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Bravo à tes parents d’etre Capable de faire preuve de maturité et de respect envers leurs enfants en ne se déchirant pas. Malheureusement ce n’est pas le cas de tous les couples qui se séparent dans la haine et qui par là traumatisent leurs enfants. Donc c’est vraiment super de leur part d’avoir réussi à faire table rase du passé pour le bien de leurs enfants.
Merci beaucoup pour ce beau témoignage, c'est très positif et ça donne de l'espoir ! Effectivement je pense aussi qu'il vaut mieux des parents séparés et stables chacun de leur côté, que d'avoir une famille qui se déchire et des cris incessants, ou un manque d'amour flagrant. Bravo aux parents d'avoir su gérer la situation de façon mature et éclairée, et d'avoir réussi à garder une stabilité pour les enfants. Car mine de rien, ce n'est pas en restant ensemble qu'on offre forcément la meilleure situation : combien restent ensemble par habitude, soit disant "pour les enfants", mais se déchirent au quotidien, faisant des moments en famille censés être heureux de vrais moments d'angoisse ? Mieux vaut être heureux chacun de son côté, que malheureux ensemble.
Après évidement il faut que les deux parents soient responsables d'eux même et aient la tête sur les épaules, ce qui n'est pas forcément évident.
Super témoignage ! Mes parents aussi se sont séparés lorsque j'étais enfant (vers 2-3 ans), et donc pour moi mes parents ont toujours été séparés. En effet, ça distingue plus facilement les deux parents, pour avoir des relations privilégiés. Cependant, je trouve cela très dépendant des modalités de la séparation, et des efforts des parents pour leurs enfants.
Je ne sais pas si ça a changé depuis, mais quand j'étais petite, lors des séparations, en général les enfants ne voyaient leur père qu'un week-end sur deux. J'étais dans un cas assez unique ou le temps était partagé en une semaine sur deux. Il est difficile de nouer une relation avec un parent qu'on ne voit que 4 jours par mois. Mon père m'avait même avoué que si ça avait été le cas, il n'aurait même pas été sûr de le supporter, entre l'amour et la difficulté d'avoir des moments ensemble.
J'ai eu l'avantage que mes parents, en se séparant, vivent dans le même village pour permettre à ma fratrie de pas galérer niveau école, amis ou quoi. J'ai toujours été pour que des gens malheureux ensemble ne restent pas ensemble, et que clairement les enfants sont très probablement mieux avec des parents séparés et heureux qu'avec des parents malheureux. Mais ça demande pas mal de maturité et d'aménagement.
Ah c'est chouette de voir ce genre de témoignages, alors que dans la majorité des esprits, un divorce ou une séparation en général est synonyme d'échec (ce qui est totalement compréhensible, bien sûr). Personnellement je suis dans la situation inverse, mes parents sont toujours ensemble mais j'en suis presque venue plusieurs fois à souhaiter qu'ils divorcent. Ça peut sembler très étrange, mais il y a ce qui me paraît être un fort déséquilibre dans leur couple; l'un travaillant et l'autre pas. Ce n'est pas nécessairement un problème lorsque il s'agit d'un choix totalement assumé et qui fonctionne pour tout le monde mais en l’occurrence c'était plutôt par dépit et par "facilité". Çà les a vraiment enfermé dans leurs rôles pendant toutes ces années, et même si ils sont plus sereins aujourd'hui, j'ai quand même eu l'impression de grandir, et ce depuis mes premiers souvenirs, dans un cadre parental un peu morose avec des parents qui auraient peut-être été plus épanouis ou heureux en se libérant l'un de l'autre, ne serait-ce que temporairement. Je ne nie pas du tout tous les moments heureux qu'il y a eu, ainsi que les points communs et valeurs qu'ils partagent tous les deux et nous ont transmis à moi et ma sœur, mais en général les disputes ont quand même régné en maîtresses bien plus que les rires et démonstrations d'affection entre mes parents. Je me souviens avoir été surprise en partant en vacances avec une de mes meilleures amie en tant qu'ado, de voir ses parents régulièrement s'embrasser, s'enlacer et se charrier. J'avais toujours perçu les parents comme des colocataires s'entendant plus ou moins bien selon l'humeur, et qui se complètent (mais de façon assez déséquilibrée), et non comme des amis encore amoureux et sur la même longueur d'onde.
Evidemment chaque couple est différent, et ce témoignage est sûrement le reflet d'une certaine réalité pour de nombreux mariages. Mais même si j'admire parfois la solidité de notre famille, je ne eux pas m'empêcher de penser qu'elle a résulté en grande partie d'une peur du changement, de l'insécurité pour l'un de mes parents , et du regard d'autrui, notamment du mien et de celui de ma sœur. En fait l'un de mes parents m'a avoué dans un moment de vulnérabilité qu'il n'était peut-être pas heureux il y a des années (vis à vis du couple); sur le moment j'ai tenté de dédramatiser, sous le choc, et refusant ce que je venais d'entendre. Aujourd'hui je pense que j'aurais une réaction bien différente.
Voila, merci de m'avoir lue, désolée pour ce témoignage beaucoup trop long! Peut être que certains et certaines s'y reconnaîtrons.
Une madmoizelle
Je suis dans le même cas, un peu plus jeune car j'avais deux-trois ans, mon frère 10-11. Je suis un "accident", leur couple allait déjà mal avant que je ne pointe le bout de mon nez.
La séparation s'est faite dans la douleur. Mon père très froid, montant d'énormes barrières pour se protéger, et ma mère pleurant sans cesse.
A l'époque la garde alternée ne se faisait pas du tout, mais il a été statué que nous ferions 1 semaine sur deux et la moitié des vacances scolaires chez l'un et chez l'autre, de manière équitable. On changeait le mercredi car c'était plus pratique pour tout le monde.
Mes parents ont deux versions des faits : mon père estime s'être battu pour obtenir la garde alternée, ma mère assure avoir toujours été pour qu'on les voient autant l'un que l'autre.
Je pense qu'ils ont tous les deux raison finalement. Une séparation entre des parents implique forcément, d'une façon ou d'une autre, inconsciemment ou non, un déchirement autour des enfants, de leur garde de leur éducation. Enfin c'est mon expérience et celle des gens autour de moi (ma meilleure amie a divorcé il y a quelques années, la petite avait 4 ans). Parce que quand on se sépare, on souffre, on est malheureux, on a des tonnes de sentiments ambivalents envers l'autre, etc... et du coup, on fait ce que l'on peut pour s'en sortir, et parfois on fait mal.
Je me souviens avoir vu une psy à l'époque, bien naze, qui m'avait placé entre mes deux parents, elle devant moi et demandé : "tu préfères qui ? ton papa ou ta maman ?" Mon Dieu, l'angoisse horrible... Pour mes parents aussi cela dit, ils en savaient plus qu'elle niveau développement de l'enfant apparemment, pour être ultra choqués par la question...
Mon père, bien qu'à l'origine de la séparation, a longtemps gardé énormément de rancoeur envers ma mère. Pendant longtemps, il affectait de ne pas se souvenir de leur passé commun, alors qu'ils ont fait des tonnes de voyage, vécus des trucs de oufs, etc... (c'était des baba-cools qui ont traversé l'Afghanistan en 4L, pour vous situer le truc ). Tout le temps qu'il a versé une pension alimentaire à ma mère, il marquait son nom de famille sur l'enveloppe (ils n'étaient pas mariés), parfois ses initiales, mais jamais son prénom... alors qu'ils ont partagé plus de 15 ans de leur vie et eut deux gamins.
C'est hyper violent cette négation pour un enfant (si ton père affecte n'avoir jamais connu ta mère... finalement, tu n'existes pas, quelques part ?), mais avec le recul, je pense que mon père n'était pas heureux depuis longtemps avec ma mère mais qu'il ne disait rien (c'est quelqu'un de taiseux et de très renfermé), accumulant le mal-être jusqu'à craquer un jour, ce qui explique le méga rejet derrière.
Ma mère, plus expressive (et suivie par un psy pendant des années) a su verbaliser et digérer le truc plus facilement et donc s'en remettre plus vite et plus sereinement, passé le choc de la séparation (qu'elle n'a donc pas initié).
J'ai énormément souffert du sentiment d'être trimbalée.
Bref, tout ça pour dire que une séparation n'est JAMAIS facile à gérer, qu'elle laisse de toutes façons des séquelles sur les enfants, même si un environnement où les parents restent ensemble et se détestent n'est pas sain non plus.
La façon de gérer des parents fait énormément la différence... mais certain.e.s n'ont pas les outils pour ne pas faire "mal". Je pense que ça a été le cas de mes parents, je leur ai pardonné aujourd'hui, car malgré tout ça, je n'ai JAMAIS manqué d'amour, et je sais qu'ils ont fait de leur mieux. Nos relations sont très apaisées aujourd'hui, et je pense aussi que le fait que les choses s'apaisent entre eux a fait énormément de bien.
Leur premier contact cordial a été au mariage de mon frère, il y a une douzaine d'année maintenant, et depuis ils ne s'évitent plus aux réunions de familles, demandent des nouvelles l'un de l'autre quand je les ai au téléphone, se passent le bonjour, etc... C'est loin d'être amical, mais en tout cas c'est serein et sain.
Par contre, niveau famille recomposée, je ne suis pas vraiment gâtée.
Ma mère est restée très longtemps avec un mec que je détestais, un collègue à elle, qui passait son temps à me pourrir (jusqu'à lever la main sur moi un jour) alors qu'il passait tout à ses propres gamines (qui étaient des péteuses que je détestais). Il était infect, gros macho toujours torse nu, il faisait du bruit en mangeant, bref, la totale... Puis, elle l'a ENFIN quitté, s'est inscrite sur Meetic, et a rencontré un type super avec qui elle s'est marié à 60 ans. Lui, je l'adore, il est gentil, le coeur sur la main, très calme... Bref, trop cool pour elle.
Mon père, depuis des années, est avec une nana ultra jalouse, de ma mère, de moi (j'avais 8 ans, allo !), elle lui disait des conneries sur moi pour le monter contre moi quand j'étais enfant. Ses deux gamins étaient sympas mais alors si on avait le malheur de se disputer comme ça arrive entre gamins, elle se transformait en mère louve et c'était forcément moi la coupable de tout. Elle est subitement devenue adorable et ma grande copine quand j'ai eu mon premier appart, situé dans un quartier qu'elle adorait. Tout était prétexte à venir me faire un coucou... Et silence radio quand j'ai déménagé....
Aujourd'hui, on ne se voit pas et c'est très bien comme ça. Même le jour de noël où je viens manger avec mon père, elle s'arrange pour ne pas être là. PAR-FAIT.