ce déconfinement, c'est surtout une semie-liberté
Je trouve le gouvernement extrêmement hypocrite de prétendre rouvrir les école pour le bien des enfants. Depuis le début, on nous prend vraiment pour des débiles.
De plus, le véritable motif de la réouverture des écoles est parfaitement compréhensible : faire garderie pour permettre à ceux qui le doivent de retourner bosser.
J'ai la chance d'être fonctionnaire dans une université.
(je mesure de plus en plus la chance que j'ai eue de réussir ce fichu concours. Je n'ai pas un salaire de ministre, mais la sécurité de l'emploi est devenue une forme de privilège)
La ministre de l'enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation, Mme Frédérique Vidal, a envoyé une longue lettre de 9 pages aux directions des établissements de l'enseignement supérieur et autres directeurs de centres de recherche... pour demander que le télétravail soit maintenu autant que possible.
Bien avant la lettre de cette ministre, mon université a fait le choix depuis le début de faire passer la santé de son personnel avant toute autre considération.
Du coup, seules les personnes dont une présence sur site est indispensable pourront retourner bosser, et encore, 2 demies journées par semaine ! Et la transition vers un retour à la normale se fera progressivement... "jusqu'à mi-juillet voir au-delà"
Donc, lundi après midi, j'irai profiter de ma semi-liberté, masque sur le visage et hydro-alcoolique dans la poche. Puis je retournerai me confiner et télétravailler.
Cette vidéo
Médiapart Un appel de Vincent Lindon résume bien mon ressenti (en tout cas au début)
Extraits du texte écrit par Vincent Lindon :
«...Comment ce pays si riche, la France, sixième économie du monde, a-t-il pu désosser ses hôpitaux jusqu’à devoir, pour éviter l’engorgement des services de réanimation, se résigner à se voir acculé à cette seule solution, utile certes, mais moyenâgeuse, le confinement ? Nous qui, au début des années 2000 encore, pouvions nous enorgueillir d’avoir le meilleur système de santé du monde.
C’était avant.
Avant que s’impose la folle idée que la santé devait être rentable, puisque tout désormais devait être marchandise, jusqu’à la vie des hommes...
.../...
«Alors que l’épidémie progresse, se faisant pandémie, le pouvoir s’affole, s’agite comme un poulet sans tête. Sur quoi s’interroge l’exécutif aux premiers jours de mars? Mais sur le maintien des municipales, bien sûr ! La veille du premier tour, le premier ministre joue les contorsionnistes, invitant les Français à rester chez eux, mais, en même temps, à aller voter. Chapeau l’artiste !
Pendant que nos voisins allemands se mettent en ordre de bataille, le gouvernement français peaufine sa communication.
Une seule stratégie, mentir.
Relayant le discours présidentiel, l’équipe gouvernementale multiplie les déclarations absurdes et contradictoires. Ainsi affirme-t-on successivement qu’il ne s’agit que d’une «grippette», que l’épidémie, comme le nuage de Tchernobyl, ne touchera pas la France – alors même qu’à notre frontière sud, l’Italie est frappée –, puis qu’elle est «sous contrôle », avant de devoir avouer la gravité de la situation...»