Je trouve la citation de Judith Butler et ses 10% de la population "qui ne correspondent pas au XX-XY de manière chromosomique" étonnante, surtout qu'au début de l'article, le chiffre de 1.7% de personnes intersexuées est donné, et que celles d'origine chromosomiques n'en représentent qu'une partie. J'ai été voir sur Wikipédia, et les estimations varient suivant ce qui est considéré comme intersexuation entre 0.02% et 4%, rien n'approche les 10%! En plus, pas mal de forme d'intersexuation d'origine génétique occasionnent des troubles au delà de l'intersexuation (Par exemple, le syndrome de Turner = 1 seul chromosome X est accompagné de retards de croissance, de malformations, d'anomalies cardiaques, etc.).
Toujours pour Turner, ça ne se soigne pas, mais apparemment, la prise d'hormones de croissance et d'un traitement hormonal à base d’œstrogène et de progestérone permettrait de limiter les symptômes. Je ne sais pas à quel âge démarrent ces traitements, mais j'espère que ces traitements, s'ils doivent être administrés dès la petite enfance (mais peut-être n'est-ce pas le cas), ne sont pas visés par "l'interdiction des interventions non consenties" souhaitées par l'association, car ce serait une perte de chance pour les patientes.