Comme le dit
@Arilya, les juges se basent sur un faisceau de preuves. Donc en l'absence de blessures ou de traces ADN, le rôle des tiers peut énormément compter.
Des gens peuvent avoir vu des "indices" du viol sans s'en rendre compte, notamment en étant témoin de quelque chose qui s'est passé avant, après, ou du comportement avant/après de la victime (ex: l'avoir vue trop ivre pour consentir ou désorientée après). Ils peuvent aussi avoir lu des messages que la victime a effacé sous le coup de l'émotion, entendu l'agresseur se vanter des faits ou faire des commentaires déplacés sur la victime, etc.
Les confidents non témoins directs peuvent aussi compter quand il n'y a pas de preuve matérielle. Je ne sais pas à quel point ils pèsent dans un jugement pour viol (si quelqu'un peut confirmer?) mais pour des situations type harcèlement sexuel ou harcèlement au travail, les confidents peuvent avoir un rôle déterminant.
Par exemple, ils peuvent confirmer que tu les as appelé en pleurs, que tu leur as dit que tu n'avais pas consenti, que tu avais peur d'untel, que tu leur as répété des paroles qu'il t'aurait dite ou des textos qu'ils t'auraient écrit, et ils peuvent confirmer que la version que tu racontes 6 mois après les faits est bien celle que tu leur as raconté le lendemain (c'est important car à moins que tu sois une grande manipulatrice qui a tout planifié à l'avance ou une totale affabulatrice, si tu as raconté quelque chose en détail à quelqu'un 6 mois avant de porter plainte par exemple, il y a des chances que tout ne soit pas inventé).
Dans les cas de harcèlement sexuel/au travail on demande même parfois l'opinion des confidents sur la situation, par exemple est-ce qu'ils ont cru la victime quand elle leur a raconté ça, est-ce que ce témoignage leur parait crédible (car ils étaient témoins de l'état de la victime au moment où elle leur racontait tout ça, et ils la connaissent généralement un minimum), et le confident va alors répondre quelque chose comme "je l'ai vue stressée pendant des mois, elle allait très mal, j'ai vraiment l'impression que son état d'esprit s'est dégradée, donc je pense que c'est vrai" ou "je connais Jean-Roger et je n'ai pas été surprise quand elle m'a raconté ça car je me suis toujours sentie mal à l'aise en sa présence".
Je suppose que le témoignage du confident joue un rôle limité dans des affaires plus graves comme le viol mais je suppose aussi que ça permet de solidifier un dossier.