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Encore une fois, les femmes réalisatrices manquent à l’appel dans les nominations des César
- Initiateur de la discussion AlixM
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C'pas ce truc qui avait parlé de parité l'an dernier après Polanski ? Ou je confonds avec un autre type de distribution de prix ?
LA parité a été faite au sein de l'Académie, pas chez les nommés malheureusement...
La parité c’est compliqué parce qu’il y a très peu de réalisatrices femmes.
Seulement 25% des films français de 2019 étaient réalisés par des femmes par exemple.
Du coup ce serait étrange de vouloir 50% de femmes dans les nominés..
Il faut surtout régler le problème en amont je pense.
Seulement 25% des films français de 2019 étaient réalisés par des femmes par exemple.
Du coup ce serait étrange de vouloir 50% de femmes dans les nominés..
Il faut surtout régler le problème en amont je pense.
J'ai l'impression de connaître très peu de ces films, avec le Covid j'en connais 3 alors que normalement au niveau cinéma, je m'en sors pas mal. Du coup, je suis très détachée vis-à-vis de ces Césars ...
Et puis comme d'hab, t'as quatre films répartis dans toutes les catégories. Bon, cette année ça se légitime peut-être un tout petit peu plus 
@Querencia Oui tu confonds, il s’agissait de la parité au sein de l’Académie. Il n’a jamais été question de parité dans les nominations.
Heureusement d’ailleurs, parce que ça n’aurait aucun sens. La question de la représentation des femmes doit se traiter en amont, en encourageant des femmes à se tourner, si elles le souhaitent, vers le cinéma, la réalisation, le montage etc. Pas en imposant artificiellement une parité dans les nominations, ce qui serait humiliant pour les femmes nominées au seul motif qu’elles sont des femmes. Les récompenses comme le César de la meilleure réalisation ou du meilleur film doivent, selon moi, se baser exclusivement sur la qualité des films. Imposer la parité comme principe supérieur ne règlera pas le problème de la présence minoritaire des réalisatrices, au contraire.
Heureusement d’ailleurs, parce que ça n’aurait aucun sens. La question de la représentation des femmes doit se traiter en amont, en encourageant des femmes à se tourner, si elles le souhaitent, vers le cinéma, la réalisation, le montage etc. Pas en imposant artificiellement une parité dans les nominations, ce qui serait humiliant pour les femmes nominées au seul motif qu’elles sont des femmes. Les récompenses comme le César de la meilleure réalisation ou du meilleur film doivent, selon moi, se baser exclusivement sur la qualité des films. Imposer la parité comme principe supérieur ne règlera pas le problème de la présence minoritaire des réalisatrices, au contraire.
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Maintenir les César coûte que coûte cette année me semble absurde et assez injuste pour les quelques films qui ont dû sortir directement sur les plateformes. Je vois ça comme une erreur d'analyse de la situation actuelle. Alors que les salles sont fermées, que le secteur souffre, l'Académie décide de récompenser les quelques films qui ont pu passer entre les mailles du filet, tout en méprisant ceux qui n'ont pas pu sortir ou qui sont sortis mais ont totalement été ignorés par le public ou la critique parce qu'ils ne bénéficiaient pas d'une com suffisante ou de têtes d'affiche pour vraiment attirer du monde. Quand on regarde la liste des films sortis en 2020 en France directement sur le site des César, on voit qu'il y a quand même bien plus que les quelques films qui raflent toutes les nominations. Tous les films non nommés sont-ils bons ? Je n'en sais rien. Néanmoins, je m'étonne qu'un film comme Une sirène à Paris ne soit présent nulle part, même pas dans meilleur costume, ni meilleur décor, ni même meilleure musique originale (on parle quand même de Mathias Malzieu).
Même si je suis d'accord avec ce qui a été dit précédemment sur le fait que le problème est plus profond et que dans les faits peu de femmes arrivent jusqu'à la réalisation, si on regarde cette liste des films sortis en 2021, des films de réalisatrices, il y en a. Rapidement :
Sans parler des films qui parlent de femmes (L'Etat sauvage). Est-ce que ces films précédemment cités mériteraient tous d'être nommés ? Probablement pas. Mais est-ce que les films nommés sont largement au-dessus du lot ? J'en doute. Personnellement, je vois toutes les nominations pour Antoinette comme une anticipation des reproches faits à l'Académie sur son élitisme supposé, comme ça le quota de nominations "comédie" est atteint et c'est bon. Après, j'ai jamais compris la passion des César pour Dupontel. Il fait de bons films, certes, décalés, ingénieux mais sa production est assez inégale. Je me rappelle de l'année où 9 mois ferme avait tout raflé alors que c'était clairement assez moyen. Je n'ai pas vu celui-là mais plus le temps passe et moins il me fait envie, vu l'emballement autour...
Même si je suis d'accord avec ce qui a été dit précédemment sur le fait que le problème est plus profond et que dans les faits peu de femmes arrivent jusqu'à la réalisation, si on regarde cette liste des films sortis en 2021, des films de réalisatrices, il y en a. Rapidement :
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Sans parler des films qui parlent de femmes (L'Etat sauvage). Est-ce que ces films précédemment cités mériteraient tous d'être nommés ? Probablement pas. Mais est-ce que les films nommés sont largement au-dessus du lot ? J'en doute. Personnellement, je vois toutes les nominations pour Antoinette comme une anticipation des reproches faits à l'Académie sur son élitisme supposé, comme ça le quota de nominations "comédie" est atteint et c'est bon. Après, j'ai jamais compris la passion des César pour Dupontel. Il fait de bons films, certes, décalés, ingénieux mais sa production est assez inégale. Je me rappelle de l'année où 9 mois ferme avait tout raflé alors que c'était clairement assez moyen. Je n'ai pas vu celui-là mais plus le temps passe et moins il me fait envie, vu l'emballement autour...
Si on ne peut pas imposer la parité faute d'avoir assez de réalisatrices, je ne trouve pas ça déconnant d'imaginer imposer un quota minimum de femmes réalisatrices nominées chaque année, un quota qui serait représentatif de la part de femmes dans le monde de la réalisation, voire même, plus audacieux, la part de femmes en école de réalisation.
Il ne faut pas être naïf : les films qui sont nominés aux Césars ne le sont déjà pas exclusivement sur la base de leurs qualités artistiques. Il faut aussi que le travail du réalisateur puisse être vu, soutenu, reconnu, et qu'il ait les bons contacts. On peut se demander pourquoi les hommes feraient ça, mais je pense que toute femme qui a travaillé dans un milieu très masculin a déjà été confrontée à ce problème de "boy's club" qui trustent le sommet de la hiérarchie et qui décide de qui aura droit à ses faveurs ou pas, et qui aura droit d'être reconnu ou pas, et qui barrent souvent la route aux femmes. La Ligue du LOL est un bon exemple de ce type de phénomème, et là on parle du domaine du journalisme, qui n'est même pas un domaine si masculin que ça. Si être nominée parce qu'on est une femme peut-être humiliant, imaginez combien il peut être encore plus humiliant de voir son travail rester dans l'ombre, n'être jamais reconnu, voire même ne jamais intéresser personne... juste parce qu'on est une femme, justement.
Si les quotas permettent de casser ce type de dynamiques, alors je suis pour.
Il ne faut pas être naïf : les films qui sont nominés aux Césars ne le sont déjà pas exclusivement sur la base de leurs qualités artistiques. Il faut aussi que le travail du réalisateur puisse être vu, soutenu, reconnu, et qu'il ait les bons contacts. On peut se demander pourquoi les hommes feraient ça, mais je pense que toute femme qui a travaillé dans un milieu très masculin a déjà été confrontée à ce problème de "boy's club" qui trustent le sommet de la hiérarchie et qui décide de qui aura droit à ses faveurs ou pas, et qui aura droit d'être reconnu ou pas, et qui barrent souvent la route aux femmes. La Ligue du LOL est un bon exemple de ce type de phénomème, et là on parle du domaine du journalisme, qui n'est même pas un domaine si masculin que ça. Si être nominée parce qu'on est une femme peut-être humiliant, imaginez combien il peut être encore plus humiliant de voir son travail rester dans l'ombre, n'être jamais reconnu, voire même ne jamais intéresser personne... juste parce qu'on est une femme, justement.
Si les quotas permettent de casser ce type de dynamiques, alors je suis pour.
Je pense que le problème vient déjà de l'amont. Combien de Femmes présentant des projets de réalisations, de scenario ne trouvent pas de financement pour la production ? Ce serait intéressant d'avoir une étude, des articles sur ce point. Car le point de départ il est là. Il ne s'agit pas d'encourager les Femmes à réaliser des films, comme si les Femmes avaient peur de se mettre à la réalisation. Il faut avant tout les porter au niveau production pour que leurs projets aboutissent. Leur faire confiance, ne pas croire qu'elles vont prendre la place des Hommes. Non elles vont juste trouver leur place dans la réalisation. Et ne nous arrêtons pas à la production, soutenons les aussi quand elles s'engagent dans la production. Il ne s'agit pas de les encourager, comme si les Femmes avaient peur de se mettre à la production. D'abord leur faire confiance et les porter. Et même l'expression faire confiance me chagrine en l'écrivant. Comme si la Femme n'était pas de confiance. Les laisser prendre leur place. Que les Hommes se rassurent, ils ne vont pas être éjectés. La peur ce n'est pas les Femmes qui l'ont mais bien les Hommes. En plus ce sera bon pour la diversité des points de vue, des prises de vue, de l'humour, du débat, de l'Histoire ! Dans tous les domaines !
Je suis d'accord avec toutes celles qui disent qu'il faut encourager les femmes en amont. Par contre à mon sens, ce n'est clairement pas un problème de vocation ou de confiance en soi: j'ai jeté un coup d’œil vite fait aux promos sortante en réalisation des dix dernières années de la Fémis pour l'exemple, presque toutes les promos sont paritaires avec un certain nombre en majorité féminines...
Pour moi, clairement, c'est dans le milieu professionnel qu'il faut agir!
J'ai eu quelques expériences professionnelles en tant que technicienne sur des plateaux de tournage de films, et j'en suis dégoutée à vie, j'avais jamais vu d'univers aussi "patriarcalement assumé": être traitée comme un morceau de viande, témoin/victime d'harcèlement sexuel, voire pire. Les quelques conseils que j'ai pu recevoir d'autres femmes, c'est "faut faire attention à comment tu t'habilles", "moi je joue le gros mec à fond", il faut limite se construire un rôle pour bosser dedans quoi...
Alors je sais pas si j'ai eu la poisse sur tous les tournages sur lesquels j'ai bossé mais j'ai l'impression que c'est littéralement marche ou crève. Heureusement que c'était pas ma vocation, mais qu'est-ce qu'il faut être solide pour supporter cette ambiance, j'imagine que ça doit bien en décourager plus d'une, et que pour que ça perdure, il y a bien l'aval de toute la profession.
Encourager les femmes pour moi, ce serait faire un gros travail de prévention au sexisme, condamner le moindre des actes sexistes, donner la possibilité aux femmes de se défendre sans qu'elles aient peur de se faire griller "parce que c'est un petit milieu", avoir un milieu suffisamment sain pour pouvoir s'épanouir sans être ramenée constamment à son genre.
Pour moi, clairement, c'est dans le milieu professionnel qu'il faut agir!
J'ai eu quelques expériences professionnelles en tant que technicienne sur des plateaux de tournage de films, et j'en suis dégoutée à vie, j'avais jamais vu d'univers aussi "patriarcalement assumé": être traitée comme un morceau de viande, témoin/victime d'harcèlement sexuel, voire pire. Les quelques conseils que j'ai pu recevoir d'autres femmes, c'est "faut faire attention à comment tu t'habilles", "moi je joue le gros mec à fond", il faut limite se construire un rôle pour bosser dedans quoi...
Alors je sais pas si j'ai eu la poisse sur tous les tournages sur lesquels j'ai bossé mais j'ai l'impression que c'est littéralement marche ou crève. Heureusement que c'était pas ma vocation, mais qu'est-ce qu'il faut être solide pour supporter cette ambiance, j'imagine que ça doit bien en décourager plus d'une, et que pour que ça perdure, il y a bien l'aval de toute la profession.
Encourager les femmes pour moi, ce serait faire un gros travail de prévention au sexisme, condamner le moindre des actes sexistes, donner la possibilité aux femmes de se défendre sans qu'elles aient peur de se faire griller "parce que c'est un petit milieu", avoir un milieu suffisamment sain pour pouvoir s'épanouir sans être ramenée constamment à son genre.
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J'espère que cette année, on aura pas une ceremonie où on te tartine à la gueule tout du long un discours ni subtil, ni sincère (sauf à 2-3 moments) sur la parité et le progressisme au cinéma pour que ça soit un pédophile qui gagne le prix à la fin
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