On arrive enfin à faire tenir notre rouge à lèvres sous notre masque grâce à cette astuce toute simple
- Initiateur de la discussion Barbara Olivieri
- Date de début
C
ClemBouBou
Guest
Oui mais bon quel est l’interêt de mettre du rouge à lèvres si on peut plus se pavaner en faisant admirer sa belle bouche à autrui? 
Une petite remarque sur le ton de l'article (et notamment le titre, qui m'a fait tiquer tout de suite) : le "on", le "nous" collectif me met mal à l'aise, comme si par principe toutes les lectrices de Mad mettaient du rouge à lèvres. Ce n'est pas mon cas, et je n'ai pas envie qu'on me rappelle, qui plus est ici, que je ne correspond pas aux standards féminins. Je ne remets bien sûr pas en cause le fond de l'article, qui sera sûrement utile à beaucoup de monde !
Est-ce qu'il serait possible de mettre un titre moins englobant, du style "Enfin une astuce pour faire tenir le ràl sous le masque" ?
Est-ce qu'il serait possible de mettre un titre moins englobant, du style "Enfin une astuce pour faire tenir le ràl sous le masque" ?
Cette astuce d'utiliser un mouchoir et de la poudre libre pour faire tenir un rouge à lèvre est pourtant vieille comme le monde. Je voyais ma soeur le faire il y a une vingtaine d'année, et je crois que ma grand mère le faisait dans sa jeunesse, et ce sont loin d'être les seules à utiliser cette méthode. J'ai l'impression que c'est une mode sur tik tok, des jeunes personnes découvrent une astuce/ recette déjà existante et en parle comme si c'était nouveau. Ca me rappelle un peu le dalgona coffee/ café frappé dont j'avais beaucoup entendu parlé comme une boisson révolutionnaire présente/ créée sur tik tok alors qu'il s'agit d'une boisson que l'on trouve en Corée du Sud et en Grèce.
Le pronom personnel sujet "on" a justement la particularité d'être indéfini pour rester vague et ne pas cibler spécifiquement quelqu'un. Il n'est pas synonyme de "nous", même si c'est l'usage le plus courant. Par exemple "Alors, on se dégonfle ?" peut signifier "Alors, tu te dégonfles ?" pour retirer à la phrase un peu d'agressivité. "On se moque de moi là !" peut vouloir dire "Cette femme se moque de moi !" ou "vous vous moquez de moi !" (auquel cas le "on" sert en quelque sorte à ne pas être catégorique, comme si la situation semble tellement absurde qu'on se dit avec sarcasme que c'est peut-être nous qui nous trompons ou qu'il y a complot). "Alors ça bien sûr on adore !" peut vouloir dire "ça j'adore !" (poke Kalindi); ici le "on" peut vouloir dire avec humour "je trouve ça tellement génial que je refuse que ce soit un avis subjectif". "On veut en savoir plus !" veut souvent dire "je veux en savoir plus!" (pour stratégiquement amplifier sa voix)
Bref "on" est un pronom très bizarre et intuitif, et son sens dépend toujours du contexte. Ici il englobe uniquement les personnes qui se sentent concernées par le problème. Les "nous" de l'article ne sont jamais employés en tant que pronoms personnels sujet, mais en pronoms personnels qui renvoient à ce "on" ("qui nous chamboule" par exemple c'est le "on" en complément d'objet direct) Dans le titre pareil, les "nous" sont pronoms possessifs (les mieux adaptés pour se rapporter au "on" dans ce contexte).
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Justement, c'est l'usage le plus courant, il me semble que l'article et son titre rentrent dans cette catégorie. On est parfaitement d'accord que lorsqu'il est écrit dans l'article "Cette nouvelle règle sanitaire a, on peut le dire", le pronom a une valeur indéfinie. Par contre, lorsqu'il est écrit "on arrive enfin à faire tenir notre rouge à lèvres" c'est beaucoup plus ambigu.
Dans ce contexte précis, l'emploi du "on" m'a tout de suite fait pensé au "on" de beaucoup de magazines féminins peu féministes, qui est souvent perçu (en tout cas par moi) comme une injonction. D'où ma remarque.
@Simone castor Merci pour ta remarque, c'est intéressant ! Je l'ai partagée en interne et on va y réfléchir pour éviter ce « nous les filles on adooore », très presse féminine classique comme tu dis 
Oui je comprends. Je l'ai pas interprété comme ça parce que j'ai l'impression que l'emploi du "on" dans les titres est un peu une "mode" rédactionnelle en ce moment, pour accrocher la lecture et mettre l'emphase sur l'enthousiasme et la complicité. Par exemple je me vois bien tomber sur un titre disant "On en sait enfin plus sur le reboot de Titanic !" (j'invente) sans me sentir pour autant concernée puisque je m'en tamponne. Mais je comprends que quand ça touche à un sujet catégorisé comme féminin, ça puisse malheureusement faire écho à une autre réalité.
Edit : Je viens de réaliser avec mon exemple inventé que c'est étonnamment l'usage de "enfin" et la tournure de phrase que ça amène, plus que le "on" qui me donne l'impression d'être négativement inclusif, parce qu'il vient instaurer une espèce d'évidence là où un "on" seul aurait pu être suffisamment neutre. (ces dissections de phrase commencent à me faire mal au crâne)
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