tu as repris un poids stable? Comment ont été les rapports avec tes parents à ce moment? A quel moment tu as décidé de manger plus, comment tu t'y es prise? des fixations sur des aliments? As tu vu des médecins? Est ce que tu étais dans la restriction, est-ce que tu vomissais? as tu eu une période de boulimie? As tu eu des craintes en remangeant? As tu eu des réactions de ton entourage en reprenant du poids? Est ce que tu as senti des changement dans ta personnalité pendant la maladie? Après la reprise de poids est-ce que ton comportement social a changé?
Je crois que c'est tout pour le moment!
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