Alors, non, travailler à la maison n'a pas les même inégalités qu'en presentiel ! Il faut être bien installé pour penser ça. Il y a la question de l'ordinateur, certes, où je trouve que, de toute façon, demander aux étudiant.e.s d'en avoir un personnel est un problème quelle que soit la période quand on connaît le prix d'un machin. (d'ailleurs, dans mon cas personnel, mon école possède des ordinateurs qui nous permettent de travailler donc ce que dit la juriste est erroné, mais peut être que mon cas est vraiment singulier).
Ensuite, il y a la notion d'environnement de travail. Beaucoup d'étudiant.e.s n'ont pas des logements incroyables spacieux, bien isolés, lumineux, etc. Et surtout en région parisienne et dans les grandes villes, qui concentrent tout de même beaucoup cette population. La question de la précarité étudiante est réelle ! Parce que travailler sur un ordinateur, ça peut limiter la place nécessaire, certes, mais ça changera pas que si on a besoin de regarder des documents assez grands, eh ben, on peut pas. De plus, beaucoup d'entre nous n'avons pas d'imprimantes, puisqu'on se servait de celles mises à disposition dans les écoles et facultés, ni de scanner. Sans parler du bruit dans les immeubles, puisque tout le monde est à la maison, les problèmes acoustiques ressurgissent, et ils nuisent gravement à la concentration.
A distance, on a aussi le problème de l'absence de bibliothèque où les plus a l'aise financièrement peuvent encore acheter les livres en ebook (ou en physique) alors que les autres doivent se contenter de faire sans ou d'espérer que quelqu'un qui possède le dit livre leur prenne en photo.
Tout ça cumulé, et encore je n'ai pas parlé des étudiant.e.s qui travaillent à côté et qui n'ayant plus de revenus rajoutent ça à la liste de problèmes.
Ca soulève inévitablement des questions et la reponse devrait presque être du cas par cas. On est définitivement pas tous loges à la même enseigne.