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J’ai voulu enseigner l’éducation sexuelle en SVT, ça tourne mal
- Initiateur de la discussion Oceane
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Je suis prof aussi et j'ai constaté que certains parents s'insurgent parfois alors que l'élève ne voit aucun problème à la situation. En rencontrant les parents, on s'aperçoit ensuite que certaines choses font résonner des blessures de leur histoire à eux et on comprend un peu mieux.
Tu n'as pas à te remettre en question, je suis convaincue à 100% qu'on devrait aborder la question du consentement dans les classes quand je vois tous les problèmes de harcèlement sexuel dans mon collège. On marche sur des œufs quand on s'y attaque mais j'admire ta bonne volonté et ton courage de faire avancer les choses!
Tu n'as pas à te remettre en question, je suis convaincue à 100% qu'on devrait aborder la question du consentement dans les classes quand je vois tous les problèmes de harcèlement sexuel dans mon collège. On marche sur des œufs quand on s'y attaque mais j'admire ta bonne volonté et ton courage de faire avancer les choses!
M
Membre supprimé 262881
Guest
J'ai eu la même chose, sur le cyberharcèlement en cm2. La mère s'est directement adressée à la directrice par contre. Du coup, pour le vivre-ensemble justement, j'avais fait venir une spécialiste pour aborder la question du corps et de son évolution.
Je ne crois pas qu'il y a 20/30 ans et même plus loin, les parents se permettaient de contester comme cela ce qui était enseigné aux enfants ....
Je ne crois pas qu'il y a 20/30 ans et même plus loin, les parents se permettaient de contester comme cela ce qui était enseigné aux enfants ....
Je parle aussi beaucoup de sexualité avec mes élèves de lycée, même en étant en français. Dès qu'il y a une allusion sexuelle dans les textes qu'on étudie, on l'élucide ensemble, je développe un ou deux éléments d'éducation à la vie sexuelle et affective et je réponds, le cas échéant, à leurs questions. Et c'est très marrant de constater leur évolution : au début de l'année, ils sont très gênés, ils n'osent pas me regarder dans les yeux, ils rougissent ou ricanent, etc. mais au fur et à mesure de l'année, ils se sentent plus en confiance et ils me posent de plus en plus de questions, voire amènent le sujet aux-mêmes (ou viennent me voir à la fin de l'heure pour des questions plus personnelles). J'avoue que ça me rend fière de leur apporter cette réflexion au quotidien, de dédramatiser le sujet et leurs interrogations.
Il y a un moment où l'éducation sexuelle n'est plus uniquement du ressort des parents, et honnêtement je suis bien contente de savoir que des professeurs sont investis sur le sujet et ont à coeur de donner des vraies informations, d'ouvrir la discussion et libérer la parole. Franchement si les parents savaient tout ce que les jeunes peuvent trouver comme contenus bidons en lien avec la sexualité sur internet, ils seraient tous d'accord pour dire que ces cours sont d'utilités publique ! Les jeunes sont évidemment très curieux sur le sujet et malheureusement sur internet il y a de très bonnes choses comme de très mauvaises... Il faut en parler, ce sont des cours d'éducation et de prévention qui donnent des informations très importantes sur la biologie, le consentement, les ist, le plaisir ... bref c'est essentiel, vraiment.
Enseignante en CM1-CM2, j'ai mis en place une séquence sur la reproduction humaine (qui permet d'aborder également le consentement) dans trois de mes classes cette année. Première séance : élèves gênés et mal à l'aise. Dernière séance : "Oh, c'est déjà fini?". J'en profite toujours pour placer de longs temps d'échanges avec la classe, de répondre aux questions des élèves même si elles sont gênantes (pour eux, souvent) en restant le plus neutre possible (à cette âge, les questions ne portent pas sur les actes sexuels, c'est plus facile ^^). Je sais que beaucoup d'enseignants zappent cette séquence, je la trouve personnellement essentielle, surtout en fin de primaire. Sur les 3 classes, j'ai eu la chance de n'avoir aucun retour agressif sur le sujet de la part de parents mais c'était ma grande crainte (alors que je sais, comme la Madz qui témoigne, que j'étais complètement dans les clous du programme et que mes ressources étaient adaptées). Tout mon soutien à elle! C'est plus qu'important d'avoir un bon soutien de la part de l'équipe et la hiérarchie dans ce genre de cas. J'espère que cette expérience ne la découragera pas à continuer aborder ce sujet dans les années à venir! 
A mon époque (fin des années 90), je me souviens avoir eu un cours d'éducation sexuelle (un seul), les filles dans une classe et les garçons dans une autre. Je pense que ça partait d'un bon sentiment pour essayer de libérer la parole un peu plus mais je sais pas si finalement c'était une idée vraiment judicieuse... Enfin bref, du côté des filles je me souviens qu'il avait été question de protection contre les IST, des règles, de la reproduction. Je me souviens que la nana qui était venue nous parler (aucune idée de qui elle était, mais ce n'était pas une prof) nous avait encouragées à prendre le temps chez nous de prendre un miroir et à regarder entre nos cuisses, pour nous inciter à nous connaître et à ne pas être gênées par notre propre corps. Chez moi ça avait fait TILT, car j'avais réalisé ce jour-là, à 14 ans, que je ne regardais jamais à cet endroit, qui pourtant m'appartenait ! Et ce soir-là c'est la première chose que j'avais faite en rentrant chez moi 
Bref, c’était pas grand-chose comme « cours », mais ça m’a vraiment marquée pour le coup, parce que ça m’avait fait réaliser à quel point il y avait un tabou autour du corps féminin et aussi de la masturbation féminine. Pour autant, l’idée du consentement n’avait JAMAIS été abordée à aucun moment, et j’ai réalisé depuis à quel point ça aurait pu m’être précieux à l’époque. Je pense que j’aurais eu une sexualité beaucoup plus épanouie à l’adolescence si j’avais connu les implications du consentement plus tôt ! Du coup, big up à tous les profs qui abordent ces sujets, c’est pas toujours évident, surtout avec ce genre de réactions derrière, ça doit être décourageant parfois mais je pense vraiment que ça peut faire d’énormes différences dans la vie et l’épanouissement des plus jeunes.
Bref, c’était pas grand-chose comme « cours », mais ça m’a vraiment marquée pour le coup, parce que ça m’avait fait réaliser à quel point il y avait un tabou autour du corps féminin et aussi de la masturbation féminine. Pour autant, l’idée du consentement n’avait JAMAIS été abordée à aucun moment, et j’ai réalisé depuis à quel point ça aurait pu m’être précieux à l’époque. Je pense que j’aurais eu une sexualité beaucoup plus épanouie à l’adolescence si j’avais connu les implications du consentement plus tôt ! Du coup, big up à tous les profs qui abordent ces sujets, c’est pas toujours évident, surtout avec ce genre de réactions derrière, ça doit être décourageant parfois mais je pense vraiment que ça peut faire d’énormes différences dans la vie et l’épanouissement des plus jeunes.
Malheureusement, pour beaucoup de sujets, le gros souci vient des parents eux même, incapables de voir leur enfant comme un futur adulte qui aura des expériences sexuelles, ni même un ado qui va se tripoter pour découvrir son corps. J'ai vu il n'y a pas longtemps un article sur des parents ricains qui avaient décidé de mettre une camera dans la chambre de leur ado pour l'empêcher de se masturber. Fake ou pas... Allez savoir...
Le rapport au corps et au plaisir n'a pas d'âge! J'ai connu une petite fille de 2 ans qui avait appris on ne sait comment à se faire plaisir en se frottant aux coins de tables. Ses parents l'en ont empêchée, mais uniquement car en public c'est perturbant pour les autres et pour éviter qu'elle ne fasse ça à l'école et se fasse jeter des cailloux.
Sinon, pour la situation décrite dans l'article, je ne trouve pas que cela tourne mal, oui, il y a eu polémique, mais heureusement je dirai, l'équipe éducative et la hiérarchie a fait bloc. J'imagine que les sujets évoqués font partie du programme, noir sur blanc, issu de l'éducation nationale peut être, avant de commencer un tel chapitre, pour éteindre carrément tout risque d'incendie, recopier le texte issu du programme ( j'imagine qu'il colle à l'actualité et demande d'aborder le thème du rapport au corps, au consentement, etc ), et expliquer que seule une éducation honnête et complète peut permettre d'éviter des soucis causés par l'ignorance et surtout l'omniprésence de contenu pornographique trop facilement consultable via le smartphone que tous les ados voire même les gosses possèdent.
Le rapport au corps et au plaisir n'a pas d'âge! J'ai connu une petite fille de 2 ans qui avait appris on ne sait comment à se faire plaisir en se frottant aux coins de tables. Ses parents l'en ont empêchée, mais uniquement car en public c'est perturbant pour les autres et pour éviter qu'elle ne fasse ça à l'école et se fasse jeter des cailloux.
Sinon, pour la situation décrite dans l'article, je ne trouve pas que cela tourne mal, oui, il y a eu polémique, mais heureusement je dirai, l'équipe éducative et la hiérarchie a fait bloc. J'imagine que les sujets évoqués font partie du programme, noir sur blanc, issu de l'éducation nationale peut être, avant de commencer un tel chapitre, pour éteindre carrément tout risque d'incendie, recopier le texte issu du programme ( j'imagine qu'il colle à l'actualité et demande d'aborder le thème du rapport au corps, au consentement, etc ), et expliquer que seule une éducation honnête et complète peut permettre d'éviter des soucis causés par l'ignorance et surtout l'omniprésence de contenu pornographique trop facilement consultable via le smartphone que tous les ados voire même les gosses possèdent.
Je me permets de rebondir sur le rôle des parents, c'est vrai que dans l'idéal, ce serait génial d’avoir une libération de la parole parents/enfants sur ces sujets souvent considérés comme « tabou », je me souviens de ma meilleure amie qui n’abordait jamais ces sujets (que ce soit avec sa mère ou son père ou même sa grande sœur) et elle était bien contente que je lui répète ce que ma mère avait bien voulu aborder avec moi !
Pour autant, on peut avoir des parents super ouverts et enclins à discuter de ces thèmes, il y a des notions parfois qui ne vont pas être abordées, non pas par gêne, mais parfois tout bêtement parce qu’eux-mêmes ne les maîtrise pas nécessairement ! Le consentement par exemple. Ma mère m’avait bien sûr prévenue que je ne devais pas laisser quelqu'un m’approcher ou me toucher si je n’en avais pas envie, mais la conversation était plutôt centrée sur l’approche déplacée d’un inconnu, ou d’une personne plus vieille que moi, etc. Je ne me souviens pas qu’elle m’ait parlé du viol conjugal, par exemple, ou du fait que même si j’ai envie de mon partenaire, j’ai le droit de tout arrêter à tout moment, que je n’ai pas à me forcer pour faire plaisir à l’autre, que le « devoir matrimonial » n’est qu’un ramassis de conneries, etc. Et encore une fois, ma mère était géniale et super ouverte avec moi, donc je pense pas qu’il y ait eu un problème de gêne ou d’embarras à aborder ces thèmes, c’est juste que ces notions ne lui étaient peut-être pas familières à elle non plus finalement… ! Et elles ont mis du temps à m’être familières à moi également, du coup si j’avais été mère avant de les maîtriser, peut-être que je ne les aurais pas transmises à mes enfants non plus ! C’est là que l’éducation sexuelle à l’école par des professionnels devient cruciale et nécessaire il me semble.
Pour autant, on peut avoir des parents super ouverts et enclins à discuter de ces thèmes, il y a des notions parfois qui ne vont pas être abordées, non pas par gêne, mais parfois tout bêtement parce qu’eux-mêmes ne les maîtrise pas nécessairement ! Le consentement par exemple. Ma mère m’avait bien sûr prévenue que je ne devais pas laisser quelqu'un m’approcher ou me toucher si je n’en avais pas envie, mais la conversation était plutôt centrée sur l’approche déplacée d’un inconnu, ou d’une personne plus vieille que moi, etc. Je ne me souviens pas qu’elle m’ait parlé du viol conjugal, par exemple, ou du fait que même si j’ai envie de mon partenaire, j’ai le droit de tout arrêter à tout moment, que je n’ai pas à me forcer pour faire plaisir à l’autre, que le « devoir matrimonial » n’est qu’un ramassis de conneries, etc. Et encore une fois, ma mère était géniale et super ouverte avec moi, donc je pense pas qu’il y ait eu un problème de gêne ou d’embarras à aborder ces thèmes, c’est juste que ces notions ne lui étaient peut-être pas familières à elle non plus finalement… ! Et elles ont mis du temps à m’être familières à moi également, du coup si j’avais été mère avant de les maîtriser, peut-être que je ne les aurais pas transmises à mes enfants non plus ! C’est là que l’éducation sexuelle à l’école par des professionnels devient cruciale et nécessaire il me semble.
En effet, il est difficile de pouvoir parler sexe avec ses parents/famille, c'est plus simple avec quelqu'un qu'on ne connait pas mais en qui on a confiance : une infirmière, pourquoi pas une sage femme. Car effectivement, on en parle entre copines ou on se cultive en surfant sur internet. Il faut aussi une certaine dose de recul pour appréhender le porno qui ne représente pas la réalité. Entre le culte du corps parfait, les positions acrobatiques pour que la caméra soit bien dans l'angle, et la violence imposée considérée comme normale, et la fixette sur la sacro sainte pénétration.
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