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Les femmes n’ont pas des « daddy issues », elles ont des darons nuls et vivent dans un monde sexiste
- Initiateur de la discussion Clémence Boyer
- Date de début
Je suis pas vraiment d'accord avec le fait que l'équivalent n'existe pas pour les hommes et qu'on ne parle jamais des mommy issues dans la culture pop. Au contraire, c'est un trope hyyyyyyper récurrent des fictions américaines, que ce soit pour décrire un homme pas attirant (typiquement le cliché du gars qui vit dans le sous-sol de sa mère qui lui fait encore la lessive et du coup, il ne va jamais pécho aucune meuf) ou un homme incapable de faire passer les besoins de sa copine avant ceux de sa mère et de tenir tête à cette dernière. Bien sûr, la mère (qui peut être soit trop aimante soit négligeante voire agressive) est loin d'être présentée de manière flatteuse et est souvent sévèrement jugée à travers ce portrait, mais c'est aussi supposé être un point négatif chez le personnage masculin en question, c'est-à-dire que si la mère est présentée comme défectueuse, le héros masculin est aussi présenté comme fautif ou ridicule pour ne pas parvenir à couper le cordon avec maman, et ça impacte lourdement sa relation aux femmes.
Après, la différence c'est que les mommy issues sont supposés rendre le personnage masculin indisponible pour les autres femmes (puisqu'il se consacre en priorité à maman), incapables de comprendre les besoins d'une femme (puisqu'il ne connait que maman) ou "effeminé" et donc peu séduisant selon les codes sexistes (puisqu'au lieu d'aller à la pêche virilement avec papa, il servait de cobaye à maman pour des trucs de gonzesses), tandis que les daddy issues sont supposés rendre les femmes dépendantes de l'homme qu'elles identifient en remplacement de leur père.
Donc je suis d'accord que les deux notions ne sont pas strictement équivalentes, mais je pense quand même qu'il y a un gros gros cliché populaire sur la relation mère-fils et que la relation père-fille est loin d'être la seule à faire l'objet de clichés sexistes. D'ailleurs, le complexe d'OEdipe (théorisé en psychanalyse par Freud) concerne la relation mère-fils et c'est une notion bien plus popularisée et connue que le complexe d'Electre (théorisé par Jung pour la relation père-fille).
Après, la différence c'est que les mommy issues sont supposés rendre le personnage masculin indisponible pour les autres femmes (puisqu'il se consacre en priorité à maman), incapables de comprendre les besoins d'une femme (puisqu'il ne connait que maman) ou "effeminé" et donc peu séduisant selon les codes sexistes (puisqu'au lieu d'aller à la pêche virilement avec papa, il servait de cobaye à maman pour des trucs de gonzesses), tandis que les daddy issues sont supposés rendre les femmes dépendantes de l'homme qu'elles identifient en remplacement de leur père.
Donc je suis d'accord que les deux notions ne sont pas strictement équivalentes, mais je pense quand même qu'il y a un gros gros cliché populaire sur la relation mère-fils et que la relation père-fille est loin d'être la seule à faire l'objet de clichés sexistes. D'ailleurs, le complexe d'OEdipe (théorisé en psychanalyse par Freud) concerne la relation mère-fils et c'est une notion bien plus popularisée et connue que le complexe d'Electre (théorisé par Jung pour la relation père-fille).
complétement d'accord avec @MorganeGirly, l'article est un peu de mauvaise fois concernant la doxa populaire sur les relations mère-fils (complexe d'Oedipe, mère castratrice, mère juive), qui est tout aussi chargée que sur les relations père-fille...
Je vais parler à partir de mon expérience de travail auprès d'adolescente, donc je suis peut-être un peu biaisée. Lors de ma pratique, j'ai du accompagner des jeunes filles de 14-15 ans qui draguaient des hommes sur internet. J'ai toujours su qu'internet était un nid à vipères mais j'ai vraiment été choquée de voir à quel point c'était banal voire normal que des mecs de 25-30 ans draguent des adolescentes. Alors évidemment on travaille auprès des jeunes filles pour leur dire de faire attention, d'éveiller leur esprit critique mais à quel moment on travaille auprès des hommes ? Je ne suis pas sûre que ce soit très sain de n'être attiré que par des jeunes femmes à peine pubères. Ca m'a également ramenée à des souvenirs de moi-même adolescente qui me faisait constamment accostée dans la rue par des mecs de 40 ans., pas foncièrement dangereux par menaçants mais avec le recul, le comportement de ces hommes est inquiétant. Dans la problématique des "daddy issues" je trouve qu'on retrouve la même problématique, on a plus souvent tendance à centrer le débat sur les femmes qui sortent avec des mecs plus âgés que sur les hommes qui ne peuvent sortir qu'avec des femmes de 18 ans. Alors oui, dans les débats on dit que ce n'est pas normal mais dans la réalité ce ne sont pas ces hommes là à qui ont dit que leur comportement est malsain mais aux femmes. Donc oui, il y a des "problématiques oedipiennes" pour les deux sexes dans la pop culture mais je trouve celle du daddy issue bien plus gênante car on ne remet pas en cause un comportement masculin qui pourtant devrait l'être.
Quid du complexe d'Oedipe ? Même si c'est très souvent pour se moquer de "la virilité douteuse" des personnages masculins (parce qu'ils baisent pô looool) c'est très présent dans la fiction. L'un des meilleurs exemples de ce cliché c'est dans la série Archer concernant la relation chaotique que le protagoniste à avec sa mère avec les collègues d'Archer qui se foutent de sa gueule . Sauf qu'en plus d'être certes une Karen castratrice et alcoolique, Malory est aussi un super perso féminin badass avec une sexualité active à 60 ans, et sa relation avec son fils ne se résume pas qu'à ça.
Je suis d'accord avec @MorganeGirly mais j'ai tout de même trouvé que l'article soulève des choses intéressantes. Je n'avais jamais entendu parler du concept de daddy issues (sous ce terme en tout cas). Je ne dois pas être assez imbibée de pop culture...
Et je ne suis pas d'accord avec @Clémence Boyer à propos de Meredith, je ne me rappelais même pas que son père était alcoolique, je trouve que dans la série c'est plus sa relation à sa mère qui a un impact sur son psychisme et c'est en tout cas ce qui est mis en avant tout au long de la série.
Je trouve ça étonnant que tout ces concepts psychanalytiques soient présent en Amérique vu qu'il me semble que là bas, contrairement à la France, on considère les problèmes psy comme des "vraies" maladies, des dérèglements de neurotransmetteurs, qu'on soignent avec des thérapies comportementales et cognitives, de la rééducation du cerveau en gros; alors qu'en France l'intelligentsia freudienne fait encore des ravages... (Y a qu'à voir avec les troubles du spectre autistiques. .
.)
Et je ne suis pas d'accord avec @Clémence Boyer à propos de Meredith, je ne me rappelais même pas que son père était alcoolique, je trouve que dans la série c'est plus sa relation à sa mère qui a un impact sur son psychisme et c'est en tout cas ce qui est mis en avant tout au long de la série.
Je trouve ça étonnant que tout ces concepts psychanalytiques soient présent en Amérique vu qu'il me semble que là bas, contrairement à la France, on considère les problèmes psy comme des "vraies" maladies, des dérèglements de neurotransmetteurs, qu'on soignent avec des thérapies comportementales et cognitives, de la rééducation du cerveau en gros; alors qu'en France l'intelligentsia freudienne fait encore des ravages... (Y a qu'à voir avec les troubles du spectre autistiques. .
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Dernière édition :
KtyKonéko
adulte à temps partiel & autrice de fanfiction
C'est agaçant cette façon de toujours reporter tous les reproches sur les femmes, entre les mères castratrices et les femmes à la recherche d'un papa sécurisant
Ce serait bien qu'on parle aussi de ces hommes qui sortent systématiquement avec des femmes beaucoup plus jeunes qu'eux, et en changent dès qu'elle vieillit un peu.
Paske, à 30/40/50 balais, ils trouvent ça plus gratifiant d'exhiber une conquête de 18 ans à peine,
Paske c'est plus facile à contrôler et soumettre qu'une vieille de leur âge qui sait ce qu'elle veut. (j'ai moi-même 50ans)
et de tous ces hommes qui oublient le fonctionnement d'un aspirateur dès qu'ils se mettent en couple avec une femme
et de tous ces hommes qui cherchent une maman-infirmière-boniche... paske, c'est le rôle de la femme de faire ça
pff
Ce serait bien qu'on parle aussi de ces hommes qui sortent systématiquement avec des femmes beaucoup plus jeunes qu'eux, et en changent dès qu'elle vieillit un peu.
Paske, à 30/40/50 balais, ils trouvent ça plus gratifiant d'exhiber une conquête de 18 ans à peine,
Paske c'est plus facile à contrôler et soumettre qu'une vieille de leur âge qui sait ce qu'elle veut. (j'ai moi-même 50ans)
et de tous ces hommes qui oublient le fonctionnement d'un aspirateur dès qu'ils se mettent en couple avec une femme
et de tous ces hommes qui cherchent une maman-infirmière-boniche... paske, c'est le rôle de la femme de faire ça
pff
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pour celle qui parle de freud:la théorie de l'oeudipe concerne aussi les relation père/fille!!c'est père/fille et mère/garçon car les familles monoparental et homoparental n'existe pas!!théorie qui est encore enseigner quand tu bosse dans la petite enfance par ex alors qu'elle est complètement archaique...bref je supporte pas freud
@hellopapiméquépasa J'ai jamais étudié Freud hyper en détail depuis qu'enfant/pré-ado je suis tombée sur un de ses livres chez mes grands-parents (je lisais tout et n'importe quoi à l'époque) et avoir été vraiment révoltée par le contenu. A l'époque, je savais pas ce que voulait dire le mot féministe mais je trouvais déjà le contenu du bouquin débile (aka sexiste)
Ce que j'avais compris ne faisait pas vraiment un équivalent fille/père et mère/garçon. L'idée c'était que la clé de tout c'est le pénis, et que les petits garçons veulent prendre la place du père qui a un plus gros zizi, donc ça passe via la relation à la mère, tandis que les petites filles sont frustrées de ne pas avoir de pénis. Donc les petites filles ne "convoitent" pas leur père de manière équivalente : elles veulent s'approprier le pénis du père pour elle-même et non le père en soi, s'approprier le père devient seulement un moyen d'obtenir le pénis, tandis que les petits garçons qui ont déjà un pénis veulent s'approprier la mère car la relation à la mère symboliseraient à leurs yeux la parfaite maitrise de leur pénis, et la relation à la mère est donc finale. Dans les deux cas, l'enfant veut prendre la place du père qui est le modèle grâce à son pénis, sauf que comme c'est absolument impossible pour une gonzesse d'avoir un pénis, elle doit s'accaparer le père à la place - c'est pas tout à fait le même schéma que pour le petit garçon.
Oui je sais, ça parait complètement farfelu donc je sais pas si j'avais bien compris Freud à l'époque ou si c'est vraiment aussi tiré par les cheveux mais c'est exactement ça : 
l'effet que ça m'avait fait en lisant son bouquin vers 12 ans
Et sinon quand j'avais écrit mon post plus haut, j'avais essayé de faire quelques recherches complémentaires car un membre de ma famille qui est médecin ne jurait que par Freud dans mon enfance et il disait souvent que pour les filles ça s'appelait pas complexe d'OEdipe. Et ce que j'ai vu sur Internet semblait confirmer l'idée qu'Oedipe c'est plutôt pour les garçons et que pour les filles, c'est un autre concept. Dans tous les cas, le mythe sur lequel le nom de ce complexe est basé est bien une histoire de relation mère/fils tandis que le mythe d'Electre, moins connu il me semble, est plus celui d'une relation père/fille d'où le fait que ça me paraissait crédible de dire qu'un schéma est bien connu que l'autre.
Mais je veux bien totalement imaginer que je puisse complètement à côté de la théorie de Freud
Ce que j'avais compris ne faisait pas vraiment un équivalent fille/père et mère/garçon. L'idée c'était que la clé de tout c'est le pénis, et que les petits garçons veulent prendre la place du père qui a un plus gros zizi, donc ça passe via la relation à la mère, tandis que les petites filles sont frustrées de ne pas avoir de pénis. Donc les petites filles ne "convoitent" pas leur père de manière équivalente : elles veulent s'approprier le pénis du père pour elle-même et non le père en soi, s'approprier le père devient seulement un moyen d'obtenir le pénis, tandis que les petits garçons qui ont déjà un pénis veulent s'approprier la mère car la relation à la mère symboliseraient à leurs yeux la parfaite maitrise de leur pénis, et la relation à la mère est donc finale. Dans les deux cas, l'enfant veut prendre la place du père qui est le modèle grâce à son pénis, sauf que comme c'est absolument impossible pour une gonzesse d'avoir un pénis, elle doit s'accaparer le père à la place - c'est pas tout à fait le même schéma que pour le petit garçon.
Oui je sais, ça parait complètement farfelu
donc je sais pas si j'avais bien compris Freud à l'époque ou si c'est vraiment aussi tiré par les cheveux mais c'est exactement ça : l'effet que ça m'avait fait en lisant son bouquin vers 12 ans Et sinon quand j'avais écrit mon post plus haut, j'avais essayé de faire quelques recherches complémentaires car un membre de ma famille qui est médecin ne jurait que par Freud dans mon enfance et il disait souvent que pour les filles ça s'appelait pas complexe d'OEdipe. Et ce que j'ai vu sur Internet semblait confirmer l'idée qu'Oedipe c'est plutôt pour les garçons et que pour les filles, c'est un autre concept. Dans tous les cas, le mythe sur lequel le nom de ce complexe est basé est bien une histoire de relation mère/fils tandis que le mythe d'Electre, moins connu il me semble, est plus celui d'une relation père/fille d'où le fait que ça me paraissait crédible de dire qu'un schéma est bien connu que l'autre.
Mais je veux bien totalement imaginer que je puisse complètement à côté de la théorie de Freud
ce mec m'enerve tellement..encore aujourd'hui quand je sors des truc genre "j'adore mon papa" ça me sors des grand "ahah oeudipe lol"en fait le reuf a eu un soucis et l'a transposer a tous le monde.
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