Je suis très très mitigée sur le traitement de cette affaire. Sans me prononcer sur le cas de ce principal, je trouve les infos qui nous parviennent tellement partiales et parcellaires que c'est très limite de les publier telles quelles.
Puisque la plupart des gens qui touchent un peu au droit du travail savent et confirment qu'il en faut un peu plus que "il a dénoncé un viol" ou même "il a dénoncé un viol sans suivre la procédure administrative dédiée" pour licencier quelqu'un, il faut se demander ce qu'il y a derrière. Aux prud'homme, un licenciement pour ce type de motif ne tiendra pas la route du tout.
Quand on cherche un peu on tombe sur ce
type d'articles. Selon le directeur diocésain, il y a autre chose qui est reproché au principal. Quoi ? On n'en sait rien, et vu qu'une procédure de licenciement est en cours, les employeurs du principale ne vont certainement pas le dire à la presse.
Dans le même article l'avocat de M. Gobillot parle de
divergences sur la gestion des biens immobiliers et sur des projets pédagogiques comme l'accueil de jeunes en errance, dont des migrants, dans une classe de "décrocheurs" initiée par M. Gobillot.
Là, on a quelque chose d'un peu plus consistant. Je pense notamment aux projets immobiliers (si les bâtiments du collègue appartiennent au diocèse, ce qui est fort probable) et au projet pédagogique (dans lesquels la direction a un rôle à jouer, mais dépend tout de même de l'institution), quant à la classe spécialisée, oui c'est très possible, notamment parce que les financements ne dépendent pas du principal mais en partie de l'Etat et en partie de l'Ogec, et qu'une classe de ce type nécessite un financement spécifique.
Bref, c'est complexe.
Concernant l'article de madmoizelle, on part du principe qu'il faut croire Morgane, ancienne élève, sur parole. Ok, faisons confiance à Madmoizelle qui a certainement vérifié que Morgane était bien une ancienne élève de l'école et que la personne qui correspondait avec la rédac par mail était bien cette Morgane en question.
D'abord l'histoire de la nouvelle directrice du primaire. Quel rapport ? La directrice en question est en poste depuis deux ans (y'a-t-il eu mobilisation à l'époque ? on n'en saura rien). Qu'il y ait un directrice pour le primaire et un principale pour le collège, même dans des petites structures (
160 et
300 élèves), ça n'a rien d'exceptionnel, au contraire.
On parle de "vieux dossiers". Mais justement, ici toute la presse cherche à faire le lien entre l'affaire du viol et le licenciement du principal, c'est pas un "vieux dossier". On ne saura rien non plus de ces "vieux dossiers".
D’après ce qui se dit, tout ça viendrait d’un problème de « rentabilité », d’argent. »
Là encore, oui, le principal n'a pas de pouvoir décisionnaire en terme de budget, donc oui, il est possible que ses initiatives ne trouvent pas de financement satisfaisant et que cela pèse sur la gestion de tout l'établissement. Dans le privé sous contrat, une grande partie du budget provient des frais de scolarité supportés par les familles. Le rectorat paye les profs. Donc la dépense est rapport de ce qu'on peut faire payer aux familles. Donc oui, le budget est contraint si on veut continuer à proposer ce type d'enseignement à toutes les familles (et pas que les plus riches).
On nous dit que tout le monde l'aime et qu'il est sympa. Certes, mais ça n'a jamais empêché qui que ce soit de faire une faute professionnelle. Et au passage, s'il avait pas été particulièrement aimé et sympa, mais juste un principal normal qui fait bien son boulot, pas hyper causant ni "papa gâteau" avec les élèves, il aurait mérité de se faire licencié quand même ? Y'aurait eu une mobilisation ?
« Les « pro et anti Gobillot » se battent entre eux… »
Mais bon du coup les antis on cherche pas trop à avoir leur avis, qui sont-ils ? est-ce qu'il y en a parmi les profs, les personnels, les parents, les élèves ? et si oui, pourquoi ?
Voilà, que ce monsieur soit licencié ou pas, que cela se fasse sur la base d'un motif légitime ou pas, on ne saura rien. Voilà le cas d'école d'un article "one sided", qui ne traite l'info que d'un point de vue.