@Nastja J'avais trouvé, il y a quelques temps, ce document :
https://ethique-sur-etiquette.org/IMG/pdf/10_excuses-2.pdf (point 4). C'est un faux argument, qui contribue à perpétuer cet esclavage moderne (soit dit en passant, le même genre d'argument a été utilisé par les Etats du Sud lors de l'abolition de l'esclavage aux Etats-Unis). On ne contribue pas au développement économique du pays en exploitant, à des milliers de kilomètres, ces populations ; bien en contraire. La pression sur les salaires (dans l'industrie textile, en tout cas), dans ces pays, elle ne vient pas forcément des gouvernements locaux. Elle vient de nous, consommateurs, et des marques qui nous fournissent et rémunèrent des actionnaires occidentaux.
Je ne dis pas que tout irait mieux dans le meilleur des mondes si nous arrêtions de contribuer à l'industrie de la fast-fashion, mais au moins il n'y aurait plus de pression de puissances étrangères pour maintenir des pays entiers dans la misère.
Et puis, plus cyniquement, de mon point de vue ça fait une énorme différence pour ma conscience de pouvoir dire "Les ouvriers du textile au Bangladesh sont exploités par leur gouvernement corrompu" (par ex.) plutôt que le postulat actuel qui est "Je contribue, en fermant les yeux et parce que ça m'arrange bien de pouvoir payer 10 euros pour un t-shirt, à exploiter, voire tuer à petit feu, les ouvriers du textile au Bangladesh".
Et rien ne m'empêche, en parallèle, de militer et faire pression sur les marques "conventionnelles" pour qu'elles instaurent un salaire vital pour que, à long terme, cela devienne une solution viable et éthique pour les consommateurs que l'impact écologique ne dérange pas.